Le Royaume d'Yvetot ! Depuis 1789, les boulevardiers, les cartes postales en ont fait une farce grotesque. Et pourtant, cet Etat lilliputien a non seulement existé, mais son dernier prince vivait encore en 2015. La principauté sous la Révolution...

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Les derniers actes de la principauté


En 1788, le premier échevin est Thomas Œillard, le second Guillaume Harnois. Le clergé est composé de l'abbé Cognasse-Desjardins, bientôt réfractaire, bientôt émigré. Il est flanqué de deux jeunes vicaires, les abbés Rabaux et Bloquet. On compte deux confréries, une collégiale, quelques sœurs d'Ernemont et des enseignants dirigés par Guillaume Leplat.
Alors qu'une enquête est lancée par Louis XVI sur la pauvreté dans le royaume, le 2 mars 1788, le Corps municipal du "bourg et principauté d'Yvetot assemblé, arrête que tous les délibérants vont prendre avec la plus grande attention la connaissance de la vraye mendicité comme de celle qui n'a d'autre prétexte que l'a paresse, en vue de la réprimer ou de l'atténuer." Voilà qui montre que la principauté participe à la vie de la Nation. Une sorte de Bureau de bienfaisance est alor établi, la ville fut partagée en quatre sections confiées, chacune, à deux membres du Conseil municipal.  
Les 12 et 13 juillet, des orages de grèle anéantirent les récoltes. Le blé devint hors de prix alors que nombre de manufactures avaient fermé.

Le 21 juillet, la municipalité prend les résolutions suivantes : " Il est indispensable de choisir un lieu sûr et commode, tant pour le dépôt des titres, que pour les séances des assemblées, qui se tenaient alors dans l'église. Qu'à cet effet, il existe au centre du bourg un appartement à rez-de-chaussée, appartenant à la fabrique qui pourrait servir de lieu des séances et du dépôt des titres." Le 29 juillet, le trésorier de la fabrique est invité à convoquer sans tarder une assemblée générale pour statuer au sujet du dit bâtiment.

Le 12 août, les édiles rachètent la corvée pour 1,650 livres. Le 27 août, on décide de l'acquisition d'un coffre fermant à clef, " dans lequel seront enfermés le registre des délibérations de la municipalité et les titres de la commune. Le greffier sera dépositaire de la clef du coffre, lequel sera placé chez le sieur Leplat, prêtre, qui fait les petites écoles publiques, et où se tiendront les séances de l'a municipalité, chaque dimanche après vêpres. Le syndic est autorisé à acheter le bois, flambeaux, chandelle et sièges nécessaires ainsi qu'un bureau."
Sur proposition de  l'archevêque de Rouen, le Couvent des Bernardines avait été en effet réuni aux biens du Trésor de la Fabrique. Le 20 Décembre 1779, la Communauté de la Ville décida de fonder dans ce local deux écoles de garçons, l'une payante, l'autre gratuite. Cette dernière était dirigée par l'abbé Leplat en 1788.  C'est donc dans ce local que se tenaient les séances de la Municipalité.

Et tandis que la principauté d'Yvetot vaquait à ses occupation, les officiers royaux de Caudebec tentaient toujours d'assujettir ses habitants aux impôts généraux.Si bien que le 12 août 1788, signée de 19 Yvetotais, la municipalité écrivit une longue lettre au roi pour lui rappeler les privilèges fiscaux dont bénéficiait la principauté  depuis des temps immémoriaux.  Les sieurs Lenud et Lenoir furent chargés de rappeler la chose à la généralité de Rouen.

Le lundi 15 décembre 1788, les trois ordres des trois paroisses de la principauté se réunirent cette fois en vue des Etats-Généraux. Leur principe est approuvé avec enthousiasme par les 44 signataires qui se disent fidèles sujets du roi : " Ce serait visiblement s'écarter des vœux bienfaisants de Sa Majesté, et manquer de confiance dans sa bonté roïalle que d'hésiter un moment de porter aux pieds du trône les justes et respectueuses réclamations des fidèles sujets de cette principauté. " Toutefois, on exprime l'exigence de voir le Tiers-Etat représenté dans de justes proportions. Et que la principauté d'Yvetot le soit aussi par rapport aux autres agglomérations.


Deux municipalités divisent la principauté


Autant le baillage de Caudebec, appuyé en cela par Rouen, tentait sans cesse d'infliger aux Yvetotais des impôts dont ils étaient affranchis, autant cette même administration royale voulait leur imposer la règle générale quant au mode de désignation aux Etats-Généraux.
Au début de janvier 89, la principauté renouvela sa municipalité selon l'usage ancien. Seulement, les tenants du pouvoir royal en nommèrent une autre. Du coup, on avait deux conseils municipaux à Yvetot. Le premier, jaloux de ses prérogatives, entendait nommer en toute indépendance des députés assurés de défendre les privilèges de la principauté, et ce, à l'instar de tout les villes franches du royaume et conformément au réglement royal. Il en affirma le principe le 20 janvier.

Le 25 février 1789, il prit cette fois une résolution selon laquelle les huit délégués pris dans Tiers-Etats seraient "choisis, élus et nommés dans une délibération générale des habitants de cette principauté." Trois jours plus tard, Caudebec envoyait un huissier, le sieur Guerrier le bien nommé, auprès des échevins, Nicolle et Harnois, pour mettre un terme à cette situation. Le même jour, un accord fut trouvé pour procéder aux élections en assemblée plénière, à l'auditoire du siège de la principauté et sous la présidence de
Me Deshornay.
Le dimanche 1er mars, les deux corps municipaux se réunirent pour former les 18 corporations de la principauté. Le mercredi 4 mars, jour de marché, furent rédigés les cahiers de doléances et élus huit députés : MM. Lévesque, Lenud, Closet, Le Noir, Vasse, Àmand Fossard, Pouchin et Queval. On ne connaît pas le contenu des doléances yvetotaises. En revanche, on sait que des paroisses comme Doudeville ou Saint-Valery jalousent les privilèges de la principauté.

Ce mercredi 4 mars, au moment où avait lieu la nomination des députés ci-dessus, une émeute populaire éclata à la halle au blé à cause de la disette et la cherté du bled. "Il y eut mort d'hommes et plusieurs citoyens furent blessés par la défense que se sont trouvés obligés de faire les cavaliers de la Maréchaussée dont plusieurs ont été massacrés et atteints par les pierres dont la populace s'était armée..." Aussitôt, les échevins Harnois et Lenud obtinrent une aide alimentaire.

On défend encore l'autonomie


Tout va très vite. Le 7 mars sont réunis en un seul cahiers ceux des 18 corporations. Le 10 mars a lieu l'assemblée du baillage de Caudebec. Fier d'appartenir à la principauté, le curé d'Yvetot participa aux travaux de la municipalité et du grand baillage de Caux mais finira par s'en éloigner. Les émeutes sanglantes dans les rues d'Yvetot finiront par faire du prêtre un contre-révolutionnaire.
Avec la tenue des Etats-Généraux, en juin 89, la principauté est en voie de se dissoudre dans le mouvement général qui traverse la société. Si les cahiers de doléances ont disparu, on a conservé les remontrances de 31 Yvetotais aux échevins rédigées en avril. On y confirme les privilèges du seigneur et habitants d'Yvetot.
Cette fameuse année 89, tout aussi catastrophique sur le plan agricole,  est publié un Avis aux citoyens d'Yvetot, ou dissertation historique des titres de la principauté, depuis leur origine jusqu'au moment de la Convocation des États Généraux du royaume. Par un habitant du lieu. C'est un texte qui exhorte les Yvetotais à exiger de Louis XVI le maintien de leurs privilèges, refait toute l'histoire de la principauté, énumère les confirmations de sa spécificité. Il faut, dit cet auteur anonyme, un député d'Yvetot pour faire entendre au Etats-Généraux les droits immémoriaux de la principauté. Ce vœu ne fut pas réalisé.
Simon Beudot, membre de la municipalité, fait imprimer à la même époque un mémoire à l'adresse de sa commune sur les "Révolutions qui ont eu lieu à Yvetot". Le rédacteur des Annales patriotiques et littéraires en fait ainsi la critique : "Yvetot étant un royaume, il a dû avoir ses révolutions. Tous les royaumes s'agitent, la Hongrie s'agitera vers le mois d'avril prochain, de proche en proche l'enthousiasme pour la liberté gagnera tous les empires, voire même celui du Maroc. J'ai eu l'honneur de connoître le Roi d'Yvetot, c'est une bien antique Principauté qu'Yvetot, ce nom se marie à celui de Dagobert. Elle possède depuis si longtemps des privilèges si incontestables qu'elle peut se présenter devant l'Assemblée nationale et lui demander la faveur de ne plus souffrir d'intermédiaire entre elle et le pouvoir exécutif..."
Toujours en 1789 est publié une adresse du "Roi d'Yvetot à la Reine de Hongrie tenant sa cour pleinière aux halles de Paris". Là, il s'agit d'un texte totalement farfelu.


La nuit du 4 août, en abolissant les privilèges, gomma les frontières virtuelles de la principauté. La France en comptait alors 36 dont deux en Normandie, : Yvetot et Foucarmont, appartenant aux Brézé. Mais Napoléon en créera une douzaine. Nombre d'artistocrates portent encore aujourd'hui le titre de ces principautés.

Le 11 août, le bailli de la principauté présida encore une assemblée en compagnie du procureur fiscal, Lucas. Il fut décédé de créer une milice bourgeoise pour la défense de la propriété privée. Deux drapeaux furent confectionné. L'un aux armes de la France, l'autre à celles de la Normandie et de la principauté. Le bailli fut fait colonel d'honneur et le procureur Lucas colonel de ces 750 hommes répartis en dix compagnies.

En septembre, Le colonel de la milice demande plus de blé au gouvernement, les esprits s'échauffent et l'on craint l'émeute. On députe trois hommes à Paris pour obtenir de l'aide. En vain. Le manque de blé provoque des débordements.

18 novembre 1789 : fin de la principauté


Déchu après avoir été moqué pour son titre, Camille d'Albon, dernier prince souverain d'Yvetot, mourut à 37 ans le 3 octobre 1789 en son château d'Avauges. Totalement ruiné, et totalement fou, ajouteront certains. Il fut inhumé deux jours plus tard en l'église de Saint-Forgeux dans le tombeau de ses ancêtres. Sa fabuleuse bibliothèque fut mise en vente l'année suivante à Lyon par le libraire Los Rios. Le château d'Avauges alla au frère puiné de Camille III.

Sans héritier mâle, le prince d'Yvetot était mort.
Pas la principauté. Bientôt, la foule affamée pourchasse Cyprien Lenoir, accusé de spéculer sur les grains. Le 3 novembre, la loi martiale est proclamée à Yvetot.
On sollicite toujours l'aide du gouvernement. Les municipalités de Rouen et de Parsi appuient l'idée de créer une fabrique de toile de lin à Yvetot pour soulager ses habitants.

Mais le même mois eut lieu une séance historique : "Le 18 novembre 1789, le Conseil municipal et électoral de la commune d'Yvetot assemblé, désirant donner à l'Assemblée Nationale des preuves du respect et de la soumission  dont il est pénétré pour ses décrets. Déclare leur donner son adhésion, pleine et entière, et particulièrement à celui du quatre août dernier, qui abolit tout privilège pécuniaire, et faire à la Nation le sacrifice de ceux dont jouissait, de temps immémorial, la principauté d'Yvetot. Déclare pareillement se soumettre à l'impôt patriotique du quart d'une année de ses son aisance. Et lecture est faite d'un mémoire tendant à obtenir de la justice, la création du baillage royal à Yvetot, en remplacement de la justice seigneuriale la plus considérable du pays. Enfin, le Corps municipal a arrêté que la présente délibération et le dit mémoire seront adressés à l'Assemblée Nationale."

La décision est confirmée le 1er décembre suivant et Yvetot réclame un baillage pour remplacer la Haute-Justice seigneuriale.
Dès le 7 décembre, la ville dispute à Caudebec le rôle de chef-lieu de district. Lenoir et Lenud montent à Paris pour défendre la cause. Ils ont fait leur calcul : la dissolution de la principauté fait perdre le quart de la valeur des propriétés, les habitants les ayant acquises pour les privilèges fiscaux qui y étaient attachés. La ville y perdra en commerce et démographie lorsqu'elle sera soumise au régime général d'imposition.

Avant d'obtenir le chef-lieu, il leur faudra attendre encore lun peu et se contenter d'une aide financière d'urgence émanant du roi, prix de la fin d'une certaine indépendance à son endroit. Quid de l'ancien bailli, dernier représentant du prince d'Yvetot ? On ignore ce qu'il advint de lui. Lucas, en revanche, demeura procureur fiscal. Dès lors, l'histoire d'Yvetot participe pleinement de celle de la Révolution en Normandie, ce qui n'est pas ici notre propos. Nous allons nous attacher à travers les événements aux derniers vestiges de la Principauté d'Yvetot. Car avec 89, les intérêts de la famille d'Albon sont loin d'être éteints.

Au lendemain de la principauté


Son dernier prince était mort, son curé s'en était allé, refusant de prêter serment, Yvetot vivait maintenant à l'heure de la Révolution française. Comme partout. On l'avait vue comme une survivance de l'anarchie féodale. En 1790, Merlin de Douai, dans son Répertoire de jurisprudence, écrit encore : "Yvetot n'a jamais été un royaume mais il faut convenir que c'est la plus ancienne principauté qui ait existé en France, celle qui a bénéficié des plus belles franchises." En tout cas, pas question de redonner du lustre à l'ancienne principauté. Le 3 février 1790, Caudebec est choisi comme chef-lieu de district.
Robert Vasse fut le premier maire d'Yvetot, élu en février 1790. C'est ce bourgois, ancien échevin, qui, en 1781, avait prêté de l'argent au Prince d'Yvetot. Sa municipalité remercia notamment les anciens échevins de la principauté. Transition en toute intelligence... D'ailleurs deux d'entre eux figurent au sein du bureau municipal, Rouland et Harnois, sans parler du maire. Lucas, l'ancien procureur fiscal, avait brigué sans succès le poste de procureur de la commune. Colonel de l'ancienne milice bourgeoise devenue garde nationale, il fut réélu le 19 avril 1790.
Victorine d'Albon, seule héritière directe de Camille III, était sous la tutelle de sa mère et de son grand-père maternel, le marquis de Castellane. En cette année 1790, ils adressèrent un mémoire "aux seigneurs les députés de l'Assemblée nationale". A leurs yeux, les decrets interdisaient désormais à Victorine d'Albon de porter le titre de princesse d'Yvetot. Ce qui méritait bien indemnité. Copie de cette requête fut adressée à la municipalité qui appuya volontiers la démarche en réaffirmant son attachement indéflectible à l'ancienne famille régnante.
Quant il fallut statuer sur la fiscalité, Yvetot rappela à Paris ses anciennes franchises et tenta d'obtenir une remise, en raison de sa situation précaire. Ce fut sans effet. En novembre 90, après une députation de Lenoir, Yvetot obtint le tribunal de commerce. Voilà qui redonnait du lustre à l'ancienne principauté.

Le 13 novembre 1791, Robert Vasse passa le relais à Hallot le Jeune, un avocat, sur fond de climat explosif.

Victorine eut maille à partir dès janvier 1792 avec la municipalité d'Yvetot qui désirait s'approprier un terrain du domaine seigneurial. Cette administration interrogea son procureur-syndic : "Pouvons-nous exiger qu'il nous le cède et alors comment devons-nous nous y prendre ?" La réponse fut un rappel à la loi : "soit vous achetez, soit vous louez..." Inoccupé depuis des lustres, menaçant ruine, l
e château d'Yvetot fut démoli aux alentours du mois de mai 1792. Les matérieux servient à la construction de maisons. En décembre, on élisait un juge de paix, 0ascal Jourdain, nouveau maire : Guillaume Harnois, qui avait clôturé la liste des premiers échevins de la principauté en 89.

L'année suivante, l'administration locale voulut encore s'accaparer les halles sans bourse délier. Ce que refusèrent les responsables du district. Du coup, à Yvetot, on crut bon de faire un brasier des quelques pièces d'archives trouvées ici ou là. Ce qui eut lieu le 30 novembre 1793, devant la halle au grain où les citoyens avaient été tenus d'élever une montagne à grand renfort de brouettes. Le conseil général de la commune  procéda à cet autodaphé, escorté par cent hommes de la garde nationale et précédé par la musique et les tambours d'icelle. Seulement, le chartrier de la Principauté avait été placé en lieu sûr, à Paris, chez l'avoué de la famille. Constitué d'une trentaine de liasses remontant jusqu'au XVe siècle, il y passa la Révolution dans des caisses à l'abri d'un grenier. Le calme revenu, on le confia au petit-fils de Camille III, M. de Vauquelin, qui le conserva dans son château d'Ailly, près Falaise. C'est là qu'un Yvetotais, Léonard-Auguste Beaucousin, vint le consulter pour écrire une histoire de la Principauté. A la mort de leur propriétaire, en 1882, le comte de Vigneral en hérita. Beaucousin n'était pas le premier à explorer le passé de cet état lilliputien. Curé de Saint-Paër, l'abbé de Vertot s'y était essayé en 1725 parmi bien d'autres comme Duplessis ou le Mercure de France. Au XIXe siècle, septiques et "royaumistes" seront encore légion à s'opposer sur le sujet.

De la principauté à la Sous-préfecture


En 1793, une grande partie des biens de l'ancienne principauté furent vendus. La même année, on incarcérait à Yvetot les châtelaines de La Mailleraye, Mme de Nagu et sa fille. Ce fut aussi à cette époque qu'un royaliste, M. Bucaille, fut dépecé par les sans-culotte. Il y eut bien d'autres débordements comme le pillage de la maison Rouland et de sa précieuse bibliothèque. Bref, les idées nouvelles triomphaient et l'on idolatrait désormais Marat dans l'église bâtie par Camille II. Les privilèges dont bénéficaient jadis les Yvetotais furent un argument quand Caudebec et Yvetot de disputèrent le chef-lieu du district. Caudebec se targuait d'avoir toujours payé la taille, Yvetot d'avoir consenti les plus grands sacrifices pour le triomphe de la révolution. Le 19 novembre 93, l'ancienne principauté triomphait. En août 1795, Hallot avait repris ses fonctions de maire quand fut désigné Amable Michel.  Qui refusa. On eut bien du mal à trouver un premier magistrat à Yvetot. En 1797, on le tenait, et pour longtemps, en la personne de Charles Amable Delalande,
fils bien éduqué d'un défunt marchand qui fut échevin de la principauté et officier municipal dès l'an II. Mais le souvenir du dernier prince d'Yvetot n'était pas éteint. En l'an VI, Augustin Lenud affirme qu'il "fut l'un des philosophes observateurs les plus courageux qui ont préparé la Révolution." En l'an VII, un botaniste distingué, le Dr Buc'hoz, donnera le nom d'Albonia à une variété d'arbre, "en honneur de M. le comte d'Albon, Prince d'Yvetot, grand amateur en tout genre..."
Delalande sera confirmé dans ses fonctions de premier magistrat de la commune par Bonaparte, le 1er juin 1800 et le 18 mars 1808 par décret impérial. Delalande est un fervent Bonapartiste qui le fait bruyamment savoir en multipliant des éloges dans le Journal de Rouen. En 1802, il accueille le premier consul et Joséphine de Beauharnais en dressant un arc de triomphe à l'entrée de sa ville. Sa ville, car comme on va le voir, Delalande en est le nouveau seigneur. Sous sa houlette, Yvetot aura ravi à Caudebec le titre de capitale du Pays de Caux en devenant sous-préfecture et chef-lieu d'arrondissement.





Des liens


La fille cachée de la princesse d'Yvetot  
Délibérations du conseil municipal d'Yvetot

Sources


Journal de Rouen

Histoire de la Principauté d'Yvetot, LA Beaucousin,
Yvetot pendant la Révolution, Léon Paul Lefèvre, 1908.
La Révolution à Yvetot, Robert Tougard, 1989.

Annuaire des cinq départements de la Normandie, 1928
Le Royaume d'Yvetot, Edward Montier, Le Mois littéraire et pittoresque, 1916.
Le Progrès.fr
Notice biographique sur M. le Bon de Vauquelin par le comte de Beaurepaire.de Louvagny, 1861.
Le Royaume d'Yvetot, Labutte, Revue de Paris, juillet 1868.
Examen de la légende du Royaume d'Yvetot, Oscar de Poli, Annuaire du Conseil héraldique de France ;1888.
Journal de Roanne, 26 juillet 1866.
Paris, 6 septembre 1886.
Histoire de Montmorency, Le Feuve, , 1856.
Travaux de l'Association en passant par Franconville.
La vie religieuse à Yvetot sous la Révolution, abbé Sevestre, Association normande, 1927.
Mélanges offerts au professeur Maurice Gresset. Presses universitaires de Franche-Comté, 2007.
L'année mondaine, Firmin-Didot, 1890.

Source iconographique : le château de Septeme




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