Les pionniers de la photo au pays de Duclair

Qui nous dira de quand date la toute première photographie opérée dans le canton de Duclair ? Après l'invention de Nicéphore Niépce dont les premiers essais datent de 1812, le daguerréotype est apparu en France en 1839. En 1842, à Rouen, le peintre Andrieu réalise, place des Carmes, de premiers portraits, imité en cela par Levasseur, opticien rue Grand-Pont et Gaudin, venu de Paris et descendu à l'hôtel d'Albion. 
Dès 1852, le Parisien Helmuth Lepel-Cointet photographie les ruines de l'abbaye Jumièges que son père achetait alors. Peut-être la première prise de vue dans notre région. Elle est conservée aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France. Il s'agit d'une photographie positive montée sur carton et tirée sur papier salé mesurant une trentaine de centimètres de côté.


 


En 1854, Paul Nibelle, dans la revue La Lumière, estime que les ruines de Jumièges se prêtent admirablement à l'effet photographique. D'ailleurs, avant la mise au point de son appareil, Daguerre a été peintre et il a justement réalisé une lithographie de l'abbaye de Jumièges en produisant un effet de contre-soleil dans le brouillard. Bref, les plus belles ruines de France attirent l'œil des premiers photographes. Si bien qu'en 1857, des vues stéréoscopiques de Jumièges sont déjà commercialisées par Alexis Gaudin. Ce système, né en même temps que la photographie, dégage une impression de relief en visionnant au moyen d'un appareil deux images planes présentées côte à côte. Le procédé a perduré jusqu'à nous avec les stéroscopes Lestrade.

Vue stéréoscopique de Jumièges prise du cimetière. D'autres ont été opérées place de la mairie, place du Chouquet et à l'intérieur même des ruines

En 1858, la maison Furne Fils et H. Tournier annonçait dans la revue La photographie qu'elle allait mener sa 3e expédition photographique. Elle choisissait la Normandie en invoquant encore Jumièges parmi les motifs d'attraction.

Venue d'Autriche, la carte postale fait ses premiers pas pendant la guerre de 1870. En 1883, lors de l'exposition universelle, une carte illustrée d'un dessin de la Tour Eiffel bat des records de vente. La première carte photographique semble avoir été commercialisée à Marseille en 1891. 

Le photo-club de Rouen

1891, c'est cette année-là qu'est fondé le photo-club de Rouen. Son premier président est Henri Gadeau de Kerville, le savant du laboratoire spéléologique de Saint-Paër. Gadeau de Kerville a déjà photographié le cèdre du Liban de Mme Lepel-Cointet, au palais abbatial de Jumièges, le 8 septembre 1890. Il revient réaliser, le 4 mai 1891, une prise de vue du houx du Conihout.  A cette époque, les sociétés savantes effectuant des excursions sont très souvent accompagnées de photographes. Certains sillonnent déjà nos écoles, comme à Yainville en 1891, à Sainte-Marguerite...



En 1897, le club photo de Rouen descend de la gare d'Yainville et s'arrête à l'église Saint-André avant de gagner Jumièges. En témoigne ces trois images de Louis Chesneau. A Rouen, le photo-club organise des séances publiques de projection et l'excursion est présentée le 1er février 1898 à la faculté des Sciences par M. Blanchet.

En avril 1898, dans le Nouvelliste de Rouen, un touriste parisien se déplaçant à vélocipède s'extasie : "Au moment où tout est en, fleurs, je signale aux touristes le maronnier situé dans la cour de Mme Martin, propriétaire à Duclair, route de Barentin..." Et décrire ses formes rappelant une araignée. "Il sera sans doute très photographié cet été", commente le Journal de Duclair. Tourisme et photographie vont déjà de paire...

De même que la Société française de photographie, le photo-club de Rouen reviendra à Jumièges en 1903 et éditera une page sur les ruines. La même année paraît un livre de Léon Berthaut sur l'abbaye de Jumièges illustré de clichés de René Duval, photographe établi rue Saint-Maur à Rouen et membre du photo-club. Il nous montre notamment le bac de Jumièges en 1900, le passeur pour piétons, le cantonnier, l'église d'Yainville... Peut-être le premier livre illustré de photographies sur notre région. En revanche, de revues réalisent déjà des reportages photographiques dans le canton, comme Le Sport universel illustré sur les régates de Duclair ou encore une partie de chasse en forêt du Trait.


La photo du bac de Jumièges illustrant le livre de Berthaut. Bien entendu, des images plus anciennes des bacs ont été réalisées.

L'avènement de la carte postale

L'exposition universelle de 1900 marque le véritable lancement de la carte postale qui devient le téléphone de l'époque. Durant une vingtaine d'années, on va s'écrire pour un oui et pour un non. Et voici un document intéressant concernant Duclair :

On voit donc un correspondant qui reste malheureusement anonyme se livrer à des essais de photographie en vue d'éditer des cartes qui augmenteront une collection de vues sur Duclair déjà existante

Le studio Deschamps

C'était un brun aux yeux bleus de taille moyenne. Edouard Deschamps est né à Rouen le 22 avril 1887. Typographe, son père Louis étant décédé, il vécut avec sa mère, Blanche Jeune, au n°6 de la rue Saint-Claire. En 1908, il est exempté du service militaire pour bronchite spécifique. Cette année là, il obtient son diplôme de photographie. Le 23 décembre 1911, à Rouen, Edouard Deschamps épouse Alexandrine Jobain. C'est en 1913 qu'il fonde son atelier sur le quai de Rouen, à Duclair. A la mobilisation, la commission de réforme le maintient hors de l'armée. Après la Grande Guerre, son salon de pose est ouvert tous les jours, y compris dimanche et fête. Parmi foule de portraits, de paysages, photographe très prolixe, il réalisa une série pour l'Hôtel de la Poste, le passage du président de la République en Seine le 26 juillet 1921 ou encore l'inauguration des monuments aux morts... Diplômé une seconde fois en 1923, M. Deschamps est membre de la chambre syndicale des industries et du commerce photograpiques fondée en 1889. A ce titre, il participera, en 1929 ou encore en 1934, au banquet annuel de la photographie. Une tradition établie par la chambre au palais d'Orsay. Cette même année 1934, le 22 février, veuf, il épouse en secondes noces à Sainte-Adresse Raymonde Marie Victoire Boniface.

La photo ci-contre, signée Deschamps, a été prise en janvier 1917, durant les grandes gelées qui paralysèrent la Seine. M. Deschamps n'est pas resté cantonné à Duclair. Il offre ses services hors du canton, notamment à la veuve Fournier de Quiberville.

Réclame dans le Journal de Duclair. Il en paraissait aussi dans le Journal du Trait.

Tampon du Photographe
Quelques mois après l'Armistice, M. Deschamps est appelé un jour à Saint-Paër pour y photographier une noce. Le soir venu, pour rentrer à Duclair, il prend place à côté du conducteur de l'un des attelages du cortège nuptial. Comme il est de coutume dans la campagne pour saluer les nouveaux mariés, un paysan de Saint-Paër tire plusieurs coups de fusil au passage de la noce. Effrayés, les chevaux se cabrent, arrêtent net la course de la voiture dont la flèche se brise. La secousse projette brusquement hors du véhicule M. Deschamps qui, dans sa chute, se fracture le bras. On le voit, photographe est un métier à risque... C'est si vrai qu'à la fin de la Seconde guerre, une bombe détruira sa maison et son commerce. Il réalise alors une série dans les rues de Duclair bombardées où sa femme prend la pose. Ces images portent son tampon au dos. Edouard Deschamps est décédé le 18 fevrier 1948, à 21h, au 12 de la rue Nicolas-Ménager, à Rouen. Il était toujours domicilié à Duclair Selon la tradition populaire, ses archives auraient été détruites par l'homme qui racheta sa maison avant de quitter rapidement Duclair. Dans les années 50, on trouvera le studio A. Vallet.

L'épouse de M. Deschamps sur les quais de Rouen, à Duclair, après les bombardements.


Détruit, le studio Deschamps fut remplacé par un barraquement puis un studio en dur tenu par M. Vallet. (Coll. Jean-Claude Quevilly).

Léon Pruvost et les autres...

A côté de Edouard Deschamps, on trouve de nombreux éditeurs de cartes postales. Sur la place, le plus emblématique est le libraire et imprimeur Léon Pruvost qui a fondé son imprimerie en 1896 avec son épouse, Maria Léopoldine Désert. Les éditions Pruvost publieront notamment plusieurs portraits de la Mère L'Amour qui incarne l'archétype de la vendeuse de cartes postales. Léon Pruvost collaborait en bonne intelligence avec l'imprimerie de Caudebec où étaient tirés le Journal de Duclair et Le Pilote puis il apporta son concours à la sortie du Journal du Trait... L'année de son lancement, il décéda prématurément, à 52 ans, en juillet 1923.
La famille continuera l'entreprise avec notamment Raymond Pruvost qui tiendra un tabac-journaux et éditera encore des cartes postales, avec aussi Bénoni Joseph Louis Pruvost, typographe, époux de Valentine Delépine, institutrice... En 1973, l'imprimerie Pruvost publiera le livre d'Aloys Aubertin sur l'abbaye de Jumièges. De nos jours, la figure de la Mère L'Amour est toujours en façade de l'imprimerie Sodimpal, rue de Verdun à Duclair, créée en 1974.

Deux photos de l'imprimerie Pruvost prises à quelque temps d'intervalle. Une enseigne est rajoutée sur la seconde, la mère L'amour a changé de costume mais sa petite carriole est toujours la même.

Les éditeurs nationaux

Certaines cartes postales Pruvost sont réalisées en collaboration avec A L'Hoste, 139, rue Lafayette qui signe aussi L'H, Paris, notamment lors des inondations de 1910. L'Hoste fut, en 1904, le premier secrétaire de la Chambre syndicale française des Editeurs de la Carte postale. Un photographe de la maison sillonne notre région en voiture à cheval et L'H s'associe comme nous le verrons à d'autres commerces que Pruvost.

Sur Duclair, une importante série, près de 300 images, est également signée ND phot. Il s'agit des frères  Étienne et Antonin Neurdein, fils de photographe et qui, avant même que l'édition de cartes postales ne soit autorisée en 1898 par l'administration, ont opéré dans les grandes villes de France et commercialisé des milliers de vues stéréoscopiques. D'abord associés à Ernest Paris en 1864, les frères Neurdein ont pris leur indépendance en 1868. En 1869, l'atelier quitte la place de la Bourse, à Paris, pour s'installer 26, boulevard Sébastopol puis, en 1889, au 52 de l'avenue de Bréteuil. La maison ND. phot. fut présente à l'exposition de Rouen en 1896. Elle a fusionné après la Première guerre avec la maison LL pour donner Levy Neurdein réunis.

De belles collections sur Duclair sont signées justement LL (Léon & Lévy, Paris). La compagnie Léon & Lévy a été fondée en 1864 par Isaac Levy et son beau-fils Moyse Léon. Auteurs de nombreuses vues stéréoscopiques, ce sont les plus importants éditeurs de cartes postales après Neurdein avec qui ils finissent par s'associer. 34 images de Duclair constituaient la collection de L.L.

On trouve encore une douzaine de cartes signées ELD. Ernest Le Deley était établi 127, boulevard Sébastopol, dans le second arrondissement. A partir de 1906, ELD s’associa avec A. Siron, de Barbizon.

Enfin signalons "La C. P. A.", auteur d'une carte du restaurant des Trois-Piliers ou encore d'une vue de la rue de l'Eglise. La C.P.A, qui signifie "La carte postale artistique", était l'a marque d'un éditeur normand. Emile Brocherioux en fut le photographe et Emile Grateau, de Pacy-sur-Eure, l'imprimeur. Brocherioux est également dit éditeur-imprimeur au 25, quai Voltaire à Paris.

Cartes fantaisies... fantaisistes !

Par ailleurs, des cartes fantaisies, illustrées d'un dessin, voire d'une photo, ne représentent pas Duclair et seul le texte en parle : Heureuse année de Duclair. De Duclair je vous adresse ces fleurs. J'arrive à Duclair et vous envoie le bonjour (E.A. Paris). Meilleur souvenir de Duclair (Mug). Des cartes fantaisies ont été éditées dans d'autres communes du canton. 

Certains auront du mal à reconnaître le village de leur enfance...
Les éditeurs locaux

Si MM. Deschamps et Pruvost sont les principaux éditeurs locaux de Duclair, le tabac Liocourt édite aussi de nombreuses cartes de même que le tabac Noël, Mme Coignard-Defrère et Arthur Delesques, le tenancier du café Continental. Ce dernier fait appel aux établissements franco-belges de phototypie Eugène Desaix, basés 53, rue N.-D. de Nazareth à Paris mais aussi à Bruxelles.

Editeur du Journal de Duclair, la maison Pouchin-Perré, de Caudebec, a édité des cartes postales mais essentiellement dans sa ville Maintenant, certains commerces sont l'éditeur d'une seule image : Poittevin, E. Belloncle, le tabac Dubuc, Préval...

 Les photographes extérieurs


En ne sollicitant jamais Deschamps, les éditions Pruvost font parfois appel au photographe G. Longuet établi à Rouen à l'enseigne de "La photo populaire", d'abord 14, rue des Capucins en 1906 puis 60, rue du Mail. Il était le photographe autorisé des 39e et 74e RI et a immortalisé les corvées de patates.

Photographe à Malaunay, E. Michel vient réaliser quatre cartes postales pour son compte lors d'un concours des pompiers de Duclair.

Pendant ce temps, le photo-club de Rouen continue son développement. L'un de ses piliers, le négociant Louis Chesneau, photographe amateur depuis 1873 et auteur de milliers de vues sur notre région, photographie ici à Duclair, en 1921, son fils Jean et sa famille.
Dans les communes voisines

On voit aussi foule de petits commerces éditer l'image de leur établissement. Citons quelques exemples jusqu'au lendemain de la Grande Guerre...

Anneville-Ambourville : Pruvost de Duclair associé à L'H Paris et Rameil, qui suit...

Bardouville : A. Rameil d'Elbeuf, établi aussi  Sotteville et Evreux où se situe la maison mère en 1906. H. Discours-Noël, Rouen

Berville : ND phot, Pruvost associé à L'H Paris.

Boscherville : l'épicerie Hermé associée à L'H Paris, café Brulin, Démarais, Dugard, Dominois, café Machu, J. Lesueur de Rouen...

Epinay : Graindor de Pavilly, Deschamps de Duclair.

Hénouville : Antoine Lazarus, de Rouen qui publie parfois des clichés de Savary, L. Dautrême imprimeur-éditeur à Déville-lès-Rouen

Heurteauville : l'hôtel-restaurant Legendre, Henri Taboulet d'Yvetot

Jumièges : Caron, ND phot., A L'Hoste, l'épicerie G. Anquetil associée parfois à L'H Paris, l'épicerie Eliot associée à L'H Paris

Le photographe a pris ici son attelage en premier plan. Cette image a été commercialisée au début du XXe siècle par l'épicerie tenue successivement  par Bouquet, Anquetil et  Eliot associés à L'H Paris.

Mauny : Succursalle Rameil d'Elbeuf. 

Mesnil-sous-Jumièges : Cauvin, café épicerie maréchalerie, Bonamy-Levitte associé à L'H Paris, Deschamps de Duclair.

Quevillon : Hurard avec cliché de G. Longuet,

Saint-Paër : Hautot, Grenier, Chottel avec cliché de G. Longuet, Antoine Lazarus, l'éditeur de Rouen. Etienne a fait appel à Deschamps pour une photo du bourg, la veuve Vaillant du Paulu à L'H Paris. Les frères Ghislain ont réalisé des clichés de la colonie belge durant la Grande guerre.

Sainte-Marguerite : Tabac E. Lenormand avec photo Deschamps, Lenormand avec L'H Paris.

Varengeville, on retrouve des clichés de G. Longuet. Deschamps réalise des photos pour l'éditeur Levaillant. Autres éditeurs : Picard épicier, Delabarre, Deporte, Lebas, Cavelan, Martin Weber buraliste, Rigondet réalise des clichés pour Antoine Lazarus, l'éditeur de Rouen, Vve Vaillant associée à l'H Paris, Mortreux associé à l'H Paris, Couvercelle, Mlles Maurice associées à Deschamps...

Yainville : Thorel, Legendre. Henri Bruneau édita la carte postale du café de l'Eglise avant de mourir le même jour que son frère durant la Grande guerre. R. Sueur, du Trait, a photographié le café de l'Eglise tenu par G. Bénard.

Yville : Moccand-Nicoud associé parfois à L'H Paris, Mutel associé à L'H Paris.

Le Trait : Samson qui commercialise notamment plusieurs sorties d'ouvriers des chantiers, le restaurant Dubosq, le photographe R. Sueur, la librairie-journaux Aubin avec cliché de Chardin, de Caudebec, des cartes sont commercialisées aussi par des éditeurs de Caudebec-en-Caux : P. Védie, L. Soudais parfois associé à L'H Paris... Après la Grande guerre, les demoiselles Sueur prêteront leur concours de photographe au Jounal du Trait qui imprime cependant fort peu d'images.

Une des innombrables photos de Deschamps

L'entre-deux guerres...

Les petits éditeurs de campagne vont bientôt disparaître. En revanche, on verra fleurir de nouvelles maisons nationales qui commercialisent des images de notre région.

Cim : maison fondée en 1922 par un ancien Poilu de Saône-et-Loire : Jean Combier, imprimeur à Macon. Réalise aussi des photos aériennes. Il est décédé en 1968, laissant l'entreprise à son épouse et ses deux fils. La marque Combier a été rachetée par le groupe européen Editor dans les années 1980. 

Emy, éditions fondées en 1904 par Jean-Baptiste Le Goubey à Saint-Pierre-Eglise, dans la Manche. Elles seront intégrées, en 1974, au groupe Leconte créé en 1920.

E Mignon. Emile Mignon était un photographe établi à Nangis et Mormant (Seine-et-Marne) dans les années 30. Intégré par la suite au groupe Leconte via les maisons Estel et Valoire.

Gaby, Gabriel Artaud, éditeur nantais.

Yvon, éditions d'art créées en 1919 par Pierre-Yves Petit, 15, rue Martel à Paris. Il impose en 1923 le nouveau procédé Hélio qui remplace la phototypie et le bromure colorien en usage depuis la fin du XIXe siècle. Yvon s'aventure dans l'arrière-pays en photographiant notamment des fermes de la rue Mainberte à Jumièges.


Plus tard...

Alfa. Editeur situé rue Vieille-du-Temple à Paris ou rue du Moulin-d’Enfer à Maison-Alfort.

Ellebé. Le régional de l'étape. Maison fondée par  Bernard Lefèbre (photo ci-contre), est né à Rouen en 1906. A la Libération, il devient directeur des services photographiques de Paris‐Normandie. En 1949, il ouvre, avec son épouse, Photo Ellebé, studio professionnel place Beauvoisine. Il a réalisé des photos lors de lancements de navires aux chantiers du Trait. Il est décédé en 1992.

Iris. Fondé en 1895 par Alcide et Arthur Breger, imprimeurs à Paris. En 1950 apparaît la marque Iris avec le procédé Mexichrome.

La Cigogne. On retrouve sous ce nom des éditeurs dans plusieurs villes de France. Une nébuleuse. A Rouen, La Cigogne avait pour adresse 74, rue aux Ours.

La Pie. Les Applications Photographiques d'Industrie et d’Édition, société établie à Saint-Maur-des-Fossés dans la Seine.
En 1949, le grand photographe américain Tood Webb réalisa dans un café de Jumièges un cliché de joueurs de dominos. On peut le retrouver dans notre article consacré aux auberges de cette commune... VOIR

La Pie a édité et commercialisé des vues aériennes de tout le territoire français, avant de cesser ses activités en 1970. Son fonds de commerce a été cédé par adjudication en 1967 à Combier, imprimeur-éditeur de cartes postales.

Enfin on ne saurait parler de la photographie dans notre canton sans évoquer la figure de Pierre Mase, natif de Duclair et qui fut reporter à Paris-Normandie. Un mot aussi de Jacques Tasu à qui l'on doit des documents de Duclair sous l'occupation.

Laurent QUEVILLY.

Appel aux cartophiles


Cet article est loin d'être exhaustif. Aux cartophiles de l'enrichir. Il conviendrait de déterminer quelles furent vraiment les premières images prises dans notre région, signaler des anecdotes, étoffer des personnages comme MM. Deschamps ou encore Pruvost. Collectionneurs, dites nous quel est à vos yeux votre plus ancien document.

Laurent Capron a écrit le 27/02/2018 Merci pour cet article, qui est vraiment très intéressant (et très bien écrit). J'ai appris beaucoup de choses sur ce domaine qui m'était inconnu, simplement en cherchant l'auteur de cartes postales ancinnes de Sotteville-sur-Mer. Je suis curieux : où avez-vous trouvé toutes ces informations ?

David Zeitlyn a écrit le 23/06/2017 : Est-ce qu'il y a un lien entre les Pruvost de Duclair et l'imprimerie R. Pruvost, 159 rue Montmartre, Paris, active vers 1916 ?



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Le studio d'un photographe est comme la rédaction d'un journal : un lieu où s'imprime la mémoire collective. Voici qui furent les premiers capteurs d'images du canton de Duclair.

Par Laurent QUEVILLY.





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