UNE
VIE, UN MÉTIER
DE MARIN en 25 chapitres...
Bienvenue
dans les archives de Sequan@
Normandie
Larguez les
amarres... Cap vers
les ANTILLES.
Embarquez
à bord des bananiers
de LA TRANSAT...
Cette tranche
de vie écrite
par celui qui l'a vécue, concerne la vie au quotidien d'un
marin,
avec ses bons et ses mauvais moments...
Retrouvez
toutes les odeurs et les
couleurs de la banane...
Dégustez votre ti-punch en compagnie de Paul... Une île riche en femmes-fleurs... Quelques mots de l'auteur :"
Ces dernières années, je fus
l'invité d'associations
pour évoquer mes souvenirs de marin. Je proposais
à l'assistance
de parler de mon métier en mer, du transport des bananes, de
mes
escales aux Antilles.
![]() Pour les lecteurs de SEQUANA-NORMANDIE...
Chapitre 8: EN AVION "Voici une anecdote qui montre que, pour un marin, l’avion joue un rôle parfois de premier plan… Juillet 1971, je suis en congés : il me reste une vingtaine de jours à prendre. La dame qui distribue les télégrammes, se déplace en vélomoteur, elle s’arrête devant la maison, mauvais présage : c’est un télégramme. La Transat me demande d’embarquer. Je me trouve une raison pour refuser : au mois de juillet, les enfants sont en vacances… Il fallait en avoir de l’imagination ! Combien de naviguants ont enterré plusieurs fois leur belle-mère ? Parfois, c'était un coup de téléphone : “ Ah ! monsieur Bonmartel, nous sommes dans l’obligation, etc.”. Nous étions vraiment indispensables. Comment la Transat aurait fait sans nous ? Puis un jour, on prend sa retraite et les navires continuent de naviguer. Voilà ce que je dis aujourd'hui quand quelqu'un se croit indispensable. Et c'est fou la quantité de gens comme ça. Bref, le temps passe vite et le 3 août, mes congés se terminent. Je reçois un télégramme ainsi libellé :“Présentez vous agence de Paris –stop- retirer billet d’avion pour Houston –stop- embarquement Fort Fleur Épée le 5 août à Galveston.” Sale temps : c'est un bateau en affrètement, donc qui ne rentre pas en France ni même en Europe. Il effectue le “triangle de la banane”, ainsi nommé car il tourne entre Puertos-Barrios au Guatemala, Galveston et Miami. Ce n’est pas l'embarquement rêvé, mais cette fois, mes congés sont terminés, je ne peux pas dire non. Petite vengeance ou représailles de l’armement pour l’embarquement refusé. La prime de fin d’année, elle aussi s’en ressentira. Mon avancement ne craint rien… avec mon brevet, je ne finirai pas sur le France comme chef mécanicien. A Paris, à l’agence rue Auber, on me donne mon billet d’avion. Je n’ai pas de passeport Pas d’importance vous présenterez votre livret maritime il y a une photo dessus. Faites vite, votre avion décolle dans deux heures à Orly. A l’embarquement je présente le livret. Pas de problème. Et me voilà dans le Boeing Paris-Mexico ; dix heures après, je débarque à Houston. A l’immigration, je présente mon livret maritime. Le gars le feuillette d’un air complètement dégoûté. Aimable comme un flic américain. No know. Pas connaître. Ça parlemente, une hôtesse vient à mon secours, je finis dans un bureau, l’agent Transat est prévenu. Ce monsieur arrive : Vous êtes en fraude sur le territoire américain..." Paul, en fraude
sur le territoire américain, ira t-il en prison ???
Pour connaître la suite des ses aventures... l'auteur vous donne rendez-vous "A BORD DES BANANIERS" Édition Bertout 100 pages - 90 photos
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![]() Dossier
réalisé par Sequana Normandie
Le 13 novembre 1999 Renfloué le 25 avril 2023 N.D.L.R. — Hélas, depuis la parution de cet article, inutile de lui écrire ou de lui téléphoner à l'adresse et au numéro indiqués. Paul Bonmartel nous a quittés. Ses livres ne sont plus sur les rayons des librairies mais on peut facilement les acheter sur les sites de vente en ligne. Voici ce que dit de celui-ci Librest : Paul Bonmartel a navigué du 15 juillet 1947 au 29 juin 1981. Embarqué soixante-sept fois sur trente-deux navires différents. Le plus petit, le Fort Royal (4 2000 t), le plus gros, également un Fort Royal, troisième du nom (32671 t). L'embarquement le plus long, neuf mois et huit jours sur le Fort Richelieu, le plus court, quatre jours sur le Fort Niagara. Il a publié trois ouvrages sur le patrimoine de sa région : "Le Trait, cité nouvelle", "Histoire du chantier naval du Trait", "Histoire du patrimoine industriel de Duclair, Yainville, Le Trait". De nouveau, il parle de choses qu'il connaît. Il "radarise" bien son sujet. LAISSER UN COMMENTAIRE |