(1) M.
Michon prépare
en ce
moment une
monographie
de Jumièges.
enferment de leurs bois la Seine aux longs détours ;
de l'antique abbaye, on aperçoit les tours,
et bientôt le manoir des royales amours,
où Charles, tant de fois heureux de sa tendresse,
porta les pas légers d'une amoureuse ivresse.
GUTTINGUER.
Venez
avec
nous dans
le plus
magnifique monastère
de
la Normandie,
l'abbaye de Jumièges (2) si célèbre
par
la science
de ses
docteurs, par la science deson grand
historien, Guillaume de
Jumièges. Jumièges, — ainsi
nommée,
disent
les uns,
parce que
les religieux
gémissaient
tout le
jour, ainsi
nommée,disent
les autres,
du mot
Gemma, pierre
Il ne
tarda pas
à
grouper
autour de
lui un
nombre important
de religieux,
auxquels
il fit
embrasser la règle
de Saint-Benoît.
Les peuples de
la Neustriebénissaient
ces nouveaux
venus qui leur
donnaient l'exemple de
toutes les
vertus humbles
et fortes.
Dès ce temps, l'abbaye mérita le nom de Jumièges l'aumônier, qui lui a été conservé. Après la mort de saint Filbert, en 682, saint Aicadre le remplaça.L'abbaye à ce moment était dans une très grande prospérité : elle comprenait, dit-on, neuf-cents religieux, quinze-cents serviteurs. Au point de vueintellectuel, elle était devenue le centre le plus influent de la culture en Neustrie. Ses revenus étaient importants, par suite des terres considérables dontles rois de France lui avaient fait don.

Sous l'abbatiat de Landric, septième abbé, Tassillon de Bavière, et son fils Théodon vinrent se retirer à Jumièges, après avoir été dépouillés de leur Etatpar Charlemagne. A leur mort, ils furent enterrés dans le chapitre ; en 934, lors de la restauration de celui-ci, ils furent placés dans le choeur. Sans doute faut-il voir là l'origine de la légende des énervés.
L'histoire de l'abbaye
aux IXe
et Xe
siècles
est
mal connue.
C'est l'époque
des premières
invasions normandes. L'abbaye
abandonnée
par ses
habitants, qui se retirèrent
à
Aspres, près
de Cambrai,
fut pillée
de fonden comble
et incendiée.
Elle resta
abandonnée
pendant plus
de soixante-quinze
ans, jusqu'au
traité
de
Saint-Clair-sur-Epte
en 911.
En l'an
926,Beaudouin
et Gondouin,
deux anciens
moines de
Jumièges, y revinrent
et s'y
installèrent.
En 928,
Guillaume Longue-Epée
les y
découvrit
par hasard,
enchassant.
Il les
prit sous
sa protection,
et réédifia
partiellement
le monastère.
En
Guillaume de Jumièges l'affirme ;
mais l'examen
de ces
tours ne
permet pas
de les
faire remonter
jusqu'à
l'an
935. Il
s'agit donc
de l'église
Saint-Pierre,dont il
reste le
porche, la
base des
deux tours,
avec les
escaliers intérieurs,
et
les deux
premières
travées
du
mur nord
de
Le
en 1067
par saint
Maurille, archevêque
de
Rouen. C'est
la seule
date certaine
que nous
avions, concernant
cettepériode.
Cette séance
solennelle,
à
laquelle
assistèrent
Guillaume le
Conquérant
et toute
sa cour,
fut l'occasion
de grandes
largesses, faites à
l'abbaye, aux écoles
etau
peuple.
Le XIIe
siècle
fut
troublé
par
des guerres
qui eurent
lieu sous
Robert Courte-Heusse,
jusqu'à
l'entrée
de Geoffroy
Plantagenet
à
Rouen,
en
L'ordre ne
fut rétabli,
avec la
prospérité,
que par
Roger du
Bec.
Le XIIe
siècle
se
signala surtout
par les
oeuvres de
l'abbé
Alexandre,
auteur de
manuscrits et d'ouvrages
précieux,
aujourd'hui
à
la Bibliothèque
de Rouen.En 1208,
Robert Poulain,
archevêque
de Rouen,
fit construire
l'infirmerie
et
En 1278, le maître-autel de la grande église fut remplacé. La dédicace en fut faite par Guy du Merle, évêque de Lisieux. En 1325, furent commencéspar l'abbé Mathieu Cornet, cinquantième abbé, les travaux du choeur gothique. L'an 1332 vit le début de la reconstruction de Saint-Pierre, dont unepartie fut désaffectée quelques années plus tard, par Guillaume VII dit le Jeune, cinquante septième abbé, pour être transformée en vestibule, avec unebliothèque au-dessus.
C'est
pour
le monastère
l'époque
d'une grande
prospérité
; celle-ci
ne devait
pas tarder
à
être
troublée
par l'occupation
anglaise et par la guerre
de Centans. Tout
le diocèse
de Rouen
est mis
à
sac,
l'abbaye est abandonnée
jusqu'en 1421.
En
Le tombeau
édifié
à
Jumièges, dit M. Deshayes, dans son
Histoire de Jumièges, était
placé
dans
la grande
église
au
milieu de
la chapelle
de
«
Cy
gist damoiselle
Agnès
de
Sorel, en
son vivant
dame de
Beauté,
Rocherie,
etc., piteuse
envers toutes
gens, et
qui largement donnait
son bien
auxéglises
et aux
pauvres, laquelle trépassa le
9e jour
de Février
1449. Priez
Dieu pour
le repos
de l'âme
d'elle. Amen.
»
La
statue
fut détruite
par les
Calvinistes
au XVIe
siècle.
Le
monument lui même
fut saccagé
dès
le
début
de
la Révolution.
Les débris
en furent
dispersés,et le marbre qui
le recouvrait
fit partie
pendant bien
des années
du balcon
d'une maison,
sise rue
Saint-Maur,
à
Rouen.
Il a
été
rendu
à
sa
premièredestination en
1838 et
est aujourd'hui
au musée
lapidaire.
Le tombeau
des Enervés
ne fut
pas plus
respecté.

En 1472,
Louis et
Jacques d'Amboise,
soixante-deuxième
et soixante-troisième
abbés,
commendataires,
laissèrent
le désordre
pénétrer
dans l'abbaye.
Au xvie
siècle,
en
1515, la
réforme
de
Chezal Benoît
est introduite
dans le
monastère,
non sans
de grandes
résistances,
par Philippe
de Luxembourg,soixante-cinquième
abbé.
Il
fait construire
un vaste
dortoir au
midi de
Saint-Pierre.
En 1530,
il est
remplacé
par l'abbé
François
de Fontenay. Celui-ci
fait construire
un cloître,
dont il
ne reste
rien, et
donne à
l'abbaye quatorze calices
devermeil.
Il fait
faire des
réparations
à
l'église
Notre-Dame,
aux tours
et aux
voûtes
du
choeur.
En
En
Au XVIIe
siècle,
l'histoire
est mal
connue faute
de documents. C'est
à
cette
époque
que
furent reconstruits
les murs
de clôture,
et les
caves. En
1648, lelogis abbatial,
abandonné
depuis plus
de cinquante
ans, est
démoli,
ainsi
que la
chapelle Sainte-Madeleine. En 1671,
est achevé
le manoir
abbatial actuel,habité
par Mme
Lepel-Cointet.
En 1663,
une nouvelle
bibliothèque
est construite,
au sud
du porche
de l'église
Notre-Dame.
En 1666, une
grosse cloche
nommmée
Marie
est placée
dans le
clocher. Elle fut
transportée
en 1809
à
l'église
Saint-Ouen de Rouen.
De 1688
à
1692,des réparations
sont effectuées
à
la
nef de
Notre-Dame.
On fait
de fausses
voûtes.
L'église
servit une
dernière
fois au
culte en
février
1793,
pour le
départ
des
volontaires.
Le 13 août
1793, le
logis abbatial
fut acheté
par Michel
Ebran et
l'année
suivante,
quatre bâtiments
de l'abbaye
et la
grande porte
furent mis
en ventepour être
démolis.
En 1796,
le logis
abbatial fut acquis
par Pierre
Lecuyer, receveur des
domaines nationaux ;
on lui
donna tout
le reste
par-dessus le marché
pour le
prixde
quarante-mille
six-cents
livres.
En 1797,
un banquier
de Paris,
nommé
Capron,
racheta la
terre et
En

En
Au printemps
de 1908,
les voûtes
des tribunes
du premier
et du
second étage
ont été
reconstruites
avec les
anciens matériaux.
Avant sa
dévastation,
l'abbaye se
composait d'un mur
d'enceinte qui avait
un développement
immense, et auquel
s'adossaient
des bâtiments
de service
de
tous genres.
L'intérieur
ressemblait
à
une petite ville
; l'entrée
principale donnait
accès
dans
une cour
où
se
présentait,
à droite,
un
grand bâtimentnommé le
vieux Charles
VII, parce
que le
roi y
logea. C'était
là
qu'on
recevait les visiteurs.
D'un côté
se trouvait
l'infirmerie,
de l'autre
la bibliothèque
; àl'extrême-gauche, le
portail et
les deux
tours majestueuses
de l'église,
placée
sous
l'invocation
de Notre-Dame.
Derrière
ces bâtiments
venaient deuxcours
et un
cloître.
Le long
des cours
régnaient
les dortoirs
et les
réfectoires,
puis un
jardin et
une autre
église
plus
petite, nommée
Saint-Pierre.
Endehors
de la
grande enceinte,
au nord-est,
se trouvait
la maison
abbatiale qui avait
son jardin
et son
entrée
à
part.
Au sud
s'étendait
un vaste
enclos.
Si, après
ce coup
d'oeil d'ensemble,
pour lequel
j'ai puisé
des renseignements
dans le
Monasticon Gallicanum, nous
voulons arriver
à
l'étude
archéologique
du monument,
nous examinerons
successivement
l'église
Notre-Dame,
puis l'église
Saint-Pierre
; nous donnerons un
coup d'oeil
sur le
passage de
Charles VII,
la salle
capitulaire,
le cloître,
la porte
d'entrée,
et enfin
le reste
des bâtiments
monastiques.
Dans l'église
Notre-Dame,
on peut
distinguer deux périodes
de construction
bien distinctes,
les parties
datant de
l'époque
romane et
les parties
de stylegothique.
A la
première
appartiennent
une
petite partie
du transept
et du
choeur, la
nef et
les collatéraux,
les tours
et le
porche.
A la
seconde, la majeure
partie du
choeur et
les murs
antérieurs
des collatéraux.
Nous avons
la largeur
exacte du
transept par l'écartement
des deux
piles de
croisée
nord-ouest
et sud-est,
portant encore
un des
quatre grands
arcs deplein cintre
sur lesquels
s'élevait
la tour
lanterne. Ce transept
était
surmonté
d'une tribune
qui en
occupait entièrement
les
bras. C'est
un plan
fort rareen Normandie.
Il avait
sans doute
pour but
d'accroître
le nombre
de places
réservées
aux religieux,
et de
laisser la
nef disponible
pour les
fidèles.Notre-Dame, en
effet, a
servi longtemps
d'église
paroissiale.
Extérieurement,
le transept
était
très
simple. Celui
du nord
est presque
entièrement
détruit.On
voit qu'au
deuxième
étage,
il
existait une galerie
de circulation,
comme à
Saint-Etienne
et à la Trinité
de Caen,
et à
l'ancienne abbaye de
Bernay. Sur
la croisée,
s'élevait
une magnifique
tour, dont
le pan
ouest seul
a subsisté.
Elle avait
deux étages,
éclairés
de huit
et douze
fenêtres.
La flèche
romane,tout
en pierre,
était
excessivement lourde
et menaçait
de s'effondrer
: aussi
fut-elle descendue en
1557, et
la tour
resta sans
flèche
jusqu'à
la Révolution.
Du choeur
gothique, il ne subsiste que
deux chapelles
rayonnantes
du XIVe
siècle.
Tous
les vestiges
du choeur
roman ont
disparu. Le plan
en a
étéretrouvé
en 1905
par M.
Martin du Gard
; il
comprenait une abside
circulaire précédée
d'un
choeur à
deux travées,
avec collatéraux
correspondants,
etdeux
absidioles sur les
faces est
du transept.
La nef
et les
collatéraux
sont la
partie la
moins ruinée.
Le collatéral
nord possède
encore ses
voûtes
et
les principaux éléments
de sa
tribune. Le collatéral
sud est
presque entièrement
détruit.
On y remarquehuit
travées
dont
les piles
alternent avec les
colonnes isolées ;
ce qui
a donné
lieu à
des hypothèses
diverses sur lesquelles
nous ne
nous appesantironspas. A
chaque double
travée
correspondaient
deux travées
collatérales.
Le mur latéral du
bas-côté
sud a
disparu :
celui du
nord reste
seul ;
le bas
estroman,
le haut
du XIVe
siècle.
En
ce
qui concerne
les tours,
le texte
de Guillaume
de Jumièges
prétend
qu'elles
ont été
sauvées
en
945 du
pillage de
Raoul Tourte,
par le
clerc Clémentqui les
racheta. Il ne pouvait s'agir
que de
celles de
Saint-Pierre.
L'oeuvre basse
qui subsiste
est du
début
du
XIe siècle
; le
reste a
disparu.
Les tours
actuelles de Notre-Dame
sont postérieures.
Les tours
des monastères
répondaient
à
un triple but
; elles
étaient
à
la fois
des clochers,
des toursde défense,
et un
signe extérieur
de l'importance
de l'abbaye.
Celles de
Jumièges mesuraient
quarante-six
mètres
de
hauteur. Elles
étaient
composées
de quatre
étages
d'assises
irrégulières
; les deux premiers,
carrés,
les
deux du
haut, octogonaux,
mais de
hauteurs différentes.
Ellesfurent, en
effet, construites au
cours de
six ou
sept campagnes
successives.
Le premier
étage
construit
fut le
premier étage
de la
tour nord
(1014-1028)
;le dernier fut
le quatrième
étage
de
la même
tour de
1020 à
1080.
Les flèches
tombèrent
de 1830
à
1856.
Il y
avait neuf
cloches. La plus
grosse est
maintenant à Saint-Ouen
de Rouen.

Le porche est situé entre les deux tours, et comprend un rez-de-chaussée avec deux étages superposés. Un arc de plein-cintre légèrement surbaissé portépar deux doubles colonnes faisait partie de la façade primitive. On peut distinguer, dans ce porche, quatre états différents :
— 3e état : la façade est remaniée, vers la fin du XIIe siècle ; le mur est avancé de
— Enfin le
4e état,
très
postérieur,
de 1690
ou 1700,
amène
dans
le porche
la disposition actuelle.
Les parties
de l'époque
gothique se trouvent
dans le
choeur :
il n'en
reste que
deux chapelles
en mauvais
état
;
mais en
1325, quand
fut commencé
lechoeur
gothique, qui fut
achevé
vers
le milieu
du XIVe
siècle,
le
choeur roman
existait encore. D'abord,
on procéda
à
des
remaniements
du transept
nord, de
la chapelle
de la
Vierge, puis
on travailla
au transept
sud, et
on procéda
enfin à
l'adjonction
d'un déambulatoire
et de
chapellesrayonnantes. Celles
de Saint-Jean
et de
Saint-Michel
subsistent seules.
La chapelle
absidiale, datant de
1350, était
dédiée
à
saint Denis
; elle
a étédétruite,
et seuls
les dessins
d'Hyacinthe
Langlois peuvent
nous en
donner un
aperçu.
Les derniers
remaniements
importants datent
du XIVVe
siècle.
En
1688, la
nef fut
recouverte de nouveau
en charpente
et disparut
sous un
plafondsimulant
une voûte.
La haute
colonne fut
piochée
et
remplacée
par une
colonne flanquée
de deux
minces colonnettes.
De deux
en deux,
on encastra
des chapiteaux,formant console,
dans la
muraille,
pour voûter
la nef
; ces
chapiteaux existaient encore
en 1821.
En 1704,
«
la
charpente était éloignée
de plus
de deux
pieds de
la tour
du choeur
et penchée
du côté
du portail
»,
le
pignon de
façade
dût
donc êtrerefait, c'est
celui qui
existe aujourd'hui.
Sur l'église
Saint-Pierre,
nous avons
fort peu
de documents, les
fouilles n'ayant fourni
aucun renseignement.
Elle est
au nord-est
de Notre-Dame
et on
yaccède
par une
galerie qui
existe encore.
On peut
voir que
les murs
de la
nef portaient
deux travées
romanes et
trois travées
gothiques.
Le triforium
estcomposé
d'un arc
de plein
cintre divisé
en deux
parties. Le reste
de l'église
était
gothique.
En 1828,
le choeur
s'écroula.
Tout l'ensemble
a été
dégagé
par
M. Lepel-Cointel
de 1855
à
1860.
Vers 1330,
la partie
la plus
ancienne fut partiellement
désaffectée
et convertie
en vestibule
; au-dessus
fut édifiée
une bibliothèque.
Elle resta
dans cetétat jusqu'à
la fin
du XVIIIIe
siècle
;
le tombeau
des Enervés
était
placé
dans le
choeur.
Le passage
dit de
Charles VII
faisait communiquer
le transept
de l'église
Notre-Dame,
avec la
première
travée
du
bas-côté
nord de
Saint-Pierre
qui fut
àpartir
de 1330,
la seule
entrée
de
Saint-Pierre.
La tradition
attribue à une donation de
Charles VII
la construction
de ce
passage,
vers
La salle
capitulaire
est située
entre Notre-Dame
et Saint-Pierre. Elle
présente
deux constructions
distinctes : l'hémicycle et
la salle
capitulaireproprement dite.
L'hémicycle
est voûté
en cul-de-four,
il date
peut-être
du début
du XIIe
siècle.
La
salle capitulaire
est un
carré
de
dix mètres
voûté
d'ogives
; au-dessus
de cette
salle,au
XIVe siècle,
on avait
construit un étage.
Le cloître
occupait un emplacement
de trente
mètres
sur
quarante-cinq.
La galerie
nord était
adossée
au
collatéral
sud de Notre-Dame, la
galerie ouestau cellier,
la galerie
sud au
dortoir, la galerie
est au
vestibule.
On connaît
l'existence
de quatre
cloîtres
successifs,
dont
il ne
reste rien.
Le premier,
de la
fondation au VIIIe
ou IXe
siècle,
le
second, de
la restaurationde Guillaume
Longue-Epée
au Xe
siècle,
le
troisième
contemporain
des
remaniements
de Saint-Pierre
au XIVe
siècle.
Le
dernier fut
contruit
en 1530sous la
direction de l'abbé
François
de Fontenay ;
sa disparition
est restée
mystérieuse
; on prétend qu'il
aurait été
acheté,
au
début
du
XIXe siècle,
par un
Anglais, à M. Lefort et
emporté
en
Angleterre.
Toutes les
recherches pour le
retrouver sont demeurées
sans résultat.
Il ne
nous en
reste qu'une
perspective
dans le
Monasticon,
des dessins
de Fragonarddans l'ouvrage
de Nodier
et Taylor,
et des
croquis de
Hyacinthe Langlois à
la bibliothèque
de Rouen.
La porte
d'entrée
existe encore
; elle
a été
défigurée
en 1860
par l'adjonction
d'un bâtiment
de service.
Nous n'entrerons
pas dans
le détail
de la
description
des bâtiments
monastiques
et des autres constructions
; sous
une partie
des plus
anciens bâtiments,des souterrains
subsistent.
Nous nous
dirigeons vers le
logis abbatial,
qui n'est
pas celui
du début
du monastère.
Celui-ci se trouvait
à
l'extrémité
du
dortoir construit
en
Le manoir
actuel a
été
construit
de 1668
à
1671.
Il comporte
deux belles
façades,
des terrasses,
un perron,
et des
jardins à
Sur le
devant de
l'église,
à
quelques
trente mètres,
l'ancien puits du
monastère
donne encore
de l'eau.
Enfin, dans
une partie
des communs
aménagéespécialement,
le
musée
constitué
par M.
Lepel-Cointet.
Il renferme
le tombeau
des Enervés,
le tombeau
d'Agnès
Sorel
et une
foule de
vestiges ou dedébris provenant
des ruines,
des meubles,
des armures,
des tableaux,
des étoffes,
des épis
du Pré
d'Auge, des
tapisseries
des Gobelins,
etc.
M. le
Président
remercie M.
Michon de
sa très
intéressante
communication,
si précise
et si
documentée.
Les autos
pendant ce
temps ont
fait demi-tour,
sur la
petite place
de Jumièges. Nous franchissons l'élégante
grille du
parc de
Mme Lepel-Cointet
et nousremontons en voiture
pour gagner
Saint-Wandrille
que nous
allons encore
visiter avant
d'aller déjeuner
à
Caudebec.
Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne.