Par Laurent Quevilly-Mainberte


C'est ce qui s'appelle un travail de Bénédictin ! Recenser tous les moines qui se sont succédé à Jumièges
durant plus de mille ans est évidemment impossible. Mais nous allons tenter d'en ramener un maximum aux bercails. 
 
DICTIONNAIRE DES MOINES DE JUMIEGES
Une page spécifique est consacrée aux abbés de Jumièges

A-B-C-D-E-F-G-H-I-J-K-L-M-N-O-P-Q-R-S-T-U-V-W-X-Y-Z-

- A -

ACHART,dit aussi Aicadre, second abbé de Jumièges (682-687). On donne le 15 septembre 687 comme étant la date du décès du second abbé de Jumièges élevé au rang de saint, successeur du fondateur de l'abbaye, Philibert, béni par saint Ouen et objet de nombreuses légendes.

ADAM, 8e abbé de Jumièges  (v. 814-v. 820).

ADRIEN,
auteur de chroniques sur la Normandie.

ALART (Dom René),
né à Alençon, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 24 avril 1675, âgé de 22 ans ; mourut le 27 avril 1701 à l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron. Prêtre.

ALBERT. apparenté à la famille royale, neveu de l'abbé Annon de Jumièges. Avant son entrée en religion, il avait été marié à Hildegarde, fille aînée du vicomte de Châteaudun et sœur de Hugues archevêque de Tours. De cette union, il eut un fils, Arnoul, qui fut aussi promu sur le siège archiépiscopal de Tours. Son épouse étant morte en 987, Albert quitta la vie séculière et se fit moine à Jumièges. Peu après son arrivée dans cette maison, on lui donna l'Alleu de Dammarie, dans le Blésois, qu'il tenait de l'héritage de sa mère. C'est de là que les religieux de Micy l'appelèrent pour lui confier le gouvernement de leur abbaye, de 1018 à 1036, année où, retiré à Jumièges, il y mourut le 14 janvier.

Albert, abbé de Saint-Mesmin, reconnaît avoir donné à l'abbaye de Jumièges, où il prit l'habit, la terre de Dame-Marie, dans le pays de Bellême. 1023 - 1027 Cote 9H1433

ALBIGNAC (Dom L. d'), attesté comme sous-prieur aux obsèques de Pierre Hélie, domestique de l'abbaye, en 1768.

ALDHELM,
moine de Jumièges, abbé d'Abingdon en 1072 en remplacement d'Eabred, emprisonné par l'évêque de Westminster.

ALEXANDER,
études à Paris docteur, moine de Jumièges le 14 août 1171, il fait don de 22 livres à l'abbaye, prieur en 1180, élu 41e abbé le 15 février 1198 et béni le premier dimanche de carême sous le nom d'Alexandre. Reçut Richard Coeur de Lion à la Pentecôte de 1198 qui, le 28 août suivant, remit le marché de Jumièges à l'abbaye. Reçoit Jean sans Terre du 14 au 17 juin 1201. Serait l'auteur des Gesta de l'abbé Roger Ier. d'un opuscule, Fils de l'Homme, sur l'expression scripturaire et un Miracles de saint Paul, saint Clair et saint Quiriace. Enterré dans le chapitre le 25 octobre 1213.

ALLIX (Dom Charles), né à Alençon le 9 février 1724. Profès à Séez le 2 août 1744. Réside à Boscherville en 1774, Bonneval en 1778, Jumièges en 1789 d'où il adresse, le 20 novembre, à l'Assemblée nationale, une requête  en son nom et comme « faisant bon pour la majeure partie de la communauté », demandant que l'inventaire des biens soit fait en présence des religieux et non du prieur seul, qui sans cela pourra soustraire une partie des meubles, et il agrémente sa requête d'accusations  contre le prieur deJumièges, Dom Bride. (Archiv. Nat., D xix 14, n° 206). Le 8 mars 1790, Le 8 mars 1790, il écrit de nouveau, se plaignant que l'adresse qu'il a envoyée il y a trois mois n'ait obtenu aucune réponse. Il se plaint amèrement du despotisme et de la mauvaise administration de Dom Bride : « On ne paye aucune dette, on emprunte à crédit de toutes parts ». Le prieur et le procureur seuls auront les mains pleines au moment de la dispersion : les quinze autres religieux partiront « un bâton blanc à la main ». Finalement il réclame de l'Assemblée l'envoi de commissaires enquêteurs. (Ibid.n 0 207). On lui doit cette phrase à l'égard de ses supérieurs: "Une charrette de trois chevaux sera nécessaire pour transporter leurs meubles tandis qu'une brouette suffira pour transporter ceux d'un simple religieux." Charles Allix fut député par la communauté pour contester la légalité de la municipalité de Jumièges le 3 mai 1790

AMBOISE (Jacques), 63e abbé (1474-1504).

AMBOISE (Louis d'), 62e abbé sous le nom de Louis II (1473-1474).

AMIENS (frère Nicolas d'), transféré de Saint-Riquier à Jumièves v. 1554.

ANFRÉ (Dom Etienne), diacre, mort en édification.  C'est tout ce que nous apprend le nécrologe de l'âge d'or de la congrégation. .

ANGÉSISE, 11e abbé de Jumièges (v. 830).

ANGILBERT, 10e abbé de Jumièges (V. 825).

ANGOT (Dom Sébastien), convers, mort aveugle et paralytique, et inhumé dans le cloître, du côté de la cour, « là où il y a sur une pierre : 27 Octobre 1685. »

ANNON, dit encore Anno. L'un des 12 moines venus de Poitiers avec Martin pour relever l'abbaye sous Guillaume-Longue-Epée. Sera abbé de 943 à 944. Partit pour Micy.

ANSELME, moine de Jumièges envoyé avec plusieurs de ses confrères repeupler l'abbaye de Saint-Sever rebâtie par le comte d'Avranches en 1085.

ARGENCES (Robert),  moine et camerarius due Jumièges 38e abbé sous le nom de Robert IV (1177-1190). Enterré le 10 juin 1190 dans le chapitre. Signa un accord avec Amaury, comte d'Evreux, sur leurs droits respectifs à Duclair.

ARVEMARE (Reginaldus d'), Renaud, moine copiste de Jumièges, écrivit en 1245 Hugo cardinalis in Lucam.

ASCELIN, moine de Jumièges, abbé vers 1050 de ND-de-Saint-Sever.

ASSELIN (Dom Jean), moine, il acheta à un frère prêcheur des Quolibets de S. Thomas d'Aquin pour enrichir la bibliothèque. Fut prieur à Jumièges puis Longueville en 1487 et chambrier de l'abbé de Jumièges. 9 H 38.

ASSELIN (Dom Nicolas), né à Fécamp, fit profession à Jumièges le 6 de Juillet 1658 ; son mérite le fit parvenir aux premieres dignités de son ordre. Il publia un Commentaire sur les Psaumes, dont il affectionnait singulierement la lecture. Il mourut dans l'abbaye de Saint-Denis, eu France, le 14 de Février 1724.

ASTASE, moine sous Aicadre, fit don à l'abbaye de ses terres du Poitou.

ATHELELMUS. Athelelme, nommé abbé d'Abington où il fut remplacé par un autre moine de Jumièges, Renaud.

AUBERT. Vers le début du XIe siècle, un fidèle du roi Robert II, Aubert, fils d'Aubertle Riche et d'Hildeburge de Bellème, avait donné, pour le salut de sa femme et de ses filles, l'église de St-Martin-en-Pinserais à l'abbaye de Jumièges. Cette libéralité fut approuvée par le roi et par Hugues de Beauvais, comte de Dreux. Plus tard, Aubert s'étant fait moine à Jumièges (dès 1012), ajouta au don de cette église celui de la terre de Bouafle. Mais comme ce bien était fort éloigné du monastère, Aubert voulant qu'il fût protégé contre toute déprédation, alla trouver le comte le plus voisin, Galeran de Meulan, et lui ayant offert une mule de grand prix, obtint de lui qu'il se constituât le défenseur des moines. Galeran tint sa promesse jusqu'au jour où il dut prendre des gages contre les Normands : il mit alors Bouafle sous séquestre. Aubert, qui était devenu diacre et abbé de Saint-Mesmin de Micy, en ayant été informé, vint avec Guillaume, abbé de Jumièges, s'en plaindre au comte de Meulan. L'argent arrangea les choses. Moyennant une indemnité de dix livres de deniers, Galeran, sa femme Aélis et son fils Hugues, signèrent un traité où ils s'engageaient, qu'ils fussent en paix ou en guerre avec le duc de Normandie, à respecter et à protégera l'avenir le bien qu'ils restituaientaux Bénédictins.

AUBERT (Dom Georges-Bernard), né à  Blois en 1614, fit profession à Jumièges, le 15 septembre 1636, à l'âge de 22 ans.  Il alla au couvent de Chartes, en 1650, avec les religieux de la congrégation de Saint-Maur chargés d'y introduire la réforme. Sacristain, il compulsa le Chartrier du monastère pour écrire l'Histoire et véritable inventaire de la Royale abbaye de Saint-Père-en-Vallée, publiée en 1672. Il mourut à Saint-Père le 25 janvier 1702, âgé de 88 ans. 

AUBIN (Dom Charles Joseph), né à Saint-Omer en 1747 ; profès à Jumièges le 9 juillet 1765. Procureur à Bonne-Nouvelle de Rouen en 1789 (Arch. Nat., DXIX14. n° 206). Sous-prieur à Saint-Ouen de Rouen et bibliothécaire en 1790, il déclara vouloir rester dans la vie religieuse. Après l'expulsion, il se retira à Saint-Omer où il ouvrit un petit pensionnat. En 1799 on lui confia la bibliothèque de la ville qu'il organisa et dirigea jusqu'en 1827.. Mort le 15 décembre 1829. — Cf. BERLIÈRE. NOUV. Supplément, t. I, p. 19 ; t. II. p. 1.0. — Diction, de Biogr. fr., IV, col. 209.

AUBRY (Dom Jean-Baptiste), né à Bernay (Eure), profès à Jumièges le 20 avril 1758, âgé de 2. ans. Cellérier à St-Martin de Séez en 1790. Est domicilié dans le district de Bernay en 1793. Décédé en 1809.

AUDEBERT (Dom Bernard), novice à Jumièges, prieur de Saint-Denis, auteur de Mémoires.

AUVRAI  (Dom Claude), prêtre attesté en 1718.

AVY (Dom Thierry d'), dit aussi Davy, moine de Jumièges, nommé coadjuteur de l'abbé Auvré, de Boscherville, par l'archevêque de Rouen vers 1460,élu abbé de Boscherville.  


- B -

BACON (Dom Jean François Modeste),  né au Maisnil (diocèse de Tournai) ; profès à Jumièges le 3 avril 1742, âgé de 20 ans. Religieux aux Préaux en 1790.

BANSE (Dom), né à Periers, diocèse de Coutances, le 23 juillet 1749, profès à Lessay le 2 juillet 1770. A 41 ans, en 1790, il est sous-prieur à Jumièges. Destitué de sa fonction, il se plainte le 27 mai, se plaignant d'injustices subies, il profite de la liberté offerte par les lois et règle avec soin la remise des clefs de la sacristie, du trésoret de sa chambre.  Il quittera Jumièges sans attendre pour se retirer dans sa famille à Toulouse.

BARENTIN (Charles), fut prieur de Dame-Marie.

BARON (Dom Jean Marin), originaire du diocèse de Rouen ; profès à Jumièges le 19 déc. 1757, âgé de 22 ans. Religieux à Saint-Lomer de Blois en 1790, il déclare vouloir se retirer à Blois. 

BARON (Dom Louis), né à Saint-Brice (Manche), le 12 déc. 1756 ; profès à Jumièges le 28 oct. 1779, Sous-prieur au Bec en 1790, il déclare vouloir se retirer dans le district de Fougères (Arch. municipale du Bec-Hellouin, l.°r reg.). Le 13 avril 1793, il dépose ses lettres de prêtrise (ibid., 3e reg.).

BARBELIN (Dom Nicolas), parmi les premiers à épouser la réforme de S. Vannes à Jumièges. Mourut vers 1660 d'une fièvre maligne avec cinq de ses confrères, tant prêtres que novices.

BARRÉ (Dom Pierre), En 1632, il avait été appelé à Loudun pour exorciser les religieuses Ursulines, il exerça les fonctions d'exorciste jusqu'en 1638. Il contribua à la condamnation d'Urbain Grandier, curé de Loudun. Il est mort à Jumièges en 1665. Enterré dans le cloître côté réfectoire.

BATAILLE (Dom Jean), fit don d'un piédestal de bois couvert d'ébène le jour de sa professkion, le 3 août 1656.

BAUDOUIN Un des deux moines de la tradition qui revinrent à Jumièges après l'exil à Haspres et relevèrent les ruines de l'abbaye. (Xe s.)

BAUDOUIN (Dom), attesté en 1623, donateur des ballustrades de la chapelle S. Benoît, S. Nicolas et S. Etienne.

BAUDRI, dit encore Baudin, 14e abbé de Jumièges v. 836.

BAUDRY (Fr. R.) 9 H 949.

BAUTIER (Dom Thomas), né le 27 mai 1735 à Bernay (Eure) ; profès à Jumièges le 28 août 1753. Le 7 mai 1761, en l'absence du curé, il signe un acte de décès pour Anne Leroux, épouse de Nicolas Chéroin. En février 1764, il célèbre un mariage à l'église paroissiale, il est alors sous-prieur. Il s'agit de l'union du boulanger de l'abbaye, Pierre Leroux, d'Yville avecMarie Anne Guiot, de Jumièges.
Prieur à Conches de 1775 à 1778 : de Saint-Vigor de Baveux 1783 à 1788. Religieux à Bonne-Nouvelle de Rouen en 1789 (Arch. Nat. DXIX14, n° 206). Le 12 octobre 1790, il déclare rentrer dans la vie privée si la tenue de la maison désignée ne lui convient pas. Il se retire peu après à l'abbaye Bec A prêté serment le 27 août 1792. 

BAVIN (Dom Etienne Joseph Marie), originaire du Pas-de-Calais ; profès à Jumièges le 12 oct. 1785, âgé de 25 ans.Religieux à St-Etienne de Caen en 1790.

BEAUCOUSIN (Dom Jean), naquit vers l'an 1690. Ayant terminé ses études au collège de Rouen, il se retira à Jumiéges où  il fit profession. Son goût pour la littérature latine, et surtout pour la poésie, s'étant manifesté de bonne heure, il concourait en 1716 et en 1717 àl'Académie des Palinods, où il fut couronné la première année pour une Ode , et la seconde pour une Epigramme. Envoyé dans le diocèse d'Evreux, il composa pour l'abbaye de Saint-Taurin , et en l'honneur de ce patron , cinq Hymnes qui reçurent l'approbation de l'évêque ; il en composa également en l'honneur de saint Anselme, d'un style élevé et plein d'élégance, qui furent chantées dans l'abbaye du Bec. Nommé par ses supérieurs, en récompense de ses talens littéraires, professeur de rhétorique au collège de Tyron , dans le Perche, il continuait, sans rien négliger de ses devoirs de religieux et de professeur, à cultiver la poésie , lorsque la mort vint le frapper le 30 juin 1730, dans sa trente-neuvième année.

BEAURIN (Dom Fursy), né à  Ribemont, diocèsese de Laon, fit profession à Jumièges, le 11 mai 1637, à l'âge de 28 ans. On le voit inscrit sur la matricule de Saint-Nicaise, de Reims, le 4 janvier 1673. C'est dans cette abbaye qu'il trépassa le 10 février 1684. Ses armoiries se composaient d'un fond d'azur, à un écusson d'argent posé en abîme, accompagné de huitcoquilles du même posées en orle. On a de lui : L'abrégé de l'histoire de Ribemont ; La vie d'Ancelme  etc.

BECQUET (Guillaume), 48e abbé sous le nom de Guillaume VI (1289-1311).

BEDEUF (Dom Jean), écolier de l'université de Paris, moine en 1499.

BÉGHUIN (Dom François Joseph), né à Villers-au-Boïs (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 5 février 1774, âgé de 23 ans. Il est cellérier à Saint-Evroul en 1790. Résidant à Cambrai ea 1801. Soumis. (Arch. Nat., F 866).

BELENGERII, un moine porte ce nom dans la communauté de Jumièges en 1462.

BELOTAUD (Dom André). Nommé maître des novices de Jumièges par le chapitre général tenu à Saint-Faron, le 14 septembre 1623 ainsi que visiteur de la province de France.

BELLIER DE LA BRETONNIERE (Dom Pierre), naquit à Séez, fit profession à Jumièges le 2 mai 1663, à l'âge de vingt-deux ans, mourut à Jumièges le 10 juin 1723.

BÉLY (Frère n. Jos. de), moine en 1757.

BÉNARD (Dom Denys), né à Caudebec (dioc. de Rouen), profès à Jumièges en 1707, âgé de 25 ans, mort à Lyre le 30 juin 1710, diacre.

BENETOT (Dom Maur), vint dresser le catalogue de la bibliothèque de Jumièges. On a de luit une lettre à dom Luc d'Achery, 1655, 27 juin, Jumièges, "Estant ces jours passez... l'obéissance m'appellera....Source. B.N., résidu Saint-Germain, 1223, fol. 39. Publiée. Bibliothèque de l'Écote des Chartes, XVIIIe année, p. 254.

BENIE (Frère Michel), Benye, sous-cellérier, donna en 1497 des Heures de la Sainte Vierge, auteur de deux missels à l'usage de Jumiège.

BENIGNE, moine de Jumièges nommé 1er abbé de Saint-Sauveur-Le-Vicomte au XIe siècle.

BENOIMONT (Dom Edmond-Robert), de Mézières, profès à Saint-Pierre de Jumièges le 1er février 1711, âgé de dix-neuf ans, décédé à Notre-Dame de Breteuil, au diocèse de Beauvais, le 30 octobre 1737.

BENOIST (Dom Louis Julien), « Moi, Louis-Julien Benoist, né le 14 avril 1753, à Savigny, diocèse d'Avranches, et depuis la Révolution du département de la Manche, ex-religieux bénédictin ayant fait profession à l'abbaye de Jumièges, le 3 du mois de septembre 1776, venu de l'abbaye de Saint-Ouen de Rouen dans celle du Bec en 1783, pour y être infirmier et apothicaire. Deux ans après, j'y fus nommé par la communauté, à la balote, sénieur. comme on dirait conseiller municipal d'une commune, comme je le suis de celle du Bec. J'y suis resté et avec mes petits grades jusqu'à la Révolution de 1790 ; je n'en sortis qu'en 1793, ayant été autorisé par le département et même par l' arrondissement de Bernay. à y rester, me considérant comme utile et ma pharmacie, au pays. Je préférai en sortir, pour cause à moi connue, pour aller loger à l'abbatiale où je restai trois à quatre ans. De là je vins ici, après en avoir fait l'acquisition, l'an III de la République ou en 1796, ou je suis depuis cette époque, 1833, où j'espère y finir mes jours, ayant plus de quatre-vingts ans. De plus, je lègue par testament et donne pour toujours toute ma jolie petite propriété et tout en général ce que je possède (pour après ma mort), à ma nièce Eugénie Benoist. épouse d'Alphonse Barbet, pharmacien. etc. Au Bec, ce 1er mai 1833.  Louis-J.-Benoist »
Le 13 avril 1793, il déposa ses lettres de prêtrise. (Arch. municipales du Bec-Hellouin, 3e reg.). Autorisé à rester comme apothicaire ; il s'établit en 1796 dans la localité du Bec où il mourut en 1850. — Cf. PORÉE, Histoire de l'abbaye du Bec, t. II, p. 534.

BENOIT (Dom Guillaume Jean François), Né à Savigny (Manche) ; profès à Jumièges, le 14 sept. 1767 âgé de 19 ans, sous-prieur en 1777 lors de l'inhumation de Jean Mare, laboureur. Il vivait en 1790. 

BENYE (Michel), sous-cellérier de l'abbaye, donateur en 1497 du fameux Missel de Jumièges.

Bérardprieur de Jumièges puis de Saint-Pourçain, est élu abbé de Tournus  le 2 avril 1223et consacré le 3 mai à Vézelay par le légat du pape.

BERNARD (Dom Maximilien Joseph), né à Cambrai ; profès à Jumièges le 22 mai 1753, âgé de 20 ans. Réside à l'abbaye de Coulombs en 1789. (Arch. Nat., D x'x 25, n° 386). L'enquête de l'an IX (1801), en Eure-et-Loir, le signale établi à Nogent-le-Retrou sans exercer le culte (Arch. Nat., F 19 865). Il est vicaire à Nogent-le-Roi en 1.806, infirme et assidu aux offices. — Cf. BAUHAIRE, Le diocèse de Chartres. Chronologie
des évêques, curés, vicaires et autres prêtres, p. 496.

BERNES (frère Bernard), é à Dunes (Tarn-et-Garonne) le 31 janvier 1731 ; profès à Jumièges le 6 mars 1760. Religieux au Bec en 1790, il déclare se fixer dans la localité (Arch. Mun. du Bec-Hellouin, 1er registre).

BERTIN, moine de Jumièges nommé abbé de Saint-Victor en 1266. Bulle du pape Clément IV chargeant le doyen de Paris d’informer dans la cause entre Gilbert, moine de Saint-Ouen, et Bertin, moine de Jumièges, qui se disputent le gouvernement de l’abbaye de Saint-Victor-en-Caux ;  Viterbe,  25 mars  1268  Procès-verbal de Me
Galien, représentant le doyen de Paris, juge désigné par le pape pour entendre les témoins dans la cause entre les abbayes de Saint-Ouen et;Saint-Victor, au sujet de  Bertin, moine de Jumièges, qui se dit abbé  de  Saint-Victor ;
1er février  1269  n.  st.  –

BERTINI, un moine porte ce nom en 1462.

BESSERVE (Dom Jean Jacques Henry), né à Rouen le 11 avril 1745, paroisse St-Pierre-l'Honoré ; profès à Jumièges le 29 mars 1773. Religieux à Lyre en 1790, il désire continuer la vie commune, mais accepte la pension de l'Assemblée Nationale. Curé constitutionnel de Condé-sur-Iton (Eure) le 29 août 1.791. Marié en l'an II. Demande l'absolution des censures et la validation de son mariage qui fut accordée le 10 nov. 1803 (Arch. Nat., AF 19.02). Il était à cette date domicilié à Paris. On le retrouve à Verneuil (Eure) en 1817.

BESSIN (Dom Guillaume), de Clos-la-Ferté, dioc. d'Evreux, né le 27 mars 1654, profès à Jumièges le 27 janvier 1674, 20 ans. Enseigne au Bec, Séez, Fécamp. Sous prieur de Bonne-Nouvelle en 1694.Auteur de nombreux ouvrages.

BETOLAND (Dom André), attesté en 1624, ancien profès de la congrégation de Saint-Vannes, pilier de la nouvelle congrégation de Saint-Maur, maître des novices à Jumièges, remplacé par Dom Regnier.

BIDAULT (Dom Jean Guillaume), né à Saint-Martin-de-Connée ; à l'âge de 20 ans profès à Jumièges le 26 août 1674; — mort à Saint-Vincent du Mans le 3 avril 1728. 

BILLARD (Dom Jean-Baptiste), né à Saint-Gervais-des-Sablons (Orne) ; profès à Jumièges le 13 juin 1749, âgé de 22 ans. 11 est sous-prieur à Bonne-Nouvelle de Rouen eh 1789 (Arch. Nat, DXIX14, n° 206).

BILLOUET (Dom Thomas), né à Rouen, profès à Lyre en 1691 (20 ans), prieur de Jumièges de 1726 à 1729, décédé à Saint-Etienne de Caen le 16 novembre 1736.

BIRÉE (Dom Jean), né à Alençon, profès à Lyre en 1692 (19 ans), prieur de Jumièges de 1729 à 1733, décédé à Jumièges le 3 mars 1734.
Sons-prieur à Caen il fut envoyé, en 1709, à Lessay avec Dom François de Bure pour réformer cette abbaye avec peine. Les Supérieurs obtinrent un arrêt du Grand Conseil pour y établir d'autorité des religieux réformés contre les anciens qui avaient fait mourir de misère le Père Forestier.– Ensuite il devint administrateur et prieur de Préaux (1708-1714), prieur de Lonlay (1714-1720), de Tiron (1720-1723), de Bernay (1723-1729) et enfin de Jumièges (1729-1733). On le déposa au chapitre général de 1733 où il était député de la province de Normandie, pour avoir protesté contre la tenue de ce chapitre. Dont René Laneau, Supérieur Général, dut même, en 1734, demander au garde des Sceaux de prendre des mesures sévères contre lui [Dom Denys, op. cit.].

A sa mort, les Nouvelles ecclésiastiques prirent sa défense : Le Reverend-Pere Dom Birée, Religieux distingué  par  son  mérite dans la Congrégation de Saint   Maur, n'a  pu,  selon la pensée de tous ceux qui le voyoient de près, survivre aux violences exercées contre ses Confrères de jumièges. Il étoit Prieur de  cette   Abbaye depuis quatre ans, lorsqu'il fut député pour la Province de  Normandie au  dernier prétendu Chapitre général où  il mérita sa déposition par  une résistance généreuse & chrétienne à toutes les  injustices & les  intrigues connuesd es  quatorze. Après leur  avoir notifié une protestation au  nom de sa Province,il fit encore un Procè sverbal & un  acte d'appel comme d'abus  qu'il   leur signifia, & qui  a été  imprimé. On  le renvoya, ou plutôt on l'engage de retourner à Jumièges avec une simple inspection sur le  temporel, sans titre, & seulement pour  l'utilité d'une Maison à qui sa prudente œconomie avoit  déja  été d'un   très-grand secours. Quoi qu'il y fût sans nulle autorité, au moins pour  le spirituel, Dom Ménard ne  laissoit pas de redouter encore son courage, son désintéressement & son zele pour la Vérité.A peine quatre mois s'étoient écoulés, que ce soi-disant Général, sous prétexte de prévenir une Lettre de Cachet qu'il ne tenoit qu'à lui de ne point demander, l'exila lui-même à Cerisi en basse-Normandie, Maison la plus disgracieuse de la Province. L'ordre deux fois expedié dans l'espace de six semaines, n'est  demeuré sans  effet  qu'à  cause d'une infirmité qui  l'a enfin enlevé lorsqu'on s'y attendoit le moins le 3e jour de cette année.

BLANCHARD (Dom Charles Antoine), né à Rethel (Ardennes) le 20 février 1737 ; profès à Jumièges le 18 octobre 1757. Ayant passé une grande partie de sa vie religieuse dans l'enseignement, il fut régent d'humanités de l'école militaire de Baumont-en-Auge, Tiron, Fécamp, Ivry. Religieux au Bec depuis 1788, il y demeure jusqu'à l'expulsion du 1er octobre 1792. Retiré chez sa nièce à Caen, il est arrêté et incarcéré le 26 mars 1793. Libéré le 12 février 1795, il revient chez sa nièce. Décédé le 19 mars 1797. — Cf. BERLIÈRE, Nouv. Supplément... t. I, p. 46-47 ; III, p. 15. 

BLANCHET (Dom André), né à Bernay (Eure) ; profès à Jumièges le 12 avril 1741, âgé de 20 ans. Mort à Bonne-Nouvelle de Rouen, lé 11 mai 1790. 

BOIRACHER (Jean de), dit aussi Jean de Duclair, 53e abbé (1350-1362) .

BOISSEL (Henri), né à Saint-Georges-de-Bohon (Coutances), profès à Jumièges le 6 juin 1720, âgé de 18 ans. A Lyre en 1730, puis prieur du 14 mai 1742 à 1744, prieur de Saint-Ouen de Rouen en 1749 où il offrit à la Bibliothèque la Coutume reformée du pais et duché de Normandie par Jacques Guilefroy, avocat à Carentañ, dont il était le quatrième petit-fils ; enfin prieur de Fécamp où il mourut le 24 janvier 1766.

BOLLEVILLE (Richard de), moine, il arbitre un conflit avec les gens de Quillebeuf. Nommé 46e abbé (1258-1272), il se démet de son abbaye.

BONNARD (Dom Norbert, Xavier), né à Hesdin (Pas-de-Calais) en 1757 ; profès à Jumièges le 7, mars 1779, sous-prieur à Aumale en 1790. Juge de paix à Hesdin en 1797, puis à Mareonnelle. Curé de Cucq et Merlimont et enfin de Coulogne (Pas-de-Calais). — Cf. A. DERASIÈCOURT. Le Clergé du diocèse d'Arras... pendant la Révolution, t. IV, p. 424,

BONNET (Dom Guillaume), écolier de l'université de Paris, moine en 1499.

BONNET (Symon), né au Puy en 1682, profès le il mai 1671, à Lyre en 1677 (H. 472) ; professeur de philosophie et de théologie à Fécamp, Jumièges, prieur de Josaphat et de Saint-Germer où il conçut le projet de son livre Biblia maxima Patrum, mort à Saint-Ouen de Rouen le 11 février 1705, âgé de 83 ans. (Cf.
Le Cerf, p. 41-42), etc.

BONTÉ (Dom Benoît), né à Criquetot (dioc. de Rouen), profès au Bec en 1632 (33 ans), prieur de Jumièges le 10 décembre 1649 jusqu'en 1651, décédé au Bec le 19 mai 1653).

BOQUILLON (Dom Nicolas), né à Rethel (Ardennes), le 27 avril 1721 ; profès à Jumièges le 5 octobre 1739. Sous-prieur à Saint-Nicaise de Reims en 1790. Il habita cette ville jusqu'à sa mort, en avril 1798. Il avait prêté les serments de liberté-égalité et de haine à la royauté. — Cf. BOUCHEZ, Le clergé du Pays Rémois pendant la Révolution, p. 460..

BORDEAUX (Robert de), 51e abbé 1327-1330 sous le nom de Robert VI.

BORDETTES (Jean de). Réfugié à Rouen durant l'occupation anglaise, l'abbé Jean II de Boisracher le rétablit dans sa charge de tiers-prieur à Jumièges le 8 octobre 1359.

BORRÉ (Dom),procureur de l'abbaye de Jumièges  à Paris pour les affaires de son monastère, servit la congrégation auprès du parlement de Paris, passa à Beauvais comme procureur de l'abbaye, Exilé sur ordre du Roi dans le diocèse de Coutances v. 1727. Finit ses jours comme procureur de Saumur.

BOSQUET (Dom Nicolas Vulfran), Boquet, Bocquet, né à Harfleur, fit profession à Jumièges, le 4 octobre 1638, à l'âge de 26 ans. Il mourut, le 12 juillet 1663, à Saint-André-les-Avignon. On a de lui : Collationes in Cassianum.

BOUCAULT (Dom Maur), ancien religieux de Saint-Bertin où il refusa la crosse pour embrasser la réforme de Saint-Maur à Jumièges où il mourut le 13 octobre 1644.

BOUCHARDEAU (Dom Guillaume), prieur du prieuré de Bù. – 9 H 1588, 1592, 1616. Lettres de provision de frère Abraham Feray après résignation de dom Guillaume Bouchardeau. 1676

Fut aussi prieur de Bouafle.

BOUCHER (Dom Ambroise)

BOUCHER (Dom Henri), né à Haute-Chapelle ; à l'âge de 19 ans profès à Jumièges le 26 novembre 1657; mort à Saint-Evroult, diocèse de Lisieux le 7 décembre 1719.

BOUDAN (Dom Louis)  9 H 1586, 1590. « Inventaire des pièces et escriptures envoyez à Paris au R. P. dom Louis Boudan touchant les adjudications des biens éclésiastiques du prieuré de Beu le 13e jour de février 1678 ».

BOUDIER (Dom Pierre François) né à Valognes (Manche) en 1704 de parents nobles, études au collège de Caen. Profès à l'abbaye de Jumièges le 29 juillet 1722. Prieur de Saint-Vigor de Bayeux, en 1742, abbé de Saint-Martin de Séez (1754-1750), prieur de l'abbaye du Bec (1760-1766), général de la congrégation de Saint-Maur (1766-1772), prieur de Saint-Denis jusqu'à sa mort en 1787. Auteur parmi d'autres travaux d'une Histoire de l'abbaye Saint-Vigor de Bayeux.

BOUGIS (Dom Simon). Né en 1630 à Séez, profès à Vendôme le 6 juillet 1651, 21 ans, Dom Simon Bougis au comble de ses fouhaits, choifit le monaftère de Jumiege comme une agréable folitude, où il feroit inconnu aux hommes, & comme un lieu fanctifié par une infinité de Saints, dont les exemples & les prières ne ferviroient pas peu à le fanctifier lui-même. Il pria le P. Prieur de lui donner le foin des lampes, & de quelques autres offices humilians, qu'il eftimoit plus que le Généralat. Mais le Supérieur en accordant à Son humilité ce qu'elle défiroit, lui donna en même-tems tout fon pouvoir dans le monaftère, permit à tous fes Religieux de le confulter & de fuivre fes avis, te fe régla lui-même aufll-bien que le Vifîteur & toute la province de Normandie fur fes confeils pour le gouvernement. 
Deux ans après, le premier Affiftant étant mort, le Père Général fit élire en fa place Dom Bougis à la Diète de 1701. Il fut continué dans le même office au Chapitre général de l'année fuivante.

BOUILLARD (François Raphaël), signataire d'un acte contre le brigandage de Marmoutier en 1733.

BOULANGER (Dom Nicolas), mort à vingt ans, le 13 avril 1747, avait été inhumé le même jour dans le cloître, du côté de la porte du monastère.

BOULLON (Jean), prieur d'Ouville.

BOULOGNE (Dom Jean-Baptiste de), né à Saint-Valéry (dioc. d'Amiens), profès à Saint-Rémi en 1631 (20 ans), prieur de Saint-Germer, prieur de Jumièges du 12 juillet 1651 au 26 juin 1654. Termina son exercice par une procession du chef de S. Valentin de l'abbaye à l'église paroissiale suivie par les curés et les paroissiens de la presqu'île. Il est décédé à Saint-Valéry le 3 janvier 1691.

BOURBON (Charles de), 70e abbé sous le nom de Charles Ier (1574-1590)

BOURBON (Charles de), 71e abbé sous le nom de Charles II  (1590-1594).

BOURDET (Dom Jean), né à Souillac (dioc. de Cahors), profès à Daurade en 1697 (19 ans), prieur de Jumièges de 1717 à 1720 et de 1723 à 1726, décédé à Saint-Germain-des-Près le 14 novembre 1750.

BOURGET (Dom Jean) né en 1724 à Beaumais, près Falaise, d'une ancienne famille des environs de Rouen. Après études à Caen, on le retrouve bénédictin à Séez en 1745. Il est religieux à Jumièges en 1766. A laissé des manuscrits sur différentes abbaye, dont celle de Jumièges. Il mourut le 1er janvier 1776, d'une blessure à la jambe causée en tombant d'un escalier plongé dans l'obscurité à l'abbaye de Caen.

BOURLIER (Dom Pierre), né à Feurs (Loire) ; profès à Jumièges le 18 juillet 1759, âgé de 19 ans. Prieur d'Aumale de 1778 à 1781 et de 1783 à 1790. Il vivait en 1817.

BOUTIER (Dom Charles-Adjuteur), attesté sous-prieur en 1748 à l'inhumation de Marie-Anne Le Vilain.

BREARD (Dom Alexis-Jean), né à Louviers (Eure) en 1616, fit profession à Jumièges en juillet 1636, d'où il passa à Saint-Wandrille. Il n'y resta que deux ans. En 1650, il y revint comme sous-prieur; en 1660, il fut chargé, en qualité de prieur claustral, d'introduire la Réforme à Beaumont-en-Auge, près Pont-l'Évèque (Calvados), et y exerça cette charge pendant vingt-quatre ans. Il mourut à Saint-Martin de Sées (Orne) le 12 août 1688.

BREVEDENT (Dom Nicolas), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

BRIANT (Dom Michel), né à Rouen, profès à Jumièges le 28 août 1658 à 18 ans, prieur de Boscherville en 1675, du Mont-Saint-Michel en 1678, de Fleury-sur-Paré en 1683.

BRIDE (Dom Jean Pierre), né à Rouen le 20 décembre 1722 ; profès à Jumièges le 24 sept 1742. Il réside à Saint-Ouen de Rouen en 1790.

BRIDE (Dom Pierre Amand)  né à Beaumont-en-Auge (dioc. de Lisieux), le 17 mai 1741 d'un chirurgien, profès à Jumièges le 7 novembre 1759, prieur de Saint-Germer de Flaix de 1775 à 1779 ; de St Nicaise de Meulan de 1779 à 1781 ; prieur de Jumièges le 5 octobre 1783 jusqu'à la dispersion définitive de la communauté. A 49 ans en 1790 et occupe la fonction de prieur depuis 7 ans. Religieux depuis 30 ans, il ne sait encore où aller. Il est encore attesté à Jumièges le 22 juin 1791. Puis il quittera Jumièges pour occuper la cure de Bolbec. A ce titre, il sera l'un des pillards de son ancienne abbaye, du moins ses paroissens qui vinrent se servir ici. 1802: curé d'Yvetot, 17 mai 1810, décédé à Yvetot.
 Il en imposait par son extérieur. D'une taille élevée, mesurant 5 pieds 4 pouces, il avait « les cheveux et les sourcils gris, les yeux bruns, le nez épaté, la bouche moyenne, le menton large, le front découvert, le visage plein ». Ayant été assez longtemps prieur de l'Abbaye de Jumièges, il était familiarisé avec l'administration ecclésiastique, avait su gouverner des moines plus ou moins acariâtres et mettait à profit toutes les ressources de son talent

BRICQUE (Dom Jean, Deny), né à Coutances le 25 octobre 1746: profès à Jumièges le 25 février 1775, Religieux à Saint-Evroult en 1789 (Arch. Nat., D XIX 14, n° 208), et à Conches en 1790. Il figure, en 1791, au registre des pensions du district d'Evreux. On le trouve en 1793 desservant de Noyers (Eure) et en août 1794 domicilié dans le district de Bernay.

BROH (Hugues), fit don avec frère Gautier du patronage et de la dîme de l'église de Quillebeuf avec deux acres de terre. Une fois moine, il y ajouta l'église de Topesfel.

BROISE (Dom Jean Augustin de), né à la Trinité, diocèse d'Avranches, en 1599, profès à Jumièges le 28 mai 1628, mort à Saint-Wandrille le 29 octobre 1661.

BRONQUART, né à Saint-Denis-de-Saint-Omer en 1750, profès à Jumièges le 26 juin 1780. 32 ans en 1790, c'est celui qui fait la plus longue déclaration. On y apprend qu'il a été phtisique alors qu'il enseignait dans une école militaire. Un rhume qui a dégénéré. Dans les derniers comptes de l'abbaye, on retrouve 24 livres pour ce "grand malade" afin qu'il prenne les eaux à Rouen. Broncquart gémit sur la perte des biens d'un Ordre riche où il était entré ; il supplie l'Assemblée nationale de lui accorder la modique pension de 900 livres et déclare vouloir se retirer dans sa famille à "l'isle en Flandre". Sinon, dans un monastère proche de celle-ci. (Arch. Nat, D XIX 13, n° 181). Il se trouve à Boeseghem (Nord) en 1817.

BROUCQSAULT (Dom Ignace François), né le 4 mai 1752 à Auchy-aux-Bois (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 25 novembre 1774. Religieux à Fécamp en 1780, il était membre de la loge maçonnique « La Triple Unité ». Religieux à Ivry en 1790 il opte pour la vie privée le 22 avril. On le retrouve curé de Maffliers (Seine-et-Oise) le 1er mars 1816.

BRUNEL (Dom Pierre). Il fut le constructeur de la voûte en bois et en plâtre de la nef imitant la pierre, nous assure un article de l'ancêtre du Journal de Rouen paru le 6 mars 1778. "Cette voûte a été construite en 1688 par un frère donné très habile charpentier nommé Gabriel Brunel, mort pulmonique le 2 mai 1699, âgé de 50 ans."

BUISSON (Dom Dieudonné), né à Blois, profès à Saint-Melaine de Rennes en 1658 (18 ans), prieur de Jumièges de 1699 à 1705, décédé à Saint-Laumer de Blois le 11 novembre 1723.

BULTEAU (Dom Louis), issu d'une famille considérable dans la robe, naquit en 1626. Pourvu d'abord d'une charge de secrétaire du roi, l'amour de l'étude et le dégoût du monde la lui firent résigner en faveur de son frère. Entré dans la congrégation de Saint-Maur, il passa quelques années àJumiéges; puis, choisissant l'abbaye deSaint-Germain-des-Prés pour retraite, il se livra à l'étude des langues et àdes travaux historiques ; il commença par la traduction de plusieurs ouvrages, dont voici les principaux : Défense de l'Abbaye de Saint-Germain-des- Prés, de Dom Robert Quatremaire.  Introduction à la Sagesse ou la Petite Morale de L. Vivez, Paris, J.-B. Coignard, 1670, in-12.” De l'emploi des Ecclésiastiques ou Petit Traité des Sacrements, Paris, J.-B. Coignard, 3 vol. Il traduisit aussi l'Epître dédicatoire qui se trouve en tête des ouvrages de saint Augustin, et les Dialogues de saint Grégoire-le-Grand. Les ouvrages qu'il a composés, sont : Histoire monastique d'Orient, Paris, P. de Bate. Abrégé de l'Histoire de l'Ordre de Saint-Benoit, J.-B. Coignard, 1684, et P. de Bate, 1694. Défense du sentiment de Lactance sur l'Usure. Réfutation de quelques erreurs populaires touchant l'Usure, Mons, 1675, in-12. Louis Butteau mourut à Paris, frappé d'apoplexie, le 6 avril 1693.

BULTREUX (Dom Pierre-Fabien) dit aussi Battreux, Buteux. Natif de Saint-Riquier, évêché d'Amiens, profès à Jumièges le 13 septembre 1625 à 20 ans. Prieur de Josaphat-lès-Chartres le 20 mai 1663, de Saint-Germer-de-Fly le 19 juin 1669. Il y est décédé le 22 octobre 1670. Auteur d'une Histoire de l'abbaye de Josaphat. 

BUNEL (Dom Jacques-Charles), né à Argentan, bapt. le 10 septembre 1682, fils de Charles et de Marie Génu, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 3 décembre 1705 ; mourut le 23 juillet 1750 à l'abbaye de la Sainte-Trinité de Fécamp. Prêtre.

BUQUET (Dom Jean), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

BUQUET (Dom Renaud), docteur en droit  canon à la faculté de Paris, prieur d'Hayling et de Croutes, cellérier de Jumièges.

BURGUET (Naudin), moine puis prieur, auteur d'un missel en 1485. 

BURGUET (Dom Renault), prieur de Crouptes, 1480. 9 H 1420.


- C -

 CACHE (Dom Jean-Baptiste), originaire de la région de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 20 novembre 1785, âgé de 25 ans. Religieux à St-Etienne de Caen en 1790 (Arch. Nat, D XIX 14, n° 207). Il résidé à Saint-Omer en 1806. Marié, il demande l'absolution des censures et validation de mariage ; accordée, le 5 février 1806 (Arch. Nat, AF IV 1910).

CADET (Dom Olivier Joseph), né à Pont-Audemer (Eure) ; profès à Jumièges le 11 août 1773; âgé de 22 ans,
sous-prieur sur la liste Savalle, Religieux aux Préaux en 1790, il se retira chez des parents à Caudebec.

CAILLOU Guillaume, dit Calculus, dit surtout Guillaume de Jumièges. Historien vers 1077.

CAMBIER (Dom Louis-Joseph)
, né à Valenciennes le 8 août 1752, profès à Jumièges le 10 mai 1774. . Religieux à Fécamp en 1780, il est membre de la loge « La Triple Unité ». Procureur et économe à Valmont en 1790, il déclaré, le 30 avril que si on ne le laisse pas vivre comme il l'entend il sortira. Il devint après la Révolution curé de Colleville (Seine-Maritime) et y mourut le 4 novembre 1838. — Cf. MARTIN, Notes pour servir à l'histoire de Valmont.

CAMBOUST de COISLIN (Pierre), 77e abbé (1641-1644).

CAPRON (Dom François, dit aussi Capperon), né à Eu le 19 (ou le 27) décembre 1766, profès à Jumièges en septembre 1788, il se trouve à Saint-Wandrille. Responsable de l'arrestation et de la mort d'un de ses confrères, dom Mauger, sa lettre de dénonciation du 4 Vendôme an II (22 février 1794) est signée : « Capron, sans-culotte jusqu'à la mort ». Inspecteur des contributions directes de Vaucluse, dans sa supplique au cardinal Caprara du 28 janvier 1804, il déclare : avoir été contraint de faireprofession à Jumièges et avoir refusé de recevoir les ordres sacrés. Pendant la Révolution, il a servi six ans comme officier ; a été marié à l'Eglise par un prêtre constitutionnel et a trois enfants. Il demande l'absolution des censures et la régularisation de son mariage (Arch. Nat, AF IV,1098). — Cf. Revue Mabillon, an. 1912, p. 362). En octobre 1792, il est engagé volontaire sur les frontières. Sur la fin de l'an III, il est domicilié à Bolbec. En 1804, il est domicilié à Avignon, en 1825 à Nancy. (Cf. D. F. Lohier, Dom Etienne Mauger d'après les pièces de son procès. Revue Mabillon, t. VOEU (1912-1913), p. 339-380).

CAPRON (Dom Jean-Baptiste Honoré), né à Amiens, fit profession à Jumièges le 28 janvier 1760 à 23 ans.  Prieur de Boscherville en 1775, de Saint Evroult de 1783 à 1788 ; du Bec où il mourut le 7 octobre 1789. Fut le confrère "laborieux et intelligent" de Dom Caffiaux au Trésor généalogique.

CATELAIN (
Dom Emmanuel dit aussi Cattelain), né le 21 juin 1767 dans le Pas-de-Calais, profès à Jumièges en septembre 1788,  n'était pas prêtre en 1790. Il était domicilié à Ectot-les-Baons, près Yvetot, sur la fin de l'an III. Le 14 pluviôse, an XIII, il signe une lettre comme maire de Saint-Wandrille. Marié, mort chez son gendre à Sainte-Marguerite-sur-Duclair le 3 juin 1830.


CATELAIN (Dom François Lucas)
, né à Ligny-Saint-Flochel (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 14 décembre
1760, âgé de 23 ans. Cellérier à Saint-Père de Chartres en 1790.il déclare quitter le cloître et se fixer à Saint-Pol (Pas-de-Calais). Déporté, il est signalé comme rentré dans le département en novembre 1797 (Arch. Nat. F7 7242). Il habite à Ligny en 1804. — Cf. DERAMECOURT, op. cit. t. IV, p. 429.

CATELIER (
Dom Lanfranc), prêtre profès et cellerier du monastère, dont le nécrologe fait ainsi l'oraison funèbre : « Tandis que l'abbaye de Jumiéges subsistera, les religieux qui habiteront ce sanctuaire auront toujours sujet de regretter la perte qu'ils ont faite dans la personne de Dom Lanfranc Câtelier, prostre, religieux de la congrégation de Saint-Maur, profès et cellerier de ce monastère, tant à cause des grands services qu'il a rendus et qu'il étoit en disposition de lui rendre. Sa mort, qui arriva le 14 du mois de décembre de l'année 1688, fut attribuée par les méchants à un principefatal, et par les gens de bien à un cheval ombrageux qu'il montoit, et qui le tua en le jetant par terre, un mardy après midi, à la sortie du bourg de Duclair, où il avoit coutume d'aller pour les affaires du monastère, après avoir offert à Dieu le Saint Sacrifice de la Messe et recu la bénédiction de sou supérieur. 11 avait toutes les qualités que notre bienheureux père (saint Benoît) demande d'un cellerier, et II les possédoit éminemment. C'està ses soins que l'abbaye est redevable de la réédification de la voûte de la nef de l'église et de plusieurs autres réparations. Il est enterré dans le cloître, du côté de la cour, à l'endroit où est gravé sur une pierre : 14 Décembre 1688. »

CAULFIELD (Dom Gaspard Antoine Georges), né à Saint-Pol (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 26 novembre 1777, âgé de 22 ans. Religieux à St-Vigor de Bayeux en 1790. Après le rétablissement du culte on le retrouve vicaire desservant de Breuil (Calvados) ; il mourut le 14 février 1823. — Cf. FAUCON, Essai histor. sur le prieuré Saint-Vigor-le-Grand [de Bayeux], p. 131, 167.

CAUMONT (Dom Jacques), d'Evreux, commis de la congrégation de Saint-Maur, mort à Jumiéges à l'âge de 51 ans et « inhumé le 3 juillet 1737, au bout de l'allée du cloître, du côté du chapitre, vers le réfectoire, là où il y a sur le pavé : 2 Julii 1739. »

CAUMONT (Dom Guillaume), sénieur près le prieur Dom Adrien Langlois, début XVIIe.

CERNAY (Dom Claude), profès à Jumièges, il fut prieur de Saint-Martin de Vertou où il est décédé le 23 novembre 1688.

CHAHAU (Dom Jean Antoine), né à Paris ; profès à Jumièges le 26 août 1750, âgé de 17 ans. Prieur de Préaux de 1772 à 1778 ; de Lyre en 1783 et 1784. Religieux aux Préaux en 1790, il se trouve encore dans cette localité en juin 1796 (Arch. dép. de l'Eure, L. 256, p. 36).

CHEVALIER (Dom François),  né à Séez, profès à Jumièges le 9 novembre t658, âgé de 26 ans, présent à Lyre en 1705, mort à Saint-Evroult le 8 mai 1710, prêtre.

CHEVALIER (Dom Robert), natif de Lire au diocèfe d'Evreux, fit profeffion à l'âge de vingt ans dans l'abbaye de Jumiege le 15 Janvier 1665. Il mourut dans le monaftèrc de S. Fiacre en Brie le 13 Mars 1715. On ne connoît de ce Religieux qu'une Lettre à Dom Manianay fur la Genefe, imprimée à Paris en 1700.

CHRETIEN (Dom Charles),  né à Mantes (ancien diocèse de Chartres), profès de Saint-Pierre de Jumièges le 11 avril 1660, âgé de 19 ans ; fit don, au moment de sa profession, d'un reliquaire en compagnie de dom Pierre Sauvage. mourut le 25 avril 1704 à l'abbaye de Saint-Ouen. Prêtre. 

CHRODOBERT, moine de Jumièges, puni d'avoir pris la crosse de Filibert.

CLERMONT (François de), 64e abbé de Jumièges sous le nom de François Ier (1504-1510.)

COCHET (Dom Joseph), né à la Bassée en Artois, décédé à trente ans, le 1er décembre 1762, inhumé le lendemain dans le cloître du côté de l'église. Sa tombe servit de pavage à une ferme de Vatteville-la-Rue.

COCHIN, 3e abbé de Jumièges (687-724).

CODIME, Codine, 19e abbé de Jumièges, en exil à Harpres, ap. 860.

COG (Guillaume), prieur de Jumiètes, XIIIe s.

COLLEMAIRE (Pierre), religieux à Jumièges, 9 H 62, 117.

CONART (Dom Pierre), né à Séez, profès à Lyre le 24 octobre 1691, âgé de 21 ans, † à Jumièges le 19 avril 1737 (ou 16 juin 1739), prêtre.

CONSTANTIN (Saint), év. (15 juin). d'abord moine à Jumièges, s'y forma à l'humilité, à la patience, à l'abnégation. Devenu prêtre, il alla évangéliser les populations du diocèse de Beauvais et fut bientôt appelé à les gouverner comme évéque. Il conserva ses habitudes de religieux et lit de fréquentes visites à son ancienne abbaye de Jumièges. Il mourut vers l'an 700 et fut bientôt vénéré comme un saint.

COQUEBERT ( Dom Nicolas), né à Reims, profès à la Sainte-Trinité de Vendôme le 15 février 1643, décédé le 4 septembre 1661 à Saint-Pierre de Jumièges.

CORNET (Mathieu), 50e abbé, 1312-1327.

CORNIER (Dom Pierre), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

COSTE (Dom Marin du), sénieur près le Prieur Langlois, début XVIIe, attesté en 1623,  donateur de livres pour la bibliothèque et de meubles pour les chambres d'hôtes.

COTELLE (Dom Philibert), né à Saint-Martin d'On (Calvados), profès de Jumièges, le 24 décembre 1619 à vingt-sept ans.

COURBET (Dom Nicolas), né à Rouen le 22 avril 1724, profès à Jumièges le 3 février 1752. Témoin en 1788 de la prise de possession par procuration du tout dernier abbé de Jumièges.  Sénieur à la Révolution, Nicolas Courbet a 67 ans et porte l'habit depuis une quarantaine d'années. Il a été souffrant peu de temps avant et l'on a rétribué le garde-malade du comte de Saint-Germer pour s'en occuper. Dom Courbet entend se retier où bon lui semblera pour jouir de sa pension.

COURDEMANCHE (Dom Marc-Antoine de). Religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur à l'abbaye de Jumièges, devint prieur à l'abbaye de Lyre au diocèse d'Evreux. Les archives Dépouville conservent, à la date du 15 juin 1774 un bail par Dom Decourdemanche à Pierre Guillebert, un autre du 23 juin 1774 à Jean Louis Guillaume Chandelier.
Dom de Courdemanche aurait été chargé, avec Dom Outin, de revoir le manuscrit de l'histoire de l'abbaye royale et de vérifier les citations. Plus tard, Courdemanche fut appelé à la Cour du duc de Penthièvre dont il devint l'historiographe. Il a laissé un ms. sous le titre de Correspondance de Dom Courdemanche avec Son Altesse Sérénissime le duc de Penthièvre et son Conseil, de véritables mémoires fort intéressants pour l'histoire de la fin du dernier siècle, avant la Révolution. Ces mémoires ont été copiés sur la minute originale, par Dom Gobard, neveu de Dom Courdemanche et sous-prieur de l'abbaye de Saint-Wandrille, et édités en 1889 chez Pion, par M. Allaire, qui avait reçu cette copie de M. Trognon. [Le duc de Penthièvre. Mémoires de Dom Courdemanche. Documents inédits sur la fin du XVIIIe siècle. Paris, Pion, VII399 pp. in-8°]. 
Dom Gobard a terminé son travail de copiste par un récit de la maladie et de la mort de son oncle, Dom de Courdemanche, qui mourut le 18 février 1789, au monastère de Lyre. D'après la matricule d'Eure-et-Loir, il serait né à Bernay, diocèse de Lisieux en 1735 ses prénoms étaient Marc-Antoine et il fit profession à 16 ans, à Saint-Martin de Séez. Le 20 octobre 1751. La matricule d'Eure-et-Loir l'appelle Courdemanche sans le de. [Les mss. de la Correspondance (1776-1788) sont conservés à la Bibl. nationale,  sous les n°s 6581-6582 desNouv. acq. fr. (Cat. gén. des mss. fr., N. acq. fr., III, 14). La Bibl. Wilhelm renferme : Requête au bailliage criminel de Rouen pour Dom de Courdemanche contre Louis-Ferdinand Cellier. Paris, Cellot, 1778, 86 pp. in-K ]  Correspondance de Dom Marc-Antoine de Courdemanche, rel. bén. de la congrégation de Saint-Maur, avec 8. AS Motix. le duc de Penthièvre et son Conseil, présentée à SAS le 24 août 1787. —Dédicace autographe de D. de Courdemanche, datée d'août 1787. Mémoire avec lettres à l'appui à l'occasion d'un procès entre l'abbaye de Jumièges, dont D. de Courdemanche était procureur, et le duc de Penthièvre. Le tome I va de 1776 à 1786, 3 ff. et 271 pp. Le tome II (1787-1789) a été ofrert au duc par D. Gobard, sous-prieur de Saint-Wandrille, 2 ff. + 237 pp., marquées 272-508, à la Bibl. Mazarine, mss.(Cal. mss. Mazarine, III, 260).
Le Duc de Penthièvre. Mémoires de Dom de Courdemanche. Bien que le fond en soit un peu monotone, les Mémoirs?, habilement abrégés et mis en ordre, que publie M. Etienne Allaire, ne sont dénués ni d'intérèt, ni d'agrément. C'est l'histoire, heureusement débarrassée de tout le fatras de proi cédure, qu'avait consciencieusement reproduite le narrateur, d'un procès qui dura plus de quarante années et que Dom de Courdemanche, religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur et prieur de Lyre-sur-la-Rille (Eure), eut, non sans bien des peines, du reste, l'honneur de terminer à la satisfaction des parties.
Devenu, en 1776, héritier de la vicomte de Vernon, le duc de Penthièvre résolut d'en finir avec ce procès. Dom de Courdemanche, alors procureur de Jumièges, fut désigné par ses fréres pour défendre leurs intérêts. Choix judicieux le bon Père était Normand. Malgré sa finesse et son réel savoir juridique, il éprouva cependant plus d'un revers, et sa patience fut mise à de rudes épreuves; il avait affaire à forte partie et trouvait, dans le conseil de l'adversaire, des hommes tels que MM. Henriori de Pausey, Target, Elie de Beaumont, etc. Aussi s'estima-t-il fort heureux, quand, après quatre ans de luttes, il put, grâce à la bonté du prince convaincu pourtant de son bon droit, conclure une transaction également avantageuse pour le duc et pour l'abbaye. Tel est  le canevas de ces Mémoires, plus curieux en somme par les détails que par leur sujet même. Nous y voyons Dom de Courdemanche, homme tout simple, mais esprit assez cultivé et cœur honnête, tomber, de sa cellule de Jumièges, dans la société la plus polie et la plus élégante qui. fût alors. Il demeure, d'abord, tout étourdi prête parfois un peu à rire à ses dépens, et M. le chevalier de Fiorian, le favori du maître, ne le ménage pas toujours. Il se remet bien vite d'ailleurs et sait bientôt forcer l'amitié, l'estime et le respect de ceux qui avaient ri de lui. Le proc'ès fini, il lui faut rentrer au couvent. L'ennui ne tarde pas à l'envahir; il saisit avec joie l'occasion d'aller passer ses dernières années dans cette aimable petite cour, où il remplit, avec candeur et honnêteté, le rôle assez difficile de moine courtisan.

Après avoir fait ses adieux à ses confrères de Jumièges dom Courdemanche partit pour l'abbaye de Lyre. Les religieux de cette maison remarquèrent à son arrivée quelque embarras sur sa figure il ne savait s'il devait rire ou pleurer. Etait-ce un sombre pressentiment de ce qui allait lui arriver? L'accueil amical que lui firent ses nouveaux confrères et l'empressement d'une foule d'habitants à venir le saluer dissipèrent bientôt ce nuage. Tombé malade quelques jours après son arrivée il monrut le 18 février 1789 laissant un manuscrit intitulé Correspondance de Dom Decourdemanche avec Son Altesse Sérénissime le duc de Penthièvre et son Conseil. Il ne fut publié qu'un siècle plus tard :

Courdemanche, prieur de l'abbaye de Jumièges, après avoir défendu par tous les moyens les droits de sa communauté contre le duc de Penthièvre,, devient l'ami de ce prince et se démet de sa charge pour être simple religieux. Mais  ce moine n'abandonna pas les intérêts do son ordre, et le nombre des procès qu'il soutint en son nom, de ses succès ou de ses défaites, prouve une rare ténacité d'esprt et une volonté opiniâtre. Il mourut chrétiennemeiiten 1789, juste assez tôt pour ne pas assister aux grandes catastrophes auxquelles tout le monde semblait travailleràl cette époque, aussi; bien les victimes que les bourreaux, par leurs  différends, leurs abus et l'esprit frondeur de quelques mainbres de la famille royale elle-même.

COURDIEU (Guillaume de), dit aussi Guillaume de Rouen, 43e abbé,  (1239-1247 ).

COURTENAY (René de), 72e abbé de Jumièges. (1594-1607) 

CRAVENCHON (G. de), auteur d'un recueil au XIIIe s.

CREPIN (Dom Jacques François Alexis), Né à Lumbres (Pas-de-Calais), profès à Jumièges le 20 juillet 1760, âgé de 25 ans, sous-prieur en 1769 lors de l'inhumation de Dom Benoît Vincent dans le cloître, côté chapitre, en 1771 lors de l'inhumation de Pierre Queval, cuisinier de l'abbaye, préau, côté couchant.  Religieux aux Préaux en 1790.

CRESPIN (Antoine), 61e abbé, 1464-1473.

CREULLY (Guillaume), attesté comme doyen en 1744.

CROCQ (Pierrre du), signataire d'un acte contre le brigandage de Marmoutier en 1733.

CROISILLE (Jean-Baptiste de), 75e abbé (1635-1639). Démis à la suite d'un scandale : on l'accusa d'être secrètement marié. Il a un dossier aux AD76 sous la cote 9 H 32.

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DAGUIN, ou d'Aguin (Dom Jean François), né à Alençon, profès à Jumièges le 15 novembre 1722 , âgé de 16 ans.  Religieux à Saint-Pierre-sur-Dives en 1733, il proteste contre la tenue du Chapitre général (Arsenal 10188, p. 135). Il réside en 1774 au Bec où il mourut le 22 mars 1.790. — Cf. Bibl. Nat., Ld 3 155, III, 697.

DARET (Dom Jean),   né à Mantes (ancien diocèse de Chartres), profès de Saint-Faron de Meaux le ra juillet 1687, âgé de 20 ans; mourut le 20' janvier 1736 à l'abbaye de Notre-Dame du Bec. Prêtre.
Dom Daret, bien des plus ardents adversaires de la Constitution Unigenitus dans la congrégation de St-Maur, était né le II janvier 1668. Il fut zélateur. du noviciat de St-Faron en 1697 et 1698, puis il est nommé administrateur de Saint-Josse-sur Mer' en i;o8, mais bientôt il demande à être relevé de sa charge et se retire à Jumièges.

Ses supérieurs voulant utiliser ses qualités le désignèrent en 1710 comme directeur du séminaire des jeunes profès à l'abbaye de Lyre ils l'envoyèrent ensuite en 1712 et en 1713 à Saint-Ouen de Rouen, puis à Saint-Remi de Reims, avec les mêmes fonctions.
le Père Général D. de l'Hostallerie le déposa et l'envoya à Saint-Médard de Soissons. Les Nouvelles ecclésiastiques qui tiennent soigneusement.le compte des appels contre la Bulle nous disent qu'en 1717 Dom Daret y signa son premier appel. Elles nous le montrent ensuite en 1718 au Mont Saint-Quentin renouvelant son appel à la tête de la communauté dont il était prieur, charge qu'il exerçait depuis la mort de Dom Augustin Collet. En 1720 le chapitre général, qui venait d'élire Dom Denis de Sainte-Marthe comme général, laissait à D. Daret la charge de Prieur du Mont Saint-Quentin ainsi que celle de directeur du séminaire des jeunes profès établi dans l'abbaye. Son opposition à la Constitution Unigenitus devint dès lors plus active et il ne cessa plus jusqu'à sa mort, soit par des discours, soit par ses écrits, de s'en montrer l'adversaire acharné, renouvelant encore son appel contre la Bulle.
Destitué de toute supériorité au chapitre de 1723 par suite des exclusions portées par la Cour contre les Réappelants, il se retira à l'abbaye du Bec où il.continua sa propagande anticonstitutionnaire. En 1725 il signe son acte d'adhésion à M. de Senez, ce qui lui valut d'être relégué à Lessay par le nouveau Supérieur général Dom Thibault. Son activité cependant n'en est pas ralentie et il envoie aux supérieurs majeurs mémoires sur les désordres occasionnés dans la Congrégation par la Bulle.
Privé de voix active et passive dans les assemblées capitulaires, sur l'intervention de M. de St-Florentin en 1729, une lettre de cachet l'envoie pendant le Carême de la même année au Mont Saint-Michel. Là il multiplie ses protestations d'abord contre l'assemblée extraordinaire tenue en 1730 à Saint-Germain-des-Prés, puis contre le chapitre général assemblé à Marmoutier en 1733, désigné par les opposants sous le nom de « brigandage de Marmoutier ». Le nouveau prieur du Mont Saint-Michel obtint le transfert de Dom Daret dans l'abbaye de Conches. Il y resta quelque temps puis il lui fallut encore changer de résidence il fut alors conduit au Bec. C'est là qu'il fut attaqué le 29 décembre d'une violente fluxion de poitrine dont il mourut après cinq jours de maladie. Le sousprieur lui administra les derniers sacrements au cours de la cérémonie D. Daret voulut renouveler en présence de toute la communauté ses Appels, Réappels et protestations et demanda qu'on fit connaître ses dernières dispositions à tout le monde.


DARQ (Dom Ponce-Étienne), né à Bouconville (Ardennes) en 1730, profès à Saint-Pierre de Jumièges le 20 octobre 1751.

DARRAS (Dom Pierre Louis Joseph), né à Cambrai le 19 mai 1729. Profès à Jumièges le 3 janvier 1749. Résidant au Bec en 1790, il déclare vouloir se retirer dans sa famille, ou peut-être demeurer dans le cloître (Arch. municipales du Bec-Hellouin, 1er registre). Le 13 avril 1793, il dépose ses lettres de prêtrise (idem, 3e registre). Résidait à Hauteville (Eure) où il mourut le 15 octobre 1810.

DARRÉ (Dom Romain), né à Déville (Seine-Maritime), profès à Jumièges le 20 août 1758, âgé de 23 ans. Résidant depuis plus de 20 ans à Saint-Pierre-sur-Dives ; en 1790, il déclare le 11 juin vouloir y demeurer si la maison est conservée, sinon se retirer (Arch. Nat. D XIX 13).

DASPRES (Dom Louis-Hippolyte), d'Aspres, né à Laigle (dioc. d'Evreux), profès à Jumièges le 3 juillet 1763 (19 ans), élu prieur le 8 juin 1781 par le chapître à Marmoutier, il se heurte à de violentes oppositions, déposé le 5 octobre 1783 en faveur de Dom Bride, lui même contesté devant notaire par trois de ses moines le 20 octobre suivant.

DAUPHIN (Dom Jacques François Honoré), né le 29septembre 1750 à Hesdin (P.-de-C.) ; profès à Jumièges le 1er octobre 1771, En 1774 il résideà Bernay ; est professeur à Tiron en 1790. Depuis 6 ans, titulaire du prieuré-cure de Saint-Jean-de-Gabaudière (diocèse de Blois) qui est sans prêtre, il demande, à titre de curé primitif, d'être autorisé à en exercer les fonctions (Arch. Nat-, D XIX 1.00, fol. 188, 5). Curé constitutionnel de Beaurains (Pas-de-Calais), il renonce aux fonctions ecclésiastiques et dépose ses lettres de prêtrise en décembre 1793 (Arch, Nat, F 19 877),

DAVID (Jacques), né à Rouen, profès; à Jumièges le S août, 1666, âgé de 23 ans, secrétaire à Lyre en 1689, mort le 19 août 1720 à Bonne-Nouvelle.

DAVOUST (Dom Alexis),d'Avoust, né à Étampes (S.-et-O.) le 30 août 1727 ; profès à Jumièges le 25 février 1745 (ou 24 février 1744). Après quinze jours passés à l’abbaye « dans la pratique des exercices réguliers », ce garçon de 17 ans reçut le froc des mains du révérend père Dom Jean Lefebvre, prieur de l’abbaye, « pendant le St-Sacrifice de la Messe avec les prières et cérémonies accoutumées, en présence de la Communauté et de plusieurs externes, après le lavement solennel des pieds, réception de la Robe et du petit scapulaire au Chapitre le jour précédent, en foy de quoi j’ai dressé le présent acte par ordre du Révérend Père Prieur qui l’a signé avec deux sénieurs, deux témoins externes et moy, secrétaire du Chapitre, le jour et an que dessus. » Et c’est signé Depouville, connu pour être le notaire royal établi à Jumièges. Les autres paraphes sont ceux de Buot, Fr Alexis Davoust +, Fr. Jean Lefebvre, prieur, Fr. Loüis Geslain, Fr. Guillaume Creully, doyen, enfin Fr. J. Fevrier, secrétaire du Chapitre. (Lecteur en théologie en 1757, de philosophie à Saint-Evroult en 1760, de théologie à Coulombs en 1763 ; prieur à Saint-Martin de Séez de 1766 à 1775 ; visiteur de Bourgogne de 1775 à 1778 ; il est envoyé comme professeur de rhétorique et de langues au candidat-noviciat du Bec en 1778 et 1779 ; prieur à Saint-Ouen de Rouen de 1783 à 1790. Le 15 avril 1789, élu comme député aux Etats Généraux par le clergé du bailliage de Rouen, il fixe sa résidence à Saint-Germain-des-Prés. Le 12 octobre 1790, il déclare que « ne pouvant plus être membre de la Congrégation de Saint-Maur. dans laquelle j'ai contracté mes engagements, que ne pouvant m'assurer une résidence pour toute ma vie dans un monastère, ni prévoir les avantages et les inconvénients du nouvel ordre des choses à l'égard des religieux qui auront préféré la vie commune, j'ai pris la résolution de me retirer en restant toujours fidèle aux obligations essentielles de mon état ». Retiré à Séez, il fut nommé vicaire épiscopal de l'évêque intrus. Il aurait abdiqué ses fonctions le 9 ventôse an II (Arch. Nat. F l9 872). — Cf. LA BERNODIÈRE, Les derniers jours de l'abbaye de Saint-Ouen, dans Précis analytique des travaux de l'Académie de Rouen, an 1907-1908, p. 324-326.

DECAMBOS (Dom Jacques Jérôme), né à Quillebeuf (Eure) ; profès à Jumièges le 25 mai 1783. Il avait 28 ans en 1791. (Bibl. Nat., ms. fr. 20850).

DECHY (Dom Antoine François Fidèle).
né le 5 juillet 1745, à Cambrai, fit profession à Jumièges, le 11 août 1766. Le 17 janvier 1792, il est à Saint-Wandrille, où il promet, devant le maire Cordier et le secrétaire Levasseur, « de faire son serment civique toutefois et quante il en seroit requis ». (Registre des délibérations de la municipalité, Archives communales de S.-W.). Ce serment n'est pas celui de la Constitution civile,  mais celui que, le 29 novembre 1791, la Constituante voulait imposer à tous ceux qui n'avaient pas prêté l'autre. Le 18 avril 1792, dom Déchy signe à Yvetot, avec dom Ruault, une reconnaissance de créance sur l'abbaye en faveur du nommé Carouge.  (Arch. départ. S.-L, série Q non classée, anc. L 57). Il  figure encore sur les états de pension, le 10 septembre 1793 (Ibid., L 1709).

D.F.T. Derrière ses initiales se cache un religieux qui, en 1696, chez Jean du Mesnil, à Rouen, publia la relation des miracles de saint Valentin par Baudry, évêque de Dol, rédigée en 1120.

DELAMER (Charles Antoine), religieux de Jumièges, 9 H 117.

DELAUNAY (Nicolas), né à Saint-Pierre-sur-Dives,  présent à Lyre en 1714, profès à Jumièges en 1715, âgé de 18 ans, mort Saint-Pîerre-sur-Dives, 5 septembre 1727.

DELÉPINE (Dom André François - Marie), né à Brie (Somme) ; profès à, Jumièges le 11 août 1740, âgé de 21 ans. Vivait encore en 1790.

DELOBEL (Dom Jean-François), né à Fiers (Nord) le 8 juillet 1718 ; profès à Jumièges le 28 mai 1750, sous-prieur en 1756 à l'inhumation de Louis-Gilles Grésil. Religieux à Saint-Ouen de Rouen en 1790: Retiré à Lille en 1801, il est considéré comme insoumis (Arch. Nat. F 19 866).

DELRUE (
Dom Marie Joseph), né à Tournai, fit profession à Jumièges le 17 septembre 1716 à 19 ans.  En 1733, il fut fait prieur de Saint-Corneille de Compiègne, charge où il fut maintenu durant quinze ans. Il devint ensuite assistant du Supérieur général dom Monmousseau, à qui il succéda le 20 mai 1756. Renouvelé trois fois par les Chapitres généraux de 1757, 1760 et 1763. Mort le 1er août 1767 à Saint-Denis.

DELVILLE (Dom Omer), prieur de Croutte, il résigna pour infirmité en 1768.

DENYS (Dom André Joseph), né le 2 août 1746 à Cambrai ; profès à Jumièges le 11 août 1766. Religieux à Lessay en 1790 ; déclare se retirer.

DERANCHER (Pierre Antoine Casimir), né à Eu (Seine-Maritime) ; profès à Jumièges le 7 juillet 1783, âgé de 21 ans. Religieux au Bec, il déclare le 30 septembre 1790, « préférer la vie particulière à la vie monastique » (Arch. municipale, Bec-Hellouin, 1er reg.). Décédé à Paris et inhumé paroisse Sainte-Marguerite le 12 novembre 1790 (Bibl. Nat., ms. fr. 20850).

DERGNY (Dom François Laurent), né à Eu (Seine-Maritime) ; profès à Jumièges. le 20 septembre 1741, âgé de 19 ans. Prieur de Saint-Taurin à Evreux de 1766 à 1778 et de 1783 à 1790.

DESAULTY (Dom Antoine-Joseph-Alexandre), né le 25 avril 1746 à Béthonsard, diocèse d'Arras (Pas-de-Calais). Son père, Jean-Baptiste, y était fermier. Sa mère avait pour nom Béatrice Alexandrine Caudron. Ses parrains furent Antoine-Luc Beaucourt, lieutenenant de Villes-Châtel et sa marraine Jeanne-Claire Tourselle.
Il fut profès à Saint-Evroult le 20 janvier 1768, les archives de l'Orne conservent la trace de ses vœux. Après quoi, la revue bénédictine Mabillon le donne cellérier de l'abbaye de Saint-Ouen, à Rouen, en 1790. Emile Savalle, enfant de la presqu'île, a une autre version : Dom Antoine-Joseph-Alexandre Desaulty fut bien cellérier. Mais d'abord à Jumièges. Maire de Jumièges. Mort chez Mlle Dinaumare le 22 mai 1826. C'était le dernier moine présent à Jumièges.

DESFORGES (Dom Martial), né à Liglet, Vienne, et, sur ses vingt-trois ans, avait émis profession dans la réforme, le 21 avril 1626.ll gouverna plusieurs monastères de la Congrégation. En 1636, il débutait en charge comme abbé de Saint-Augustin de Limoges, puis trois ans plus tard il était transféré à Bonne-Nouvelle de Rouen. Le Chapitre général de 1645 l'ayant nomnté Visiteur de Normandie, pendant le triennal suivant il fut mis il la tète de la communauté de Jumièges. On le trouve ensuite à Saint-Allyre, 1651-1657 ; puis il Saint-Mélaine, 1657-1660, et enfin aux Blancs-Manteaux oit il mourut sur la fin de son priorat (1er mars 1663).

DESFOSSE (Dom Michel)

DESILLONS (Dom Jean-Jacques), né à Douvres (Calvados) ; profès à Jumièges le 23 auût 1746, âgé de 22 ans. Sous-prieur en 1784, puis prieur de 1786 à 1788 à Saint-Martin de Séez, où il se trouve en 1790. Il fugure sur l'état des pensions du district d'Alençon en 1793.

DESPINOSSE (Dom Thomas Antoine Jean),  né à Urville, diocèse de Coutances, le 13 octobre 1730. Est entré en l'abbaye de Séez le 18 octobre 1755. Sénieur de Jumièges. En 1790, Despinosse aurait souhaité finir ses jours au sein de la communauté de Saint-Maur mais, devant l'impossibilité, veut entrer dans le monde pour remplir les fonctions du sacerdoce. Elu le 16 octobre 1791 à la cure de Saint-Aubin-de-Cretot. Retiré à Montivilliers chez sa sœur, il est arrêté et transféré à Rouen puis à Nantes d'où, le 27 juin 1798, il est déporté à l'île de Ré. Libéré le 11 mars 1800, il revient à Montivilliers.

DESTRUISSARD (Dom Thomas), Detruissard,  né à Caen le 21 novembre 1758 ; profès à Jumièges. le 12 Octobre 1785. Religieux à Saint-Ouen de Rouen en 1790, il déclare le 25 octobre se retirer dans les maisons de réunions désignées, ou rentrer dans l'Ordre quand il sera rétabli. En fait, il se fixe à Gentilly (Seine). Dans l'enquête préfectorale du Calvados de l'an IX, il est donné comme ex-curé constitutionnel de Creully; exerçant à Gentilly où il est encore en 1817.

DEY (Dom Philippe), profès à Meaux en 1622, sous-prieur de Jumièges, procureur général de la Congrégation en 1636. En janvier 1645, toujours sous-prieur de Jumièges, dom Philippe Dey, s'empara par la ruse du prieuré de Longueville qui valait alors 800 livres de revenus. Il fut arrêté aux Blancs-Manteaux et emprisonné.

DOUAY (Dom François)
, né à Saint-Riquier (dioc. d'Amiens), profès à Saint-Faron de Meaux en 1657 (24 ans), prieur de Jumièges de 1693 à 1696, décédé à Saint-Pourçain le 7 septembre 1701.


DROGTEGAN
, 6e abbé de Jumièges (v. 750-v. 787 ).

DROULEZ (Dom Joseph Louis), né à Orchies (Nord) le 19 février 1739 (ou 6 déc. 1740) ; profès à Jumièges le 2 janvier 1767. Religieux du Bec en 1790, il déclare se retirer à Lille. Assermenté.Elu curé de Lomme (Nord) le 8 mai 1791. Arrêté le 24 février 1794 pendant qu'il célébrait la Messe, relâché, puis arrêté de nouveau, il dut, pour sauver sa vie, épouser sa servante, protestant par avocat de la nullité de ce mariage non consommé (Arch. Nat., F 19 456), En octobre 1801 et avril 1802, il demande sa réhabilitation (Arch. Nat., AF IV 1897). Desservant de Lomme, d'abord, puis domicilié à Carvin, il dirige un pensionnat en 1804. — Cf. DERAMECOURT, Le Clergé du dioc. d'Arras, t. IV, p. 440.

DUBAR (Dom Nicolas Joseph), né à Béthune (Pas-de-Calais) : profès à Jumièges le 17 décembre 1763. Religieux à Saint-Evroult en 1789.

DU BOCQUET (Dom Alexandre Joseph), né à Douai le 21 septembre 1717 ; profès à Jumièges le 12 décembre 1769. Religieux à Lyre en 1790 à Chelles, puis réside à Breteuil (Eure) où il touche sa pension. — Cf. GUÉRY, Histoire de l'abbaye de Lyre, p. 307.

DUBOIS (Dom Nicolas), né à Bernay (Eure) le 28 août 1750 : profès à Jumièges le 3 novembre 1768. Religieux à Fécamp en 1790, il réserve sa décision puis, le 11 janvier 1791, déclare se retirer à Fécamp d'abord, puis à Rouen où il est incarcéré le 21 septembre 1793 et condamné à la déportation pour refus de serment,le 12 mars 1794. Embarqué sur les « Deux-Associés », il mourut dans la nuit du 28 août 1794. Inhumé à l'Ile Madame. — Cf. L'Abbaye bénédictine de Fécamp pendant la Révolution..., t. III, p. 143-151 et notes.

DU BOIS (
Dom Pierrre-Joseph), né à Marles, anc. dioc. de Saint-Omer, profès à Jumièges le 24 mars 1788, à l'âge de 22 ans, n'était pas prêtre en 1790. Marié le 23 avril 1794 ; il demande et obtient validation le 15 septembre 1803. Il est domicilié à Bonningues (P.-d.-C.) en 1817.

DU BOSC (Dom Charles). Sous-prieur en 1718.

DUBOSC
(
Dom Simon) naquit dans le XIVe s.; il s'appliqua avec beaucoup de zêle à  l'étude des belles-lettres et obtint le diplôme de docteur en décret. Il devint successivement prieur de Saint-Martin-de-Sigey, abbé de Saint-Victor-de-Cérisy, camérier du pape, et enfin abbé de 58e Jumièges en 1381. Il fut le premier qui, en cette qualité, porta la crosse, la mitre et les autres ornements pontificaux. Simon Du Bosc, dont la science éminente jetait un vif éclat sur la élèbre abbaye qu'il rendit si florissante , s'acquit encore, par la droiture de son jugement et par son éloquence, une grande réputation dans les conciles tenus à  son époque. Il termina sa carrière le 9 septembre 1418 et fut inhumé dans l'église de l'abbaye de Jumièges.

DUBOST (Martin), prieur de Longueville en 1449.

DUBUISSON (Dom Jean Louis), né à Saint-Lô (Manche) le 16 janvier 1732 ; profès à Jumièges le 24 avril 1751. Prieur à Cerizy de 1769 à 1774 ; religieux à Saint-Ouen de Rouen en 1790. — L'enquête préfectorale de la Manche de l'an X le signale résidant à Saint-Lô, n'exerçant pas, soumis, très instruit (Arch. Nat., F 19 866).

DUBUSC (Dom Simon), né à Louviers le 12 juillet 1694 de Nicolas Dubusc et Marie Papavoine, profès à Jumièges le 23 novembre 1710 alors âgé de 16 ans, mort à l'abbaye de Saint- Denis, le 22 mars 1775, auteur de l'Histoire de l'abbaye de Jumièges, manuscrit achevé brutalement le 23 mars 1760 avec l'arrivée de Camille de Lorraine, 81e abbé. A cette date, Dubusc venait de quitter le monastère pour la région parisienne où il se livra à d'autres travaux littéraires. Son manuscrit échappera miraculeusement de la tourmente révolutionnaire et fut recopié largement par Charles-Antoine Deshayes. Au congrès du XIIIe centenaire, l'abbé Joseph Daoust dressera un portrait peu flatteur de l'historien. (Tome II, 660-661). Selon l'abbé Loth, qui publiera le manuscrit et ignorait le nom de Dubusc, Dom Outin, dernier bibliothécaire et Dom Courdemanche furent chargés de revoir ce travail vérifier les citations sur les anciens historiens. Outin y travailla seul et l'on peut regretter qu'il n'ait pas noté la suite des événements, lui qui fut le dernier à quitter l'abbaye. C'est la Revue Mabillon qui, en 1920, identifiera Dubusc comme étant l'auteur de cette Histoire.

DUBUST (Dom François), attesté en 1760 à l'inhumation de Pierre Levillain, bourgeois de Rouen et arquebusier de la paroisse Saint-Vigor.

DUCHEMIN (Dom Placide), fut sacré Evêque de Babylone à Rome par le Pape Alexandre VII, à la sollicitation de M. de Marca, nommé à l'Archevêché de Paris. Il a publié un Traité contre les Athées. Il "sortit de la Congregation sans l'agrément de ses Superieurs, d'une manière qui ne lui étoit point honorable", lit-on dans l'Histoire littéraire de la France éditée en 1731 chez Bernard, Amsterdam. Il avait pris l'habit de Religieux en l'abbaye de Jumieges en 1628.

DUCHESNE (Dom Nicolas Alphonse Joseph), né à Moulins-la-Marche (Orne) ; profès à Jumièges le 20 mai 1782. âgé de 21 ans. Religieux à Saint-Germer de Flay en 1790 Il est domicilié à Moulins-la-Marche en 1817.

DUDAN (Dom Gabriel), né à Pont-de-1'Arche en 1648 , fit profession à Jumiéges en 1665, et mourut à Saint-Père-de-Chartres le 18 mai 1707. Il étoit prieur de l'abbaïe de Fécamp.

DUDOUY (Dom Louis Henri), né le 19 juin 1730 à Vieux-Fumée (Calvados) ; profès à Jumièges le 31 janvier
1748. Professeur de rhétorique dans différents monastères ; prieur à N.-D. de Coulombs de 1772 à 1778 ; à Bonneval de. 1781 à 1783 ; à Coulombs en 1789 où, le 24 décembre, il signe une requête protestant contre la suppression des ordres reli gieux (Arch. Nat., D XIX 25, n° 386). Résidant à Maintenon en 1791 ; assermenté, curé de Croisilles en 1803. Infirme et sans ressources. Décédé le 25 avril 1811.

DUFOUR (Dom Bruno), né à Pernes (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 19 août 1755, âgé de 21 ans. Après la Révolution, il fut curé de Verchin, obligé de se retirer à Fruges. En 1803 il demeure à Wandonne. et dit la messe à Dennebroeucq. — Cf. DERAMECOURT, Le Clergé du diocèse d'Arras..., IV, p. 446.

DUFOUR (Dom Louis Thomas), né à Fécamp le 27 janvier 1613, de Gédéon du Dour, vicomte de Fécamp, hérétique. Confié à un prêtre habile dans les sciences humaines,il étudia l'hébreu et la philosophie à Paris. Il fit son noviciat à Jumièges à 23 ans. Fit profession un an après le 10 août 1637. A son frère venu y assister, le supérieur déclara : "Votre frère est un ange et non pas un homme, il est entré chez nous plusreligieux que nous ne sommes nous-mêmes, " Après avoir quitté un temps à l'abbaye, il regagna Jumièges où, en 1646, une maladie pulmonaire le voua à la mort et le médecin n'y put rien.  Il mourut le 2 février 1647, parvenu à peine à sa 54e année. Il a laissé une Grammaire hébraïque, in-8°, fort méthodique ; Paris, 1644 ; UnTestament spirituel pour servir de préparation à la mort, in-12; et quelques autres ouvrages de piété.

DUGARDIN (Dom Armand Joseph), né à Tournai le 24 septembre 1760 ; profès à Jumièges le 20 juillet 1760. Religieux à Saint-Etienne de Caen en 1790. 

DUHAMEL (Dom Jean François Joseph), né le 16 mai 1765 à Falaise (Calvados) ; profès à Jumièges le 9 juillet 1786. Religieux et clerc minoré à Saint-Ouen de Rouen, en 1790, il déclare le 30 octobre se retirer à Falaise. Ce que confirme un acte notarié.

DUJARDIN (Dom Charles), né à Rouen, profès à Lyre en 1676 (19 ans), prieur de Jumièges en 1723 (5 mois), décédé à Fécamp le 14 juin 1733.

DUPERREY (Dom Louis), arch. de jum. 9 H 1649.

DUPONT (Dom Maur), né à Bourg (dioc. de Beauvais). En l'année 1619, il s'en vint des Pères Célestins prendre à Nouaillé l'habit monastique avec quelques Pères Célestins des plus considérables et observants et fit profcssion l'année suivante audit monastères. Le Roi voulant gratifier la Congrégation lui donna le titre de l'abbaye de Saint-Augustin de Limoges de 1621 à 1637, premier monastère réformé de la congrégation; de 1627 à 1630 il gouverna la Congrégation avec le titre de Président; de 1630 à 1633 il siégea  au régime comme Sénieur Assistant; en 1636 le Chapitre général l'avait nommé visiteur de Normandie enfin de 1640 à 1645 il résida à Jumièges en qualilé de prieur et démissionna de cette fonction pour vivre en simple religieux. Les derniers jours de Dom Maur Dupont furent abrégés par les rudes traverses qu'eut à subir l'abbaye de Saint-Denis. Il est décédé le 21 septembre 1652 âgé d'environ 66 ans.

DUPRÉ (Dom Claude), né à Brezolles (Chartres), profès à Lyre le 10 août 1686, âgé de 19 ans, fit son séminaire à Saint-Ouen et fut ordonné à Jumièges. Professeur à Tyron, Fécamp etc. Finit comme supérieur général. Mort en 1735.

DUPUIS (Dom Jean), écolier de l'université de Paris, moine en 1499. 

DURAND (Dom Jean), 66e abbé de Jumièges (1518-1525).

DUREL (Dom Jean-François), né à Caen le 13 octobre 1713. Il a fait profession à Saint-Wandrille le 31 mars 1739, religieux à Jumièges en 1774 où il sera sou-prieur. En octobre 1788, il est témoin de la prise de possession du tout dernier abbé de Jumièges représenté par Dom Bride, prieur.  Dom Durel a 72 ans passés en 1790. Il n'est pas le plus âgé mais porte le titre de doyen de l'abbaye. Dès qu'il aura des précisions sur sa pension, il se retirera. où bon lui semblera.

DUVAL (Dom Etienne), figurait parmi les huit vieux moines opposés à la réforme. Fonda en 1639 la confrérie du Rosaire dans l'église paroissiale où il fut représenté dans l'habit antérieur à la réforme. Se rapprocha des réformés sur la fin de sa vie et leur fit don de 1.200 livres qui furent dépensés en un bâton de chantre et deux encensoirs.

DUVAL (Dom Richard), quart-prieur en 1499 sous l'abbé d'Amboise.

DUVIVIER (Dom François), né  Paris, profès à Saint-Faron de Meaux en 1654 (20 ans), prieur de Jumièges de 1696 à 1699, décédé à Saint-Vincent du Mans en décembre 1731.

DUVRAC (Dom Pierre-Michel), né le 11 juin 1747 à Guerbaville (Rouen), profès à Jumièges le 20 mai 1773, à Lyre en 1790, il déclare le 5 mai 1790 accepter la pension fixée par l'Assemblée Nationale, et se retire le 21 janvier 1791 dans le district de Caudebec (Arch. Nat., D IXI 10, n° 247). 


- E -

ÉLIE (Dom Jean), Hélie né à Rouen en 1647, se consacra à la vie monastique dans l'ordre des Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. Il fit sa profession à 19 ans le 11 juillet 1666, dans l'abbaye de Jumiéges, où il fut bientôt remarqué pour son savoir et sa piété. Elu plus tard prieur de l'abbaye de Conches, il ne cessa de montrer un zêle ardent pour l'observance de toutes les règles de son ordre.
Le P. Elie a écrit, vers 1689, une Histoire de l'abbaye de Saint-Crespin-le-Grand, 2 vol. in-4. Cet ouvrage , resté inédit et très estimé, dit-on, fut longtemps conservé dans la bibliothèque de Saint-Crespin et passa ensuite dans celle de Saint-Germain-des-Près. Ce savant Bénédictin mourut prieur de Conches le 29 janvier 1714.

ENSULBERT, dit aussi Enjoubert, Enfulbert, fin Xe, rector, doyen de Jumièges nommé abbé Saint-Wandrille.

ERMENTAIRE, d'abord moine de Jumiéges et ensuite de St-Philbert, était déjà devenu abbé des moines de cette dernière communauté, à la suite d'Axenius, lorsqu'il composa, en 863, un nouveau livre des miracles opérés par la vertu de St Philbert. II en avait écrit précédemment un autre sur sa première translation dans le monastère de Deas, et revu le travail d'un moine anonyme de Jumiége sur le même sujet Dans la relation dont il est l'auteur, Ermentaire se qualifie abbé de la congrégation vagabonde de Hermoutiers, à cause des déplacements nombreux de ses moines. Ermentaire avait dédié son premier ouvrage à Hilbodus, alors son abbé, et il fit hommage de l'autre à Hilduin, abbé de St-Denis, pour le porter à solliciter de Karle-Chauve, à raison des prodiges opérés par saint Philbert, un lieu de refuge assuré pour ses disciples. Ermentaire ne gouverna les moines St Philbert que pendant cinq ans. IL fut remplacé par Bernon.

ESPINASSE (Antoine). Décédé le 3 mai 1753 à l'abbaye de Jumièges. 45 ans, originaire de Saint-Pierre-de-Vic, fils de Jean Espinasse, chaudronnier, et de Gabrielle Salvage. Inhumé le 4 mai en présence deNicolas Lépagneul, de l'abbaye et Jacques Nobert, clerc de la paroisse.

ESTE (Hyppolite d'), 68e abbé (1539-1549)

ÉTARD, moine de Jumièges nommé abbé de Saint-Pierre-sur-Dives et retourna à Jumièges en 1099.

ÉTELAN (Robert d'), 45e abbé de Jumièges (1248-1258 et 1272-1286) sous le nom de Robert V.

EUCHER (saint), dit encore Euvert, né vers l'an 687, entra d'abord à l'abbaye de Jumièges. Après sept ans de vie monastique, il fut appelé, l'an 721, à succéder à son oncle, évêque d'Orléans. Dans son Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, Jean Baptiste Glaire dit de lui  "Il vécut sur le siège épiscopal comme dans l'obscurité du cloître ; mais il fut exilé par Charles Martel, auprès de qui il avait été calomnié, d'abord à Cologne, puis dans le pays de Hasbain ; il mourut dans le monastère de Saint-Tron. L'Église honore sa mémoire le 20 avril. Voy. Bollandus. Le P. Mabillon, Act. des Saint.Bénéd., tom. III. Richard et Giraud."
Les Annales catholiques l'honorent le 20 février et ont leur version sur la disgâce d'Eucher :
"ayant repris Charles Martel, maire du palais, qui avait usurpé les biens de l'Eglise, il fut exilé à Cologne et au monastère de Saint-Tron, près de Liège où il mourut en 742. "

EUSTACHE (Frère J. Jacques), moine en 1757

EUSTACHIUS, moine et prieur de Jumièges, élu 35e abbé de 1142 à 1153 sous le nom d'Eustache. Décéda le 15 décembre 1153. Enterré le 17 décembre dans la 2e rangée du chapitre.

EUSTACII, un moine porte ce nom en 1463.

ÉVRAD (Dom Adrien), profès à Jumièges en 1658, il fit don d'un bénitier d'argent et d'un reliquaire où fut enchâssé une portion de la côte de S. Laurent offerte à l'abbaye en 1644 mar M. d'Etages.

EVRARD (Dom Jean Jacques), né à Tilly-Capélle (Pas-de-Calais) le 28 décembre 1745 ; profès à Jumièges le 16 octobre 1765.Envoyé au Bec par lettre dé cachet du 11 septembre 1785, après un séjour de; quelques mois à la Bastille. Il déclare, en septembre 1790, renoncer à la vie commune et vouloir se retirer à Paris (Arch. municipales de Bec-Hellouin 1er reg.). Marié en 1792, il a.trois enfants. De Paris, il sollicité, le 20 mars 1805, l'absolution et la validation de sa situation (Arch. Nat., AF1v 1909). Cf. Arsenal, Bastille, 12 454, fol. 273-279 et 12 500 fol. 1 ; BERLIÈRE, Nouv. Suppl., I, p. 120.



- F -

FAUCIL (Dom Robert du), né aux Puits (Dioc. d'Evreux), profès à Jumièges le 2 octobre 1656 (20 ans), prieur de Jumièges de 1684 à 1690, il entreprit d'importants travaux dans la grande église qui nécessitèrent l'abattage de 70 chênes à Yainville et au Mesnil. Entreprit aussi le pavage en pierre de taille. Décédé à Sant-Ouen de Rouen le 12 mars 1715.

FAUDEMER (Dom Pierre), né à Coutances, profès à Jumièges le 6 juin 1720 (19 ans), prieur de Jumièges du 5 avril 1747 au 28 mai 1751, décédé à Fécamp le 15 septembre 1767. Il obtint l'abjuration d'un cavalier écossais, Jean Stuart, le 19 octobre 1749.

FAVEIL (Dom Robert de). Il fut prieur sous François de Harley. Source : AD76. Sans doute Faucil.

FERAY (
Dom Abraham) naquit à Rouen, fit profession à Jumièges le 5 avril 1676, âgé de dix-neuf ans, fut prieur de Bouafle, de Bû (Lettres de provision de frère Abraham Feray après résignation de dom Guillaume Bouchardeau. 1676), mourut à Saint-Wandrille le 9 décembre 1727.

FERRAND (Dom Pierre Jules), né à Vernon (Eure) le 29 juin 1743 ; profès à Jumièges le 25 février 1763. Sous-prieur de Josaphat en 1790, il déclare le 3 octobre abandonner la vie commune, et le 9 se retire avec les autres religieux (Arch. Nat. D XIX 14, n° 206). Arrêté et incarcéré à Saint-Jacques de Provins le 6 septembre 1793 ; libéré avant le 16 sept. 1796. Décédé à Paris le 27 septembre 1826 (Ordo du diocèse de Paris).

FERRY (Dom Jourdain Marcellin), dit aussi Ferey, fit profession à l'abbaye de Jumièges, le 13 juin 1631, âgé de 21 ans. Très pieux et même scrupuleux, il sombra bientôt dans le désespoir et ne put en sortir qu'au bout de deux ans. On le retrouve au monastère d'Argenteuil, revient à Jumièges, regagne Argenteuil où il meurt à 42 ans.Auteur prolixe.

FERY ( Mathieu, alias Dom Laurent). Novice.
Donation pour certaines conditions à Guillaume Fery, demeurant à Paris paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas, son frère, d'une rente de 50 livres tournois. 2 novembre 1623.

FERTÉ-EN-BEAUCE (Dom Albert de la). Après avoir été marié, il se fit moine à Jumièges, devint abbé de Saint-Etienne et de Saint-Mesmin, près Orléans, et fonda, dans le Bellêmois, le prieuré de Damcmarie. Le fils de ce dernier Arnoul fut archevêque de Tours.

FESSIER (Dom Nicolas François), né le 6 juillet 1753 à Beugny (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 1er mai 1777,Il est cellérier-procureur de Josaphat en 1790 et abandonne la vie commune, ainsi que ses confrères, le 9 octobre (Arch.Nat. D XIX 14, n°206). Résidant à Chartres, il abdiqué en novembre 1793 toutes fonctions ecclésiastiques (Arch. Nat., F 19 879). Est domicilié à Versailles en 1817.

FEVRIER (Frère J.), secrétaire du Chapitre en 1744.

FIEFFÉ (Dom Guillaume), prêtre, religieux profès de la congrégation, mort à l'âge de 69 ans. Il passa les 18 dernières à l'infirmerie, et pendant les 18 derniers mois de sa vie il y célébrait même la messe. « Enfin, ajoute le nécrologe, son hydropisie étant montée tout d'un coup, et une fluxion qu'il avoitdans la tête lui étant descendue sur la poitrine, il perdit connaissance, on n'eut que le temps de lui administrerl'extrême-onction. » Ceci arriva le 17 février 1716 et le lendemain le corps lut inhumé dans le cloître, du côté du chapitre, « sous une pierre où est marqué : Die 17 FebruaRII 1716. »

FIESQUE (Dom Julien de), prieur du prieuré de Bù. – 9 H 1646. Fut aussi prieur de Bouafle.

FILIBERT, dit aussi Filbert, Philibert, premier abbé de Jumièges
(654-682).

FILLAND (Dom Martin), Filand,
dit aussi Filaud, né à Fleury (dioc. d'Orléans), profès à Vendôme en 1663 (19 ans), prieur de Jumièges de 1690 à 1693, décédé au Bec le 7 août 1726.

FLAMBARD (Dom Gabriel), né à Saint-Colomban, dans le Jura, profès de Jumièges le 3 juillet 1634, mort à Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon le 22 janvier 1694. Il fut procureur général de la Congrégation, à Rome, de 1663 à 1672 et de 168l à 1684. (Nouveau Supplément, t. I, p. 221.)

FOLLIN (Dom François), né à Bernay (Eure) ; profès à Jumièges le 16 juin 1741, Administrateur de Saint-Evroult de 1762 à 1764 ; prieur de Préaux en 1766, de Lyre en 1767, du Bec en 1769 ; visiteur de Chezal-Benoit en. 1772 ; prieur de Saint-Ouen de Rouen en 1775, de Saint-Etienne de Caen de 1781 à 1783. Religieux à Saint-Taurin d'Evreux en 1790, il affirme son attachement à son état. Il est porté sur la liste des pensionnés du district d'Evreux en 1791,

FONTAINE (Dom Louis-Charlemagne), né à Fécamp le 21 août 1715, profès à Saint-Wandrille le 21 juillet 1733, prieur de Jumièges du 28 mai 1751 au 4 juin 1757 puis du 8 juin 1759 au 24 mars 1769, fut un temps prieur de Dame-Marie, décédé au Bec le 17 février 1782.

FONDIMARE (Jean de), moine de Jumièges. XVe s.

FONTENAY (François), 67e abbé sous le nom de François II (1525-1539). Il fut le dernier abbé élu par ses pairs.

FORGES (Dom Martial des), né à Lillet (dioc. de Poitiers), profès à Saint-Augustin de Limoges en 1626 (23 ans), visiteur de la province, prieur de l'abbaye de Jumièges du 23 juin 1648 au 10 décembre 1649. On lui doit la construction de l'hôtel de la Poterne, à Rouen, le retrait de la baronnie de Norville, la démolition de l'ancien logis abbatial, abandonné sans meubles depuis 50 ans. Il fut  transféré à Fécamp pour y réformer le monastère, décédé le 1er mars 1663 aux Blancs-Manteaux.

FORGEAU (Jean-Baptiste), religieux de Jumièges, 9 H 117.

FORS (Guillaume de), 44e abbé 1247-1248.

FORS (Jean de), 56e abbé sous le nom de Jean IV 1377-1389.

FOSSÉ (Dom Charles), né à Cardonnette (Somme) ; profès à Jumièges le 28 mai 1757, âgé de 22 ans. Retiré à Cardonnette où il mourut en 1809 (Ordo diocésain).

FOUCHET (Dom Dominique François Joseph), né le 30 juin 1748, à Dunkerque ; profès à Jumièges le 27 janvier 1768, Il est sous-prieur à Lessay en 1789 ; il déclare en 1790 vouloir se retirer.

FOULQUES, 12e abbé de Jumièges ( 830-833 )

FOULQUES (Dom Jean), né à Bernay (dioc. de Lisieux), profès à Lyre en 1700 (20 ans), prieur de Jumièges de 1733 à 1736, année où il fut transféré à Lyre, décédé à Fécamp le 18 avril 1743.
Prieur à Jumièges, il ne respire que la mortification, l'austérité des anciens solitaires, donne un peu trop d'étendue à l'obéissance, pénètre d'abord du côté de la Bulle et des opinions ultramontaines, cherche à inspirer ces sentiments aux autres; rappelé lui-même à la connaissance de la vérité par ceux qu'il a prévenus en faveur de la Bulle. Il fut au centre d'une affaire de sédition à l'abbaye.

FOUR (Dom Louis-Thomas). Ne pouvant plus fouffrir le féjour du monde, il alla fe préfenter au noviciat de l'abbaye de Jumiege. Il y fut admis étant âgé d'environ vingt-trois ans, & confommé en toutes fortes de fciences & de vertus. Il pafla l'année de fon noviciat, non comme un novice, mais comme un ancien profes des plus parfaits. Il fit profeffion le 10 d'Août 1637. Un de fes frères s'étant rendu à la cérémonie, le Supérieur de la communauté de Jumiege lui dit : Votre frère cft un Ange & non pas un homme : il eft entré chez nous plus religieux que nous ne fomrncs nous-mêmes. » Dom Thomas du Four pratiqua toujours depuis les devoirs de la vie religieufe avec la ferveur la plus confiante. Dom Grégoire Tarifle, Supérieur-général de la Congrégation, défiroit appliquer fes Religieux à l'étude de l'Ecriture fainte ; mais il étoit perfuadé qu'on ne pouvoir l'apprendre à fond sans la connoiflànce des langues grecque & hébraïque. C'eft ce qui le détermina à faire venir Dom Thomas à S. Germain des Prés.

FRAIGNES (Dom Gilbert de), prieur du prieuré de Bù. – 9 H 1642, 1643. Fut aussi prieur de Bouafle.

FRANQUEVILLE (Robert de), prieur de Bouafle.

FRECULFE. Evêque de Lisieux, il aurait été moine à Jumièges sous l'abbatiat d'Héliscar.

FRENAIS (om René Pierre), né le 27 février 1755. à Assé-le-Boisne (Sarthe) ; profès à Jumièges le 28 mai 1781. Religieux à Notre-Dame de Josaphat en 1790 (Arch. Nat.D XIX 14; n° 206) ; il déclare le 9 octobre quitter le cloître avec les autres religieux, Domicilié à Assé-le-Boigne en 1817.

FRISCHE (Jacques du), né en 1641 à Séez, profès à Jumièges le 16 juin 1663 à 22 ans, associé à D. Nicolas Le Nourri, il publia les manuscrits de saint Ambroise en 1686 et 1690, dédiés à François de Harlay. Cette édition achevée le P. du Frische travailla fur St. Grégoire de Nazianze: à peine avoit-il formé ce deffein , qu’il mourut le 15. jour de Mai de l'an 1693; dans l'Abaye de St. Germain-des-Prez. Il avoit régenté auparavant la Rhétorique au colége de Tiron.

FROGER (Dom Nicolas), attesté sacristain en 1745 lors du baptème de Marie-Rose Boutard.

FULBERT, moine de Jumièges, auteur de la vie de saint Achard. Dit aussi moine de Saint-Ouen.



- G -

GALL
É (Guillaume). Décédé le 21 mai 1763 et inhumé le lendemain dans le cloître de l'abbaye. FIls de feus Guillaume Gallé et Marie Guiot. Témoins de son décès : Adrien Gallé, son frère et et Pierre Guiot, son cousin. Autres témoins : François Tropinel et Jean Desjardins, domestique à l'abbaye. Il peut dont s'agir d'un employé.

GAMACHES (Jean-Baptiste de),
fut prieur de Dame-Marie.

GARET
(Dom Jean), né au Havre le 7 septembre 1626, profès à Vendôme le 27 mars 1647, † à Jumièges le 24 septembre 1691, donna à Rouen une excellente édition des œuvres de Cassiodore (1678).

GAUCHET (Dom  Jean), sénieur près le prieur Dom Adrien Langlois, début XVIIe.

GAUDRI (Dom François), attesté en 1623,  donateur de livres pour la bibliothèque et de meubles pour les chambres d'hôtes, prieur de Saint-Pierre d'Autils.

GAUDRY (Dom François), prieur de Longueville en 1569.

GAUFFRIDI (Dom), un moine porte ce nom en 1462.

GAUTHEROT (Dom Emeri), né à Gray (Hte-Saône) le 13 octobre 1758 ; profès à Jumièges le 15 septembre 1780. Il était dépositaire à Saint-Ouen de Rouen en 1790. Il se retire à Gray où il se trouve encore en 1817.

GAUVIN (Dom Laurent), moine, mena la révolote contre la nomination d'Hippolyte d'Est, cardinal de Ferrare premier abbé commendataire. Fut maltraité par les officiers du cardinal et emprisonné. Une sentence arbitrale intervint le 3 novembre 1540 définissant les droits respectifs de l'abbé et des moines. Beau prince, l'abbé venant à Jumièges délivra Gauvin puis voulut imposer le concordat de 1540. Gauvin et 33 moines proposèrent leur propre texte qui fut accepté par l'abbé. Fut fait abbé de Séez.

GAUZLIN, 18e abbé de Jumièges en exil à Haspres, élu en 860.

GENNETAIS (François de), prêtre, attesté en 1718.

GEOFFROY, 1045, Roger de Montgommery, à la demande d'un de ses fidèles nommé Geoffroy, fils de Goscelin Stantuin, qui venait de prendre l'habit religieux à Jumièges, donne à cette maison le fief que ledit Geoffroy possédait à Fontaine et pour lequel il devait le service au comte Roger. Celui-ci, en retour, reçoit de l'abbé Geoffroy et de Geoffroy Stantuin un cheval du prix de 3o livres et une cuirasse du prix de 7 livres.

GEOFFROY  (Dom Mommole), né à Saintes en 1615 de parents calvinistes, profès à Saint-Eutrope, en 1635 (20 ans), zélateur puis prieur à Limoges, à Solignac en 1647, on le retrouve ensuite à Saint-Germain des prés en 1648, puis prieur à Reims. Prieur de Jumièges le 26 juin 1654 jusqu'au 18 juin 1660. Transféré à Clermont, nommé visiteur de trois provinces, Puis prieur de Saint-Denys où, démis, il est mort le 1er mai 1686.

GESLAIN (Dom Jean), né à Bellemes, (dioc. de Séez), profès à Jumièges le 10 mars 1711, 21 ans, sous-prieur de Saint-Père de Chartres, mort à Saint-Ouen 
le 20 août 1759. A rapprocher de :

GESLAIN (Dom Louis), attesté à l'abbaye en 1745.

GETTEVILLE (Dom Robert de), prieur d'Hayling en 1415.

GIFFARD (Dom Thomas), religieux de Jumièges, pireur de Crouttes, 1785.

GLISY (Vincent de), transféré de Saint-Riquier à Jumièges v. 1554.

GIRARD (Dom Guillaume), né à  Paris, profès aux Blancs-Manteaux, en 1623, 
prieur de Jumièges en 1633, décédé au Bec le 12 septembre 1648.

GIRARD (Dom Jacques), né à Néron (Eure-et-Loir) ; profès à Jumièges le 13 décembre 1770, âgé de 28 ans. Religieux à Coulombs en 1790. Assermenté ; curé intrus de Poisvilliers (E.-et-L.) en février 1792, de Néron en 1799. Mort le 3 septembre 1825. — Cf. BAUHAIRE, Le diocèse de Chartres. Chronologie des évêques, curés..., p. 50.

GLENART (Michel), cellérier de l’abbaye de Jumièges. – 9 H 113. Tiré de l'abbaye et nommé vicaire général par le l'abbé Ferrare pour mener la réforme à Breteuil.

GOBARD (Dom Gaspard Léon), né à Bernay le 16 octobre 1758, profès à Jumièges le 28 octobre 1779. En 1790, déclare, en regrettant la suppression de la Congrégation, vouloir profiter de la liberté. Assermenté : curé de Saint-Quentin des Isles (Eure) en 1791, Marié en 1793, Il demande, en juin 1803, absolution des censures (Arch. Nat. AFIV 1907). Domicilié à Saint-Quentin des Isles en 1817.

GOBBÉ (Dom) Profès, dépensier, liste Savalle,  mort curé de Serquigny.

GOBIN (Dom Jean François), de Mézières-sur-Meuse (Ardennes), profès à Saint-Pierre de Jumièges le5 août 1711, décédé étant prêtre, le 3 juillet 1724 à Saint-Fulcran, au diocèse ancien de Lodève.

GODE. Chanoine théologal de Boulogne exilé à Jumièges après la bulle unigenitus..

GODEFREDUS, possédait l'alleu de Fontaine-les-Basset (Orne) qui fut repris et donné par Robert de Montgommery quand Godefredus se fit moine à Jumièges. 29e bbé de 1045 à 1048 sous le nom de Geoffroy Ier. Grand promoteur de l'édition livresque.

GODEFROI, moine de Jumièges nommé à l'abbaye d'Ely en Angleterre puis à Malmesbury.

GODERVILLE (Dom Jean de), aumônier de l'abbaye de Jumièges.

GOMBAUT (Guillaume), moine accusé de faute et révolté contre son abbé en 1425. Sa famille tenta de soulever les Jumiégeois. Il fut emprisonné avec les siens à Jumièges puis exilé dans un autre couvent.

GONDOUIN. L'un des deux moines qui revinrent à Jumièges après l'exil à Haspres.

GONTARD, natif de Sotteville, chapelain du duc Guillaume, moine et sous-prieur de Fontenelle, 31e abbé de Jumièges de 1078 à 1095. Médecin, il avait assisté le duc Guillaume dans son agonie. Mort au concile de Clermont le 26 novembre 1095.

GOSSART (Dom Pierre Joseph), né le 25 mai 1750 à Hesdin (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 29 avril 1773. Religieux à Saint-Etienne de Caen en 1789 (Arch. Nat., D xix 14, n° 207). Déporté et émigré le 15 septembre 1792, en Angleterre. De retour en France en mai 1802 (Arch. Nat., F 7 7977 et S 5 6938), il se retire à Hesdin où il est en 1804. — Cf. DERAMECOURT, Le Clergé du diocèse d'Arras pendant la Révolution, t. IV. p. 453 ; — ROUSSEAU, op. cit., p. 187, 332.

GOUCHIS (Dom), attesté en 1623. Donateur d'une croix processionnaire et d'ornements pour les fêtes solennelles.

GOUEL (Dom), prieur de Juvigny.

GOUGET, nom de trois frères d'une famille de douze enfants et entrés à Jumièges, fils de Charles Gouget, avocat demeurant à Caen, rue Saint-Martin, en une maison appelée Le Petit-Luxembourg. Des trois, on connait plus particulièrement :

GOUGET (Dom Benoît), dit Goujet, né à Caen le 27 mai 1701, fit profession le 30 mars 1718 à Jumièges, âgé de 17 ans. il suivit des cours de théologie à l'abbaye de Fécamp et travailla pendant quelque temps, avec Dom Charles Toustain et Dom Prosper Tassiri, à des recherches historiques sur la province de Normandie. prêtre ordonné à Bayeux, par M. de Lorraine, en 1726: successivement Prieur des Communautés de Saint Père de Chartres, Saint Germer et Saint Évroul, même congrégation ancien titulaire des Prieurés simples de Notre Dame de Poix et de Saint Pierre à Gouy, diocèse d'Amiens canoniquement transféré en 1752, pour cause d'infirmités, dans l'ancienne observance du même Ordre, de l'Abbaye de Saint Etienne de Fontenay, près Caen, où il a fini saintement sa vie le 10 juillet 1790, âgé de 89 ans, 1 mois, 14 jours.

Très versé dans l'étude de la controverse, qu'il étudiait avec passion, il se signala par des idées et des théories qui
parurent beaucoup trop hardies et peu conformes aux sentiments de sa congrégation. Il fut arrêté dans cette voie par ses supérieurs, qui, malgré ses instances, l'envoyèrent, en qualité de cellérier, à l'abbaye de Bonneval et, plus tard, à l'abbaye de Josaphat, près de Chartres, ville ou il se créa de nombreuses amitiés. Nommé ensuite procureur à l'abbaye de Saint-Père de Chartres, il fut, grâce à la protection de la famille d'Aguésseau, qui eut plusieurs fois à le défendre, envoyé comme prieur à l'abbaye de Saint-Germer, au diocèse de Beauvais. Il y resta trois ans et fut, en 1745, transféré à l'abbaye de Saint-Evroul, auprès de Conches. Sa santé, déjà fort ébranlée, se ressentit encore
davantage du voisinage des marais et des bois qui environnaient ce monastère. Aussi prit-il le parti de donner sa démission, « peut-être d'une manière peu convenable à l'obéissance que doit un religieux », avoue-t-il lui-même. Sa démission acceptée, il se retira à l'abbaye de Conches où, bientôt, il se trouva en butte à l'hostilité du prieur qui le voyait d'un mauvais œil et n'était probablement que l'interprète des sentiments de ses supérieurs. Dom Gouget, en effet, janséniste ardent, adversaire trop peu discret de la réforme de Saint-Maur, dans laquelle il avait pourtant passé une partie de sa vie, novateur hardi et très suspect dans ses théories sur l'Eucharistie, partisan, dans une certaine mesure, d'un rapprochement avec les protestants, écrivant, sur ces sujets et sur la discipline ecclésiastique, aux sommités du clergé français et même aux étrangers, avait été, depuis longtemps, tenu à l'écart par sa congrégation. Relégué, en 1749, par un bref du Pape, à l'abbaye de Fontenay, il soutint une longue lutte avec les bénédictins réformés, lutte qui se termina le 10 juillet 1752, par une transaction intervenue entre Dom Le Goux, procureur général, et lui, par laquelle Dom Le Goux acquiesçait aux sentences de fulmination du bref de translation de Dom Gouget à l'abbaye de Fontenay, et, d'un autre côté, celui-ci donnait mainlevée de l'opposition par lui formée à l'introduction de la réforme dans cette abbaye. Il renonçait à tout cequ'il pouvait prétendre sur la manse conventuelle et même au droit d'être logé dans le cloître. Malgré cette clause, Dom Gouget mourut à l'abbaye en 1790.  Il a laissé Question politique où l'on examine si les religieux sont utiles à l'Etat, 1762.

GOUGET (Dom Marin Charles), né à Caen, fit profession à Jumièges le 21 octobre 1714 à 18 ans. arch. Jum. cellérier de l’Abbaye de Jumièges. – 9 H 1590. On ne sait si c'est lui où son frère qui est l'auteur de Mémoires pour Saint-Michel de Tonnerre et d'une généalogie des comtes de Tonnerre. Moine comptant parmi les opposants au prieur en 1734.

GOUILLARD (om Antoine Joseph),
né le 29 février 1764, à Vermelles (Pas-de-Calais) profès à Jumièges le 9 juillet 1786. Religieux minoré à Saint-Ouen de Rouen en 1790, il quitte la vie monastique, se réservant de rentrer dans l'Ordre s'il est rétabli. Retiré à Dieppe, où sa pension lui est toujours payée en 1817.

GOUILLART (Dom Gaston Norbert Joseph), né à Berlaimont (Nord), en juillet 1742 ; profès à Jumièges le 27 juillet 1768. Religieux à Lessay en 1789, il déclare se retirer.

GOURDIN (Dom François. Philippe), né à Noyon le 8 novembre 1739 ; novice en 1760 et profès à Jumièges le 18 avril 1761, Bibliothécaire, de Saint-Ouen de Rouen 1778, en 1790, il déclare souhaiter y demeurer ; on l'y trouve de fait jusqu'en 1794
Membre de l'Académie des Sciences. Plusieurs essais de réthorique, d'histoire des lettres et de sciences. Ardent défenseur des bibliothèques monastiques sous la Révolution. Il fut chargé de former la bibliothèque de la ville de Rouen dont il eut la direction jusqu'à sa mort le 11 juillet 1825. Cf. BERLIÈRE, Nouveau Supplément..., t. I, p. 258-262.

GOUSTIMENIL (Dom René de), d'une famille noble du Pays de Caux, « homme fort régulier et d'un grand exemple », est-il dit. Prieur de Saint-Pierre de Mauriac, Auvergne, en 1694.

GOVART (Dom Charles Joseph), Né à Lille le 15 décembre 1735, profès à Jumièges le 20 octobre 1758. Prieur de Saint-Pierre-sur-Dives en 1781. Se retire au Bec à la Révolution puis à Brionne.

GRANDFEVE (Dom Jean),  né à Arcis, profès à Jumièges, en Normandie, le 25 janvier 1665, mort à Saint-Médard de Soissons, le 3 mars 1719.

GRAVENCHON (Raoul de), Scribe de Jumièges, XIIIe s.

GRONIER (Dom Louis Marie),
Grogniet, né le 6 avril 1744 en la paroisse Saint-Jean d'Eu ; profès à Jumièges le 6 avril 1764, fut ordonné prêtre à Rouen en septembre 1771. Il était prieur titulaire de Notre-Dame d'Auffay depuis le 8 mars 1766. Religieux à Saint-Etienne de Caen en 1790. Assermenté ; curé constitutionnel d'Auzebosc (Seine-Mar.) le 13 juin 1791. Il dépose ses lettres de prêtrise fin 1793 (Arch, Nat., F XIX 881), il était instituteur public à Saint-Wandrille sur la fin de l'an III (trimestre de nivôse).

GU
ÉRARD (Dom Robert), né à Rouen en 1641, entra dans la Congrégation de S. Maur à l'âge de 17 ans, & fit profeffion à l'âge de 18 ans dans l'abbaye de S. Pierre de Jumiege le 13 Septembre 1659. Les Supérieurs connaissant fa capacité, l'affocierent à D. François Delfau dans l'édition des Œuvres de S. Auguftin. Ces deux Savans ne furent féparés que parce qu'on les accufa en Cour d'avoir compofé conjointement le livre intitulé : L'Abbé commendataire. Dom Guerard fut relégué par ordre du Roi dans l'abbaye d'Ambournay en Bugey.

GUERNETOT (Dom Vincent de), religieux de Jumièges, aumônier de l'abbaye et garde du chartrier. – 9 H 994. Contemporain d'Adrien Langlois.

GUÉROULT
(Jean), religieux de Jumièges. 9 H 62. 117.

GUÉROULT (Dom Louis), né le 8 novembre; 1740 à Orbec (Calvados) ; profès à Jumièges le 18 novembre 1762. cellérier à Pontlevoy et sous-directeur du collège en 1790; (Arch. Nat., D XIX 12, n° 175 et 14 n° 206).

GUESDON (Dom Jean Pierre), né à Lisieux le 19 août 1758, profès à Saint-Ouen de Rouen le 26 septembre 1780.  Religieux à Jumièges en 1790, il déclare profiter de la liberté accordée (Arch. Nat. D XIX 13; n° 1.81) ; professeur de latin dans les écoles publiques de Lisieux en 1798. Domicilié à Paris en 1817. 33 ans.

GUEUDEVILLE (Nicolas),
né en 1652 à Rouen et mort en 1721 à La Haye, journaliste, pamphlétaire, traducteur, historien et écrivain. Surnommé le « soldat inconnu des Lumières », ce précurseur du socialisme de Rousseau a occupé, en son temps, l’Europe par sa conduite et l'audace de ses écrits, avant de tomber dans l’oubli. Fils d’un médecin rouennais, ses premières études terminées, Nicolas Gueudeville entra à dix-sept ans dans la congrégation de Saint-Maur et fit sa profession à l’abbaye de Jumièges le 8 juillet 1671. Après avoir obtenu de brillants succès comme prédicateur; il soutint des opinions hétérodoxes, ne tint aucun compte des admonestations de ses supérieurs, finalement s'évada du monastère et se réfugia à Rotterdam où il embrassa le protestantisme el se maria en 1690.
Il édita, en y intercalant souvent ses idées, un assez grand nombre d’ouvrages dans tous les genres, des essais dont l’un, une critique de Télémaque  (1700) eut assez de succès".... Il mourut dans la misère à La Haye en 1720. Bayle dit de lui dans une lettre du 6 mars 1702 (des Maizeaux, t. III, p. 858-864) ": « Je le connais assez particulièrement; il est fort agréable en conversation et ne hait pas les plaisirs ».

GUILLAUME,  
moine de Jumièges, élu 34e abbé à 60 ans de 1127 à 1142 sous le nom de Guillaume II. Enterré le 18 août dans la 2e tombe de la 1ère rangée du chapitre à côté d'Urson. Reçut des terres d'Ouezy, négocia avec Guillaume des Authieux au sujet du port de Duclair.

GUILLAUME, copiste de Jumièges, XIIIe s.

GUILLERMI, quatre moines portent ce nom dans la communauté de 1462.

GUILLOTTE (Dom Jacques Michel), né à Montebourg (Manche) ; profès à Jumièges le 26 octobre 1754, âgé de 23 ans. Religieux à Saint-Germer de Flay en 1790.

GUILLON (Dom Marc-Antoine), prieur du prieuré de Bouafle Prieuré de Bouafle. – Différend entre dom Marc-Antoine Guillon, prieur de Bouafle, et dom Louis de Villecourt, prétendant droit audit prieuré. Par transaction du 9 décembre1758, ledit de Villecourt résigne et abandonne ses droits et prétentions sur le prieuré de
Bouafle moyennant une pension viagère de 533 1. 6 s. 9 deniers .




- H -

HAIT (Dom Charles), Hail, doyen de l'abbaye en 1774, 85 ans, inhumé le 18 octobre, jour de sa mort, par le prieur Dom Jean Bapatiste Huard, dans le cloître, côté réfectoire. Avait été Dépositaire de l'abbaye.

HALLETE (Dom Charles, Joseph)
, né à Hesdin (Pas-de-Calais), le 22 août 1758 ; profès à Jumièges le 15 septembre 1780. Professeur au collège de Tiron en 179?) ; il entend profiter de la liberté accordée, mais est résolu à se fixer audit  collège en se conformant à ce que réglera l'Assemblée Nationnale. Marié à une religieuse cistercienne et demeurant a Arras. il sollicite, le 4 janvier 1804, l'absolution des censures et les dispenses nécessaires (Arch. Nat. AFIV 1908). Il vivait encore en 1817.

HALLOT (Dom Jean de),  né à Fontenay-Saint-Père (ancien diocèse de Rouen), profès de Saint-Pierre de Jumièges le a mai 1663, âgé de 19 ans mourut le 5 février 1681 à l'abbaye de la Sainte-Trinité de Fécamp. Prêtre.

HAREL (Dom Jacques Nicolas Guillaume) inhumé le 6 janvier 1773 à l'issue des vêptres par le prieur Huard, dans le cloître le long du réfectoire, vers le milieu de l'aile. Sur son tombeau furent gravées les lettres die 6e januarii d. j. h.1773. Né à Sainte-Croix-sur-Aizier le 29 décembre 1743,
il était fils de Nicolas Harel et Barbe Mallet. Novice à Jumièges le 10 juin 1764. Prononce ses voeux le 11 juin 1765. Apprécié de ses supérieurs, il fut nommé au chapitre général de 1772. Zélateur des novices de l'abbaye, il chante sa première messe le 5 octobre 1772 mais est gagné par la maladie. Après trois semaines de fièvre, reçoit le saint viatique et l'extrême onction. Le registre paroissial dit qu'il aura fait montre "d'une grande résignation à la volonté de Dieu. Le dernier moment de ses heures a été pour baiser le crucifix."
Sous le ministère de l'abbé Viel, curé de Jumièges fut inhumé, le 20 septembre 1708, dans la chapelle de la Vierge, "maître Jacques Harel, prestre, aagé de 80 ans". Ce décès fut porté sur le registre paroissial avec trois signatures difficilement déchiffrables. On devine un Robert Harel, un Le Terrier...  (3E 00999 1708-1710 Jumièges - P. 6)

HAREL (Dom Jean), né à l'abbaye de Jumièges le 31 mars 1592, profès aux Blancs-Manteaux le 7 janvier 1620 (29 ans). Prieur de Jumièges de 1645 à 1648. Fut supérieur d' la congrégation. Décédé à Saint-Denys le 14 mars 1665.
Son portrait fut légué au musée de Tours.

HAREL (Dom Jean), né à Rouen, fit profession à Jumièges le 1er août 1657 à 20 ans, mort le 18 octobre 1707 au Mont-Saint-Michel. Il a écrit le Livre des choses notables du monastère de Lantenac.

HARENC (Geoffroy), 57e abbé sous le nom de Geoffroy III
(1389-1391).

HARIVEL (Dom Pierre), attesté en 1766 lors du baptême de Pierre Leroux et l'inhumation de Pierre Neveu, en 1767 lors de l'nihumation de Marie Petit. Dom Bride, prieur, procéda à son inhumation le 27 février 1784, cloître, côté recettes. Dom Harivel était décédé la veille à l'âge de 64 ans.

HARLAY (François de), dit aussi de Chamvallon, 78e abbé
sous le nom de François II, puis évêque de Rouen. Il se démit au profit de son neveu qui suit...

HARLAY (François de), dit aussi de Chamvallon, 79e abbé de Jumièges sous le nom de François III.(1651-1719).

HAUDART (Jacques), né au Hvre-de-Gràce, fit profession à l'âge de 19 ans, dans l'abbaye de Jumièges et mourut à celle du Bec, le 29 août 1727

HAUTOT (Jean de), fils de Guillaume et Osberne de Hautot. Offert par ses parents pour être moine v. 1080 en même temps que cent acres de terre que Gilbert Stricaire tient d'eux à Hauville et sept livres que les moines donnent à Gautier de Beaumais. Celui-ci leur remet en gage la dime de Flancourt qu'il leur abandonne à sa mort en Angleterre.

HAVOTH. Raoul Havoth donne son fils à l'abbaye pour y être religieux, et donne pour "dot" 90 acres de terre et toutes les dîmes qu'il possédait à Boschyons.

HEBERT (Dom Louis Ambroise), né à Rouen, profession à Jumièges le 10 août 1637 à 18 ans, mort le 23 juin 1686 au couvent de Bretreuil. Nombreux commentaires sur les Ecritures et divers traités.

HÉBERT (Dom Nicolas), prêtre profès, inhumé dans le cloître, du côté de la porte du monastère « sous une pierre où est la marque: 11 Janvier 1681. »

HÉBERT (Dom Simon). Compte parmi les trois moines qui, en 1783, protestent contre la nomination du prieur de Jumièges, Dom Bride.

HÉLIE (Dom Pierre), s'écrit aussi aussi Elie, Ellie, moine comptant parmi les opposants au prieur en 1734.

HÉLISACHAR, abbé de Saint-Riquier, élu 9e abbé de Jumièges (v. 820).

HELLOT (Dom Louis Denis), moine parmi les opposants au prieur en 1734.

HERMAN (Dom Marie, Alexandre, Guillaume, Macaire), né le 17 juillet 1745 à Saint-Paul-sur-Mer (Nord) : profès à Jumièges le 3 novembre 1768. Prieur à Lessay de 1788 à 1790 ; assermenté, curé de Carentan (Manche), le 15 mai 1791,

HERSECAP (Dom Edouard, Joseph, Xavier), né à Tournai (Belgique) ; profès à Jumièges le 1.9 avril 1762, âgé de 20 ans. Prieur de Boscherville de 1778 à 1785, puis de Lonlay de 1788 à 1790 ; déclare les 29 avril et 23 octobre, « la Congrégation étant supprimée », vouloir v vivre en son particulier ; s'y trouve encore le 3 février 1792. Curé constitutionnel de Tourouvre (août 1792 — octobre 1793) ; en 1802, curé de Chevilly (Seine) où il se trouve encore desservant en 1825
. (F19 1134). Décédé à Paris le 29 octobre 1829 (Ordo de Paris).

HERVIEU (Dom Robert),
bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

HEUTENANT (Dom Jean), tiers-prieur en 1499 sous l'abbé d'Amboise.

HEUTTE (Dom Benoit), originaire du diocèse de Rouen; profès à Jumieges le 8 septembre 1740, âgé de 20 ans. Réside au Bec en 1774. Religieux à Saint-Taurin d'Evreux en 1790 ; déclare vouloir se retirer.

HILDEGART, fit profession sous l'abbé Cochin, 5e
abbé de Jumièges (730-v.750 ).

HILDUIN, scribe de Jumièges, XIIe s.

HOMMEIL (Dom Nicolas), HOMMEYI,
né à Alençon, clerc, religieux profès de Saint-Pierre de Jumièges le 11 juillet 1714, âgé de 17 ans, mort pulmonique à l'âge de 22 ans, après avoir recules sacrements avec édification. Il a été « enterré dans le cloître, du côté du chapitre, là où est marqué sur un pavé : 10 AUGUSTI 1718.

HOUDARD (Dom Jacques)

HOURDOUL (André), novice de chœur, enterré au cloître, du côté du chapitre « au lieu où est écrit sur une pierre: 2 Sept. 1661. »

HOUSSAYE (Dom Jean-Baptiste).

HOUSSAYE (Jacques), religieux de Jumièges. 9 H 117.

HOUSSET (Dom Richard-Tannegui), né à Rouen, profès à Lyre le 25 février 1682, âgé de 20 ans, mort à Caen le 2 juillet 1723. Religieux à Saint-Ouen de Rouen, en 1715, collationna les mss. d'Isidore de Séville qui étaient dans cette abbaye, de même que les mss. du Bec et du Mont Saint Michel puis ceux d'Origène au Bec, à Jumieges, a Beauvais, à Caen. à Evreux etc. pour dom de La Rue.

HUART (Dom Jean-Baptiste), né à Harcourt. (Eure), profès à Saint-Martin de Séez le 15 janvier 1749, alors âgé de 18 ans, moine de Jumièges en 1757, prieur de Jumièges de 1769 à 1775, de Saint-Père de Chartres en 1778-1781, de Fécamp en 1781-1783, procureur à Saint-Germer de Flay en 1790, se retire à Caudebec-en-Caux où il exerce le ministère en cachette ;
signalé dans l'enquête de l'an IX en Seine-Inférieure comme ayant prêté le serment de l'an VIII le 13 décembre 1799. (fidélité à la constitution légitime) ; desservant l'église de Caudebec et méritant « d'être distingué par ses concitoyens » (AN. F 19866). y fait fonction de vicaire en 1800 ; mort prêtre habitué à Caudebec le 7 janvier 1816.

HUBERT (Dom Henri), né à Clitourps (Manche), profès à Saint-Martin de Séez le 3 juillet 1758, âgé de 19 ans. Préside en 1788 à l'inhumation de Jean Le Bigre, jardinier de l'abbaye, il est alors secrétaire du chapitre. Réside à Jumièges en 1790 où on le retrouve encore en novembre 1792. Curé de Bonville ou Bouille. Dépose ses lettres de prêtrise fin 1793 (AN. F19 883).

HUET (Fr. Jehannin), prieur de Bouafle.

HUGLEVILLE (Raoul de), moine, agent domanial de Genesville en 1196.

HUGUES (saint), fils d'Urogon, duc ou comte de Champagne et cousin du roi Pépin. N'étant encore que laïque, il donne ses terres aux abbayes de Saint-Wandrille et de Jumièges. Cette distribution étant faite, saint Hugues se retire en 718 dans le monastère de Jumièges, pour embrasser la profession religieuse sous la protection de l'abbé Cochin. En 722, le siège épiscopal de Rouen étant devenu vacant, il y est nommé évêque. Un an après saint Hugues est nommé abbé de Saint-Wandrille, puis évêque de Paris. Il meurt à Jumièges en 730 et fut enterré dans l'église Notre-Dame où les religieux lui élevèrent un superbe monument.

HUGUES, moine de Jumièges puis de Saint-Evroul.

HUGUES, chantre de l'abbaye de Jumièges vers 1050, il suivit Théodoric à Ouche.

HULDEBERT (Dom Pierre, René, Robert d'), né le 29 juillet 1765 à Bernay (Eure) profès à Jumièges le 18 juin 1787. Domicilié à Neaufles (Eure) en 1817.



- J -

JALABERT (
Dom Nicolas), né à Reims en 1700, profession à Jumièges le 22 décembre 1717. Un temps emprisonné à Reims pour son opposition à la Bulle, il collabora à L'état de la France, 1749. Religieux aux Blancs-Manteau en 1766.

JAMET (Dom Noël Philibert), natif de Barneville, profès à Jumièges le 17 janvier 1629 avec son frère Robert. Décédé à Chartres en 1671, auteur d'un Traité de circulation des esprits animaux publié après sa mort.

JAMET (
Dom Robert), natif de Barneville, profès à Jumièges le 17 janvier 1629 (19 ans).. Nommé à la supériorité, il refusa, cellérier de Jumièges durant 40 ans. Enterré dans le cloître, côté cour, sous cette pierre : 30 de mai 1686. Un autre frère Jamet, Dom Hombert, faisait partie de la congrégation mais on ne sait si ce fut à Jumièges...

JOHANNIS (Dom), pas moins de 17 moines de Jumièges portent ce nom en 1462.

JORDANI, un moine porte ce nom en 1462.

JOUANIN (François), né à Authon (ancien diocèse de Chartres) profès. de Saint-Pierre de Jumièges le 16 février 1722, âgé de 2o ans; mourut le 9 décembre 1724 à l'abbaye de Saint-Martin de Séez. Clerc.

JOUAULT (Dom Mathieu), prêtre séculier, embrassa la réforme à Jumièges à 36 ans le 27 septembre 1633. Adeministrateur de Saint-Melaine en 1636, à Chelles en 1642, prieur de Corbie en 1645, visiteur de France en 1651, de Bretagne en 54, prieur de Saint-Denis en 1657, visiteur de Normandie en 1660, prieur de Saint-Wandrille en 166, il y est mort le 15 février 1666.

JOUEN (Barthélémy),  religieux de Jumièges. 9 H 62, 117.

JOUNIN  (Dom Henri Louis), de Donchery (Ardennes), profès à Saint-Pierre de Jumièges le 17 janvier 1639, mort le 4 décembre 1698 à Saint-Pierre de Ferrières,aujourd'hui du diocèse d'Orléans.

JULIEN (Dom Louis), né à Dieppe le 15 avril 1724. ; profès à Jumièges le 18 octobre 1747 ; religieux à Fécamp en 1790 ; le 4 décembre, indécis jusqu'à ce qu'on ait déterminé des maisons fixes ; et le 11 janvier. 1791. il opte pour là vie commune et se rend dans ce but à l'abbaye de Jumieges fixée comme telle, qu'il doit quitter peu après ; retiré, semble-t-il, dans le bourg de Jumièges jusqu'en 1795. Son.nom figure sur un état de paiement de pensions du 8 février 1796 du district de Caudebec. — J. MONTIER, Les Moines de Fécamp:.. t: III, p. 162-164 et note.

JUMI
ÈGES (Gautier de), 

JUMIÈGES (Guillaume de), (voir aussi à Caillou) Guillelmus Gemeticensis chroniqueur ou historien du XIe siècle surnommé aussi Calculus, parce qu'il était sujet aux douleurs de la pierre, fut moine bénédictin de l'abbaye de Jumièges et mourut vers 1090. On a de lui : une Histoire des Normands continuée par un anonyme jusqu'en 1135, et publiée par Camdem dans les Anglice scriptorei, Francfort, 1603.


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LA BALTE (Dom Henri, Thomas), né à Evron (Mayenne) ; profès à Jumièges, le 28 janvier 1781, âgé de 22 ans. Religieux à Fontenay en 1789, Vivait à Lisieux en 1817.

LA BATTE (Dom Jean-Baptiste Paul), né à Evron (Mayenne), le 25 janvier 1761. ; profès à Jumièges le 8 septembre 1782. Religieux à Lyre en 1790, il déclare le 12 mars aller où bon lui semblera (AN. D XIX 10, n° 1.47). Décédé à Paris le 1er juillet 1837 (Ordo de Paris).

LA BIGNE (Dom Adrien-Emilien de), né à Livry près Caumont, (dioc. de Bayeux) en 1602, profès à Jumieges, mort à l'âge de vingt-cinq ans à Fécamp. On a de lui Histoire manuscrite de l'abbaye de Saint-Thierry-lès-Reims conservée dans ce monastère, et celle de St-Vincent de Laon, écrite en latin et abrégée par dom Luc d'Achery. Ces notices étaient destinées au Monasticon Gallicanum (Ephemerides normandes, par G -J. Lange, t. 1, p. 119).

LA BIGNE (Dom Jean-Baptiste de), né à Bernay (Eure) le 22 mai 1736 de Jacques la Bigne et Marie du Val, marraine : Marie de la Bigne ; profès à Jumièges le 29. mai 1758 ; prieur de Lohlay de 1781 à 1783 ; sous-prieur de Lyre en 1790 ; déclare, le 4 janvier 1791, continuer la vie commune ; puis le 9, se retirer dans sa famille à Bernay (AN. D XIX 10 n° 147) où est domicilié en août 1794.

LA BRETONNIERE (Pierre de), prêtre attesté en 1718.

LA CHAUSSEE (Jean de), né en 1385, bachelier en théologie de la faculté de Paris, religieux de Jumièges en compagnie de Gui de Vatetot, procureur de l'abbaye, élu 60e abbé, 1432-1464, persécuté, il se démit de son abbaye.

LA COUR (Dom Raoul de) bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LA COURBE (Dom Jacques de), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LADVOUÉ (Dom Charles, Louis), né à Moulines (Manche) ; profès à Jumièges, le 18 juin 1787, âgé de 22 ans. N'était pas prêtre en 1790.

L'AFFILÉ (Dom Ambroise), originaire de Saint-Denis-des-Ifs, (dioc. de Séez), profès à Jumièges, nommé supérieur du monastère par le prieur Dom Langlois, Le 10 juin 1620, à 57 ans et déjà infirme, il avait embrassé la réforme. Donateur en 1623 de trois chasubles. Devenu aveugle, il est décédé le 30 août 1627.

LA HAIE (Dom Mathurin de), parmi les premier moines à embrasser la réforme de S. Vannes à Jumièges, prieur de Longueville en 1623.

LA HAYE (Gilbert de), abbé de Lyre exilé à Jumièges.  Comme l'on travailloit, l'an 1701, à démolir les fondemens de l'ancien dortoir de l'abbaïe de Jumièges, l'on y trouva le sceau fait d'estain d'un abbé de Lyre, nommé Gilbert, lequel étoit enfermé en une lamme de plomb, et sur le fondement • d'un piljier qui faisoit l'entrée de la cave qui s'étend le long du petit dortoir où loge le R. P. Prieur. Ce sceau ainsi trouvé pourvoit bien avoir été celui d'un abbé Gilbert, lequel se trouve au catalogue des abbez de Lyre au temps de ce bannissement,̃ et qui se seroit retiré pour lors à Jumièges avec ses religieux, ̃ et lequel aussi aurait été prié par l'abbé de Jumièges ou en son absence par le Prieur de ce monastère de mettre la première pierre servant de fondement à ladite cave et où il auroit laissé son sceau en mémoire de son séjour à Jumièges. » A cette note était annexé un dessin de ce sceau un abbé avec cette inscription  sigillvm. gisleb,, tI, abbatis. sce. marie, Lire. (Hist. des Gaules, t. XXIII, p. 469 à 470).

LAINÉ Moine de Fécamp retiré à Jumièges en 1791.

LAMACHE (Dom Charles François), né à Glitourps (Manche) ; profès à Jumièges le 21. juillet 1761 (25 ans), dépostiaire de Jumièges en 1776 lors du mariage de Jean Bénard et Clotilde Robert.. Sous-Prieur à Conches en 1790.

LAMACHE, Dom Jean, François, Gabriel, Gilles. — Né à Clitourps (Manche) le 20 octobre 1732 ; profès à Jumièges le 27 mars 1752. Religieux à Chelles de 1778 à 1790. Assermenté en 1791. le 23 janvier. Retiré, à Chelles en 1795 où il exerçait son ministère et dont il devint curé en 1797, Est encore en activité à Chelles en décembre 1811. (F 19 1238). Reconnu comme curé catholique, après le Concordat, de cette paroisse où il mourut en 1814. Cf. TORCHET, Histoire de Chelles II, p. 235, 260, 267, 287.

LA MARE (Richard de) originaire de la Grand-Mare, fils de Richard de la Mare et Eustachie de Corneville, fille du fondateur de l'abbaye du même nom. Richard a deux frères possessionnés en Angleterre, moine élu 40e abbé le 16 décembre 1191 après six semaines de vacances sous le nom de Richard Ier. Echangea avec Richard Coeur de Lion Pont-de-L'Arche contre Conteville. Enterré le 21 janvier 1198 dans le chapitre.

LA MARE (Dom Robert de), prieur de Longueville (1646, 1668).

LAMBERT (Dom François Abraham), Je fouffigné Religieux Prêtre de l'Abbaye de Jumieges, ADHERE  AUX DEUX APPELS de  Son Eminence M.  le  Cardinal de  Noailles Archevêque de  Paris, dans le  même efprit que   le R.  P. Dom François le  Tellier & avec une parfaite conformité ; nommantl a même perfonne pou rfaire les  Actes & procedures neceffaires. Fait ce 16. Novembre 1718. Signé F.  Abrabram Lambert Prétre, Religieux Benedistin de l'Abbaye de Jumieges. Ne figure pas parmi les moines contestataires du brigandage de Marmoutier en 1733.Attesté cellérier en 1745 au baptême de Marie-Rose Boutard. Proviendrait de l'abbaye de Bonneval.

LAMBERT (Dom René), secrétaire du chapître en 1718.

LAMOUREUX (Dom Jean-Baptiste), né à Saint-Germain-en-Laye, profès à Jumièges le 20 octobre 1711 (33ans), mort à Saint-Denys le 24 décembre 1745. Auteur de nombreux écrits.

LAMY (Michel), religieux de Jumièges. 9 H 62, 117.

LANDRIC, 7e abbé de Jumièges  (v. 787-v. 814).

L'ANGLAIS (Hugues), chantre de Jumièges,

LANGLOIS (Adrien), bénédictin, né à Saint-Rémi de Grémévilliers (dioc. de Beauvais). Bachelier de Sobonne, profès à Jumièges en 1578, élu prieur en 1615, il fallut enfoncer sa porte pour le mettre en possession. Introduit la réforme vanniste en 1617 puis celle de Saint-Maur. Il écrivit une apologie des Enervés de Jumièges, les deux fils aînés de Clovis II.  Infirme, attaqué par une fièvre continue, il est mort à Jumièges le 28 novembre 1626 a 69 ans. Il fut un temps prieur de Bouafle.

LANGLOIS (Dom Baptiste), attesté en 1751 comme ministre du mariage de Louis-Gilles Grésil et Catherine-Thérèse Hallavend.

LANGLOIS (Jean), né au diocèse de Chartres, profès à Lyre le 26 août 1669, † à Jumièges le 28 juin 1676, prêtre.

LANGLOIS ( Dom Louis), né à Compiègne le 1er avril 1724 ; profès. à Jumièges le 30, juillet 1744, Est sacristain de Saint-Ouen de Rouen en 1790, Déclare le 30 octobre se retirer dans la région de Compiègne se réservant de rentrer dans la congrégation si elle est rétablie. En 1801. on le retrouve à Compiègne infirme (AN. F 19 866).

LA PERCHE (Dom Jacques de), né à Bonnneval (Eure-et-Loir) ; profès à Jumièges le 24 mars 1766, âgé de 21 ans. Religieux aux Préaux en 1790.

LA PLANCHE (Dom Michel de)bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LARTOIS (Dom Edme, Nicolas), né à Paris le 23 septembre 1.745 ; profès à Jumièges le 2 octobre 1765. Religieux à Chelles en 1790, opte pour une pension de 800 livres qu'il touche encore en l'an IX à Evreux où il est domicilié. Marié le 11 octobre 1798, il demande dans sa requête du 23 janvier 1803 à rester dans l'état du mariage ; il est alors professeur de langues anciennes « in Academia Anturenôl » (AN. AF19 1906). Retiré à Paris en 1825, malade. (AN., F19 1199B).

LA SALLE (Dom Nicolas-Benoît de), né à Reims, profès à Saint-Pierre de Jumièges le 13 janvier 1637, vint mourir à Saint-Vincent de Laon, le 8 mars 1653.

LASTELLE (Dom Pierre), né à Bayeux, profès à Jumièges le 30 octobre 1662, à l'âge de vingl-trois ans ; mort à Saint-Wandrille le 26 mars 1709. Il fut impliqué dans une affaire de fausses reliques.

LAUNAY (Dom Nicolas) DE LAUNEY, né à Saint-Pierre-sur-Dives, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 2 octobre 1715, âgé de 18 ans ; mourut le 5 septembre 1727 à l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives. Prêtre.

LAURENCIN (Dom Jean-Baptiste), né à Châteaudun (Eure-et-Loir) ; profès à Jumièges le 19 août 1755, âgé de 22 ans. Religieux à Saint-Vigor-de-Bayeux en 1790. Prête serment avec restriction. — FAUCON, Essai hist. sur Saint-Vigor... p. 131. et 165.

LAUTRAIN ( Dom Jean-Pierre), né à Beaumont-en-Auge (Calvados) le 2 avril 1770 ; profès à Jumièges le 16 avril 1787. Dans sa requête au Cardinal Caprara (octobre 1802) il déclare être entré en religion sans vocation, uniquement pour complaire à ses parents et surtout à deux oncles bénédictins ; n'a voulu prendre aucun ordre pas même la tonsure, a négligé entièrement ses études, s'est adonné à l'agriculture. Demande dispense de ses voeux. Accordé (AN. AFIV 1901).

LA VALLEE (Geoffroy de), abbé de Lyre, exilé à Jumièges.  Ainsi en parle un manuscrit de Jumièges : Du temps de saint Louis, roy de France, et vers l'an 1240 et les̃ années, suivantes, les religieux de l'abbaïe de Lyre en Normandie eurent beaucoup à souffrir, de la part des religieuses bernardines de Pontoise, qui prétendoient certains droits, à ce que je crois, en quelque église située en la comté de Bretueil, au préjudice des dits religieux, ausquels elle appartenoit. Celui qui étoit le directeur et l'œconome des dites religieuses étoit un religieux de l'ordre de Cisteaux, homme intelligent dans les affaires temporelles, lequel étant fort zélé pour l'intèrest des dites religieuses, fut cause que, par de faux rapports qu'il fit auprès de la reine Blanche, mère de saint Louis, et leur fondatrice, que les religieux de Lyre, après avoir été mis en prison par les officiers du roy en la juridiction de Bretueil, et après avoir été excommuniez par leur évèque diocésain, furent enfin exilez de leur abbaye. Entre lesquels il y en eut quatre qui se retirèrent en l'abbaye de Jumièges. L'un de ce nombre transcrivit, durant son bannissement à Jumièges, quelque ouvrage de saint Victor, ou de quelque autre père de l'Eglise, qui fut achevé la veille de Saint-Laurent et qui est à Lyre.

LE BAS (Guillaume), moine de Jumièges, nommé abbé de Lyre par le pape Eugène en 1440. Partisan, comme
son évêque, des Anglais, dut recourir aux soldats anglais afin de prendre possession de son abbaye.

LE BATTEUX (Urbain), né à Parigné-L'Evêque ;  à 24 ans profès à Jumièges le 28 août 1658 ; mort à la Trinité de Tiron le 12 janvier 1686.

LE BEL (Dom Antoine), né le 19 avril 1751 à Amiens ; profès à Jumièges le 4 février 1773. Religieux à Saint-Faron à la Révolution. Se retire à Cormeilles-en-Parisis où prête serment de Liberté le 15 août 1792 ; s'y trouve encore en l'an IX. N'exerçait aucun ministère. Vivait encore en 1817. 

LE BEL (Dom François), prieur de Bouafle.1720.

LE BORGNE, Dom François. — Né à Croth (Eure), le 20 novembre 1758 ; profès à Jumièges le 20 novembre 1785. Résidait à Saint-Ouen de Rouen (sous-diacre). Il est nommé curé de Bouaffles (Seine-et-Oise) le 1er novembre 1813, puis de Morsang-sur-Orge le 1er décembre 1816 (Arch. dép. Seine-et-Oise, V2 ).

LE BOUCHER (Henri), né à la Haute-Chapelle, diocèse du Mans, il fit profession à Jumièges le 26 novembre 1657 à l'âge de 19 ans, il mourut le 14 décembre 1719 à Saint-Evroult. Il a laisé une histoire de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dive.

LE BOURGEOIS (Dom Jean), chambrier de l'abbé de Boiracher.

LE BREN (Dom Jean), né à Argentan, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 18 juillet 1674, âgé de 19 ans ; mourut le 10 novembre 1730 à l'abbaye de Saint-Savin en Poitou. Prêtre.

LEBRUN (Jacques), religieux de Jumièges. – 9 H 62, 117

LEBRUN (Louis François),. En 1790, il nous vient de Saint-Wandrille. Louis-François Lebrun est né le 4 avril 1744 à Rouen d'un marchand pelletier. Il fit profession monastique à Sées, le 10 juin 1763, à l'âge de 19 ans. Durant sa vie, Lebrun connu diverses affectations. Diacre, il arriva à Jumièges au début de 1771 et fut ordonné prêtre le 21 septembre 1771. Il retrouvait donc son ancienne abbaye. Mais n'y restera guère en raison du désordre qui régnait là. Après un bref séjour au Bec, il se retire dès octobre 1791 chez sa sœur, à Rouen. Mais il mourra sur les pontons de Rochefort le 20 août 1794. On l'a béatifié en 1995.

LE CAUCHOIS (Dom Jean, Placide), né le 3 novembre 1720 à Gournay (Seine-Inférieure) ; profès à Jumièges
le 12 mars 1744. Nommé prieur de Saint-Robert-de-Cornillon en 1778, de Corbigny en 1781-1783. Doyen de l'abbaye de Saint-Denis en 1790. Mort à « Montagne de Bel Air » (Saint-Germain-en-Laye) le 2 septembre 1794 (H. 3698).

LE CHEVALIER (Valentin). Cellérier de Jumièges, nommé administrateur de la congrégation de Saint-Maur le 1er janvier 1634.

LECLERC (Dom Augustin), né à Corbeny (dioc. de Laon), profès à Saint-Rémi en 1725 (19 ans), prieur de Jumièges du 4 juin 1757 au 8 juin 1759, nommé visieur de Bourgogne à la diète de 1759, décédé à Saint-Denys le 7 février 1771.

LE CLERC (Guillaume), né à Evreux, profès à Jumièges le 8 juillet 1664, 19 ans, sous-prieur de Lyre en 1694, mort au Bec le 8 mars 1727. C'est l'enragé janséniste dont parle le chanoine Porée. Auteur de la lettre à D. Th. Blampin sur l'édition de Saint-Augusttn, tirée de la collection Wïlhelm.

LECONTE (François), Lecomte, né à Nogent-le-Rotrou, prêtre profès à Lyre le 10 mars 1677, mort le jour du Vendredi-Saint de l'année 1737 et inhumé dans le cloître, la tête du côté de la grande église « sous un pavé où est marqué : 19 Ap (ri us) 1737. »

LE COCQ (Bonaventure),  né à Lendelin (Coutances), profès à Jumièges le 4 janvier 1663, âge de 27 ans, mort à Lyre le 3 octobre I693, prêtre..

LE COQ (Raoul), prieur de Jumièges en 1365.

LE COUTURIER (Antoine), né à Pontoise (ancien diocèse de Rouen), profès de Saint-Faron de Meaux le 22 août 1663, âgé de 19 ans; mourut le 3o mai 1718 à l'abbaye de Saint-Pierre de Jumièges. Prêtre.

LE CREP (Dom Guillaume), attesté en 1623, donateur d'argenterie à la sacristie et la salle des hôtes.

LE FAUCONNIER (Guillaume), copiste à Jumièges, XIVe s.

LEFEBVRE (Dom Jean), né à Nogent-le-Retrou, profès à Jumièges le 26 mai 1717, prieur de Jumièges de 1738 à 1745, décédé à Lyre le 6 juillet 1767.

LE FEBVRE (Dom Jean-Jacques), né à Bellou (Calvados) ; profès à Jumièges le 10 septembre 1765. Sous-prieur de Saint-Evroult en 1782 (AN. DXIX 13). Religieux à Valmont en 1790, déclare rester en gardant sa liberté, sinon profitera de la liberté accordée 26 avril 1790 (F 196115).

LE FEBVRE (Dom Joseph Louis Vindicien),
né à Douai (Nord), le 1.6 mars 1746 ; profès à Jumièges le 14. septembre 1767. En 1789, il compte parmi les quatre derniers Bénédictins de Bernay. Deux versions. Soit il est à Fécamp en mai 1790 ; se retire à La Have-Aubrée (Eure). — Cf. J. MONTIER, Les Moines de Fécamp... T III, p. 219-222 et Notes. Soit il est toujours à Bernay le 27 janvier 1791, jour où la municipalité sépare entre les religieux grande partie de l'argenterie du monastère, quelques linges et objets mobiliers. Les  livres suivants auraient été remis à Lefebvre:  Anecdotes de la Chine (6 vol.), Le Siècle de Louis XIV, Explication de la Genèse, Parallèle des Romains, Vie de Pavilon, Explication des Pseaumes, Pseaumtes de David. Quitte Bernay quelques jours plus tard. En 1789, il avait déclaré vouloir se retirer àLa Haye-Aubrée.  — Cf. Ernest VEUCLIN, La bibliothèque de l'abbaye de Bernay, 1880.

LE FEBVRE (Dom Philippe Albert Joseph), né le21. mars 1758 à Pernes (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges
le 14 août 1779. Religieux à Lessay en 1790, déclare sortir.

LE FEVRE (Dom Alexandre), né à Bernay, diocèse de Lisieux, fil profession à l'âge de 31 ans, le 24 février 1670 dans l'abbaye de Jumièges, et mourut à eelle du Bec, le 18 septembre 1719.

LEFEVRE (Dom Hilarion)  fit profession à Jumieges en 1626. & mourut à Corbie en 1663.

LE FLAMENT (Dom Jacques), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LE FONDEUR (Dom Jacques), attesté en 1623, donateur d'argenterie à la sacristie et la salle des hôtes.

LE FORT (frère Charles-Louis), moine en 1757.

LEFORT (Dom Etienne Antoine), né à Manneville, profession à Jumièges le 10 janvier 1625 à 24 ans, mort au Bec le 15 avril 1672. Recueil de documents et notes historiques sur Corbie.

LEFRANC (Jean), prieur d'Ouville.

LE FRICQUE (Dom Charle), de Reims, profès à Saint-Pierre de Jumièges le 17 septembre 1716, âgé de vingt-cinq ans, décédé à Saint-Pierre de Corbie, au diocèse d'Amiens, le 29 janvier 1732.

LE GAL (Dom Julien, Pierre), né à Merlevenez (Morbihan) ; profès à Jumièges le 14 août 1770, âgé de 29 ans. Religieux à Landevenec en 1790, déclare sortir.

LE GERAIS (Dom Louis, Joseph), né à Coutances. Profès le 19 décembre 1780 à Jumièges. Religieux à Cerisy (sous-prieur) ; a 34 ans en 1790 : déclare en décembre se soumettre aux décrets. Curé de Port, puis de Tournières (Calvados) où il mourut en 1840. 

LEGRAND (Dom Alexandre), né dans le diocèse de Bourges, profès à Jumièges le 23 juin 1659, excellent prédicateur, mort à Saint-Denys le 22 novembre 1723.

LE GRAND DE SACY (Dom Jacques, Alexis) né à Reims, profès à Jumièges le 25 juin 1762, âgé de 22 ans. Religieux à Fontenay en 1790.

LE GUAY (Dom Pierre, Jacques), né le 8 novembre 1750. à Beaumont-en-Auge (Orne) ; profès. à Jumièges le 9 mai 1773, zélateur à Jumièges en 1779 lors de l'inhumation de Pierre Desjardins, pourvoyeur de l'abbaye, cellérier à Tiron en 1790 où il a été professeur depuis 9 années à l'Ecole Militaire (AN. DXIX 14 n° 206). A sa suppression en 1793, il fit du ministère dans les environs jusqu'à la fermeture des églises, notamment à Vichères, Brimelles. En 1802 et 1803 à Condrécen (?) puis Saint-Denis d'Auton, enfin à Tiron en 1813, Le seul des anciens religieux demeurant à Tiron, il prononce le 1er avril 1819 l'éloge de Dom Huet ancien prieur à l'occasion de l'érection de son tombeau (Ami de la Religion... XIX 1819, p. 391). Dit avoir toujours résidé à Tiron depuis 40 ans dans sa lettre du 22 décembre 1820 demandant augmentation de sa pension ecclésiastique de 266 livres. L'évêque de Versailles appuyant cette pétition ajoute « il a toutes les vertus de son état ». (F 19 1145 B ). Adjoint au maire de Tiron en 1815 jusqu'à sa mort le 7 octobre. 1821, — BEAUHAIRE Diocèse de Chartres, Chronologie... p. 582,

LE GUELINEL-DURONTEL (Dom Robert Jacques François), né à Castillon (Calvados) ; profès à Jumièges le 29 août 1754, âgé de 17 ans. Résidait à Saint-Vigor-de-Bayeux en 1790. Prêta serment avec restriction ; curé constitutionnel de Notre-Dame de La Poterie à Bayeux en 1791 ; curé de Vaubadon en 1803. Mort le 14 juillet 1819 à Vaubadon (Calvados). - Cf. 11. BERLIÈRE, Nouv. Suppl... I, p. 361,

L'HERITIER (Dom Francis), prieur en  1721, reçut la profession de l'abbé Prévost, auteur de Manon Lescaut.

LE JEUNE (Guillaume), 52e abbé sous le nom de Guillaume VII, 1330-1350.

LE JEUNE (Dom Pierre), En 1485 et 1492, Dom Pierre Lejeune est « prieur de Jumièges et dudit Genesville »,.

LE LACHEUR (Dom Eustache), moine de Jumièges, copia de 1476 à 1478 un ouvrage de Saint-Thomas.

LE LAISSANT ( Dom Nicolas, Jean-François), né à Saint-Lô ; profès à Jumièges le 28 mars 1753, âgé de 21 ans. Prieur de Lessay en 1772-1778.

LE MAÇON (Valentin) Le Masson, prieur d'Hayling en 1470.

LEMAIRE (Dom Emmanuel), profès à Jumièges en septembre 1788, n'était pas prêtre en 1790. Dès 1791, il touche ses trimestres de pension par procuration ; après le 8 avril, on perd sa trace.

LE MAIRE (Dom Jacques Joseph Alexis), né le 20 juin 1740 à Desvres (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 7 novembre 1759 (19 ans). Nommé prieur de Jumièges du 10 juin 1775 au 9 juin 1778, de Fécamp en 1778-1781. et 1783-1790. Déclare, le 7 mai 1790 être attaché à son état religieux, mais profiter de la liberté et, le 11 janvier 1791, se retirer dans sa famille. Localisé d'abord à Boulogne-sur-Mer en 1792. Décédé le 19 juillet 1814 à Arras. — Cf. MONTIER, Les Moines de Fécamp... t. II, p. 344.- 346 et 169-173.

LE MAITRE (Dom Charles), né à Rouen ; profès à Jumièges le 12 août 1774, âgé de 23 ans. Sous-prieur de Saint-Vigor de Bayeux en 1790. Prêtre habitué au Breuil (Calvados) où il mourut le 26 décembre 1823. 

LEMAITRE (Dom Pierre), né à Caudebec, profès à Jumièges le 23 mai 1720 (23 ans), prieur de Jumièges de 1736 à 1738, décédé à Lyre le 24 janvier 1766.

LE MARCHAND (Dom Jacques Sébastien), né à Saint-Pierre-sur Dives ; profès à Jumièges le 17 juillet 1764. Zélateur au candidat de Saint-Vigor-de-Bayeux en 1772 où il réside en 1774 et dont il est procureur en 1790 (Arch. Nat., D XIX 14, n° 208). Retiré à Caen, il demande le 2 mai 1802 au Cardinal Caprara un bref sécularisation le dispensant de la règle monastique et le déclarant apte à recevoir les bénéfices, à cause de ses infirmités et de ses travaux ; ce qui lui fut accordé le 23 mai (Arch. Nat., AFIV 1888 et 1901). Il avait refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé. Il mourut curé de Vendeuvre (Calvados) en 1831, dans sa 86e année.

LEMERAULT (Dom Louis). – 9 H 949. né à Alençon, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 21 décembre 1711, âgé de 18 ans ; mourut le 6 mai 1756 à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Prêtre.  Peu de temps après son ordination sacerdotale, Dom Lemerauit fut chargé du cours de philosophie à Saint-Wandrille, puis à Saint-Pierre de Jumièges. En 1725, il fut appelé à Saint-Germain-des-Prés pour y professer la théologie en compagnie de Dom Legault : le cours comprenait quinze étudiants. Il fut désigné ensuite pour continuer la réédition des oeuvres de saint Ambroise qu'avaient publiées quarante ans auparavant Dom du Frische et DomLe Nourri. « Il fit imprimer le premier tome, dit Dom Tassin,  qui écrivait en 1770, et en demeura là. Ce volume est gardé dans le magasin des libraires en attendant le second. D. Lemerault est mort sans avoir fait part de son travail aupublic. »

LE MESLE (Dom Gille), né à Courtomer ; profès à Saint-Evroult le 7 juin 1743, âgé de 23 ans. Zélateur du noviciat de Jumièges en 1747 ; en 1752 prieur titulaire de Gesnes, il réside à Saint-Germain-des-Prés (Archiv. départ. Sarthe, B, 997).

LE MICHEL (Dom Anselme). Séjourna à Jumièges dont il rapporta vers 1640 un recueil du XIIIe et trois manuscrits du XVe.

LE MOINE (Dom Louis, Joseph), né à Ligny-Saint-Flochel (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 28 janvier 1781, âgé de 21. ans. Professeur depuis un an à Tiron en 1790 (AN. DXIX 14, n° 206). Désire continuer d'enseigner, mais en cas de changement, il jouira de la liberté. En 1807, curé d'Yermenonville (Eure-et-Loir) où il mourut en 1812 (Cf. BEAUHAIRE, Dioc. de Chartres, Chronologie p. 225).

LEMOINE, LEMOIGNE (Nicolas-Alexandre), né le 12 septembre 1764, à Bonnemaison, dioc. de Bayeux, étudiant au Bec en 1782 s'estime n'avoir pas la vocation. Son père ne voulant pas lui faire continuer ses études de droit, en 1785, il entre à Jumièges où il fait profession en septembre 1788. Fin 1789, il refuse de prendre la tonsure. Quitte le monastère à la Révolution, n'était pas prêtre en 1790. En 1791 et 1792, il étudie la médecine à Caen. De Paris, le 1er août 1803, jusqu'en 1805 il fait des démarches pour se faire relever de ses voeux dont la nullité est enfin reconnue en juin 1807 (AN. AF.IV 1920). Il résulte des pièces du dossier qu'il a fait profession à Jumièges, avec ses confrères Catelain, Lemaire et Capperon, en septembre 1788, mais il ne donne nulle part la date précise.  

LENABLE (Dom François Robert de), né le 26 avril 1737 à Montebourg (Manche) ; profès à Jumièges le 25 novembre 1754, Prieur de Saint-Martin de Séez de 1775 à 1778

L'ENGAIGNE (Dom Louis, François, Joseph de), né à Coulomby (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 28 mai 1781, âgé de 23 ans. Nommé curé constitutionnel d'Autretot (Seine-Maritime), le 3 juin 1791 ; renoncé à toutes fonctions ecclésiastiques et dépose ses lettres de prêtrise en fin 1793 (AN. F 19 877 ; F19 893)  Il était domicilié dans le voisinage, à Ectot-les-Baons, sur la fin de l'an III (trimestre de nivôse).

LE NOIR (Dom Nicolas), né a Alençon, profès à Lyre le 23 avril 1671, âgé de 21 ans, mort à Jumièges te 34 février 1703, prêtre.

LENOURRY (Nicolas). Né à Dieppe le 18 fév. 1647, profès à Jumièges le 8 juillet 1665, 18 ans, décédé à Saint-Germain-des-Prés le 24 mars 1724. Savant Bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur, moine à Jumièges, à Bonne-Nouvelle et à Saint-Ouen de Rouen. On lui doit : Préface et vie de Cassiodore, Rouen, 1679. - S. Ambrosii opera, Paris 1686-1690 (en collaboration avec Dom du Frische). - Apparatus ad Bibliothecam maximam Patrum, etc., Paris 1694-1697. - Lucii caecilii Lactantii liber…de mortibus persecutorum, etc. Paris 1710. - Lettre sur le Traité de la mort des persécuteurs, (Journal des Savants, juin 1716).

LENTRAIN (Dom Jean Pierre), né à Beaumont-en-Auge le 2 avril 1766. Profès à Jumièges le 16 avril 1787 ; déclare dans sa demande de sécularisation, en janvier 1803, être entré en religion pour complaire à ses parents et à deux oncles religieux Mauristes, mais contre son goût, avoir refusé tous les ordres, même la tonsure. Veut se marier. Refusé le 12 janvier 1803, Malgré ce refus se marie, puis demande validation, refusée le 20 octobre 1803. (AF IV 1887 et 1904). Se trouve à Caen en 1817. Un temps ouvrier agricole.

LEPAGNEUL (Nicolas). Dit "de l'abbaye de Jumièges", le 4 mai 1753 lorsqu'il est témoin de l'inhumation de Antoine Espinasse, décédé la veilleà l'abbaye. Il signe l'acte en compagnie de Jacques Nobert, clerc de la paroisse.

LE PICARD (Dom Etienne), attesté sous-prieur en 1692 lorsqu'il inhume Pierre Le Guerchois, procureur général du Roi, dans la chapelle de la Vierge.

LE PICARD (Dom Léonard Nicolas), né le 21 mai 1737 à Saint-Martin-aux-Arbres (Seine-Maritime) ; profès à Jumièges, le 24 juin 1761, attesté à Jumièges en 1778 après avoir été Supérieur. Religieux à Fécamp en 1790. Déclare le 11 janvier 1791 préférer la vie commune ; comme tel, va à l'abbaye de Jumièges en juin jusqu'à l'expulsion en septembre 1792. — Cf. J. MONTIER, Les Moines de Fécamp... III, p. 1.65-166 et notes.

LE PIN (Pierre-César), né à Alençon, profès à Jumièges le 20 janvier 1723 à 21 ans, prieur de Lyre le 4 juin 1757 où. il mourut le 17 avril 1763 après six ans de priorat. Il avait gouverné Lessay (1738-1739), Beaumont-en-Auge (1739-1748), Tiron (1745-1748), Coulombs (1748-1751), Saint-Germer (1761-1757), enfin le 9 août il avait été pourvu des prieurés réguliers de Saint-Quentin et de Saint-Médard, ce dernier au diocèse de Tours. (Dieulevin).

LEPREST (Dom Charles), né à Le Locheur (Bayeux), profès à Lyre te 19 novembre 1681, âgé de 19 ans, mort à Jumièges le 24 décembre 1689, prêtre.

LEPRETRE (Dom Marin), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499, chambrier de l'abbé François de Clermont.

LER (Dom Richard), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LE RICHE (Dom Noël), né le 1er août 1744 à Sequehart (Aisne) ; profès à Jumièges le 18 février 1769, Cellérier et dépositaire à Fécamp en 1790, il déclare ne se retirer que lorsqu'il sera forcé. Fin 1792, il ne figure plus sur l'état des pensions à Fécamp. — Cf. J- MONTIER. Les Moines de Fécamp... III, p. 185-187 et notes.

LE ROUGE (Dom) étoit de Montivilliers au pays de Caux en Normandie. A l'âge de 19 ans il fit profeffion dans l'abbaye de Jumiege, le 11 Juillet de l'an 1637, & mourut dans celle de S. Pierre de Conches, le 15 Décembre 1689. Il a publié trois Mémoires ou Factums fort favans pour défendre les droits de l'abbaye de Conches. Il avoit fort avancé un ouvrage fur les dîmes eccléfiaftiques.

LE ROUX (Nicolas), noble natif de Rouen, moine de Jumièges en 1395 sous l'abbatiat de Simon du Bosc, parent de sa mère, prieur de Jouy, reçu docteur en décret, en 1411, il est alors nommé abbé de la Croix-Saint-Leufroy, élu 59e abbé de Jumièges, (1418-1431) à la suite de Simon du Bosc. Il prête serment de fidélité le 14 août 1419 au roi d'Angleterre qui occupe la région. Il doit faire face à une sédition menée par un moine qu'il fera emprisonner avec sa famille. Il tien un rôle secondaire dans le procès de la Pucelle. Malad, il meurt peu après, le 7 juin 1431, ne laissant que mille sols qu'employa le prieur claustral, Gui de Vatetot, pour ses obsèques dans la chapelle Saint-Nicola où le tombeau, dessiné par Gaignières, était encore visible au XIXe s.

LESAGE (Charles), né à Alençon, profès à Jumièges le 12 septembre 1655 à 25 ans, présent à Lyre en 1676 et 1678, mort à Conches le 20 octobre 1692.

LESAUVAGE ou LE SAUVAGE (Dom Pierre) 9 H 1590. Vivait en 1690.

LESCUYER (Dom Lucien), profès à Jumièges en 1654.

LE SEC (Dom Pierre), écolier de l'université de Paris, moine en 1499.

LESPINE-TROUIT (Jacques), né à Argentan, bapt. le 5 octobre 1690, fils de Jean et de Marie..., profès à Jumièges le 10 août 1718, âgé de 28 ans, secrétaire à Lyre en 1723, mort à Fécamp le 13 juin 1751.

LESUEUR (Dom Pierre-François), né en 1606 à Rouen, fit profession dans l'abbaye de Jumièges en 1625, et fut, au jugement de Mabillon, l'un des religieux les plus savants de l'ordre de Saint-Benoît. Il s'appliqua particulièrement à  éclaircir par de savantes et judicieuses remarques les actes des saints ayant appartenu à sa congrégation. Les moines de Saint-Wandrille possédaient dans leur bibliothèque une Vie du bienheureux Alcuin, écrite par Dom Lesueur. Ce religieux mourut dans cette dernière abbaye le 27 avril 1667.

LE SUEUR (Dom François Guillaume) Leseur, naquit à Mézières, novice et profès Jumièges le 14 août 1714 à l'âge de dix-sept , ami de Dom Vincent Thuillier, il lui survécut douze ans et termina L'Histoire de la Constitution qui n'a jamais paru. Attaché au cardinal de Rohan, il l'accompagna à Strasbourg et à Saverne. Dom Le Sueur a laissé une correspondance conservée à la Bibliothèque nationale. Il  mourut à Saint-Germain-des-Prés le 7 février 1748. 

LE SUEUR (Dom Jean), né à Marchésieux (dioc de Coutances, profès à Jumièges le 24 avril 1669, 24 ans, mort à Fécamp le 20 novembre 1712.

LE TANEUR (Dom Toussaint), écolier de l'université de Paris, moine en 1499

LE TELLIER (Dom Guillaume Louis Dominique), né à Goderville (Seine-Inférieure) le 7 décembre 1754 ; profès à Jumièges le 9 décembre 1775 ; nommé prieur de Bonneval. le 1er juin 1789, où il est encore le 12 février 1790, Curé asser menté de la Trinité de Fécamp le 28 août 1791, emprisonné pour avoir mis en lieu sûr la relique du Précieux Sang, il lut délivré à la chute de Robespierre et reprit sa cure. Détenu à Montvilliers le 5 octobre 1794, libéré le. 25 février 1795, et autorisé à reprendre sa cure de la Trinité qu'il garde jusqu'en 1802, Retiré à Goderville, il y fut nommé curé et y exerça son ministère pendant près de 30 ans ; il mourut en 1833, curé de la paroisse (F. 19 1195B ). — Cf. LEPORT : Notice historique Trinité de Fécamp (1879) p. 38, 55, 60, 62, 63.  9 H 62, 117

LE TELLIER (Dom Louis Jacques), né à Fresné-la-Mère (Calvados) le 30. octobre 1750 ; profès à Jumièges. le 31. octobre 1771, On le trouve à Loulay en 1784. ainsi qu'au début de 1790 dans les fonctions de procureur, archiviste et censivier (Arch. Dép. Orne, H. 498, 5361, 5362). Etant au prieuré de Beaumont-en-Auge le. 24 octobre 1790, il déclare aux officiers municipaux vouloir profiter de la liberté offerte et quitter le cloître ; la mort ne lui en laissa pas le temps, car il y mourut le 21. décembre 1790.

LE TELLIER (Dom Pierre), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LE TELLIER (Dom Simon), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

LE  TELLIER (dom François), signataire d'un acte contre le "brigandage de Marmoutier" en 1733, prieur de Magny.

LE TURQUIER (Dom Jean-François). Né en 1676 d'une famille noble de Montcauvaire. Moine comptant parmi les opposants au prieur en 1734. Etudes chez les Jésuites, puis, malgré une aversion première pour les Bénédictins, il entre dans cet ordre en 1696. Enseigne la théologie durant 14 ans. Puis, jusqu'en 1723, il est le prieur de plusieurs monastères, notamment Saint-Thomas-lès-Amboise, Saint-Père de Chartre,. Il est à Jumièges lors du fameux chapitre général de 1733 et, menacé d'arrestation, prend la fuite avec les frères Hélie et Goujet. Réintégré à Préaux en 1735, il meurt au Bec en 1744.

LE VASSEUR (Dom Eustache), grand-prieur en 1449 sous l'abbé d'Amboise.

LE VASSEUR  (Dom Jean-Pierre-Marie), né à Bologne-sur-Mer en 1740 ; profès à Jumièges le 31 juillet 1764, Religieux à Lyre en 1790. (Arch. Nat, DXIX , 10, n° 147). A desservi pendant la Révolution l'église de Saint-Nicolas de Boulogne. Est en 1804, desservant de Fiennes (Pas-de-Calais). — Cf. DERAMECOURT, op. cil. IV, p. 484,

LE VASSEUR (Dom Marin Alexandre), né à Rouen ; profès à Jumièges le 6, juin 1768, âgé de 20 ans. A Fontenay en 1790. Se trouve en l'an IV dans la maison de réclusion des ci-devant Carmes à Caen. Domicilié à Illeville-sur-Monfort (Eure) en 1817, — AN. A. A. 8., dossier 363, n° 22,

LE VAVASSEUR (Dom Louis-François), né à Laon, profès à Jumièges le 9 juin 1707, à 22 ans, mort à Lyre le 14 août 1712 ou 13, diacre.

LEVEAUX (Dom Joseph-Martin), Né à Malincourt (Nord) le 7 août 1746 ; profès à Jumièges. Attaché au Gallia Christiana, il résidait à Sint-Germain-des-Prés en 1790 et déclara vouloir garder la vie commune. Retiré à Malincourt, son village natal, il passa peu après en Angleterre où on le retrouve en 1798 à Acton-Burnell où s'étaient réfugiés les moines anglais de Douai ; fut nommé sous-prieur de la communauté qu'il suivit à Downside en 1815. Rentré en France en 1816, il rejoignit à Senlis Dom Marquet et Dom Groult d'Arcy qui dirigeaient l'Institution des enfants des chevaliers de Saint-Louis où il fut. professeur jusqu'en 1820, Enfin comme chapelain de Notre-Dame de Bon-Secours à Compiègne, il succéda à dom. Lalondrelle en 1820 ; il y mourut le 3 juin 1828. — Cf. M. CHARTIER, op. cit,

LE VENEUR (Gabriel), 69e abbé 1549-1574

LEVÊQUE (Dom Ferdinand), né à Montbrechain (Aisne) ; profès à Jumièges le 6 juillet 1768 âgé de 25 ans. Domicilié à Origny-Sainte-Benoîte (Aisne), dépose ses lettres de prêtrise le 4 frimaire an II (Arch. Nat., F 19 886). Vivait à Guise en 1817,

LEVESQUE (Dom Jean, Pilippe François), originaire du diocèse d'Amiens ; profès à Jumièges le 11 août 1740, âge de 19 ans. Procureur à Saint-Evroult en 1789. (AN. DXIX 14, n° 208) ; s'y trouve encore en 1793. 

L'HERITIER (Dom François), né à Evreux, profès à Lyre en 1679 (21 ans), prieur de Jumièges de 1705 à 1711 et de 1720 à 1723, décédé à Saint-Wandrille le 19 avril 1737.

LOMENIE (François Martial de), 82e et dernier abbé de Jumièges. Pourvu en 1788, il n'y mit jamais les pieds et fut guillotiné en 1794.

LILLEBONNE (Richard de),  prieur de Jumièges puis abbé de Saint-Georges-de-Boscherville, XIIIe s.

LONGER  (Romain), cellérier en 1718.

LOO  (Jean Jouvenet de Arnoul de) né à Rouen en 1644, protestant converti à la vue des moines de Bonne-Nouvelle, il prononça ses voeux à Jumièges le 2 mai 1663. Prieur de Saint-Germer en 1678, de Saint-Père de Chartres en 1687, il fut ensuite abbé régulier de Saint-Martin-de-Séez, l'un des seuls monastères de France à n'avoir pas été mis en commende ; prieur de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Denys alternativement à partir de 1690, le Chapitre général qui se tint à Marmoutier le 29 mai 1711, le choisit pour Supérieur de la Congrégation. On le savait doué d'une grande prudence, d'une grande habileté et d'une égale bonté ; il ne craignait pas de descendre fort avant dans le détail des affaires. Il fut constamment malade durant les deux années de son supériorat et il dut s'acquitter de sa charge dans des conditions pénibles, car il souffrit beaucoup physiquement. Son objectif premier était de rétablir la parfaite observance au sein de la Congrégation ; ce n'était pas chose facile et il s'attira une vive opposition, comme d'ailleurs son attitude dans la question janséniste. L'un de ses soins avant de mourir fut de faire brûler un certain nombre de papiers qui auraient pu porter préjudiceà ses opposants et prévenir contre eux l'esprit de son successeur.

LORRAINE (François-Camille), 81e abbé, 1760-1788.

LOUIS, 20e abbé de Jumièges sous le nom de Louis Ier, en exil à Haspres, ap. 860.

LOYSEL (Dom Jean),  né à Fécamp, fit profession à Jumièges le 24 juillet 1665 à 18 ans. Mourut à Fécamp le 28 mars 1717. Vie de Sain-Benoist, 1677.

LUXEMBOURG (Philippe II), 65e abbé (1510-1518).


- M -

MABIRE (Dom Prudhomme), écolier de l'université de Paris, moine en 1499

MAILLON (Dom Jean-Baptiste), né à Saint-Laurent-en-Caux le 25 décembre 1728. Nommé en l'abbaye de Saint Evroult le  1er août 1754. Maillon a 61 ans en 1790. Commis tailleur depuis 38 ans. Entend se retirer dans le monde, figure au tableau des pensionnaires ecclésiastiques du 19 pluviôse an 4 ; perçoit une pension trimestrielle de 100 francs. 

MALINGUEHEN (Robert de), religieux de Jumièges. – 9 H 62, 117.

MALLET (Dom Etienne, Louis, François), né à Corbie (Somme) le 3 avril 1744 ; profès à Jumièges le 21 avril 1761. Il est secrétaire du Chapitre et de l'Exemption de Fécamp en 1771 ; sous-prieur de Saint-Georges de Boscherville en 1778 ; visiteur de Normandie en 1784 ; prieur de Saint-Pierre-sur-Dive de 1788 à 1790. Réside à Saint-Denis lors de la dissolution depuis, le 6 janvier 1792. Se retire en septembre 1792 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) où il fait partie du clergé de la paroisse et exerce le culte et où on le retrouve en 1797 et 1805 ; n'a prêté que le serment de Liberté-Egalité (Arch. dép. Seine-et-Oise L. 1. V. 769 et V. 297). Sur la liste des pensions et secours à Saint-Germain-en-Laye, figure encore en 1824 (F. 1158 ).

MALLET (Dom Vincent), procureur de l'abbaye en 1759,  mort à 76 ans, inhumé dans le cloître, côté refectoire, le 5 mai 1766. par fr. Louis Charlemagne Fontaine, prieur, fr Jacques François Lecucq, sous-prieur, fr. Charles Haït, dépositaire, fr Sénéchal et fr. L. C. Mésanges. Son décès fut porté sur les registres paroissiaux.

MANCEAU (Dom André), profès à Jumièges au temps de la Réforme, renvoyé pour ses infirmités, on le retrouvera sous-prieur d'Argenteuil.

MANSEL (Roger), cellérier à Jumièges, élu abbé en juillet 1190 sous le nom de Roger II. Enterré le 30 octobre 1191 dans la 1ère tombe de la 1ère rangée sur une élévation d'une marche au fond du chapitre.

MARCHAND (Dom Jacques), né à Alençon, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 20 janvier 1723. âgé de 17 ans ; mourut le 14 octobre 1783 à l'abbaye de Saint - Germain des Prés. Prêtre.

MARQUET (Dom Alphonse, Jean-Baptiste), né à Unverre (Eure-et-Loir) le 5 janvier 1745 ; profès à Jumièges le 4 septembre 1761, Prieur de Pontlevoy en 1783, puis bibliothécaire de Marmoutier de 1786 à 1788 d'où il retourna comme prieur en septembre à Pontlevoy, dont il était prieur en 1790. Il signe la requête et protestation du 22 décembre 1789 contre le projet de Treilhard du 17 décembre (AN. DXIX 14, n° 206). Pendant la Révolution il se retira au Portugal où il s'occupa de l'éducation de la jeunesse ; nommé curé de Chilly-Mazarin (Seine-et-Oise) le 15 janvier 1813 ; en 1815 il rejoint Dom Verneuil au collège établi de Senlis pour les enfants des chevaliers de Saint-Luis. Il en prit la direction fin 1816 et y mourut le 12 octobre 1817 — BERLIÈRE, Nouv. Suppl. II, p. 45..

MARSEILLES (Dom Toussaint de), sénieur près le prieur Langlois, début XVIIe. Etait alors prieur de Crouptes puis fut nommé prieur de Jumièges.C'est à cette époque qu'un sorcier de Jumièges fut livré  à la Justice pour avoir causé des inondations aux portes de l'abbaye.

MARSOLLES (Dom Vincent de), né juillet 1616 à Dée (dioc. d'Angers), vêtu de blanc jusqu'à ses 7 ans, formé par un prêtre, il étudia la philosophie chez les Jésuites de la Flèche à 15 ans, profès à Fontrevrault à l'âge de 19 ans puis prêtre et confesseur durant 18 mois. Décidé a entrer dans les ordres à Paris, opta finalement pour la congrégation de Saint-Maur à l'abbaye de Saint-Melaine en 1643 à l'âge de 27 ans. Sous-prieur et maître des novices l'année suivante. Prieur de Jumièges du 18 juin 1660 jusqu'en 1666. A son arrivée, les moines étaient au nombre de 36. Il exerça aussi ces fonctions à Vendôme et Reims. Nommé prieur à Saint-Denis en France. Décédé à Saint-Germain-des-Prés le 5 septembre 1681.

MARTIN, 22e abbé,  fut nommé sur ordre de Guillaume Tête d'Etoupe à la demande de son épouse pour relever les ruines de Jumièges dévastées par les Normands. Le duc Guillaume Longue Epée l'accompagna de Rouen à Jumièges. Restauré, le maître-autel de l'église Saint-Pierre est consacré le 5 avril 942. Martin refusa de faire du Duc un moine de Jumièges. Son entourage composa la Complainte de Guillaume Longue Epée. Martin quitta Jumièges en 943, il est mort à Poitiers.

MARTIN (Dom Alexandre), attesté en 1623, année où il est nommé curé de Saint-Martin de Saint-Valery.  Pour entrer en possession de sa curé. Son mandataire,.Me Antoine Godart, curé du village de Cambron, « tenant lieu et place en l'induit de Monseigneur Gaspard de Fay, escuier, sieur de Saint-Jouin et autres terres et seigneuries, » se présenta le 26 octobre 1626, en l'abbaye de Saint-Valéry, assisté de Me Mathieu Machart, et de l'un de ses confrères, tous deux notaires à Saint-Valery, porteur d'une procuration passée devant Me Duchossoy, tabellion royal, en date du 17 juillet 1623. Il signifia à dom Charles du Bus, prieur, à Charles Pruvost, sous-prieur, Wallerand Ozenne et Robert Machart,. chantre et sous-chantre, les lettres de provision de la cure et paroisse de Saint-Martin. 

MARTIN (Antoine), religieux de Jumièges. 9 H 117

MARTIN (Dom Claude), son panégyrique a été imprimé à Tours, chez Filbert Masson, en 1697.

MARTIN (Dom Orner), né à Cerisy-Belle-Etoile (Orne); profès le 21 janvier 1757 à Jumièges. Mort à Saint-Georges-de-Boscherville le 4 août 1789.

MARTINBOS (Marian de), 72 abbé.

MARTINEGLISE (Jean de), chantre de Jumièges, (XIVe s.)

MARTINI, deux moines porte ce nom en 1462.  (1607-1614) .

MARTONNE (Pierre François de), signataire d'un acte contre le brigandage de Marmoutier en 1733.

MAUROY (Pierre de), 54e abbé sous le nom de Pierre II, 1362-1364 .

MARYE  (Dom Pierre), né à Mortain (Eure) le 31 juillet 1740 ; 4 pieds 10 p. environ, profès à Saint-Martin-de-Séez le 23 octobre 1760  (22 ans),  maître à Préaux, ensuite au Bec et à Bernay, qui depuis 3 ans secrétaire du visiteur de Normandie, prieur à Jumièges du 9 juin 1778 au 8 juin 1781. On a de lui à cette époque une lettre au sujet d'Agnès Sorel.
Il est ensuite prieur de Saint-Germer de 1783 à 1788, du Bec en 1788-1790 ; il demande le 26 octobre 1790 à demeurer dans l'abbaye « le plus longtemps qu'il sera possible » ; prête en août 1792 le serment de Liberté-Egalité (Arch. Municipales du Bec-Hellouin, 1er reg.). — Cf. BERLIÈRE. Nouv. suppl II, 71 ; le 27 ventôse an II, il déclare résider à la Bazouge-du-Désert depuis 18 mois, n'avoir exercé aucune fonction du ministère, sauf messe basse en privé. Y renonce pour se conformer à la loi (F 9 879).

MASSELIN (Dom Charles), né à Le Buat (Orne) ; profès à Jumièges le 21 janvier 1757 (23 ans). Prieur de Saint-Martin-de-Séez de 1788 à 1790.

MASSEY, Dom Julien, René. — Né à Rennes en jan15 décembre 1740 ; profès à Jumièges le 18 octobre 1757.
Résidant au Bec en 1790, déclare vouloir se retirer à Rouen (Arch. Municipale du Bec-Hellouin, 1er reg.) où il mourut en février 1792.

MASSON (Dom Jean), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

MASSUET (Dom René) fit profession à Lire le 22 octobre 1682. Il enseigna un an la théologie à Jumièges.

MATHIEU (Dom Jacques), parmi les premiers à épouser la réforme de S. Vannes à Jumièges

MATHONVILLE (Thierry de), prieur de Jumièges, abbé de Saint-Evroult le 5 octobre 1050, mort à Chypre le 1er août 1058.

MAUBRUN (Jacques), religieux de Jumièges. 9 H 117. 

MAUBRUN (Jacques Gabriel), religieux de Jumièges. 9 H 62

MAUGER ( Dom Etienne Joseph), né à Rouen le 25 mars 1753 ; profès à Jumièges. le 27 novembre 1775. Professeur à Saint-Etienne de Caen de 1780 à 1790, Prête serment à la Constitution civile du clergé ; est élu curé constitutionnel de Villy-Bocage le 15 avril 1791, Séjourne quelques mois à Caen en 1793, professeur de philosophie à la Faculté ; puis, en décembre, dessert la cure de Saint-Wandrille où il est arrêté en février 1794 ; accusé de fédéralisme, conduit à Paris, il fut guillotiné le 13 mai.
 Dom Etienne Mauger. (1753-1794), par Dom Lohier, d'après les pièces de son procès devant le tribunal révolutionnaire dans. Revue Mabillon, 1912, p. 339-380 ; — Berlière Nouv. Suppl. II, 78-79.

MAURRY (Dom François), né à Rouen, profès à Jumièges le 20 juin 1656 à 19 ans,. Nommé prieur de Notre-Dame de Noyers en  1699, prieur de Cormery en 1702 où il mourut, le 5 octobre 1707, dans la 70e année de son âge.

MERCIER (Dom Jean-Baptiste), né le 5. décembre 1729 à Paris ; profès à Jumièges le 13 février 1749. Prieur de Bernay en 1778, de Notre-Dame d'Ivry en 1783-1788. Religieux à Coulombs en 1790, s'expliquera quand l'Assemblée Nationale aura statué.

MÉSANGE,(Dom Jean Grégoire de),  né à Alençon, bapt. le 25 mai 1695, fils de Grégoire, sr de Préaux, et de Louise-Elisabeth de la Cendre, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 9 août 1719 ; mourut le 27 février 1735 à l'abbaye de Notre-Dame du Bec. Diacre.

MESANGES (Dom Louis Charles de), né à La Ferrière-Béchet, diocèse de Séez, le 3 mai 1714. Profession le 13 novembre à l'abbaye de Saint-Evoult, cellérier de l'abbaye de Jumièges. Pour l'anecdote, il fut le parrain de l'une des quatre cloches de l'église de Vimoutiers, celle de la charité. Cette confrérie, qui avait trois chapelains, devait bien aussi avoir sa cloche pour annoncer les prières et cérémonies propres à son Institution. 

Sénieur, Louis Charles de Mésanges a 76 ans. Religieux depuis 58 ans, à Jumièges depuis 27. "Dans la crainte qu'un changement d'air et de climat n'altera sa santé au point de le réduire à un état de langueur (...) son intention est de se retirer dans quelques maisons du village de Jumièges". En attendant d'en savoir plus... Affublé d'un tel nom, Mésanges fut le grand chantre de l'abbaye et il garda, paraît-il, sa voix la plus pure jusqu'à à la mort. Il se retira effectivement à Heurteauville. Il est mort à 84 ans le 8 frimaire de l'an V (28 novembre 1796) chez la citoyenne Marie-Rose Carpentier, veuve Belliard où il était en pension. Elle alla déclarer le décès avec son fils Jacques, menuisier de 25 ans, à David Foutrel, ancien organiste de l'abbaye, deenu adjoint municipal qui vint s'assurer du décès.

MESNARD (Dom Joseph, Nicolas, Louis), né à Rouen le 1er novembre 1758 ; profès à Jumièges le 14 avril 1780. Religieux à Saint-Ouen-de-Rouen en 1790, il déclare le 30 octobre se retirer à l'époque des pensions où bon lui semblera, se réservant le droit de rentrer dans l'ordre si .celui-ci est rétabli. Vicaire Constitutionnel à Yvetôt en 1791. et assermenté, puis desservant de Sainte-Marie-des-Champs, près d'Yvetôt, en mai 1792. — Cf. DE LA BUNODIÈRE, op. cit. 332.

MESNIL (Dom Denis du), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

MICHAELIS, un moine est désigné sous ce prénom en 1463.

MOISNEL (Dom Philippe), né à St-Valéry, profès à Jumièges le 30 déc. 1661. âgé de 19 ans, décède à S'-Georges de B. Professeur de philosophie à St-Étienne de Caen en 1671 (D.Blanchard, l6).

MOLE (Dom Paul), fit profession à Jumièges en 1654.

MONIER (Jean), religieux de Jumièges. – 9 H 62, 117.

MONIER, (Dom François, Fidèle. Xavier), originaire d'Arras le 15 février 1734 ; profès à Jumièges le 28 août 1753, toujours présent en 1757. Résidant au Bec en 1790, déclare « accepter la pension offerte par la Nation pour en jouir hors du cloître » (Arch. Municip. Bec-Hellouin, 1er reg.). Prête serment schismatique et curé constitutionnel de Saint-Clair-sur-les-Monts (dioc. de Rouen) il dut sans doute se rétracter car il fut arrêté pour exercice du culte et fut déporté à l'île de Ré le 3 mai 1799 (Arch. Nat. F ' , 4374). Libéré le 4 juin 1800, se retire à Cornac (Lot). 

MONTAGU (Dom Pierre Gaud) né à Normanville (Eure) ; profès à Jumièges le 13 février 1749, âgé de 27 ans. Vivait en 1790.

MONTAIGU (Guillaume de), 76e abbé sous le nom de Guillaume VIII (1639-1641).

MONTEAGE (Dom Georges Eloy Valéry), né à Chartres le 23 avril 1760, profès à Saint-Ouen de Rouen le 16 novembre 1781. 30 ans. "Déclare accepter de bon cœur l'offre que lui fait l'Assemblée nationale qui est de briser ses chaînes pour jouir honnêtement de sa liberté." 

MONTEBOURG (Ours de), sous-prieur puis prieur claustral de Jumièges.

MONTHOIS (Dom Placide), secrétaire de l'abbaye en 1776 lors des inhumations de François Huet, Baptiste Noël Auguste Martin, Marie Alleaume., en 1777 de Louis Alleaume, Jean Vallée, domestique et vacher de l'abbaye.

MONTIGNY (Geoffroy de), scribe de Jumièges, XIVe s.

MONTIGNY (Dom Jean-Jacques de) Né à Falaise le 12 avril 1744 de Jean Baptiste de Montigny et de Jacqueline Anseaume, établis à Saint-Pierre-sur-Dives, Jean-Jacques de Montigny fut profès à Séez le 8 octobre 1761. A 46 ans, il est procureur et cellérier de l'abbaye en 1790 et réserve sa réponse lorsque la municipalité de Jumièges l'interroge sur ses intentions. Selon Savalle, il aurait desservi la chapelle d'Heurteauville de 1790 à 1793 avant d'être écarté. Le 17 mai 1796, un passeport révolutionnaire lui est délivré. On le dit à Jumièges depuis 13 ans, soit depuis 1783, originaire de Falaise et âgé de 51 ans. Taille 5 pieds, cheveux et sourcils roux, yeux bleus, nez retroussé, bouche moyenne, menton allongé, front haut, visage ovale, inscrit n° 516, signe.
Montigny reprend du service en 1802 comme desservant de la chapelle d'Heurteauville où, devant ses paroissiens, il serait subitement mort à l'autel de la chapelle le 31 mars 1811. Une mort à la Molière... C'est du moins la légende coloportée par Savalle dans les Derniers moines de l'abbaye de Jumièges. L'acte de décès signé de Dinaumare, premier suppléant au juge de Paix du canton de Duclair et David Foutrel, organiste, tous deux voisins du défunt, signale qu'il est mort à 10h du matin en sa maison. Mais le 31 mars était bien à dimanche et le créneau horaire correspond à la messe dominicale. Mort à 66 ans, il avait été franc-maçon au sein de la loge de Caudebec en compagnie d'autres moines...

MOREAU (Nicolas), né à Pontoise (ancien diocèse de Rouen),profès de Saint-Pierre de Jumièges le 26:août 1656, âgéde 19 ans; mourut le a août 1711 à l'abbaye de Saint-Wandrille. Prêtre.

MOREL (Dom Silvestre), né à La Chaise-Dieu (dioc. de Clermont), profès à Saint-Augustin de Limoges en 1643 (18 ans),  prieur et maître des novices à Jumièges de 1669 à 1675. Décédé à Saint-Jean-d'Angély en septembre 1704.

MOULY (Dom Jean-Baptiste), d'une noble famille du Puis-Albert (doc. de Limoges),  les Mouelli. Profès à Saint-Augustin de Limoges en 1624 (20 ans), Avant d'en être le supérieur, il laissa le souvenir d'un homme grand et bien fait qui, sollicité par une soubrette alors qu'il était en campagne, la chassa de sa chambre d'auberge par un magistral soufflet. Prieur d'Evron, abbé de Saint-Alire de Clermont, prieur de la Chaise-Dieu, de Corbie, de Saint-Médard de Soissons, de Bonne-Nouvelle de Rouen... Se retire en 1672 à Jumièges comme simple religieux. Décédé le 3 juillet 1683, enterré dans le cloitre, côté cour.

MULLET (Dom Etienne, Joseph), né à Bapaume ; profès à Jumièges le 23 octobre 1770 âgé de 31 ans. Religieux à Conches en 1790, Mort à Cerisy-la-Forêt (Manche) le 14 novembre 1792.

MULLET (Dom Pierre, Dominique), né à Bapaume (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 1er mars 1755, âgé de 17 ans. Prieur de Saint-Père de Chartres de 1772 à 1774 ; et professeur de rhétorique et sous-prieur à Tiron en 1790 (AN. D XIX 14, n° 206). Regrette de quitter son corps, ne veut pas se retirer dans les maisons qui seront désignées, mais restera à Tiron si le collège est maintenu.

MULLET Dom Pierre, Martin.), né à Bapaume (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 3 juillet 1764. Prieur de
Conches de. 1788 à 1790.

MULLOT (Dom François Joseh), né à Rouen, ordonné prêtre le 27 mars 1717, on le retrouve dès lors à Lyre jusqu'en 1744, † à Jumièges le 30 septembre 1756. Ardent Janséniste.

MULOT (Michel), dépensier de l'abbaye de Jumièges. Avec Marie Françoise Aubin, épouse d'André Quesne, il est parrain de Michel André Tougard, 15 septembre 1763, Fils de Nicolas Tougard, laboureur et Marie Annes Quesne. Mais est-il religieux ?


- N -

NADAL (Etienne). Né à Arras, profès à 17 ans à Jumièges, le 22 décembre 1717. décédé le 17 février 1759, visiteur, à St-Benoît-sur-Loire. Il fut prieur de N. D. de Coulombs de 1742 à 1748.

NEPVEU (Dom Charles),
ou Neveu, prieur du prieuré de Bû. – 9 H 1587, 1588, 1634, 1649. Lettres de provision en faveur de frère Charles Nepveu. 1685.  "Prieuré de Bû. – Mémoires pour l’union dudit prieuré à l’abbaye de Jumièges. – « Permutation canonique » faite par dom Charles Nepveu, religieux de la congrégation de Saint-Maur, demeurant en l’abbaye de Saint-Georges de Boscherville, prieur titulaire du prieuré de Notre-Dame de Beu, et dom François Letellier, religieux du même ordre, demeurant en l’abbaye de Jumièges, prieur titulaire du prieuré de Saint-Didier de Magny, desdits prieurés de Bû et de Magny." Fut aussi prieur de Bouafle. 9 H 1587.

NERU (Louis-Antoine), né à Saint-Lhomer (Séez), profès à Jumièges le 7 juin 1714 âgé de 19 ans, dépositaire Lyre on 1732 ; religieux en 1725 à Beaumont-en-Auge se déclare publiquement contre la Bulle ; mort à Préaux ou à Lyre le 7 avril 1777.

NICOLAS (Fr. Simon),
prieur de Bouafle, de Jouy.
9 H 1556, 9 H 1620.

NICOLLE (Dom André, Jérôme, Joseph),
né le 7 janvier 1760 à Hesdin (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges, le 20 mai 1782. Religieux à Fécamp, diffère son choix en 1790 et, le 15 janvier 1791, renonce à la vie commune. Réside à Saint-Omer en 1817. — J. MONTIER. Les moines de Fécamp, p. 156-7.

NICOLLE (Dom Jean-Baptiste, Noël),
frère du précédent, né le 12 février 1764 à Hesdin (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 12 .octobre 1785. Religieux à Fécamp, déclare comme le précédent le 8 mai 1790 différer son choix, mais se soumettre, aux décrets de l'Assemblée, et en janvier 1791 renonce à la vie commune. A quitté Fécamp fin 1791 comme son frère. En 1817 vivait à Bomy (Pas-de-Calais) - J. MONTIER, op. cit. p. 858.

NITHARD
(vers 800 – 845). Fils de Berthe et du poète Angilbert, Nithard est par sa mère le petit-fils de Charlemagne. Après avoir passé son enfance et sa jeunesse au palais d'Aix-la-Chapelle, il est un temps moine à Jumièges et devient abbé de Saint-Riquier. Dans la querelle qui oppose les fils de Louis le Pieux pour l'empire, il prend parti pour son roi, Charles le Chauve. Il meurt au combat, en 845. Nithard est l'auteur d'une Histoire des fils de Louis le Pieux en cinq livres.

NORVILLE (Jean de), Réfugié à Rouen durant l'occupation anglaise, l'abbé Jean II de Boisracher le rétablit dans sa charge de prieur à Jumièges le 8 octobre 1359.

NOURTIER (Dom Antoine, Liévin), né à Gouy-Saint-André (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 19 septembre 1774, à 23 ans. Religieux à Saint-Père de Chartres en 1790.Déclare sortir. Curé constitutionnel à Bleury en 1791 (diocèse de Chartres), exerce jusqu'en 1807 sans titre, interdit, ne disant qu'une messe basse. Habitait le presbytère qui lui appartenait et remplissait les fonctions de maire. Mort à Chartres en 1844. — (BEAUHAIRE, Diocèse de Chartres. Chronologie..., p. 201.).

- O -

OBELIN (Dom Jean-Baptiste, François),
né à Theville (Manche) ; profès à Jumièges le 23 avril 1778 à 22 ans. Vivait en l790.

ODARD.
En juin 1097, gagné à la religion par l'abbé Tancard, un jeune chevalier du nom d'Odard, revenant de Jérusalem, se fit novice à l'abbaye et lui offrit quatre arpents de vigne et neuf journaux de terre à Longueville. Son frère Richard confirma ce don l'année suivante quand Odard prononça ses vœux le 24 juin.

OLIVARIUS (Philippe-Noël),
solitaire dans l'abbaye de Jumièges, auteur d'un livre de prophéties, est resté célèbre par ses guérisons merveilleuses et par cet axiome connu de tous ceux qui s'occupent de sciences occultes : « La pierre philosophale, lapis philosophorum, préserve de la corruption les êtres vivants, comme le sel préserve de la corruption les êtres morts. » (Bulletin de la Société dauphinoise d'ethologie).

ORCLOT (Dom Jean d'),
bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

OSBERNE,
moine opposé au prieur Anselme qui fut finalement son plus fidèle serviteur. 

OSENNE (Dom Guillaume),
bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

OSOUF (Dom Julien, César, Adrien),
né le 28 avril 1753 à Cametours (Manche) ; profès à Jumièges, le 29 avril 1774. Prieur de Cerisy de 1788 à 1790. Déclare se conformer aux décrets. Prêté serment. Embrasse avec zèle la Révolution. Retiré à Coutances en 1792 ; nommé curé de Monthuchon (Manche). Nommé Curé de Saint-Cyr le 10 février 1806, cesse ses fonctions le 1er février 1316, devient Chapelain de l'Ecole Royale Militaire.
OSPAC ou USPAC (Robert d'),
moine, 25e abbé de Jumièges de 1000 à 1014 sous le nom de Robert Ier.

OURS,
natif de Rouen, moine oblat, prieur de Jumièges sous l'abbatiat de saint Gontard (1078-1097), devint abbé de Montebourg en 1093, 33e abbé de Jumièges de 1101 à 1127 sous le nom d'Urson. Enterré dans la 3e tombe de la 1ère rangée du chapitre.

OUTIN
(Dom Toussaint), Bibliothécaire, dernier moine de Jumièges. il est né le 1er novembre 1735 à Rouen,
Dom Outin fut profès à Jumièges le 19 novembre 1851. Il avait 16 ans. Sa famille est connue. Son oncle, Jean-Jacques, fut le fameux curé de Saint-Godard, à Rouen. Cet ecclésiastique avait obtenu la cure la plus convoitée de la capitale normande. Notamment des Jésuites qui, marris de le voir occuper ce poste, ourdirent un complot contre lui. Deux femmes l'accusèrent de prévarication et dépravation de mœurs. Il fut enlevé en pleine nuit de son presbytère et déporté dans le diocèse d'Autun. Mais Jean-Jacques Outin finit par obtenir gain de cause et regagna sa cure sous les acclamations. Cette affaire fit grand bruit à Rouen.
Outin avait un autre oncle qui, malgré une disparition précoce, à 26 ans, laissa lui aussi des souvenirs. Il s'agit d'Emmanuel Outin, dit l'Ange, avocat au Parlement de Normandie, auteur de poésies en compagnie de son frère Gabriel, ce dernier étant sans doute le père de notre moine de Jumièges.
On doit à Dom Outin d'avoir, en compagnie de Courdemanche, anoté, vérifié la chronique de Jumièges qui est parvenue jusqu'à nous et dont s'est inspiré Charles-Antoine Deshayes.
Outin est aussi l'auteur d'un Discours pour la diète générale assemblée au Bec le 22 juin 1788.  Il déclare, le 7 mai 1790, que personne ne peut délier des vœux de religieux, et espère la conversion des révolutionnaires. Se retire à Rouen. Insermenté, détenu en réclusion pendant 34 mois 1/2. Remis en liberté le 12 janvier 1797 (Cf. 7220 n° 5089). On a de lui un curieux programme-plan d'organisation ou de règlement pour la restauration des établissements monastiques ou simplement canoniques « car c'est la même chose » selon lui. Adresse au Premier Consul en mai-juin 1802 (F 19 352). Retiré à Rouen où il est encore en 1806. (Arch. Nat. D.X1X 13, n° 181). Caractère assez fantasque et violent (ibid. DXIX 14, n° 205), et processif, il mourut à Rouen. — BERLIÈRE, Nouv. Suppl. II, 134
 

- P -

PAINBLAN (Dom Pierre Joseph Florentin), né à Aubigny, (diocèse d'Arras), le 26 août 1757, profès à Saint-Germer le 9 septembre 1778. En 1790, il a 32 ans et 8 mois, dépositaire de l'abbaye. N'a pas encore pris de décision. Il signe encore une inhumation au Mesnil-sous-Jumièges en janvier 1793. Il finira par regagner l'Artois.

Dom Painblan emportait avec lui plusieurs manuscrits qui restèrent dans sa famille avant d'être remis à la bibliothèque de Saint-Pol avec d'autres documents. L'un de ces manuscrits concerne les novices admis dans la Congrégation depuis le 27 septembre 1716 jusqu'au 5 mai 1723 et du 1er août 1739 au 25 février 1763. Entre temps, les professions furent faites à Saint-Wandrille. On y remarque notamment  la profession de l'abbé Prévost d'Hesdin, auteur de Manon Lescaut, écrite de la main du romancier. Painblanc conservait aussi des reliques :

L'an mil huit cent trente cinq, le deuxième jour du mois de juin, nous, Hugues-Robert-Jean-Cbarles de la Tour d'Auvergne-Lauraguais, évêque d'Arras, commandeur de l'ordre royal de la légion d'honneur, nous trouvant à Aubigny en cours de visite épiscopale, avons reçu des mains de M. Pierre-Joseph-Florentin Painblan , ancien religieux bénédictin de l'abbaye de Jumiéges, vicaire de la paroisse d'Aubigny, une petite boite de bois, carré long,
munie d'une glace, laquelle boite renferme des ossements et un certificat rédigé en latin (...) Ledit sieur Pierre-Joseph-Florentin Painblan, interpellé par nous, sous la foi du serment, en présence des etc. a déclaré : — 1° Que ladite boîte lui a été remise par M. Masclef, curé d'Aubigny, à l'époque où ce dernier a été nommé supérieur du séminaire diocésain; — 2° qu'en lui remettant cette boite, ledit sieur Mascle lui a dit que le billet ci-inclus et sus-relaté indiquait ce qu'elle contient; — 3° que tous les anciens de ladite paroisse ont attesté audit sieur Painblan, déclarant que lesdits ossements sont de saint Kilien; — 4° que ladite boite et ce qu'elle renferme se trouve dans l'état où elle était au moment de la remise faite par ledit siéur Masclef au susdit Painblan.

PAJOT (Eustache), religieux de Jumièges, prieur de Gensville en 1460.

PANGER (Jean), procureur de l'abbaye en 1529.

PAON (Dom Thomas),mort en 1592, avait enseigné les mathématiques à Dom Adrien Langlois.

PARIS (Dom Pierre François), inhumé dans le cloître, côté recettes, le 9 juillet 1777, par Jacques Alexis Lemaire, prieur.

PARISEL (Dom Nicolas),né le 22 mai 1728 à Poinson-les-Granceys (Haute-Marne), dioc. de Langres; profès à Jumièges le 28 novembre 1748. Sous-prieur de Bernay en 1790, il est des quatre derniers Bénédictins et déclare se retirer à Dijon. Le 27 janvier 1791, la municipalité de Bernay sépare entre ces religieux une grande partie de l'argenterie du monastère: elle donne à chacun, 2 cuillers, une fourchette et 3 cuillers à café en outre quelques linges et objets mobiliers, une chasuble. Des livres leurs sont distribués et Parisel emporte Les Sermons de D. Lausarie en quatre volumes.
Fixé d'abord à Bernay puis dans le district de Tours en février 1791 (Arch. Indre-et-Loire). Curé constitutionnel de Launay (Eure) ; en l'an X (1801), il exerce à Beaumont où il est estimé (Arch. Nat F 19 865). 

PATA1LLIER ou PATALLIER (Dom Charles, Augustin), né le 5 avril 1724 à Bernay (Eure) ; profès à Jumièges, le 16 juin 1741. religieux à Fécamp depuis 1781 (infirmier), le 8 mai 1790, déclare désirer vivre et mourir dans le cloître ; et le 11 janvier 1791 « préférer la vie commune » ; le 21 juillet, se retiré dans le district de Bernay ; refuse tout serment ; interné le 1er juin 1793 à Evreux, son âge et ses infirmités le sauvant de la déportation. — J. MONTIER, Les Moines de Fécamp... III, p. 182-184 et notes.

PAUL (Dom),  Moine au temps de la réforme, cité dans les mémoires de Dom Bernard Audebert.

PAVIS (Dom Pierre François). Décédé le 8 juillet 1777 à l'âge de 52 ans, inhumé le lendemain.

PELLÉ (Christophe), Né à Oyscmont, dioc. d'Amiens, profès à l'âge de 24 ans à Jumièges le 26 nov. 1657, mort à St-Martin de Séez te 22 sept.1706

PERROT (Dom Auguste), prieur de Dame-Marie.

PETIT (Jean). Elève de l'abbaye de Saint-Ouen, nommé novice à Jumièges en 1573, il fut conduit par  le chanoine Cléret.

PETRI,  pas moins de onze moines portent ce prénom en 1462 dans la communauté de Jumièges.

PETRUS moine de Cluny, 36e abbé de Jumièges de 1154 à 1169 sous le nom de Pierre Ier, enterré dans la 2e rangée du chapitre le 20 juin 1169. Sous son abbatiat éclate un conflit avec la communauté en 1159. Le Pape nomme l'évêque de Lisieux pour enquêter. Seuls quatre moines mènent une vie régulière. Incontinence, simonie et dilapidation des biens règnent à l'abbaye mais les témoignages divergent et Pierre est absous. Les moines accusateurs font appel. En vain. En 1162, deux parts de toutes les dimes des deux paroisses de Varengeville sont confirmées à Pierre et ses successeurs. En 1164 sont signalés des miracles à Saint-Paul.

PHILIPPE (Antoine), religieux de Jumièges. 9 H 117

PICARD (Dom Aicadre), né à Amiens, fit profession à Jumièges le 13 sept. 1625, à l'âge de dix-neuf ans.

PICHERE. Moine de Fécamp retiré à Jumièges en 1791.

PIGNES (Geoffroy de), 49e abbé sous le nom de Geoffroy II, 1311-1312 .

PIOT (Dom Ignace François). Prieur de Saint-Sauveur, demeurant en l'abbaye de Saint-Quentin-en-Isle, obtient de Rome le prieuré de Croutte le 7 novembre 1768 en remplacement de Dom Omer Delville qui résigne pour raison de santé. Il est représenté par Dom de Mésanges, procureur de Jumièges, le 10 avril 1769, pour la prise de possession en présence de Louis Le Villain du Manoir, feudiste et autres témoins.

PIROU (Dom Michel), né à Selavilla, diocèse de Rouen, profession à Jumièges le 24 avril 1621 à 30 ans, mort le 3 janvier 159 à Saint-Vincent du Mans, Vie de S. Fiacre, Parie, 1625.

PISANT (Dom Louis), né en 1646 à Sassetat, village du pays de Caux, fit profession dans l'abbaye de Jumièges, le 6 mai 1667. Une conduite sage et régulière, de la piété, du zèle pour le maintien de la discipline, lui concilièrent l'estime et la confiance des premierssupéricurs. Il assista, à diverses reprises.aux chapitres de la congrégation, en qualité de député, et y fut nommé à des supériorités importantes, telles que celles des abbayes de Saint-Remi de Reims, de Corbie, de Saint-Ouen, etc. L'amour de la retraite lui fit demander qu'on le dispensât de ces charges. Il choisit l'abbaye de Saint-Ouen pour son séjour, et y vécut simple religieux jusqu'à sa mort, arrivée le 5 mai 1736. On a de lui : Deux lettres sur la signature du formulaire à l'occasion du cas de conscience, Rouen, 1702; elles sont adressées à un curé du diocèse d'Orléans. L'auteur établit, dans la première , qu'on ne peut signer le formulaire en usant du silence respectueux ; il pense que ce serait une restriction mentale, indigne d'un ecclésiastique. Dans la seconde, il accumule les preuves à l'appui de celte opinion.— Sentiments d'une âme pénitente en vingt méditations sur le psaume Miserere , avec de courtes réflexions et prières , pour une retraite de dix jours.— Traité historique et dogmatique des privilèges et exemptions ecclésiastiques, sans nom d'auteur, ni de lieu, 1715, in-4. Dom Pisanty soutient la validité de ces exemptions. Il passait dans son ordre plutôt pour un bon religieux que pour un écrivain habile.

PLOUVIER (Dom Denys),né à Bapaume, dioc. d'Arras. profès à 24 ans à Jumièges le 29 oct. 1625, actif à Saint-Fuscien-au-Bois en 1656, à Corbie en 1658, Saint-Riquier en 1666, mort à St-Vutmer le 2 avril 1669. Certains le donnent décédé à Jumièges cette même année.

POITEVIN (Balthazar), 74e abbé, (1614-1635). Il était précepteur du Comte de Soissons et tenait de lui la mense de l'abbaye de la Couture, au Mans. 

POITEVIN (Dom Nicolas), né à Alençon ; à l'âge de 23 ans profès à Jumièges le 2 septembre 1664 ; mort à Notre-Dame de Lyre le 1er mai 1713. Le faubourg Monsor d'Alençon faisait partie du diocèse du Mans. En 1681 dom Nicolas Poitevin avait été désigné comme supérieur de Saint-Clément de Craon. Les Chapitres généraux le nommèrent en 1696 et 1699 prieur de Tiron; en 1702 de Saint-Germer- de Flaix; en 1705 de Saint-Pierre de Préaux; 'en 1708 de nouveau de Tiron ; en 1711 de Notre- Dame de Lyre où il mourut.

POLLART (Dom Louis de) religieux profès et dépositaire du monastère, mort à l'âge de 42 ans. Il fut « inhumé dans le cloître, du côté du chapitre, où est écrit sur une pierre : 6 SEPTEMBRE 1713. »

POMMERAYE (Dom Jean François), naquit en 1617 à Rouen. Il fit profession dans l'abbaye de Jumiéges le 31 juillet 1638, fut bien remarqué par son mérite et renonça, pour se livrer à de laborieuses études, aux premières dignités de son ordre auxquelles ses talents lui permettaient d'aspirer.
On a de ce savant bénédictin plusieurs ouvrages importants sur l'histoire ecclésiastique de Rouen, sa ville natale ; ce sont : La Vie et les Miracles de Saint-Romain , archevêque de Rouen, patron de la ville et du diocèse, etc., avec un discours sur Vancienne origine de la procession du corps saint, faite tout les ans par MM. du chapitre, en iglise de Saint-Godard , Rouen, Jean le Boullenger , 1652, in-8, une planche ; Histoire de l'abbaye royale de Saint-Ouen de Rouen, etc., Rouen , Richard. Lallemant , 1662, in-folio, 7 planches. On trouve dans ce même volume : Histoire de l'abbaye de la Sainte Trinité, dite depuis de Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen ;  Histoire de l'abbaye de Sainl-Amand ; Histoire des archevêques de Rouen , etc., Rouen , Laurent Maurry, 1667 , in-folio, avec le portrait de Harlay de Chauvalon , archevêque de Rouen ; Recueil des Conciles et des Synodes de Rouen , Bonaventure le Brun , 1677 , in-4 : ce recueil, écrit en latin, est la continuation de l'ouvage de
Dom Ange Godin ; Histoire de l'église Cathédrale de Rouen, Rouen, 1686, in 4; Pratique journalière de l'aumône , in -12. Dom Pommeraye mourut d'apoplexie à Paris , le 28 octobre 1687, chez le savant Dom Bulteau, son ami et son compatriote, auquel il était allé rendre visite.

PONCELET (Dom Nicolas Etienne),  né à Reims, profès à Saint-Pierre de Jumièges le 19 mai 1629, mort le 28 décembre 1662 à Saint-Pierre de Ferrières, au diocèse d'Orléans.

PONT (Dom Charles du) Ce Religieux favant & d'une piété éminente naquit à Fleuré proche Argentan au Diocèfe de Séez. Il fit fcs premières études chez les Jéfuites d'Alençon , & ce fut un de ces Pères qui lui confeilla d'entrer dans la Congrégation de S. Maur. Il fit profeflion à l'âge de vingt-cinq ans dans l'abbaye de Saint-Pierre de Jumiege le 6 Décembre 1707. Il marqua bientôt un grand éloignement pour la doctrine de fes premiers maîtres. On l'envoya dans l'abbaye de S. Martin de Séez pour étudier la Philofophie & la Théologie. Il fe diftingua de fes confrères par fon aplication & fa fagefle.

PORET (Dom Philibert, Joseph), né à Tournai ; profès à Jumièges le 6 décembre 1758 âgé de 19 ans. Prieur de  Lonlay en 1783, religieux à Samer en 1790. Retiré à Lille ;y vivait en 1817. 

PORQUET (Dom Bertrand), né le 20 juillet 1758 à Vire (Calvados) ; profès à Jumièges le 3 juin 1785. Réside à Saint-Etienne de Caen en 1789. L'enquête préfectorale de l'an IX le signale curé de Vire (AN. F. 19 865).

POTIER (Dom Antoine)

POUCIGNON (Dom Maurice),  religieux de la congrégation désigné pour introduire la réforme à Jumièges avec le RP Rolle. On ne sait s'il vint réellement à l'abbaye. Rolle, si.

POULAIN (Dom Pierre, Joseph), né à Broh (Eure-et-Loir) ; profès à Jumièges le 23 mars 1773, âgé de 25 ans. Préfet depuis 10 ans à Tiron en 1790 (An. D XIX 14, n°206). Désire rester tant que l'Ecole existera. Curé de Beaumont-les-Autels diocèse de Chartres en 1805. Mort en 1809. BEAUHAIRE, Diocèse, de Chartres, Chronologies, p. 552.

PRÉVOST D'EXILES (Dom Antoine François), né d'un procureur royal du baillage d'Hesdin, le 1er avril 1697. Les Jésuites, l'armée, à nouveau les Jésuites, il fit ensuite profession à Jumièges le 9 novembre 1721. Il prêcha à l'abbaye de Saint-Ouen de Rouen, fit des études philosophiques au Bec-Hellouin, professa les humanités au collège de Saint-Germer, prononça à Evreux une série de sermons très goûtés. Il effectua des travaux d'érudition à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés mais, considéré avec défiance, il quitte la congrégation en 1727. La suite appartient à l'histoire littéraire. Il est l'auteur du roman Histoire de Manon Lescaut.  Voici sa profession de foi à Jumièges : 

«Ego Frater Antonius Prevost omnibus quorum intererit
« fidem facio quod hodierna die nonâ mensis Novembris anni
« millesimi septingentesimi vigesimi primi, expletis jam anno
« et die a sumptione habitus novitialis in congregatione Sancti
« Petri Gemmeticensis, juxta ejusdem congregationis volens ac
« lubens nulloque metu vi aut suasione, coram R. P. D. Fran-
« cisco L'Heritier Priore, assistente toto conventu, externo-
« rumqee frequentiâ, intra sacra Missarum solemnia solemnem
« professionem ac expressam emisi sub congregatione Sancti
« Mauri, eamque in chartæ
folio manu propriâ scriptam, altâ
« clarâ et distinctâ voce pronunciavi in hœc verba.
« In nomine Dni nostri Jesu Xti Amen.
« Anno a nativitate ejusdem millesimo septingentesimo vige-
« simo primo die nonâ Novembris, Ego frater Antonius Prévost
« ex urbe Hedino Diœcesis Audomarensis, promitto stabilita-
« tem et conversionem morum meorum et obedientiam secun-
«  dum regulam Sancti Patris Benedicti coram Deo et sanctis
 
« ejus quorum reliquiæ habentar in hoc monasterio Sti Petri
« Gemmeticensis in diœcesi Rothomagensi sub congregatione
« Sancti Mauri, ordinis Sti Benedicti, in prœsentiâ. R. P. D.
« Francisci L'Heritier prioris, et Monochorum ejusdem Monas-
« terii, ad cujus rei fidem hanc schedulam seu petitionem
« manu propriâ scripsi die et anno quibus suprà.
« Frater Antonius Franc. Prévost + »

PRÉVOT (Dom Richard), parmi les premiers moines à épouser la réforme de S. Vannes à Jumièges.

PROVOTS (Dom Pierre). Né à Mortagne (Orne) ; profes à Jumièges le 12 décembre 1769, âgé de 25 ans. En 1771, va de Saint-Père de Chartres à Caen ; en 1774, il réside au Bec.


- Q -


QUANE (Dom Charles de), né à Paris le 16 juin 1743. profès à Jumièges le 28 janvier 1769. En 1790,  il déclare qu'il « désirerait pouvoir mourir dans la Congrégation de Saint-Maur conservée telle qu'elle étoit lorsqu'il si est engagé » ; mais si elle doit être détruite, il profitera de la liberté accordée de rentrer dans le monde, pour se consacrer à l'éducation ou au ministère (Arch. Nat., D XIX 13, n° 181.). En juin 90, il occupera la cure de Bielleville.

QUENNOUEL (dom Jacques, Joseph, Louis, Charles), né le 15 janvier, 1748 à Servais (Aisne) ; profès à Jumièges le 29 septembre 1768. Il représente l'abbaye de Fécamp à l'Assemblée du clergé de Rouen en avril 1789 pour la préparation des Etats Généraux. Procureur de Fécamp le 8 mai. 1790, déclare attendre les règlements et le 11 janvier 1791 se retire à regret. Exerce son ministère dans le diocèse de Soissons, En 1806, curé de Vailly-sur-Aisne, et chapelain de la manufacture des glaces' de Saint-Gobain (AN. F IV 1910). Chanoine titulaire de Soissons et Grand Archidiacre le 20 novembre 1811. Vicaire général en 1812; mort le 19 août 1814 à Soissons. — J. MONTIER. Les Moines de Fécamp... III, p. 188-190 et suivantes.

QUESNET (Dom François), naquit en 1646. Il fit profession dans l'abbaye de Jumiéges le 1er mars 1655, devint savant mathématicien, bon architecte, et fut nommé par les supérieurs de son ordre intendant des nouveaux bâtiments de Saint-Denis. Il mourut dans cette abbaye le 14 janvier 1718. On a de lui une lettre adressée à l'Académie des Sciences sur les effets d'un écho extraordinaire. Elle se trouve dans le dix- huitième volume des Mémoires de cette Académie.

QUESTEL (Dom Hyppolite), Quétel, né à Rouen, profession de foi à l'abbaye de Jumièges le 12 août 1634, procureur de l'abbaye de Jumièges, chargé en 1669 des affaires de l'archevêque. On a de lui aux archives départementales, sous la cote 9 H 254 : « Registre pour servir de recepte de tous les droits seigneuriaux tant eu argent, grains, oeufz, oyseaux que autres espèces deubz par tous les hommes et vassaux de la baronnie de Jumièges demeurans et résidans dans la mette de Conihout, le tout dressé par dom Hippolyte Questel, religieux procureur de ladite abbaye [de Jumièges]. » Dom Hyppolite mourut à Jumièges le 3 mars 1677. 

QUINCARNON (Dom de), attesté en 1623.

QUITTEBOEUF (Dom Nicolas)  religieux, garde des chartes de l'abbaye, 1690.


- R -

RAGENTRAN, archidiacre de l'Eglise de Rouen, nommé à Jumièges par saint Ouen.

RAINALD, Renaud, ancien élève de l'école de Jumièges, abbé d'Abingdon en 1085, en remplacement d'Adhelm, ou Athelelme, aussi moine de Jumièges.

RANÇON (Gauthier de), RENÇON, prieur de l'abbaye XIIe-XIIIe s.

RANÇON (Guillaume de) RENÇON, moine puis 42e abbé, (1213-1239), auteur d'un missel conservé à l a bibliothèque de Rouen.

RAOUL, moine de Jumièges puis de Saint-Evroul.

RAOUL oncle de Charles le Chauve, recteur de l’abbaye de Jumièges. 9 H 24.

RAOUL, écuyer d'Hugues, évêque de Bayeux, fait moine à Jumièges. (V. 1020-1030). Demanda à Hugues de faire don à l'abbaye  des  église, terre et seigneurie de Rouvray et de la rivière de l'Eure avec libre passage depuis l'entrée de la vallée jusqu'à la sortie de Fontaine...

RAZOIR (Dom Alexandre, Joseph), né à Saint-Omer ; profès à Jumièges le 20 mai 1782 à 21 ans. Religieux à Saint-Germer de Flaix en 1790.

RECUSSON (Dom Michel, François, Dominique), né à Toussaint (Seine-Maritime) le 19 mars 1755 ; profès à Jumiègés le 5 septembre 1776. Religieux à Saint-Ouen de Rouen en 1790, déclare le 25 octobre sortir, mais réserver le droit de rentrer dans son Ordre s'il est rétabli. Décédé le 16 décembre 1823 à Charenton-Saint-Maurice. — Ordo de Paris.

REGNAULT (Dom), prieur de Crouptes. 9 H 38.

REGNIER (Dom Colomban), né à Chatel-Montagne ou Château-Mont, (dioc. de Clermont) d'une noble famille, fit ses études à Cluny où il prit l'habit, alla étudier à Paris sous la conduite de Dom Laurent Besnard, va prendre la réforme à Saint-Vannes et reçoit l'habit des mains de Dom Didier de La Cour le 14 décembre 1613. Fut alors chargé de la formation des profès puis nommé premier prieur de l'abbaye de Nouaillé et, en cette qualité, se retrouva au chapitre général en 1618. Il le présidera plusieurs fois de 1621 à 1630. 
A Jumièges, en 1624, il est nommé maître des Novices en remplacement de Dom Betoland et sous-prieur. Nommé contre son gré prieur à la mort de Dom Langlois en 1626 et salué par la noblesse du pays. Ses deux mandats vont de 1626 à 1630 et de 1636 à 1637. La première année, fit procéder au transfert du chef de S. Valentin en présence des curés de la presqu'île et de leurs paroissiens. On lui doit d'avoir pacifié une émeute des Jumiégeois contre la présence de soldats dans le bourg. Il fut assailli pendant le carême de 1637 par une crise d'hydroptisie. Décédé à Jumièges le 6 juin 1637. Inhumé dans le chapitre à main droite en entrant. Il souhaitait reposer dans le jardin, derrière la chapelle de la Vierge, sous une gouttière...

RELY (Dom Nicolas-Joseph), fils d'Isambart et de Catherine de Chesnay, religieux à l'abbaye de Jumièges en 1721 puis celle de Lyré.

RENAUD, chapelain du roi Guillaume, se fait moine vers 1080. La maison, terre et jardins qu'il tenait de son maître sont donnés par le monarque à l'abbaye.

RESTIMARE (Nicolas de), chantre de Jumiètes, XIIIe s.

REVEL (Dom Valentin), prieur de l'abbaye de Jumièges, vicaire général de Mgr le prince de Lorraine, abbé de Jumièges, inhumé dans le cloître, côté refectoire, le 5 mai 1766. Le ministre était Louis Charlemagne Fontaine, prieur.

RICARDI, deux moines portent ce nom en 1462.

RICHARD, grand prieur de Jumièges, élu abbé de Saint-Taurin d'Evreux de 1267 à 1283.

RICHARD, cellérier de Jumièges, 9 H 1094.

RICHODON, 13e abbé de Jumièges en 833.

RIVARD (Dom Marc), né à Signeville (Dioc. de Toul), profès à Vendôme en 1637 (20 ans), prieur de Jumièges de 1675 à 1678, décédé à Saint-Wandrille le 14 juillet 1693.

RIVERI (Dom Paul de), né à Punchy, dioc. de Noyon, profès de Jumièges, le 20 juillet 1626 à dix-neuf ans. Il prit possession de sa charge de prieur de Saint-Wandrille le 10 novembre 1636. C'est lui qui reçut la visite de M.de Harlai, et s'opposa à ses prétentions. Dom Tarrisse le transféra à Jumièges en juin 1637 où il fut prieur à la suite de Dom Rénier, de là il passa à Vendôme en 1639 puis à Tiron. Décédé à Marmoutier le 22 juin 1658.

ROBERT de Jumièges, dit Champart, moine de Jumièges, prieur de Saint-Ouen, 28e abbé de Jumièges de 1037 à 1045, nommé archevêque de Canterbury. Finit sa vie en exil à Jumièges. 

ROBERTI (sept moines portent ce nom en 1462).

ROBERTUS, Rotbertus, moine de Jumièges, y devint le 30e abbé de 1048 à 1079 sous le nom de Robert III et fut enterré dans la salle capitulaire. Sous son abbatiat fut dédicacée la grande église par le duc Guillaume.

ROBERTUS DE ARGENTIIS originaire d'Argences,  moine et camerarius due Jumièges, abbé le 21 mars 1177 (ou 78) sous le nom de Robert IV. Enterré le 10 juin 1190 dans le chapitre. Signa un accord avec Amaury, comte d'Evreux, sur leurs droits respectifs à Duclair.

ROBERTVILLE (Charles), « mourut Charles Robertville, cordelier de la communauté de « Bernay, qui, après deux jours de repos au monastère, fut repris de son apoplexie, dont il avait été travaillé six mois auparavant et dont il n'était pas encore bien rétabli. Il reçut l'absolution, l'extrême-onction et fut inhumé dans le cloître, du côté du chapitre, sous une pierre sur laquelle est marquée : 14 Apvril 1717. »

ROBILLARD (Dom Caesaré), religieux bénédictin de la congrégation de saint Maur en l'abbaye de Saint-Pierre de Jumiège, écrivait en ces termes, le 1er décembre 1667 : « Nous célébrons de tems immémorial la fête de la translation des saints Constantin et Pérégrin, confesseurs pontifes, en ce monastère de Jumiège, et en faisons double ; le tems passé, on en faisait grande feste avec chappes, ainsi qu'il appert par un Directoire manuscrit fort ancien, qui a plus de six ou sept cens ans, comme je croy. Leur feste est marquée en tous les Calendriers manuscrits que nous avons , entre autres leur Office est marqué dans un Bréviaire fort ancien sans Leçons propres, où les Antiennes et Répons de quelques féstes sont notées sans aucunes lignes : ce qui montre son antiquité. » — Le même religieux ajoute que les reliques de ces deux saints ont été conservées en l'abbaye de Jumiège , jusqu'à l'époque où les Huguenots ont tout pillé. —
« Le dix-septième jour des calendes de juillet, à Jumiège, sur le territoire de Rouen, on célèbre la translation des saints confesseurs Constantin et Pérégrin, qui occupèrent, le premier la chaire épiscopale de Beauvais, le second un siége épiscopal dans l'Eglise d'Angleterre. »

RODOLPHE, 17e abbé de Jumièges 848-860.

RODOLPHE, moine de Jumièges vers 1050. il suivit son oncle Théodoric à Ouche.

ROGER, prieur de Jumièges, nommé par ordre du roi Henri II abbé du Mont Saint-Michel de 1106 à 1123 sous le nom de Roger II du Mont. « L'esclat de ses vertus, comme d'un soleil à son apogée, dissipa les nuages élevés du temps de son prédécesseur. » Mais « cet éclat de vertus étoit insupportable aux yeux chassieux ». On le lui fit bien voir; sur une accusation injuste, le roi le relégua dans son ancien monastère de Jumièges. « Roger mit son baston pastoral sur le grand autel de son église, l'an 1120, le jour dédié à saint Michel, se déposant par cette cérémonie de sa charge abbatiale, et en remettant du tout le soin à l'Archange, puis après, disant adieu à tous les religieux grandement marrys, s'en alla. » (Emile Travers, La Normandie monumentale, 1899). Ayant obtenu une pension de 25 marcs, Roger revint en effet à Jumièges où il mourut le 2 avril 1124 à 5 heures du matin.

ROGER, cellérier à Jumièges, élu 39e abbé le 12 juillet 1190 sous le nom de Roger II. Enterré le 30 octobre 1191 dans la 1ère tombe de la 1ère rangée sur une élévation d'une marche au fond du chapitre.

ROGERIUS, moine du Bec puis de Jumièges élevé 37e abbé par le suffrage de tous ses frères en 1169 sous le nom de Roger Ier. Enterré le 8 août 1176  dans la 2e rangée du chapitre. Donne à Gilbert Le Fèvre, de Yainville, différentes terres contre une rente de 28 sous.

ROLAND (Dom Jean), né à Reims,  le 28 mars 1644, baptisé à Saint-Michel. profès à Saint-Pierre de Jumiègesl le 11 juillet 1666, mort à Fontenelle, 18 février 1704. Il était petit-cousin de  Nicolas Roland, fondateur de la Congrégation du Saint Enfant-Jésus

ROLLE (Dom Anselme), chargé par Dom Langlois d'introduire la réforme de Saint-Maur à Jumièges en 1616 en compagnie de Dom Tassin.  

ROSLIN, étude chez les Jésuite d'Alençon, élevé au sacerdoce en 1707. Venu du Mont-Saint-Michel à Jumièges, passa vite au Bec Décédé à Paris en 1741.

ROSMAN (Dom Henri, Antoine, Romain), né à Hesdin (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 21 août 1761, âgé de 19 ans. Prieur de Saint-Germain d'Auxerre de 1775 à 1790 et principal du collège. Prête serment constitutionnel, est instituteur du collège. Après la Terreur, veut s'établir à Saint-Georges et, le 25 messidor an IV, déclare à la municipalité vouloir exercer le culte catholique. Tracassé par l'administration, il cesse de tenir son pensionnat avant germinal an VI. Il ouvrit un pensionnat à Saint-Georges (Yonne) après la Révolution et mourut en 1806. — Cf. HENRY. Histoire de Saint-Germain d'Auxerre p. 506-507, 516, 521, 529 ; Bulletin de la Soc. des sciences histor. et nat. de l'Yonne, 1909, p. 225-24.9 ; BERLIÈRE, Nouv. Suppl. II 193.

ROUEN (Guillaume de), prieur puis abbé de Jumièges (1247-50),  v. Guillaume de Fors.

ROUEN (Jean de), prieur.

ROUSSEAUX (Dom Anselme des), né à Tours, profès à Saint-Augustin de Limoges en 1617 (17 ans), prieur de Jumièges en 1645 , démissionna au bout de 6 semaines au profit de Jean Harel, transféré aux Blancs-Manteaux, à la demande de la Reine mère pour lui donner plus facilités dans la direction des religieuses du Val-de-Grâce, décédé à Saiut-Denys le 16 septembre 1670.

ROUSSIN (Philibert du), né à Louhans, profession à Jumièges le 28 octobre 1711, à 20 ans, auteur d'un Recueil d'actes de Saint-Germain-des-Près de 1750 à 1769.

ROUVROY (Dom Jean Charles de), né à Montdidier (Somme) le 10 décembre 1740 : profès à Jumièges le 6 mars 1760. En 1783, il compte parmi les trois moines qui protestent contre la nomination de Dom Bride, dernier prieur de Jumièges. C'est sans doute ce Dom de Rouvray, cellérier de l'abbaye, sur qui Dom de Sault, son successur, écrit : " Dom de Rouvray, ancien cellérier de l'abbaye de Jumièges, a emporté à son départ le journal de la cellerie, celui de la sous-cellerie et le cahier de dépôt. Son successeur, qui n'a pu rien statuer de positif sur les sommes qui ont été perçues précédemment, ne peut que rendre compte de la recette qu'il a faite depuis sa gestion qu'il a commencée le 18 d'octobre 1783."
Religieux à Fécamp, Rouvroy est agrégé à la loge » La Triple Unité ». Résidant à Saint-Ouen de Rouen en 1790, il déclare le 19 septembre vouloir partir dès le lendemain pour Toulouse où, en juillet 1791 il est « vicaire supérieur du séminaire diocésain » (Arch. Nat. D XIX 89, f. 725, n° 12).

RUAULT (Dom Alexandre-Jean), né le 4 août 1745, à Louvigné, diocèse de Rennes, profès à Jumièges le 15 janvier 1766, prieur de Saint-Wandrille en 1783, renouvelé dans sa charge en 1788, devint en 1791 curé constitutionnel d'Yvetot. Etant député à la Convention, il ne vota ni la mort de Louis XVI, ni l'appel au peuple, mais « la réclusion jusqu'à la paix, auquel temps il serait définitivement statué sur son sort ; enfin, il se prononça pour le sursis ». Il donna, le 20 septembre 1793, sa démission de curé d'Yvetot, « attendu que les dangers de la patrie paraissant commander à la Convention nationale de continuer sa session, il ne lui est pas possible de remplir en même tems deux missions » (Arch. départ. S.-L, L 1594, f" 50). Arrêté le 3 octobre, il fut enfermé à la Force, puis aux Ecossais et enfin aux Carmes. Le 27 brumaire (17 novembre), de la Force, il explique par lettre à ses collègues de la Convention que sa démission de la cure d'Yvetot signifiait qu'il abdiquait le sacerdoce et renonçait à ses fonctions (Arch. Nat., C 284, n" 818). Relâché le 3 brumaire an III (24 octobre 1794) et rappelé à la Convention le 18 frimaire (8 décembre), il fut envoyé en mission dans les ports de l'Océan, puis à Cherbourg. Il siégea aux Cinq-Cents jusqu'au 1er' prairial an V, contracta une union civile avec une parisienne, et occupa diverses situations jusqu'au moment où Napoléon le nomma (en 1807 ?) directeur des droits réunis à Cassel (Westphalie). Rentré plus tard en France, il se fixa à Coulommiers, où il mourut le 3 janvier 1824. Pour plus amples détails, voir A. Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, fasc. M-Z; Paris, 1919, p. 544-545. La notice donnée par J. Loth dans Les Conventionnels de la Seine-Inférieure (Rouen, 1883), p. 356 sq., doit être complétée par celle de Kuscinski.

RUEL (Dom Pierre), né à Chassé ;à l'âge de 21 ans profès à Jumièges le 2 septembre 1664 ;mort dans ce monastère le 30 octobre 1690.

RUFFÉ  (Dom Pierre de), né à Bellême, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 25 janvier 1670, âgé de 22 ans ; mourut le 4 avril 1720 à l'abbaye de Saint-Nicaise de Reims. Prêtre.

RUFFI (Nicolas), moine de Jumièges, se fit délivrer un sauf-conduit à Rouen le 3 février 1419 pour se rendre près du roi d'Angleterre


- S -

SAENS (ou Sidoine) : Irlandais venu en France au VIIème siècle, moine à Jumièges, abbé en Pays de Caux, mort en 689. Nom latin "Sidonius". C'est saint Saëns.

SAGEON (Fr. François de), prieur de Bouafle, de Bu. (Lettres de provision en faveur de frère Sageon, 1729).

SAINT-ANDRE (Jacques de), religieux de l’abbaye de Jumièges. 9 H 62, 117.

SAINT-BERNARD (Dom Claude de), cellérier d'Ouville.

SAINT-DENIS Papillon (Jean de), 55e abbé sous le nom de Jean III, 1364-1377. Requête présentée au roi par les religieux pour avoir la permission d’élire un abbé aux lieu et place de Jean III Papillon ou de Saint-Denis

SAINT-GERMAIN (Bazille de ) T III 194. Moine aveugle et acète décédé en 1695.

SAINT-SIMON (Claude de), 80e abbé de Jumièges.  (1719-1760).

SAINTE-Marie (Dom Léonor de), cellérier puis prieur d'Ouville.

SAMUEL (Dom Robert), né à Volognes, diocèse de Coutances, fit profession à Jumièges le 22 juillet 1656, à 19 ans. Mort le 16 mars 1714 à Saint-Père de Chartres. Nombreuses recherches historiques sur Chartres et l'abbaye de Josaphat.

SANSON moine, vend à l'abbé et aux moines de Jumièges pour 15 sols tournois, une rente annuelle qu'il tient de Thomas de West sur une terre.1224. Cote 9H863.

SAUVAGE (Dom Pierre), fit don, au moment de sa profession, vers 1660, d'un reliquaire en compagnie de Dom Charles Chrétien.

SAVARY (Robert), vicaire de l’abbaye de Jumièges. 9 H 62 ; religieux de Jumièges. 9 H 117.

SEGUIN. Moine supposé du dernier carré à Jumièges.

SENECHAL (Dom Pierre-François), attesté cellérié en 1768 lors de l'inhumation dans le cloître d'un vieux domestique de l'abbaye, Pierre Hélie, 81 ans. Apparaît encore en 1771 lors du baptême de Louis-Michel Levreux. Un Pierre Sénéchal membre du chapitre en 1757, sans doute le même...

SEVRAN (Pierre),  Sevrais, cellérier en 1365. Véritable maître de la maison, il réduisit les moines à la portion congrue. Il est la figure émergeante du désordre qui règre à l'abbaye de 1358 à 1380.

STA (Dom Jean-François-Pierre-Joseph), né à Oestres, diocèse de Boulogne-sur-Mer, le 2 février 1757, profès à Jumièges le 5 juin 1774. Se décida  à prêter les 14 octobre 1792, 28 frimaire an IV et 19 fructidor an V, les différents serments exigés des ecclésiastiques; à ce prix, il eut la faculté de résider à Valmont, où il exerça d'abord les fonctions d'instituteur.

SOHIER (Dom Augustin)  né à Alençon, profès à Jumièges, 7 juillet 1717, âgé de 19 ans, avait été appelant le 18 octobre 1718 à Lyre. Il fut cependant administrateur de Saint-Vigor de Cerizy (1739-1742). prieur de Préaux (1747-1751), enfin de Lyre (1751-1757). Mort à Aumale le 18 mai 1737. Ce personnage est confondu avec le suivant :

SOHIER (Dom François), né à Alençon, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 7 juillet 1717, âgé de 19 ans ; mourut le 13 janvier 1758 à l'abbaye de Saint-Germer de Flaix. Prêtre.
Dom Sohier et Dom Nicolas de Launay avaient tous deux appelé de la Constitution Unigenitus le 18 octobre 1718 à Notre-Dame de Lyre. Bien qu'il se fût déclaré de nouveau contre elle en avril 1728, étant religieux à Saint-Jouin de Marnes, D. Sohier devint pourtant administra-teur de Saint-Vigor de Cerisy (1739-1742), puis prieur de Saint-Pierre de Préaux (1747-1751) et de Notre-Dame de Lyre (1751-1757).

SOHIER (Dom René), né à Alençon, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 26 mai 1707, âgé de 18 ans ; mourut le 31 octobre 1750 à l'abbaye de Saint-Martin de Séez. Prêtre. Dom Sohier était sous-prieur à Saint-Vigor le Grand quand il appela de la Bulle Unigenilus le 10 décembre 1718. En 1726. on le nomma administrateur de Saint-Florentin de Bonneva^; il fut ensuite prieur de Saint-Pierre de Préaux (1729-1732) ; à la diète de 1732, il permuta avec Dom Jean Rousseau, prieur de Saint-Pierre-sur-Dives, et il demeura dans cette dernière abbaye en qualité de prieurjusqu'au chapitre général de 1739.

SOUBZMAIN (Charles), vicaire de l’abbaye de Jumièges. 9 H 62

SOUCHAY (Dom Marc-Antoine),  Soucher, Souché, né au diocèse de Chartres, profès à Lyre le 9 novembre 1682, âgé de 20 ans. présent à Lyre en 1690-91, cellérier de l'abbaye de en 1700, chargé du chantier du nouveau dortoir, procureur en 1703 sous le nom de Souché, toujours attesté comme procureur à Jumièges le 4 mai 1717 (abbé Piel, II p. 335), mort à Saint-Ouen le 14 octobre 1730. prêtre.

SOULIER (Dom Etienne-Samuel), Né à Laon, le 30 août 1748 ; profès à Jumièges le 2 janvier 1767, âgé de 18 ans. attesté en 1778 à l'inhumation de Jean-Baptiste Rigaud. En 1783, secrétaire du chapitre, il compte parmi les moines qui protestent contre la nomination du prieur, Dom Bride. 
Réside à Notre-Dame de Josaphat en 1790 dont il est sénieur. Abdique ses fonctions ecclésiastiques le 27 frimaire an II (F 19 879). Marié en octobre 1791, il fait baptiser une fille te 25 décembre 1792 à Lèves (Arch. dép. Eure-et-Loir, III, p. 110 G. G. 10). Domicilié à Chartres en 1797 où il est encore en 1817,

SOURNAIN (Charles), religieux de Jumièges. 9 H 117.

STA, novice à Jumièges ensuite à l'abbaye de Valmont. En 1790 il prête les divers serments exigés. moyennant quoi il a faculté de résider à Valmont où il exerce d'abord les fonctions d'instituteur puis en devient curé constitutionnel à partir de janvier 1793. Après le Concordat, quand fut dressée la liste des personnes aptes à devenir titulaires de cures, on mit le dit Sta dans la 3e catégorie.

STEPHANI (Dom), deux moines sont désignés sous ce nom en 1462.

SYMONIS (Dom), deux moines sont désignés sous ce nom en 1462.


- T -

TAILLANDIER (Dom Charles), né à Arras en 1706, profession à Jumieges, en 1727 ;  il travailla avec Dom Joseph Le Vacher & Dom Jean-Baptiste Bossonnet à un projet d'Histoire de Champagne et de Brie, en 1738. Soupçonné de jansénisme, il dut abandonner cette entreprise et se rendit à Paris où il assura l'édition du Dictionnaire de la langue bretonne de dom Louis Le Pelletier (1752), puis du second volume de l'Histoire ecclésiastique et civile de la Bretagne de dom Hyacinthe Morice (1756). Il a travaillé aussi à l' Histoire littéraire de la France et est l'auteur d'un Éloge de dom Rivet qui se trouve au début du tome IX. Ses travaux lui valurent le titre d'abbé in partibus, avec un riche bénéfice. Mort à Paris en 1786.

TANCARD, prieur de Fécamp, 32e abbé de Jumièges de 1097 à 1101, assista au concile de Clermont, chassé de son siège suite à un scandale. 

TASCHE (Dom Louis), né à Gauciel (dioc. d'Evreux), profès à Jumièges te 27 août 1659, âgé de 21 ans. décédé à Marmoutier, prieur, le 31 décembre 1719.

TASSILLON, duc de Bavières, l'un des énervés, envoyé à Jumièges en 790 par Charlemagne. (Annales de Jumièges)

TASSIN (Dom Antoine-Maur), né à Soisson vers 1576 de parents commerçants. Profès à 23 ans à Saint-Crespin-le-Grand, reçu bachelier à Paris, il s'enrolle dans la nouvelle congrégation de Saint-Vannes, à Verdun, où il fait profession le 25 mars 1614. Nommé en 1616 prieur de Saint-Augustin de Limoges et envoyé la même année comme visiteur, avec Dom Anselme Rolle, pour introduire la réforme à Jumièges. Il y sera maître des novices. En 1618, il est du premier chapitre général, aux Blancs-Manteaux, pour l'érection de la congrégation de Saint-Maur. Il sera définiteur dans la plupart des chapitres généraux qui se tiendront jusqu'en 1636, année où il démissionne pour se retirer à Jumièges. Végétarien,adepte de la discipline, il perdit peu à peu la vue. Décédé le 4 décembre 1645 après huit jours de maladie et enterré au cloître, côté chapitre, par Dom Harel, prieur.

TASSIN (Dom René-Prosper)né Lonlay-l'Abbaye, près de Domfront, en 1697, dioc. du Mans, il fut lié durant quarante ans à Dom Toustain. Tous deux furent élèves au collège de Saint-Germer puis profès à Jumièges, Ayant fait profession le 3 août 1718 peu de temps après son ami,  Tassin s'engagea d'abord dans la polémique religieuse à propos du jansénisme, puis s'en retira pour travailler avec Toustain a une édition de Théodore Studite.
Apres avoir fait un voyage à Rome pour ce travail, les deux religieux se rendirent à l'abbaye de Saint-Ouen de Rouen. Sur ces entrefaites, les privilèges de ce monastère ayant été contestés par celui de Saint-Victor-en-Caux, les deux religieux entreprirent de le défendre, vérifièrent les titres mis en discussion et firent une étude approfondie de la diplomatique. Ils passèrent ensuite quelques mois à Saint-Wandrille, pour communiquer divers documents à Mabillon. En 1747, appelés à Paris par le supérieur général de la congrégation, les deux amis y continuèrent un important travail qu'ils avaient commencé, l'histoire des bulles pontificales, des actes ecclésiastiques, de tous les monuments anciens de la jurisprudence contentieuse, afin de soumettre à des règles fixes la critique de ces actes. Ce travail parut sous le titre de Nouveau traité de diplomatique par deux bénédictins (Paris, 1750-1765 6 vol. in-4°). Pendant l'impression du second volume, Toustain mourut. Tassin en éprouva un chagrin des plus vifs 
Il acheva la publication du second volume et prépara celle des quatre volumes suivants, gardant comme nom d'auteur : Par deux Religieux Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur. Le tome VIe et dernier parut en 1765. Dom Tassin fut aidé dans sa tâche par Dom Jean-Baptiste Baussonnet. Lui-même a donné à la page 721 de son Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, à la suite de la liste de ses ouvrages, quelques détails sur sa biographie.

Outre cet ouvrage capital, on doit à Tassin Notice des manuscrits de la bibliothèque de l'église métropolitaine de Rouen, par l'abbé Saas, revue et corrigée (Rouen, 1747) Lettre touchant le prospectus d'une Histoire synoptique du royaume et de la maison de France (1751), dans le Journal de Verdun ; Lettre sur les dimes, en réponse au Mémoire pour les curés à portion congrue, par M. Leclerc (Paris, 1766, in-40); Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur (Paris, 1770, in-40). Mort à Paris en 1777 au monastère des Blancs-Manteaux où il résidait depuis juin 1747. (Source : Larousse 1866-1877).

Le ms. 10188 de la bibliothèque de l'Arsenal contient  la lettre d'adhésion de Dom Tassin et Dom Toustain aux appels de l'évêque d'Auxerre. Elle est tout entière écrite de la main de D. Tassin et datée de Rouen, 10 mars 1737. Il semble bien que jusqu'à la mort Dom Tassin ait persévéré dans son hostilité vis-à-vis de la Constitution Unigenitus. La correspondance de Dom Tassin est disséminée dans les ms. fr. 9355, 12803, 12804, 15183 et 17712.

TEXTOR (Petrus), moine de Jumièges, XVIe s.

THEODERIC dit encore Rodéric, et aussi Godericus. A été moine de Jumièges puis élu 24e abbé de 944 à l'an 1000. Reçoit sous son abbatiat la terre de Triel de l'évêque Eudes de Chartres. En désaccord avec son prieur, Robert de Grantmesnil,  Théoderic lui laissa sa charge et mourut à Chypre, sur la route de Jérusalem. Parrain du moine Thierry de Mathonville qui suit.

THEODERIC (dit encore Thieri de Mathonville). Moine de Jumièges, abbé d'Ouche en 1050, filleul de Roderic. 

L'an 1050 de l'Incarnation du Sauveur, le projet de rétablir le monastère d'Ouche étant arrêté, Guillaume et Robert, fils de Giroie, Hugues et Robert, fils de Robert de Grandménil, allèrent trouver Guillaume, duc de Normandie, lui firent part de leur volonté, et le prièrent de les seconder de son autorité prépondérante, dans l'entreprise salutaire qu'ils tentaient. Ils mirent sous sa protection, d'un commun accord, le lieu ainsi affranchi, dont il est question. Ensuite Hugues et Robert ayant obtenu du duc la liberté de faire choix d'un abbé, ils se rendirent à Jumièges et demandèrent au seigneur Robert, qui en était abbé, le moine Théoderic, pour le placer à la tête de leur abbaye.

Le seigneur Robert accéda volontiers à la juste demande de ces nobles hommes, et leur donna le moine qu'il connaissait le plus propre au soin pastoral. Les deux frères, pleins de joie, le présentèrent au duc, qui le reçut avec les respects convenables, et, lui ayant donné le bâton pastoral suivant l'usage, le mit à la tête de l'église d'Ouche.

Hugues, évêque de Lisieux, se rendit à Ouche, avec son archidiacre Osbern et d'autres prêtres, il y conduisit le vénérable moine Théoderic, et, le 3 des noues d'octobre ( 5 octobre ), qui était un jour de dimanche, il le consacra solennellement. 

Ayant été ordonné, il ne se laissa pas emporter au mouvement de l'orgueil : il enseignait, par ses paroles et par ses bonnes œuvres, le chemin de la religion à tous ses subordonnés. Nourri dès l'enfance dans la maison du Seigneur, il avait constamment appris à mener une vie religieuse, en mettant à profit les instructions qu'il recevait. Il était assidu aux saintes prières, aux veilles et à l'abstinence. Il exposait tellement son corps à la rigueur du froid, qu'il passait souvent des hivers entiers sans porter de pelisse. Un certain jour que, selon sa coutume, il voulait offrir à Dieu le saint sacrifice, il trouva posée sur l'autel une pelisse d'une blancheur admirable. Comme il ne put douter qu'elle y avait été mise, non par les mains des hommes, mais par la main des anges, il rendit grâces à Dieu, et, plein de reconnaissance, il la revêtit et termina le service divin. Nous avons su de moines véridiques, qui habitaient alors à Jumièges, que ce miracle y eut lieu pendant que Théoderic était encore moine cloîtré. 

Il avait été baptisé par Théoderic (Rodéric), abbé de Jumiège, qui l'éleva dans l'école du Christ sous le joug monacal, et lui conserva toujours beaucoup d'amitié. Lorsqu'il fut parvenu à l'âge viril, et mérita par ses bonnes œuvres les plus grands éloges, cet abbé le prit pour son vicaire, au grand avantage des âmes de ses frères ; devenu ensuite maître des novices, il fut chargé du prieuré du monastère; puis, comme nous l'avons dit, cet homme du Seigneur fut tiré de Jumièges, du temps de l'abbé Robert. 

Il gouverna l'abbaye d'Ouche, récemment mise en culture spirituelle, depuis l'an 1050 de l'Incarnation du Seigneur ( indict. 4 ), qui répond à la dix-neuvième année du règne de Henri, roi des Français , et à la quinzième du gouvernement de Guillaume, duc des Normands. Pour l'établissement de la nouvelle maison, Théoderic amena avec lui de Jumièges, par la permission de son abbé, son neveu Rodolphe, le chantre Hugues et quelques autres frères qui lui convenaient.

Ordéric Vital, Histoire de Normandie.

   

THEODEVIN, moine de Jumièges nommé  abbé d'Ely.

THEODON, fils de Tassillon, duc de Bavière, il est avec lui l'un des deux énervés légendaires.

THEODORICI, un moine porte ce nom en 1462.

THEROUDE (Dom Gabriel), né à Torcy (dioc. de Rouen) vers 1593. Novice à Jumièges, il participa à l'introduction de la réforme de S. Vannes. Profès le 10 décembre 1618 (25 ans). Fut un temps prieur de Croupte. Nommé prieur du Bec en 1626 et chargé des novices. Prieur de Bonne-Nouvelle de Rouen en 1633. Elu visiteur de la province de France au chapitre général de 1636, visiteur de Normandie en 1638 et de nouveau prieur du Bec. En 1634, il est prieur et maître des novices à Vendôme jusqu'en 1648, année où il est nommé prieur de Saint-Denys et visieut des Bénédictine de Chelles. Sa santé déclinant, il est nommé prieur des religieux de Chelles en 1651. Il se retira à Jumièges où il demanda à son supérieur le soin de débarrasser le couvent de ses araignées. Finit par s'établir à l'infirmerie. Le noviciat de Jumièges, supprimé depuis 1639; fut rétabli après son retour et Dom Théroude assista Dom Geoffroi dans l'édification des novices. Attaqué par la fièvre, il mourut le 18 décembre 1658. On l'enterra dans le cloitre, côté chapitre.

THIBAULT (Fr. Pierre), prieur de Bouafle, de Bû. (lettres de provision en faveur de frère Pierre Thibault après résignation de dom Charles Nepveu. 1729).

THIERRI (Jean-Louis), signataire d'un acte contre le brigandage de Marmoutier en 1733.

THIERRY, 16e abbé de Jumièges sous le nom de Tierry Ier 840-848.

THIERRY, 26e abbé de Jumièges sous le nom de Thierry II, 1014-1028 On donne aussi les dates de 1017-1027.  Enterré devant l'autel Saint-Etienne de la chapelle Saint-Sauveur qu'il aurait fait réédifier. Bourguignon, parrain de Thierry de Mathonville qui fut moine de Jumièges

THIERRY,  moine de Jumièges, gardien du monastère de Bemay fondé par la duchesse Judith, céda à Roger, son proche parent, la moitié de la ville de Bemay.

THINON (Dom Hubert, Aimé), né à Dieppe (Seine- Inférieure) ; profès à Jumièges, le 16 octobre 1775, à 21 ans. Religieux à Saint-Denis en 1790. Demeurant à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) de 1817 à 1832, reçoit des secours. Ne remplissait aucune fonction) ecclésiastique dès avant 1792 et
depuis (AN; F 18 1139 A 1175 A ).

THOME, un moine porte ce nom en 1462.

THOUMIN (Dom Louys), enseignant en philosophie à Jumièges.

THUILLIER (Dom Vincent), ami et compagnon d'études de Dom Le Sueur, nocive et profès à Jumièges en 1715, il entreprit avec lui L'histoire de la Constitution et mourut avant son terme.

THURET (Dom Nicolas Valérien), né à Lisieux, profès à Jumièges le 16 avril 1634 à l'âge de 19 ans, mort à Lyre le 2 octobre 1657, prêtre.

TIRRON. Cité comme étant présent à l'abbaye en juillet 1792.

TISSIER (Dom Etienne), né le 27 juillet 1760 à Rebais (Seine-et-Marne) ; profès à Jumièges le 5 mars 1783. Religieux à Lessay en 1789, à Josaphat en 1790, déclare le 30 octobre quitter la vie commune.

TIXIER (Dom François), né à Autun, il prononça ses vœux solennels à Jumiéges le 8 Mai 1662, étant âgé de 21 ans. Il finit ses jours dans le monastère de Bonne-Nouvelle à Rouen le 18 Janvier 1716. Sous les initiales de B.F.T., il est auteur d'une vie de saint Valentin, "honoré d'un culte particulier à Jumièges". Il reprend naïvement un texte de 1120 de Baudry, évêque de Dol, qui relate les miracles attribués à Valentin dans la région. Tixier publiera son fascicule de 55 pages en 1696 chez Jean du Mesnil, à Rouen. Quand la chronique de l'abbaye sera rédigée en 1760, on se réfère à cette production. Plus tard, labbé Prévost, curé de Jumièges, publiera à son tour une Vie de Saint-Valentin "d'après B.F.T."

TOT (Jean du), 47e abbé, (1286-1289).

TOURNEBUS (Dom David), bachelier en théologie de l'Université de Paris, moine en 1499.

TOURNEROCHE (Fr. Adam), prieur de Bouafle. 9 H 1588 : Prieuré de Bû. – Lettres de provision en faveur du frère Adam Tourneroche, religieux en l’abbaye de Jumièges. 1581

TOUSTAIN (Dom Charles François ), né au Repas, diocèse de Séez, le 13 octobre 1700, d'une ancienne famille du pays de Caux. Il avait commencé ses études dans la maison paternelle ; il alla les achever au collège de l'abbaye de Jumièges. Il se destina à la vie monastique, et le 20 juillet 1718, fit profession dans cette abbaye. Après ses cours de philosophie et de théologie, il fut envoyé au monastère de Bonne-Nouvelle à Rouen, pour y apprendre les langues hébraïque et grecque. Toustain voulut aussi avoir des notions sur les autres langues orientales ; et tout en les acquérant, il cultiva l'italien, l'anglais, l'allemand et le hollandais. Ordoné prêtre en 1729, il ne dit jamais la messe sans éprouver un grand tremblement : on raconte même que ses actions de grâce , après cette cérémonie, étaient accompagnées de larmes abondantes. Il fut, avec D. Tassin  chargé de l'édition des OEuvres de Théodore Studite. Mais il a aussi composé seul des ouvrages dont plusieurs sont restés manuscrits. Ce fut en 1730, qu'il alla s'établir à Rouen dans l'abbaye de Saint-Oucn. En 1747, le général de son ordre l'appela dans le couvent de Saint- Germain-des-Prés, et peu après dans celui des Blancs-Manteaux. L'excès du travail, l'austérité du régime qu'il suivait, altérèrent sa santé, ce ne fut cependant qu'en 1754 qu'il consentit à se rendre à Saint-Denis pour y prendre le lait ; il y mourut le 1cr. juillet de la même année. On trouve la liste de ses ouvrages, soit imprimés, soit manuscrits, dans Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur. Le plus important est, sans contredit, le Nouveau traité de diplomatique en six volumes in-4°., dont le second ne vit le jour qu'après la mort de Toustain. Il coopéra au Factum contre Saas, dans la querelle entre le chapitre métropolitain de Rouen et les bénédictins de l'abbaye de Saint-Ouen. Ses autres ouvrages imprimés sont : I. Remontrances adressées aux révérends Pères supérieurs de la congrégation de Saint-Maur, assemblés pour la tenue du chapitre-général de 1733 , in-4°. II La Vérité persécutée par l'erreur, ou Recueil de divers ouvrages des saints Pères sur les grandes persécutions des huit premiers siècles de l'Eglise , pour prémunir les fidèles contre la séduction et \a violence des novateurs , La Haye , 1733 , 2 vol. in12. III. De l'autorité des miracles dans l'Eglise, in-4°. Le docteur de Sorbonne, à qui on avait remis le manuscrit, retoucha l'ouvrage avant de le publier.

TOUSTAIN (Dom Nicolas), frère aîné du précédent, Né au Repas, Nicolas Toustain entra de bonne heure au séminaire de Séez, établi par Mgr Louis d'Aquin, où il fit de brillantes études, en sorte que cet évêque fondait sur lui de grandes espérances. Aussi le prélat fut-il très irrité à la nouvelle que le jeune clerc, entré comme novice à l'abbaye de Jumièges, y avait prononcé ses voeux le 6 décembre 1707. Dès 1714, on le trouve à Lyre secrétaire du Chapitre ; en 1718, déjà sous-prieur, il appelle de la Constitution Unigenitus au futur Concile, conduite de nature, non à lui enlever, mais plutôt à lui acquérir les sympathies du Visiteur provincial devenu,plus tard, Supérieur Général de la Congrégation.

TRAVERS (Dom Jacques François), né à Rouen ; profès à Jumièges le 2 avril 1771, âgé de 21 ans. Sous-prieur en 1782 à Saint-Ouen de Rouen, est membre de la loge maçonnique « Les Bons Amis ». Prieur de Saint-Vigor de Bayeux de 1788 à 1790, il déclare qu'aucune autorité ne peut te dégager
de ses voeux, qu'il ne quittera son monastère que par force majeure. Réfugié en Angleterre où il mourut.

TRAVERS (Dom Jean-Baptiste), né à Souancé (Chartres), profès à Lyre le 1er septembre 1683, âgé de 18 ans, mort à Jumièges le 3 avril 1699, prêtre.

TREHET (Dom Guillaume-Jean-Julien), né à Savigny, anc.dioc. d'Avranches, profès à Jumièges le 14 septembre 1767, semble n'avoir par reparu à Saint-Wandrille après le 28 avril 1790; toutes les pièces où il est question de lui ne mentionnentjamais que sa procuration. Il s'était retiré en 1791 dans sa famille, à Moulines (cant. de Saint-Hilaire-du-Harcouët, Manche). 

TRÉMAUVILLE Dom Etienne, Alexis), né à Froberville (Seine-Maritime) ; profès à Jumiègesle 29 mars 1769 âgé de 19 ans. Procureur de Saint-Taurin d'Evreux en 1790, il déclare demeurer fidèle à son état religieux et vouloir y persister. Curé constitutionnel d'Ecretteville (Seine-Maritime) le 18 octobre 1791, puis de Cléville le 6 décembre 1792 ;dépose fin 1793 ses lettres de prêtrise (AN. F 19 892 et 893). 

TRÉZAIN (Dom René Maur), né à Fresnaye ; à l'âge de 40 ans profès à Jumièges le 25 janvier 1664; mort dans ce monastère le 3 octobre 1696.

TROUSSEL du Manoir  (Dom Gabriel, Guillaume, Antoine), né le 17 janvier 1758 à Le Manoir (Calvados) ; profès à Jumièges, le 28 octobre 1779, à 21. ans. Religieux à Saint-Julien de Tours en 1790, choisit la vie commune (Archives d'Indre-et-Loire).

TURPIN. Personnage légendaire présent dans la chanson de Rolland. Chevalier, on le dit moine un temps à Jumièges.


 - V -

VACQUETTE (Jean),  vicaire  de  l’abbaye  de  Jumièges.  9  H 62 ;  (Jean),  religieux  de  Jumièges.  9 H 117

VALINCOURT (Dom Louis), Valaincourt, né à Saint-Martin-d'Arthène, diocèse de Nayon, le 15 mars 1718. Profession à Jumièges le 16 décembre 1746. 72 ans et quelques mois. Indécis. Prieur de Bernay (1763-66), de Boscherville (1766-69), de Saint-Corneille-de-Compiègne (1769-1772), à nouveau de Bernay (1772-75), de Saint-Wandrille (1775-78), de Saint-Victor-de-Bayeux (1781), de Conches (1782-1788). En octobre 1788, il est témoin de la prise de possession du tout dernier abbé de Jumièges, représenté par Dom Bride, prieur. Bref, le parcours le plus impressionnant. On le retrouve au Bec en l'an II. Il y prête serment le 27 août 1792 et dépose ses lettres de prêtrise le 13 avril 1793.

VALLART (Dom Chartes, Marie), originaire du diocèse de Saint-Omer ; profès à Jumièges le 14 juillet 1777, âgé de 22 ans. Procureur à Lessay en 1789 (AN. D xix 14. n° 208), déclare sortir. Domicilié à Lessay (Manche) en 1817 

VALLART (Dom Dominique, Vincent), né à Bailleul-aux-Cornailles (Pas-de-Calais) ; profès à Jumièges le 7 mars 1779, âgé de 22 ans. Est à Saint-Etienne de Caen en 1790. Fin 1793, remet ses lettres de prêtrise (AN. F 19 8937. 

VALLEE (Mathias), né à Villaine ; à l'âge de 22 ans profès de Saint-Pierre de Jumièges le 15 mars 1671 ; —mort à Noyen le 6 septembre 1711.

VAN COUQ al. Vancouq ; Vancourt (Dom Adrien, Omer. André), né à Gand (Belgique) ; profès à Jumièges. le 28 septembre 1752 à 18 ans. Prieur de Cerisy de 1775 à 1781. de Coulombs de 1783 à 1789 où, il se trouve religieux en 1790 etdéclarera son intention quand les pensions seront fixées.

VASSEUR (Dom Marie-Alexandre, Augustin, Joseph), né a Saint-Pol (Pas-de-Calais) profès à Jumièges le 19 décembre 1780 âgé de 21 ans. Y résidait en 1790. Fin 1793, dépose ses lettres de prêtrise à Saint-Pol (Pas-de-Galais) où il vivait encore en 1817, — (AN. F 19 893).

VATETOT (Gui de), jeune religieux de Jumièges en compagnie de Jean de la Chaussée, prieur claustral sous Nicolas Leroux, il se chargea de ses obsèques en 1431. En 1435, il est aussi prieur de Genesville.

VAULAGEANT (Frère Michel), moine en 1757.

VEREL (Dom Timothée), né à Caen, profès à Jumièges le 6 octobre 1717 (25 ans), prieur de Jumièges du 7 juin 1745 au 26 mars 1747, date de son décès.

VERGELY (frère Bte). – 9 H 949.

VERNEUIL (Charles François), né â Meudon (ancien diocèse de Paris), profès de Saint-Pierre de Jumièges le 21 mars 1758, âgé de 21 ans.

En 1763 Dom Verneuil fut nommé professeur de philosophie à Saint-Wandrille en 1766 il fut désigné comme lecteur de théologie dans la même abbaye; en 1769 il fut envoyé avec le même titre de lecteur en théologie à l'abbaye de Saint-Etienne de Caen; en 1772 il est nommé prieur de aint-Florentin de Bonneval et en même temps directeur du cours de philosophie de l'abbaye en 1775 il est prieur et directeur du candidat-noviciat de l'abbaye du Bec le chapitre de 1783 le fait visiteur de la province de Normandie, et celui de x788 prieur de l'abbaye de Saint-Denis. Dom Verneuil fut le dernier prieur de Saint-Denis. Le 8 octobre 1789 il lit au chapitre le décret de l'Assemblée nationale qui abolit les vœux monastiques et supprimait les communautés. Les novices furent rendus à leurs familles, mais les anciens moines pour la plupart restèrent, espérant être oubliés. Ils demeurèrent ainsi encore durant près de deux ans. Toutefois ils furent forcés de partir le z4 septembre 1792. Dom Verneuil ne s'éloigna pas de sa chère abbaye il ne prêta pas le serment exigé par la Constitution civile et exerça discrètement un fructueux ministère.
La paix rendue à l'Eglise par le Concordat, il fut, par le décret du 17 floréal an X (7 mai 1802), nommé curé de Saint-Denis. A la Restauration, désireux de reprendre la vie monastique, il tenta de restaurer la Congrégation de Saint-Maur, et pour cela, par plusieurs notes parues dans l'Ami de la Religion et du Roi dans le cours de l'année 1815, il essaya d'attirer l'attention et la sympathie du public sur ce projet, et de grouper ses anciens confrères dispersés qui pouvaient avoir le même désir. Quelques-uns répondirent à son appel et en 1816 ils se réunirent à Senlis, où ils entreprirent l'éducation des enfants que faisait élever à ses frais l'Association paternelle des chevaliers de Saint-Louis. Le 13 décembre, eut lieu la bénédiction de la chapelle par le curé de Senlis.

Dom Verneuil ne devait pas rester à Senlis bien longtemps, et son œuvre elle-même n'eut qu'une existence bien éphémère. Lors de l'érection du Chapitre royal de Saint-Denis, il est nommé par ordonnance du 28 décembre 1816 membre du second ordre avec la dignité de chanoine-gardien des tombeaux. L'installation eut lieu le 18 janvier 1817. Ainsi revint terminer ses jours dans le monastère qu'il n'avait quitté que malgré lui ce religieux, qu'un contemporain, l'ancien organiste de l'abbaye, qu,i avait pendant longtemps vu de près les moines de Saint-Denis et les a ordinairement jugés fort sévèrement, nous dépeint comme un « homme du plus grand « mérite, tant par ses vertus, sa douceur, son équité, son affabilité et les « autres qualités scientifiques qui le-distinguaient de tant d'autres moines « qui ne valaient pas la peine qu'un honnête homme les regardassent ». Il mourut le 17 mai 1819, dans sa quatre-vingt-deuxième année.

VERTHAMONT (Jean Grégoire de), né à Limoges, profès à Noaillé le 23 mai 1620 (19 ans), enseigna la philisophie et la théologie dans plusieurs monastère, fut supérieur au Bec, à Saint-Serge d'Angers, prieur à Jumièges de 1639 à 1645 avec une parenthèse comme Visiteur de Normandie. Transféré à Saint-Jean d'Angely. On le retrouve par la suite à Compiègne, saint-Benoit-sur-Loire, Saint-Fiacre-en-Brie, abbé de Saint-Sulpice de Bourges. Puis fut visiteur de Normandie et de Bourgogne. Paralytique, il meurt le 5 mai 1680 à Jumièges, laissant des manuscrits sur l'Ecriture sainte. Enterré dans le cloitre du côté de la porte du manastère, proche le timbre.

VIELLE-CHEZE (Pierre de), né à Saint-Maixant (Dioc. de Poitiers), une ville en proie au libertinage et l'hérésie, profès à Saint-Augustin de Limoges en 1652 (19 ans), étudiant cinq ans au collège des Jésuites de Tournon, puis professeur de philisophie et théologie, prieur de Saint-Martin de Séez, puis abbé à 33 ans, prieur de Saint-Evroult,  puis Bonne-Nouvelle, prieur de Jumièges de 1678 à 1684, décédé à Caen le 7 octobre 1685.

VIENNE (Dom François), né à Attigny, profès de Saint-Pierre de Jumièges le 3 (ou le 5) juillet 1708, âgé de 22 ans; mourut le 8 juillet 1725 à l'abbaye de Saint-Pierre de Préaux, ou à l'abbaye de Saint-Wandrille. Clerc.

VILLECOURT (dom Louis de). – 9 H 1584.

VILLEMONTEYS (Dom François de), né à Bersac (dioc. de Limoges), profès à Saint-Augustin de Limoges en 1644 (18 ans), prieur de Longueville, prieur de Jumièges de 1666 à 1669, homme de lettres, théologien, il supprima l'ancienn chapelle de Sainte-Madeleine, devenue inutile depuis la destruction des infirmeries Il est décédé au Bec le 4 mais 1672.

VILLEROY (Dom Jean, Antoine, André, François), nNé à Saint-Pierre-Canivet (Calvados) ; profès à Jumièges, le 8 mars 1741, à 19 ans. Prieur de Bonne-Nouvelle de Rouen de  1763 à 1778, de Saint-Martin de Séez de 1783 à 1788 où il se trouve comme doyen en 1790.

VINCENT (Dom Jean), sous-prieur en 1499 sous l'abbé d'Amboise.

VINCENT (Dom Joseph-Benoît), Vinceans. l'un des plus zélés obfervateurs de la Règle & des Conftitutions de la Congrégation, naquit à Aix en Provence. Après les études ordinaires & l'éducation la plus cultivée, fon père Confeiller au Parlement l'engagea à exercer l'emploi d'Avocat, dans la vue de lui réfigner fa charge. Mais le fils après avoir commencé à briller au barreau, Dom Vinceans renonça au monde, & alla fe renfermer dans le monaftère de la Daurade à Touloufe. II y prononça fes vœux à l'âge de vingt-fix ans le 3 Juillet 1726. Ses Supérieurs le chargèrent d'enfeigner fucceffivement la Philofophie, le Grec & l'Hébreu à ses jeunes confrères. Enfuite après avoir refufé la Supériorité du monaftère de la Daurade, il s'adonna à la prédication, pour laquelle il avoit un talent décidé. Il vint en Normandie, où après avoir exercé avec fuccès le miniftère de la parole, il s'enfevelit dans la folitude de Jumiege. Il y a vécu pendant bien des années dans un filence abfolu, & dans la pratique la plus exacte de tout ce que la Règle prefcrit de plus auftère. Son attachement inviolable à toutes les obfervances régulières de la Réforme de S. Maur parut avec éclat au grand Chapitre tenu à Saint-Denys, auquel il avoit été député par la Diète de Normandie en 1764. Sa profonde folitude n'a point été oifive. Il a employé le tems qui lui reftoit après les exercices de la régularité, à compofcr des ouvrages, où les obligations de la vie religieufe font expofées avec beaucoup de force, d'onction et de folidité. C'eft en expofant et en pratiquant ces devoirs qu'il a terminé fa vie très-pénitente le 3 Septembre 1769. Il avait 67 ans.
Il fut inhumé le 4 septembre par Dom Alexis Crépin, sous-prieur, cloître, côté chapitre, en l'absence de dom Jean-Baptiste Huard, le prieur. Signent fr L. Mallet, fr A. Crépin, fr C. de Mésanges. Bien qu'enterré à l'abbaye, son décès fut porté sur les registres paroissiaux.

VOLPIANO (Guillaume de) 27e abbé de Jumièges sous le nom de Guillaume Ier, 1014-1028, on donne aussi 1015-1017.

VOQUELIN (Guillaume), moine et scribe de Jumièges, attesté en 1492.


 - W -

WELPON, 21e abbé de Jumièges, en exil à Haspres, 930.

WIARD (Frère Jacques Adhalard)
, né à Peronne (dioc. de Noyon), profès à Corbie en 1625 (22 ans), frère convers, il avertit le prieur, dom de Marsolle, qu'il mourrait après la grand messe. Ce dernier lui administra l'extrême-onction sans croire à sa disparition. Frère Wiard mourut. Il fut enterré au cloitre, côté du réfectoire, et l'on grava sur sa pierre : le 22 mars 1665.

WILLELMUS, Guillaume de Volpiano, abbé de Jumièges de 1027 à 1037 sous le nom de Guillaume Ier. Fut aussi abbé de Fécamp.

WILLELMUS, moine de Jumièges, élu abbé à 60 ans de 1127 à 1142 sous le nom de Guillaume II. Enterré le 18 août dans la 2e tombe de la 1ère rangée du chapitre à côté d'Urson. Reçut des terres d'Ouezy, négocia avec Guillaume des Authieux au sujet du port de Duclair.

WILSON (Jacques),
né le 13 janvier 1722 à Westwood-Hall dans le comté de Lancastre, il fut  profès à Jumièges le 15 septembre 1739, bénédictin du prieuré anglais de St-Grégoirc à Douai. Il se distingua par
des travaux d'astronomie mathématique et fut appel par le  gouvernement anglais pour opérer la réforme du calendrier officiel de Grande-Bretagne avec d'autres mathémacieins. En 1756, il fut nommé évêqie de Rama et vicaire apostolique.
Auteur en 1777 d'une Histoire générale de l'Eglise chrétienne traduite de l'anglais,  mort le 4 octobre 1781.

 - Y -

YVER (Dom Louis)


Laurent QUEVILLY.



Nota Bene


Jumièges a fourni sept abbés à sept abbayes  : Mont Saint-Michel, Saint-Pierre-sur-Dives, Saint-Sauveur le Vicomte, Saint-Wandrille, Saint-Evroult, Montebourg. Saint-Sever.