Le 29 juillet, vers 23h30, les nommés Joseph Douillère, ouvrier agricole à Duclair et Victor Roger, journalier à Bardouville, causaient au bord de la route. S'apercevant que le débit Dorléans était encore ouvert et qu'il y avait des consommateurs à l'intérieur, ils rentrèrent et demandèrent qu'on leur serve à boire. Le patron refusa et fit sortir les nouveaux arrivants ainsi que ceux qui étaient attablés.




M. et Mme Roger Dorléans et leur fils Pierre devant le Rendez-vous des chasseurs.

Très surexcité, Douillère manifesta son mécontentement par quelques vives paroles à l'égard du débitant. Ce dernier bouscula le plaignant jusqu'au milieu de la route. C'est alors que les nommets Poulet, ouvrier agricole à Bardouville et Marcel Briffault, cultivateur à Beaulieu, se mirent à frapper Douillère à coups de poings et coups de pieds et lui serrèrent la gorge pendant quelques minutes. Heureusement, des personnes présentes vinrent le délvrer de sa fâcheuse position.

Souffrant des reins, le docteur lui délivra un certificat lui prescrivant un repose de dix jours. Douillère porta ensuite plainte à la gendarmerie contre les nommés Poulet, Dorléans et Briffault. Mal lui en prit, car après enquête faite, il fut établi que Douillère s'était enivré au café Dorléans dans l'après-midi et procès-verbal lui fut dressé pour ivresse publique et manifeste.




Les nommés Poulet, Briffault et Duforestel qui avaient séjourné dans le débit après l'heure de fermeture, récoltèrent également une contravention.
Quant au patron du café, il bénéficia de deux procès-verbaux:  l'un pour avoir servi à boire à un homme jusqu'à l'ivresse, l'autre pour fermeture tardive de son débit.

Source

Journal de Duclair, 29 août 1928


HAUT DE PAGE