Qui furent les maires de Boscherville ? Qu'ont-ils laissé comme souvenirs ? Aidez-vous à compléter la liste...
Mais d'abord quelle est la situation économique des Boschervillais à la veille de la Révolution. Leur cahier de doléance est l'un des rares à donner des chiffres précis. La paroisse compte 230 feux dont les deux tiers sont occupés par de pauvres ouvriers. Ils payent chaque année, en plus de la dime et des redevances féodales, les impôts suivants :— pour la taille 2.374
— par la capitation de la banlieue 1.320
-— pour la corvée des chemins 820
— pour l'abonnement des boissons dans la banlieue 2.969
— pour les frais d'assiette des droits cy-dessus 63
Soit un total de 10.716 l. Ce qui fait 45 livres par feu et représente le salaire de 45 journées d'ouvrier. " Lorsqu'on sait, rappelle André Dubuc, que le nombre des jours chômés s'élevait à plus de cent, on peut établir que les impôts représentaient le sixième des salaires..."
Pierre Chéron | ||
Jean Plutel | ||
Jean-François-Gabriel d'Ornay |
1802-1804 | Erudit, poète juge de Paix. |
Louis Charles de Saint-Ouen | 1804-1821 | Chevalier de Saint-Louis. Il habitait au bord de la route de Duclair. |
Martin Allain | 1822-1837 | Souscripteur après l'incendie de la cathédrale de Rouen. En 1835, un certain Lesueur fut condamné pour diffamation envers l'adjoint Levasseur. |
Pierre Grégoire Mesaize | 1837-1848 | Son
père fut placé à 17 ans dans la
droguerie
rouennaise de M. Bonnet, il fut distingué par le baron de
Bormes
qui l'orienta vers la pharmacie. Il devint pharmacien de
l'Hôtel-Dieu. Il entra à l'Académie en 1779 et en fut le trésorier. Pierre Grégoire fut aussi pharmacien, membre de la société centrale d'agriculture et de l'Association normande, il habitait 3, rue de Racine à Rouen. Ancien chef d'escadron de la Garde nationale de Rouen, il fut fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1831. En 1840, il mit en vente sa pharmacie familiale, rue de la Vicomté, et l'ancienne église Saint-Georges. |
Amédée Bachelet. |
1848-1852 | D'abord maire provisoire puis maire de plein exercice. Natif d'Oissel, d'abord agent d'affaire puis homme de loi, il était le gendre de Charles-Noël Goumet, propriétaire de l'ancienne abbaye. |
Pierre Grégoire Mesaize | 1852-1860 | |
Pierre-Martin Allain | 1860-1884 | |
Ernest Andrieu | 1884-1889 | Fut d'abord adjoint. |
Celestin Platel | 1889-1892 | |
Georges Andrieu | 1892-1902 | |
Léonis Danet | 1912-1944 | |
Pierre Baratte | 1945- | |
Liliane Prentout | ||
Hubert Saint | 1995-2020 | Centriste |
Thierry Chauvin P.N. |
2020- | Elu en pleine crise du Coronavirus, installé tardivement pour raisons sanitaires, il avait été 25 ans l'adjoint de son prédécesseur. En 2022, une affaire de prise illégale d'intérêt se débat devant les tribunaux. |
Les archives municipales
1908
— Installées au premier étage de la
mairie, dans la
salle des délibérations où elles
occupent quatre
placards fermant à clef, les archives sont à
l'heure
présente l'objet d'une réorganisation
générale de la part du secrétaire.
Le classement en sera terminé avant la fin de
l'année et
donnera lieu à la rédaction d'un nouvel
inventaire.
— Les pièces cadastrales et les collections
administratives sont conservées avec soin et en bon
état.
Il y aurait lieu seulement de faire continuer la reliure du Recueil des
Actes de la Préfecture depuis 1901. —
L'état-civil
date de 1624, et la collection en est reliée à
partir de
1739 jusqu'en 1882, et en cahiers antérieurement et
postérieurement à ces dates. Le cahier de 1674 a
pour
couverture l'Almanach de l'Union des deux Couronnes de
l'année
1660. La vignette, dont il n'y a malheureusement qu'une partie,
représente à gauche le Roi, à droite
l'Infante ;
audessous des personnages, on lit : «
Le Roy : Belle et illustre Infante, le Ciel vous donne à
moy;
— L'Infante : Grand Prince, je vous tiens
désormais pour
mon roy ».
J'ai relevé dans ces registres les deux mentions suivantes que je crois assez intéressantes pour être reproduites : 1694. « Ce 4 febvrier, très haut et puissant prince Jean-Louis-Charles d'Orléans, prestre, duc de Longueville, décéda à midi dans l'abbaye de Saint-Georges, lequel le curé de la paroisse assista jusques à la fin, et y est demeuré en dépost jusques au temps de l'inhumation ». 1695 ; « Ce jourd'huy, 27 avril 1695, a esté apporté en l'église de cette paroisse de Saint-Martin-de-Boscherville, de l'abbaye de Saint-Georges dans la même paroisse, le corps de feu Monseigneur Jean-Louis-Charles d'Orléans, prestre, duc de Longueville et Estouteville, prince souverain de Neufchàtel et Vallengin en Suisse, comte de Dunois, Saint-Pol, Tancarville, Chaumont et autres lieux, lequel est décédé en la dicte abbaye de Saint-Georges, le 4 febvrier de l'année dernière 1694, et lequel corps dans un cercueil de plomb, avec le cœur, a esté inhumé ce jourd'huy en cette dite paroisse, au pied du grand autel du dit lieu, dans une cave ou caveau faict pour cest effet, soubz une tombe de marbre noir bordée et revestue de marbre blanc, le tout en exécution de son testament de l'année 1671 et conformément à la volonté et ordre de S. A. Sme Madame la duchesse de Nemours, sa sœur, et héritière, par lequel testament il a désiré et souhaité estre inhumé en la paroisse où il décèderait. ».
—
Les délibérations municipales ne remontent pas au
delà de 1848 ; le registre en est tenu avec soin et
à
jour. (Vernier, archiviste en chef du
Département).