Elle était servante à Duclair. Et séparée de son mari. Qui le 29 juillet 1903, commit l'irréparable.



Ce soir à huit heures et quart, M. Levesque, propriétaire à Chaville (Seine-et-Oise), âgé de quarante-cinq ans, arrivé à Rouen à sept heures pour toucher les loyers de ses maisons rue de Banneville, passait sur la place Carnot en face du café des Mariniers, lorsqu'un individu, habillé en gris, et tenant un parapluie lui tira un coup de revolver à bout portant, en lui disant « Y es-tu 

Puis l'assassin prit la fuite. Trois personnes se mirent à sa poursuite, mais il se perdit dans le faubourg Saint-Sever.

M. Levesque fut relevé et adossé contre un arbre de la place mais il était mort, atteint à la tempe gauche.

La police suit une piste sérieuse, indiquée par le concierge de la victime, qui croit à une vengeance personnelle.

Le meurtrier de M. Levesque est connu. C'est un nommé Chaudron, âgé de cinquante-cinq ans, ancien photographe, demeurant à Rouen, rue Lafayette.

Il cherchait depuis six mois à obtenir 50,000 francs de M. Levesque parce qu'il prétendait que celui-ci, propriétaire à Rouen de la chambre où logeait la femme Chaudron, séparée de son mari, entretenait des relations avec cette dernière, âgée de quarante-cinq ans, qui, d'ailleurs, n'habita pas là, était servante à Duclair.

A neuf heures, Chaudron a remis son revolver au nommé Brument, disant qu'il venait de tuer un homme. Depuis il s'est enfui. On le recherche activement.
 


SOURCES

Le Petit Parisien, 30 juillet 1903.