Le maire marquis...

Louis-Félicité Orner d'Estampes, 1763-1833. Domicile politique en 1809 : Mauny. Militaire sous l'Ancien Régime, il se retire sur ses terres pendant l'Empire. Il est alors « l'un des plus fidèles messagers de la chouannerie ».
Lors de la première Restauration, il devient Maréchal de camp avec le titre de marquis, et est décoré de l'ordre de Saint-Louis.

Il est élu maire de Mauny en mars 1814, et continuellement réélu de mai 1815 à sa mort. Il est conseiller général à partir de 1822.

Il descend d'une famille de gardes des joyaux du duc de Berry, anoblie dès 1392, admise aux honneurs de la Cour en 1784 et représentée à l'Assemblée de la noblesse de Pont-Audemer.


Fils de Louis-Omer, baron de Mauny et autres lieux, et d'une Joly de Fleury, il est le frère aîné d'Armand d'Estampes ; sa sœur Ambroisine-Marie-Joséphine se marie avec Louis-Michel Leduc de Lillers en 1789.

De son mariage, en 1784, avec une Rouillé du Coudray, cinq enfants sont vivants en 1809.

Avant la Révolution, les deux principales sources de revenu de la baronie de Mauny sont l'exploitation de 2 000 arpents de bois et le privilège de navigation entre les ports de La Bouille et de Rouen ; les biens-fonds sont situées dans les méandres de la Seine, à Mauny et dans les communes environnantes.


Il acquiert des biens nationaux dans le district de Rouen. Revenus estimés à 40 000 francs en 1809. Il paie 7 492 franc de contributions en l'an, XIII, (son frère Armand et lui sont respectivement vingt-sixième et vingt-septième des Trente plus imposés), et 19 000 francs en 1820.


SOURCES
Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire, 1993