Nous en avons fait le symbole du site. La Mère l'Amour, c'est un peu notre mascotte. Mais qui était cette fameuse marchande de journaux...
Ce sont, bien sûr, les cartes postales éditées par la librairie Pruvost qui ont immortalisé la Mère l'Amour au point d'en faire "LA" marchande de journaux. Léon Pruvost commença ses activités éditoriales vers 1898. Il décéda à 52 ans en juillet 1923 après avoir collaboré durant 25 ans avec les trois hebdomadaires de la région imprimés à Caudebec.
Nous allons essayer de réunir ici toute la production consacrée au personnage. Dix-neuf documents sont recensés à ce jour...
Les plans américains
La version originale sur fond végétal | La version détourée | La version médaillon |
Les portraits en pied
La version originale sur fond de mur. |
La version détourée | Une image plus rare |
Elle tenait son surnom, dit-on, du journal L'Amour qu'elle proposait à la criée. Nous n'avons pas retrouvé ce titre dans la nomenclature des journaux français durant la Grande guerre ni au début du siècle. On revanche, on la voit vendre Le Petit Parisien dont elle porte parfois la casquette, Le Petit journal, le Journal de Duclair, Le Matin...
Dans la rue
La version colorisée |
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La mère l'Amour avait sa chanson : "C'est moi la Mère l'Amour / La mieux de dans ma cour / Je vous respecte toujours / Je suis une bonne fille / Et dans la rue tous les jours / Je vends les journaux du jour / Journal de Rouen, Petit journal / Voilà mon gai refrain / Je suis là tout entrain / Et sans en avoir l'air / Je réveille tous les gens de Duclair / Et je crie : Allez, tous en l'air / Vive demain, bonne journée / Et vive la Mère l'Amour.
Devant l'imprimerie PruvostIci devant la quincaillerie... | ||
Equipée d'une carriole à
trois roues, la Mère l'Amour vendait aussi des articles
vestimentaires et les cartes postales où elle
était représentée. Elle furent
éditées pour la plupart par l'imprimerie Pruvost
fondée en 1900. On en trouve également
estampillées ND
Phot. En 1913, l'Association normande effectue une excursion dans notre région. Extrait de son compte-rendu : "Après l'achat obligatoire de cartes postales à la mère Lamour qui poursuit les congressistes avec sa persévérance habituelle, tous se trouvent réunis à midi à l'hôtel de la Poste où les reçoit M. Denise... " Edmond Spalikowski, dans son livre Ses les routes normandes, parle ainsi de la mère l'Amour en 1933 en évoquant le café troglodyte, sur la route de Duclair à Boscherville : "Sur son seuil s'arrêtait la Mère l'Amour, ainsi nommée à cause de sa laideur. Elle vendait chaque matin ses journaux avec une ponctualité et une bonne humeur qui faisaient oublier les rides de sa pauvre figure tannée par un demi-siècle d'embrus et de coups de soleil stoïquement essuyés..." |
version
colorisée |
Devant les hôtels
La Mère l'Amour habitait une petite maison près de l'hôtel de la Poste. |
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Veuve, la Mère l'Amour est morte à 80 ans le 3 décembre 1920.
L'hommage posthume
Au corso fleuri de 1927, sept ans après sa mort, un char fut consacré à la Mère l'Amour...
La mère L'Amour toujours vivante sur la façade de l'imprimerie Sodimpal, rue de Verdun, à Duclair...
Laurent QUEVILLY.
Sources
Gilbert Fromager, Le canton de Duclair à l'aube du XXe siècle.
Sorel, Aubert, Devaux, Duclair, un regard du le passé.
Bulletin de l'Association normande, 1913.