Une
fugue préméditée à Duclair ? L'anecdote fut
rapportée en septembre 1851 par le journal le Pays de Caux...
Il vient de se passer sur les bords de la Seine une aventure assez piquante. Un jeune ménage rouennais, arrivé au dernier quartier de la lune de miel, se rendait aux environs de Caudebec pour y faire quelques visites de cérémonie. Chemin faisant, la jeune épouse propose de s'arrêter à Duclair, terre classique et privilégiée des canards, comme chacun sait, et d'y déjeuner. Rien ne pressait le jeune couple et le mari n'hésita pas à céder au désir de sa tendre moitié. Le hasard, qui joue toujours un si grand rôle dans les destinées humaines, voulut qu'en se rendant chez le restaurateur, dont l'hôtel est situé sur le quai, ils fussent rencontrés par un ancien ami du mari. Ce dernier, après avoir reçu les félicitations d'usage, entama le chapitre des souvenirs. La conversation paraissait devoir être longue et offrait peu d'intérêt à la jeune femme, qui, pour laisser nos discoureurs causer tout à leur aise, s'éloigna de quelques pas et se mit à côtoyer le fleuve jusqu'à un endroit où se trouvait amarrée une barque dans laquelle elle prit place à côté d'un jeune homme vêtu en marinier et qui en paraissait le patron.
Déjà le joyeux et galant nautonnier faisant force de rames avait gagné le large et se dirigeait sur la rive opposée, où l'on découvrait une chaise de poste ; quand le mari, inquiet de ne plus voir sa femme, jette les yeux au loin et aperçoit la fugitive. Interrompant brusquement sa conversation, il prend sa course vers le bac et s'élance dans le lourd bateau, avec promesse d'une forte récompense s'il peut le transporter sur l'autre rive avant la barque qu'il lui désigne. Mais, hélas ! il était trop tard. Le flot commençait à monter, et l'avance que la barque avait sur le bac permit à l'infortuné mari d'arriver tout juste à temps pour voir s'éloigner dans un tourbillon de poussière la chaise de poste dans laquelle venait de monter sa coupable épouse, et qu'entraînait le galop rapide de deux vigoureux chevaux. 11 y a là évidemment un rapt concerté à l'avance et dont toutes les recherches du malheureux époux n'ont pu, jusqu'à présent, découvrir l'auteur.
Il vient de se passer sur les bords de la Seine une aventure assez piquante. Un jeune ménage rouennais, arrivé au dernier quartier de la lune de miel, se rendait aux environs de Caudebec pour y faire quelques visites de cérémonie. Chemin faisant, la jeune épouse propose de s'arrêter à Duclair, terre classique et privilégiée des canards, comme chacun sait, et d'y déjeuner. Rien ne pressait le jeune couple et le mari n'hésita pas à céder au désir de sa tendre moitié. Le hasard, qui joue toujours un si grand rôle dans les destinées humaines, voulut qu'en se rendant chez le restaurateur, dont l'hôtel est situé sur le quai, ils fussent rencontrés par un ancien ami du mari. Ce dernier, après avoir reçu les félicitations d'usage, entama le chapitre des souvenirs. La conversation paraissait devoir être longue et offrait peu d'intérêt à la jeune femme, qui, pour laisser nos discoureurs causer tout à leur aise, s'éloigna de quelques pas et se mit à côtoyer le fleuve jusqu'à un endroit où se trouvait amarrée une barque dans laquelle elle prit place à côté d'un jeune homme vêtu en marinier et qui en paraissait le patron.
Déjà le joyeux et galant nautonnier faisant force de rames avait gagné le large et se dirigeait sur la rive opposée, où l'on découvrait une chaise de poste ; quand le mari, inquiet de ne plus voir sa femme, jette les yeux au loin et aperçoit la fugitive. Interrompant brusquement sa conversation, il prend sa course vers le bac et s'élance dans le lourd bateau, avec promesse d'une forte récompense s'il peut le transporter sur l'autre rive avant la barque qu'il lui désigne. Mais, hélas ! il était trop tard. Le flot commençait à monter, et l'avance que la barque avait sur le bac permit à l'infortuné mari d'arriver tout juste à temps pour voir s'éloigner dans un tourbillon de poussière la chaise de poste dans laquelle venait de monter sa coupable épouse, et qu'entraînait le galop rapide de deux vigoureux chevaux. 11 y a là évidemment un rapt concerté à l'avance et dont toutes les recherches du malheureux époux n'ont pu, jusqu'à présent, découvrir l'auteur.