L'église de Bardouville en quelques
dates et anecdotes...
26 septembre 1523 : Approbation des statuts de la confrérie des saints, Michel, Sébastien, Roch et Adrien. Fondée dans l’église paroissiale de Bardouville, elle est composée de 30 servants.
1680 : La cloche a été baptisée par J. Mesgard, curé de la paroisse. Elle a été nommée Elizabeth par Pierre Delavache, écuyer de St Léger et par Elizabeth de Valliquierville, veuve de Thomas de Saldaigne, seigneur patron alternatif de Bardouville.
1717 : Visite pastorale de Monseigneur d’Aubigné qui effectue un inventaire détaillé du mobilier, des ornements ainsi que des objets et costumes religieux. Il signale que : « Toute la couverture de l’église et celle du clocher qui menace ruine sont à réparer ».
1773 : Henri Charles de Brévedent, seigneur patron alternatif de Bardouville, a été inhumé dans le chœur.
(1) Charles Robillard de Beaurepaire (1828/1908): Historien et archiviste de la Seine-Inférieure.
Sources
Le Corset rouge N° 49, février 2014 (ADSM – CDAP - Gilbert Fromager : « Le canton de Duclair 1925/1950 ».)
Vers 1040 :
Selon Charles Robillard de Beaurepaire (1) Bardouville
s’appelait Bardulvilla ce qui signifiait la
ville
— le domaine de Bardulfus, nom d’homme germanique,
dont
dérive le nom de famille Bardou. Son orthographe a connu de
nombreuses transformations jusqu’à sa forme
actuelle au
milieu du XVe siècle. Ses orthographes successives, Bardulfi
Villa en 1066, Bardovilla en 1131 dans une charte (2)
de l’archevêque de Rouen, Hugues d’Amiens
ou
Bardolvilla au milieu du XIIIe siècle permettent de
comprendre
que l’écriture des noms dépend de la
prononciation
du moment, elle-même lié à
l’introduction de
nouveaux parlés.
L’église
primitive de Bardouville aurait été une chapelle
seigneuriale liée à la construction
féodale. Elle
était placée sous la protection de Saint-Evroult
et
était desservie par un moine de l’abbaye de
Saint-Georges-de-Boscherville. Ce sanctuaire, attesté dans
les
premières années du XIIe siècle,
disparut au
XVIIIe siècle. Sa localisation demeure hasardeuse mais il
est
possible de penser qu’elle faisait partie de
l’église Saint-Michel.
Ses
plus anciens éléments architecturaux remontent au
XIe
siècle, avant que le chœur de style roman ne soit
agrandi
puis la structure de l’édifice modifiée
au
début du XIIIe siècle par la construction de deux
chapelles latérales et (plus tardivement ?) par le percement
de
la grande maîtresse vitre qui semble avoir
conservé un
réseau ancien.
26 septembre 1523 : Approbation des statuts de la confrérie des saints, Michel, Sébastien, Roch et Adrien. Fondée dans l’église paroissiale de Bardouville, elle est composée de 30 servants.
1680 : La cloche a été baptisée par J. Mesgard, curé de la paroisse. Elle a été nommée Elizabeth par Pierre Delavache, écuyer de St Léger et par Elizabeth de Valliquierville, veuve de Thomas de Saldaigne, seigneur patron alternatif de Bardouville.
1717 : Visite pastorale de Monseigneur d’Aubigné qui effectue un inventaire détaillé du mobilier, des ornements ainsi que des objets et costumes religieux. Il signale que : « Toute la couverture de l’église et celle du clocher qui menace ruine sont à réparer ».
1773 : Henri Charles de Brévedent, seigneur patron alternatif de Bardouville, a été inhumé dans le chœur.
1789 : Après
la révolution, faute de local, les premières
réunions municipales se déroulent dans
l’église.
1833
: La cloche a été
achetée à M. Desbois, fondeur, place du
Vieux-Palais à Rouen.
1842 : L’autel
très ancien est remplacé par un neuf.
1853 : La
charpente de la nef a été remaniée
ainsi que celle
du clocher. Les tuiles de la toiture ont été
remplacées par de l’ardoise. Le portail a
été reconstruit en style néo-roman. Il
a
peut-être pris la place du portail d’origine dont
on ne
trouve pas de traces ailleurs. Si ce n’est,
peut-être au
sud,
au niveau de la sacristie dontle grand placard semble combler une
grande niche. La nef et le chœur ont
été recouverts
de fausses voûtes en plâtre, offrant ainsi
à
l’édifice son aspect actuel.
Nuit du 29 au 30
août 1944 : Lors
du bombardement du château par les unités
alliés,
cinq
Bardouvillais sont tués.
La cloche de l’église a été
fêlée et la toiture a subi des dommages
importants. Elle
recevra une couverture en papier goudronné qui durera...
jusqu’en avril 1952 !
2 septembre 1944 : Inhumation
des victimes de cette nuit tragique. Dans une église trop
petite, tous les Bardouvillais sont là pour assister
à
une cérémonie empreinte d’une
émotion
indescriptible. Devant les cercueils alignés, quelques
soldats
écossais sont à genoux. Leurs armes sont
déposées près du porche et
gardées par une
sentinelle.
Octobre
1949 : La cloche fêlée a
été refondue.
2 avril 1950 : La
cloche a été baptisée Suzanne,
Hélène, Jeanne, Françoise par
l’archevêque de Rouen, Mgr Dubois de la Ville
Rabelle.
Avril 1952 : Restauration de la
toiture de l’église, car les 32.000 F de
subventions du ministère de la Reconstruction
n’ont pas été
débloqués avant cette date.
(1) Charles Robillard de Beaurepaire (1828/1908): Historien et archiviste de la Seine-Inférieure.
(2)
Charte : du latin médiéval charta, papier, une
charte est
un titre de propriété ou de privilège
octroyé
Le Corset rouge N° 49, février 2014 (ADSM – CDAP - Gilbert Fromager : « Le canton de Duclair 1925/1950 ».)