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Sous
le nom d'Herselin, la fromagerie de Mauny va produire plusieurs
variétés de fromages, dont du
pont-l'évêque
et
le fameux "Bouille".
Certaines étiquettes seront modernisées au fil
des ans par Garnaud, Angoulème. Nous en donnons les
différents versions. |

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Dans l'entre deux-guerres, l'entreprise comptera
jusqu'à
cinquante salariés, près de la
Seine. On exportera aux Etats-Unis en passant par l'Italie,
la Belgique.
En août
1921,
Herselin annonça
qu'il interrompait momentanément son exploitation. Du coup,
il
prêta ses chevaux et ses mulets à des agriculteurs
pour
peu qu'ils soient sérieux. On devait s'adresser villa
Vert-Gazon, à la Bouille.
Jacqueline Herselin vit le jour à
Saint-Martin-aux-Chartrains,
dans le Calvados, en 1922. La même année, Herselin
nourrit
la chronique des tribunaux.
Un de ses employés, Buter, lui volait du bois. Il fut
condamné à deux
ans de prison et une forte amende. Il contesta le montant du
préjudice
arguant que deux autres employés se livraient au
même
trafic. Sa peine
fut ramenée à un an.

L'ancienne
formagerie devenue un temps un restaurant.
C'est le 6 janvier 1927 que Maurice Dupuis, toujours maire de Mauny
où il est qualifié d'industriel, rend
l'âme. Il
avait 53 ans. On l'inhuma à Moulineaux. Il ne
connaîtra
donc pas ses deux autres petits-enfants.
Outre Jacqueline, ses héritiers eurent en effet deux autres
filles, nées à Beauvais, Nicole Herselin en 1927
et
Michèle en 1933.
Entre temps, en mai 1930, on
relève un petit
fait divers. Le camion de la fromagerie Herselin, conduit par
André Ritz, venait d'Heurteauville lorsque, en direction de
La
Mailleraye, il doubla une voiture
chargée de bois menée par Edgard
Despré,
cultivateur du cru. Au moment où le camion la
doublait, le cheval fit un écart et son conducteur
blessé...
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Herselin
sera le seul à posséder un code dans le canton :
le 76 R. L'entreprise dépose encore trois marques en
février 1935. A côté de la fromagerie
est un élevage de 300 porcs nourris
d'un mélange de petit lait et
d'orge.
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Jacqueline,
l'aînée des Herselin, fut scolariée
à
l'institution catholique Rey, de Rouen. En 1942, elle
épousera
Bernard Dubuc. Parvenue à la troisième
génératon, l'affaire
familiale disparut dans les
années 1960.
Le Bouille est repris par Lepetit dans
l'atelier de fabrication de Saint-Maclou, dans le Calvados. Marque
digérée en 1978 par Besnier.
On retrouvera le Bouille commercialisé sous la
marque Lancelot. Il est
aujourd'hui introuvable. La maison des
fromagers fut reconvertie dans la restauration
Les transformateurs laitiers du canton...
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A. Godalier, affineur à Duclair
Godalier
porte le code 27 B. C'est celui de Gaillard & Chavel,
Fromagerie de la Croix-Blanche à Authou, dans l'Eure.
L'entreprise est localisée rue Anatole-France. Le 13
août 1932, 60 bombes prennent la ferme Godalier pour cible et
qui accueille cinquante réfugiés. Pas de victimes.
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Le
Mesnil-sous-Jumièges
Fabricant
et affineur situé au Conihout du Mesnil, non loin du Passage
de la Roche. L'entreprise a été
créée en 1988 par Patrick Sadones. En 2018, il
avait
déjà acceuilli cinquante migrants et formait son
troisième apprenti.
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M. Gosse,
à Duclair
Pas d'informations sur cette entreprise |
Beurrerie Blarre et Tamion, Quevillon
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Delaporte, Saint-Martin-de-Boscherville
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F.
et M. Decaux à Yville-sur-Seine
Une Société Decaux fut créée à Port-Yville le 1er janvier 1989. Pas d'autre infomation.
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Chez nos "vézins"
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Frogovel
à Caudebec, Desmoulins à Caumont, le département a
compté et compte encore de nombreux transformateurs laitiers.
Après
avoir travaillé à Noiré,
démobilisé de la Première Guerre
mondiale, Gustave Berthoud, un paysan de l'Eure ami de mon
père et qui avait des attaches à
Heurteauville, reprend son métier de fromager en
février 1920 à Moulineaux, au lieu-dit La
Vacherie. Il y travaille pour Maurice Hergault, qui avait
racheté la fromagerie de Maurice Dupuis en 1908.
Eugénie Lebreton, sont encore
attestés chez Hergault en 1921. Cette fromagerie se situait
dans un lieu historique, lié aux ducs de Normandie et
à la production de beurre et de fromage.
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Hergaultl est impliqué
dans la création du Syndicat du Véritable
Camembert de Normandie en 1909 et est actif dans des
fédérations laitières..
Parallèlement, il est maire de Moulineaux
(1919–1945) et chevalier de la Légion
d’honneur en 1949.
Après la période Hergault, la fromagerie est
reprise en 1945 par la société Eugène
Hauptmann & Cie, qui poursuit l’activité
fromagère sur le site. L'entreprise compte
jusqu'à 120 salariés, saisonniers compris. Elle
est démantelée dans les années 1970.
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UN NOUVEAU EN
2017
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LA CHEVRERIE DU COURTIL, à Jumièges
Créée en
2017 par
Loïc Patin, la chèvrerie occupe l'ancien courtil de
l’abbaye de Jumièges, au cœur du Parc
naturel régional des boucles de la Seine. Loïc,
après une reconversion (bac agricole),
élève principalement des chèvres des
fossés — une race locale — ainsi que des
Jersiaises, et pratique la traite à la main. Production
artisanale de fromages de
chèvre, vendus à la ferme et sur les
marchés locaux, notamment le samedi matin à
Jumièges. L'exploitation est orientée vers la
pâture
tournante, l'entretien des prairies, haies, fossés, pour
préserver la biodiversité
Il pratique l’éco-pâturage avec des
boucs pour
entretenir des zones locales (collectivités,
déchetteries), notamment avec la Semvit. Initiative originale : en janvier, collecte de sapins de Noël
pour
alimenter les chèvres, renforçant leur
santé et
recyclant les déchets verts
La chèvrerie est ouverte au public,
intégrée dans les parcours de l’Office
de tourisme de Rouen. Ellle propose des visites pédagogiques
(écoles, collectivités, centres
aérés, handicap).
Horaires de vente à la ferme : du lundi au vendredi de 8h
à 9h, le samedi matin sur le marché
Adresse : 799–843 rue Alphonse
Callais, 76480 Jumièges. Téléphone:
06 40 70 82 71. Courriel : chevrerieducourtiljumieges@gmail.com
Visites guidées : notamment tous les jeudis de 10h
à
15h45 (jusqu'en octobre) via l’Office du tourisme de Rouen
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