Par
Laurent Quevilly
Le château du Val-des-Leux est attesté au XVIIe siècle. Lucas Boullays fonda en ces lieux une chapelle en 1668. Le fief relevait du marquisat de Mauny.

Au nombre des prérogatives attachées à
ce domaine
figuraient le droit de port et de passage tant à la Bouille,
Caumont, le Nourit qu'au Val-des-Leux, le droit de pêche dans
la
Seine devant La Bouille et depuis l'Eau-le-Roi, qui
commençait
à Moulineaux au chêne du Vrac jusqu'à
l'Eau-Dieu,
domaine de l'abbaye de Jumièges, avec le droit de courant
dans
la Seine, le droit de coche par eau de la Bouille à Rouen,
le
droit de voiture par eau de la Bouille à Duclair et du lieu
nommé le Gouffre, le droit de hallage et courbage dans
l'étendue de la seigneurie sur les bords de la Seine; le
droit
de marché à la Bouille le jeudi de chaque
semaine, etc.
L'un des quatre bacs appartenant jadis au marquis de Mauny se trouvait au Val des Leux. Il fut abandonné en 1870.
Au XIXe, le château est profondément remanié. Pour tracer la route actuelle, on abat la chapelle, les tourelles et le pavillon d'entrée. Une vingtaine cercueils de l'époque franque furent par ailleurs détruits en 1867 chez M. Decamps au grand dam des Antiquaires de Normandie. Ce même Decamps fit élever la stèle du cimetière de Mauny à la mémoire de Morand, ancien marin d'Empire, avec qui il était lié d'amitié.
Aux
Assises du 7 novembre 1870, quatre voleurs sont sur la scellette:
Victor-Napoléon Guillots, né le 19 août
1853
à Guerbaville, domestique, demeurant à Mauny ;
Victor
Caphoulin, né le 13 août 1803 à
Duclair,
charpentier, demeurant à Jumiégee ; Charles
Salomon Ouin,
né le 4 octobre 1814 à Jumiéges,
jardinier,
demeurant à Mauny ; Justine Ismérie Caphoulin,
née
le 3 avril 1834 à Jumiéges, femme de
Charles-Salomon
Ouin, jardinière, demeurant à Mauny.
Ils avaient à répondre à l'accusation de vol avec fausses clefs d'une assez grande quantité da vin, au préjudice de M. Decamps, à son château de Mauny. M. Decamps, entendu comme témoin, a réduit considérablement les proportions de cette affaire.
Le jury a rapporté un verdict négatif à la suite duquel les quatre accusés ont été mis en liberté. (Vigie de Dieppe).
Ils avaient à répondre à l'accusation de vol avec fausses clefs d'une assez grande quantité da vin, au préjudice de M. Decamps, à son château de Mauny. M. Decamps, entendu comme témoin, a réduit considérablement les proportions de cette affaire.
Le jury a rapporté un verdict négatif à la suite duquel les quatre accusés ont été mis en liberté. (Vigie de Dieppe).
Au début du XXe siècle, Norbert Deviolaine occupe les lieux.
Laurent QUEVILLY.