HAUVILLE

Nous reproduisons ci-dessous le texte d'appel paru lors de la réédition du livre de l'abbé Paul Eudeline sur l'histoire de sa paroisse dans la collection Le livre d'histoire.


Bordée au nord par la forêt de Brotonne, la commune de Hauville fait partie du Parc naturel régional des Boucles de la Seine.
Elle conserve un moulin construit en 1258 par les religieux de l’abbaye royale Saint-Pierre de Jumièges. Le droit de moulte auquel étaient assujettis les titulaires d’une manse rapporta des revenus conséquents jusqu’à la Révolution, époque à laquelle il fut déclaré bien national et vendu. Son activité cessa en 1860 et l’édifice tomba peu à peu en ruines. Restauré en 1984, ce moulin à vent, classé monument historique, est un des plus anciens de France et un des rares à fonctionner encore. Il a la particularité de posséder deux portes, puisque les ailes tombant au sol, l’une d’elles peut être bloquée à tout moment. Hauville a conservé aussi sa confrérie de charité qui demeure une des plus vieilles de la région. Fondée probablement en 1308 sous le règne de Philippe le Bel, elle fut placée sous le patronage de saint Paterne.Les premiers documents la mentionnant datent de 1410. Ses statuts furent renouvelés en 1619, mais en raison d’un différend avec le curé de l’époque, la confrérie fonctionna civilement à partir de 1867. Après le décès du prêtre, elle fut éri- gée canoniquement le 5 avril 1881.

HAUVILLE

Les sires de Pont-Audemer, Gilbert Crépin et Gilbert Storcar figurent parmi les anciens seigneurs de Hauville.
Mais leur postérité n’hérita pas de leurs domaines qu’ils abandonnèrent à l’abbaye de Jumièges vers 1057.

De concession en concession, les religieux du monastère devinrent très puissants et furent vite les seuls
seigneurs de la paroisse. Au commencement du XVe siècle, lorsque les Anglais se furent emparés de la Normandie, ils firent un séjour prolongé à Hauville. Les religieux n’osèrent pas, durant cette période, venir exercer leurs droits et plusieurs de leurs vassaux tentèrent alors de se rendre indépendants. A la fin du XVI e siècle, après la réduction de la Normandie, les moines étaient accablés depuis si longtemps sous le poids d’une guerre cruelle et ruineuse que la plus grande partie de leurs terres était sans culture. En 1761, un grand procès relatif à la seigneurie de la paroisse opposa le sieur de la Vaupaillère et les religieux de Jumièges. Un arrangement fut conclu le 28 février 1768 et le plaignant abandonna ses prétentions. Enfin, le 6 octobre 1792, il fut procédé à la vente des biens.

La région connut
ses heures les plus douloureuses durant la guerre de Cent Ans. Les hivers furent parfois d’une rigueur extrême, ajoutant la famine aux violences des combats, à tel point qu’entre 1450 et 1470, la population de cent sept paroisses passa de 6 893 à 2 257 habitants qui, exaspérés, finirent par prendre les armes, amplifiant ainsi un peu plus leur malheur.

Aux siècles suivants, la plupart des campagnes souffrirent cruellement des guerres de Religion, de
nombreuses bandes tant protestantes que catholiques parcourant le pays et terrorisant les habitants. Plusieurs traditions tendaient à venir en aide aux miséreux. Depuis le IV e siècle, il était ainsi d’usage au diocèse de Rouen, de donner aux pauvres de l’hôpital qui assistaient aux enterrements un pain blanc. Cette pratique subsista à Hauville pendant de longs siècles, se transformant en une distribution de pain et d’argent à tous les nécessiteux qui affluaient aux obsèques des personnes dont les sentiments de charité chrétienne étaient connus. Parallèlement, les membres de la confrérie de la Charité veillèrent de tout temps à ce que les plus démunis ou les pestiférés abandonnés de tous, aient une sépulture, dans un souci tout autant d’altruisme que de salubrité publique.



Le premier chapitre de la première partie traite des formes diverses du nom de la paroisse, de ce que l’on sait sur les origines de la localité et des personnages anciens portant le nom du pays.

Le chapitre II
concerne la seigneurie principale, les fiefs et les seigneuries relevant d’elle, ainsi que la justice seigneuriale ;

le chapitre III étudie l’administration com
munale, les détails sur les institutions, la géographie (les hameaux et les lieux-dits, les rues et les chemins, les voies romaines, l’hydrographie, le règne animal et le règne végétal), l’industrie et la culture, la population, le caractère des habitants, les usages locaux.

L’auteur débute la deuxième partie avec la
paroisse (l’époque où l’Évangile fut prêché dans la paroisse, le diocèse, la dîme) et l’église (la date de sa construction, l’extérieur, l’intérieur, le mobilier, les personnages inhumés dans l’église, le cimetière, les calvaires).

Il poursuit avec les établissements reli-
gieux : le manoir de la Cour-l’Abbé (abbaye de Jumièges), le presbytère, la liste chronologique des curés, vicaires et chapelains, les fondations faites au profit de l’église paroissiale, les biens, les revenus et les charges de l’église, la fabrique (la situation financière et les membres), le patron de la paroisse et les saints honorés d’un culte spécial, les confréries ; il évoque également les établissements charitables : les legs et le bureau de bienfaisance.

 Il
termine cette partie avec les écoles dans la paroisse et les œuvres de préservation et de persévérance.

La troisième partie rapporte les faits remarquables dont la localité a été le théâtre : jusqu’à la Révolution, pendant la Révolution, depuis la Révolution, pendant le concordat, depuis 1802, pendant la guerre de 1870.

Paul Eudeline évoque
également la loi de séparation de 1905 et les débuts de la guerre de 1914. Il achève son étude par les détails biographiques sur les personnages remarquables, prêtres, civils, savants, artistes qui sont nés ou qui ont vécu dans la commune




Lien


Feuille périodique d'information n° 877








Réagir à cet article




 



Haut de page












Supplément virtuel du Journal de Duclair fondé en 1887

Site  hébergé  chez

depuis le siècle passé