De 1690 à 2010 Année de « Normandie Impressionniste » Par Gilbert Fromager Pourquoi ne pas relier le passé au présent en passant par le manoir de la Cheminée Tournante. Notre village s’est prêté à sa mesure au thème cher aux artistes et amateurs d’art en recevant le musée des Beaux-Arts de Rouen lors d’une conférence sur Manet à la salle Pierre-de Coubertin. Pour brosser un tableau complet, Nicolas et Clotilde De Warren ont reçu à la Cheminée Tournante une peintre de talent, Frédérique Rouquette, lors des journées « Rendez vous aux jardins » Pour commencer, une visite s’impose. C’est sur les murs de l’orangerie que les cimaises sont installées. Ils sont bâtis vers 1690 et ils racontent ce qu’ils ont entendu. C’est connu, les murs ont des oreilles: Fin
XVII° siècle, Jacques Bertheaume, avocat,
bâtonnier de Rouen,
construit un manoir en pierre au bord de la Seine. C’est un
lieu
réservé à la détente, une
« maison de plaisance »
qui, jusqu’au milieu du XVIII°, aura
différents propriétaires :
Bertheaume, Mouchard, Turgis…Et puis la
propriété passe aux mains
de Jean Darcel, armateur rouennais propriétaire
d’une vingtaine de
navires pratiquant le commerce sur tous les continents… Mais
il n’y
habite pas et la maison devient une ferme où les familles se
succèdent de 1760 à 1988, donnant une
âme aux pierres
séculaires : Testu, Thuillier, Richer,
Chéron,
Decaux…Mais le temps, l’usage…et les
marées affichent
progressivement leurs outrages.
Le coup de cœur se poursuit avec Clotilde, son épouse, pour reconstituer les jardins dans la configuration du XVIII°, un tour de force qui se poursuivra tant que la nature voudra imprimer sa volonté de faire pousser les fleurs, les arbres et végétaux de toutes sortes.
Les peintres notoires d’Anneville-Ambourville disparus Les rives de la Seine à Anneville-Ambourville auraient-elles inspiré les peintres au point de trouver deux autres célébrités qui s’y sont installées ? François Herr aquarelliste reconnu pour son talent bien au delà de notre presqu’île avait une chaumière au Fossé Chauvon. M. Derivery avait son atelier à une encablure, toujours en bord de Seine. Il a laissé la trace de ses pinceaux sur de nombreuses toiles qui racontent les charmes d’Anneville-Ambourville. Gilbert
FROMAGER.
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