C'est un challenge que nous proposons ici. Brosser la galerie iconographique des 82 abbés de Jumièges. Par un portrait, une représentation. A défaut, une signature, un sceau, des armoiries...

    1
Saint Philibert, fondateur de l'abbaye (654-682).




Sa bio :




Chodrobert et Ragestram furent nommés abbés durant la disgrâce de Philibert mais non reconnus par les moines. Ils ne seront donc pas comptablilisés ici.

 2
Saint Achard (682-687)



Sa bio :






Cochin (687-724)
On ne sait rien de ses origines. Il fit l'éducation d'Eucher et le forma à la vie religieuse. Ce dernier devint évêque d'Orléans. C'est lui qui fit écrire la vie de saint Philibert « la seule qui soit narrée avec simplicité et dépouillée du merveilleux qui se trouve dans les
autres vies des saints de Jumièges ». Il poursuivit le développement de l'étude et des lettres.

Grâce à sa saine administration, le monastère continua son expansion et à la fin de son abbatiat, le nombre des religieux avait de nouveau atteint le chiffre de neuf cents.

Un jeune seigneur, Hugues, fils de Dreux ou Drogon, comte de Champagne, distribue ses biens, entre à Jumièges en 718 pour se retirer du monde. Après quatre ans passé dans la prière et la pénitence, il est nommé en 722, évêque de Rouen. L'année suivante il fut élu abbé de Fontenelle et en 723 consacré évêque de Paris. Il se chargea, presqu'en même temps de l'évêché de Bayeux.




4
Saint Hugues (744-730)
    Evêque de Paris, Rouen, et Bayeux v. 720–730 et abbé de Jumièges (724–730) et Fontenelle

    Hugues est né à la fin du VIIe siècle, fils de Drogon comte de champagne, et d'Austrude, fille de Waraton, maire du palais. Par son père il était petit fils de Pépin de Héristal, neveu de Charles Martel et cousin germain du roi Pépin. saint Hugues est élevé avec beaucoup de soin auprès de son aïeule maternelle Ansflède, dame de grande piété; qui s'applique à lui enseigner la loi du Seigneur. Il entre rapidement dans les voies étroites du salut, et distribue aux pauvres, aux monastères et à l’église la plus grande partie de biens de son riche patrimoine. N'étant encore que laïque, il donne ses terres aux abbayes de Saint- Wandrille et de Jumièges. Cette distribution étant faite, saint Hugues se retire en 718 dans le monastère de Jumièges, pour embrasser la profession religieuse sous la protection de l'abbé Cochin.

    En 722, le siège épiscopal de Rouen étant devenu vacant, il y est nommé évêque. Un an après saint Hugues est nommé abbé de Saint-Wandrille, puis évêque de Paris. Il meurt à Jumièges en 730 et fut enterré dans l'église Notre-Dame, où ses religieux lui élevèrent un superbe monument.


5      
Hildegard. (730-v.750 )
Hildegard avait fait profession sous l'abbé Cochin. Il assura avec compétence la conduite de l'abbaye, la dirigeant dans les diverses voies que Philibert avaient tracées : évangélisation, aumônes, prières, échanges avec les populations voisines.

6      
Droctegand. (v. 750-v. 787 )
Par ses mérites, Dortegand s'acquit la confiance du roi Pépin, chef de la dynastie carolingienne, qui le chargea de deux missions importantes auprès des papes Etienne III et Paul I, qui tous deux avaient demandé des secours pour s'opposer aux excès des Lombards.
Il participa au concile réuni par Pépin vers 765 à Attigny où il occupa le quatrième rang.

7      

Landric.  (v. 787-v. 814)

Il fut chargé par Charlemagne, avec le comte Richard de dresser l'inventaire de l'abbaye de Saint-Wandrille, comme. commissaire. C'est sous son abbatiat que Tassillon duc de Bavière vint en 794, achever dans la pénitence et l'obscurité du cloître les restes d'une vie deshonorée par la lâcheté et la perfidie. Tombé au pouvoir de Charlemagne qu'il avait trahi, il fut condamné à mort. Mais Charlemagne, en raison de sa parenté, lui fit grâce de la vie, le fit tondre, ainsi que son fils Théodon, et enfermer à Jumièges. Ils moururent tous deux à Jumièges et furent enterrés dans la salle du chapitre. Ce sont eux qui figurent probablement sur la pierre tombale conservée au musée de Jumièges ; elle présente un des plus beaux exemples de la statuaire du XIIIe siècle.
La présence à l'abbaye de ces deux nobles personnages est sans doute à l'origine de la légende qui naquit au xe siècle sur les « Enervés de Jumièges ». C'est probablement sous Landric que le monastère abandonne la règle de saint Philibert pour celle de saint Benoit. En effet, désirant ramener l'ordre dans les monastères de l'Empire, Charlemagne réunit en 802, à Aix-la-Chapelle, un concile auquel assistait Arnoulf, abbé de Noirmoutier ; c'est au cours de ce concile qu'il fut décidé que tous les monastères de l'Empire abandonneraient leur règle particulière pour adopter celle de saint Benoit. Rien ne prouve que, dans une abbaye aussi solidement établie et d'une piété aussi grande que celle de Jumièges cette obligation, toute morale, ait été suivie aussitôt.


    8      
Adam. (v. 814-v. 820)

Adam lui succéda et gouvernait l'abbaye au début du règne de Louis le Débonnaire. Ce roi, par une charte de 825, confirme les privilèges qui ont été accordés au monastère par Charlemagne, son père, Pépin son aïeul et autres rois de France, de ne payer aucun droit de péage ni entrée dans tout le royaume, pour quelque provision que ce soit, et, de quelques manières qu'elles soient apportées, par bateau ou par chariot.

9    
Hélisachar. (v. 820-? )

Il était déjà abbé de Saint-Riquier quand il fut élu abbé de Jumièges (Cochin avait déjà dirigé les deux abbayes). C'était un homme de lettres, savant et studieux dont les qualités attirèrent la confiance de Louis le Débonnaire qui le prit comme chancelier alors qu'il n'était encore que roi d'Aquitaine et qui lui conserva cette charge à son avènement à l'Empire. Ce fut, sur ses conseils qu'en 822, dans un parlement qui se tint à Attigny, Louis se réconcilia avec ses trois jeunes frères : Drogon. Hugues et Thierry. Ce fut lui qui instruisit Fréculfe, évêque de Lisieux, ce qui a fait dire que ce prélat avait été moine à Jumièges. Fréculfe lui dédia la première partie de sa chronique après l'avoir chargé d'en vérifier l'exactitude avant de la livrer au public.
En 827, il tombe en disgrâce, il est démis de ses charges de Jumièges et de Saint-Riquier, il ne conserve que sa charge de Saint-Maximin de Trèves dont il était également abbé et où il mourut en 837.
Sa piété et ses mérites sont simplement rapportés dans les chroniques de Saint-Riquier et de Saint-Maximin de Trêves.


10  
Angilbert. ?-?

 11  
Angésise. ?-830

Il semble que ces deux moines n'aient jamais gouverné l'abbaye et que Foulques succédât directement à Héliscar.
 12  
Foulques. ( 830-833 )


Il était prêtre et appartenait à une famille distinguée lorsqu'il fut appelé à gouverner l'abbaye de Jumièges. Il fut nommé par l'empereur à la charge d'archichapelain ou grand aumônier de France. Il garda peu de temps cette charge et fut pris comme co-évêque par l'évêque de Reims qui, pour lui faciliter sa tâche lui fit avoir l'abbaye de Saint-Rémy. C'est sous son gouvernement qu'un moine de l'abbaye écrivit la
vie de saint Aycadre, mort en 687.


13  
Ricbodon.  833-? :

 14  
 Baudri. ?-v. 836

Dit aussi Baudin

15  
Héribert. 837-840

C'était un homme sage, aimant le bien, fidèle observateur de la règle. Il veilla avec beaucoup de soins à tout ce qui pouvait l'affaiblir. La communauté avait vu, depuis plusieurs années, ses revenus diminués dans de notables proportions par la soustraction de nombreuses terres que les religieux avaient été contraints de céder pour subvenir aux besoins de l'Etat. Héribert en obtint la restitution par une charte du 23 avril 838 signée par Pépin roi d'Aquitaine. Héribert ne survécut que peu de temps à cette restitution.


16  

Thierry Ier 840-848

Thierry qui lui succéda assista en 843 à l'assemblée de Germigny qui réunit huit évêques et trente-trois abbés. Il vécut jusqu'en 847 ou 848.

17  

Rodolphe. 848-860


Rodolphe, fils de Guelfe ou Welpon, comte de Revensberg, frère de l'impératrice Judith qui avait épousé Louis le Débonnaire était oncle de Charles le Chauve. Son frère Conrad et lui obtinrent un grand crédit auprès du roi, ce qui éveilla la jalousie de ses fils qui les firent tous deux reléguer en Aquitaine dans des monastères.

Louis ayant recouvré son autorité les rappela et Rodolphe fut rétabli dans sa charge de premier ministre, mais, après quelques temps, il prit en horreur les choses du siècle et se retira à Saint-Riquier dont il fut élu abbé en 844.

Les religieux de Jumièges ayant perdu leur abbé le choisirent pour le remplacer. Il accepta cette dignité avec les revenus qui y étaient attachés, mais il ne put résider dans leur monastère, tant à cause de ses engagements à Saint-Riquier que des nombreuses missions qui lui étaient confiées. Aussi, en 849 a lieu le premier partage entre la mense épiscopale et les biens dévolus aux moines, ce qui donne à penser que Rodolphe n'était qu'abbé séculier. Ce par tage, approuvé par une charte de Charles le Chauve en date du 28 février 849, donne une idée des biens possédés par l'abbaye ; les moines reçurent, pour subvenir à leurs besoins, trente-sept abbayes et terres.

Depuis dix ans les normands ravagent la région. En 840, ils font une première incursion. En 841, Ogier pille la ville de Rouen, incendie et pille Jumièges, rançonne Fontenelle et se retire après avoir dévasté tout le pays et brûlé les villages des bords de la Seine. En 845, Reignier arrive à Rouen avec une flotte de vingt-six vaisseaux. Trouvant le pays détruit, il pousse jusqu'à Paris, qu'il abandonne par suite d'une épidémie meutrière de dysenterie.

En 850, Ogier revient, pille Saint-Germer et Beauvais, mais, repoussé, il regagne ses vaisseaux et se réfugie à Bordeaux.

En 851, nouvelle alerte. Jumièges comptait encore neuf cents moines dont plusieurs évêques et de nombreux gentilhommes.

N'ayant ni or ni argent pour se racheter, le Père Prieur propose aux moines la mort ou la fuite. Les religieux choisirent ce dernier parti et se dispersèrent, non sans avoir enterré leurs reliques et leurs objets sacrés. C'est à Haspres, dans les Flandres, que se retirèrent la plus grande partie d'entre eux en emportant les restes de saint Aycadre et de saint Hugues.

Les Normands pillèrent encore la région en 856. Sous la conduite de Weland, Paris fut brûlé en 861. En 862, les Normands redescendent la Seine et s'arrêtent à Jumièges qui possédait un port important et commode pour y réparer leurs vaisseaux. Ils n'en partirent qu'au printemps suivant.
Toutes les possessions de Jumièges sont confisquées par les conquérants.
Rodolphe n'était plus abbé. Il s'était démis de la charge de ses deux abbayes en 859. Il se retire à Saint-Riquier où il meurt en 866.

18  
Gauzlin. 860-? :

De l'abandon de Jumièges, jusqu'à sa restauration en 930, la chronique donne les noms de quatre abbés : Gauzelin, Codine, Louis et Velpon. On peut supposer que ces religieux prirent le nom de cette illustre abbaye, soit pour diriger les moines réfugiés à Haspres, soit pour toucher les revenus des quelques possessions restées en dehors de la partie occupée par les Normands. En fait,ils étaient des abbés sans monastère.
Voilà donc détruite l'œuvre merveilleuse édifiée par Philibert. Les moines sont dispersés, les bâtiments sont rasés. Tous les trésors accumulés sont éparpillés.

19  
Codine (?-?)

En exil à Haspres

20  
Louis Ier (?-?)

En exil à Haspres

21  
Welpon (?-930)

En exil à Haspres

22  
Martin. 930-943

En 930, Guillaume-Longue-Epée, au cours d'une partie de chasse, trouve deux religieux, campés sous des huttes de branchages à côté de l'autel de Notre-Dame. Il décide de relever le monastère. Il envoie, de Rouen, des travailleurs pour déblayer les décombres. Il fait appel à des moines de Poitiers qui seront chargés de fonder un nouveau monastère. Mais saint Philibert est oublié, sa tradition abandonnée. Les Bénédictins apportent avec eux leurs disciplines et saint Benoit va remplacer, dans la vénération des moines le premier et illustre fondateur.  Martin fut nommé à Jumièges sur ordre de Guillaume Tête d'Etoupe à la demande de son épouse. Le duc Guillaume Longue Epée l'accompagna de Rouen à Jumièges. Restauré, le maître-autel de l'église Saint-Pierre est consacré le 5 avril 942. Martin refusa de faire du Duc un moine de Jumièges. Son entourage composa la Complainte de Guillaume Longue Epée. Martin est mort à Poitiers.

23  
Annon. 943-944 L'un des douze moines qui accompagnait Martin. De la famille Le Riche, apparentée aux Bellême. Dit aussi Anno. Fit recopier des manuscrits, notamment des vies de saints. Il quitta l'abbaye pour Micy où ses frère avaient acheté pour lui l'abbatiat. Serait mort à Micy en 973.


24  
Roderic. 944-1000 Dit aussi Godericus. A été moine de Jumièges. Reçoit sous son abbatiat la terre de Triel de l'évêque Eudes de Chartres.

25  
Robert Ier. 1000-1014. Portait aussi le nom d'Ospac, ou Uspac, d'origine scandinage.

26  
Thierry II. 1014-1028 On donne aussi les dates de 1017-1027.  Enterré devant l'autel Saint-Etienne de la chapelle  Saint-Sauveur qu'il aurait fait réédifier. Bourguignon, parrain de Thierry de Mathonville qui fut moine de Jumièges

27  
Guillaume Ier. 1028-1037 Willelmus, Guillaume de Volpiano, fut aussi abbé de Fécamp. On donne aussi les dates de 1015-1017. S'employa à redonner à Jumièges nombre de ses possessions.


28
Robert II Champart (1037-1045)

Robert Champart fut moine, puis prieur de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen. En 1037, il est élu abbé de Jumièges dont il entreprend la reconstruction. Il entre à la même époque dans la familiarité d'Edouard le Confesseur, alors en exil à la cour du duc de Normandie. Lorsque Edouard reprend la couronne d'Angleterre en 1042, Robert l'accompagne et est fait évêque de Londres (1044). Il forme autour du roi un "parti normand" en vive opposition avec l'aristocratie anglo-saxonne menée par Godwin, père de Harold. En 1051, Robert est fait archevêque de Cantorbéry, mais dès 1052, il est contraint à l'exil, à Rome. Malgré la confirmation du pape, Robert ne peut reprendre son siège. Guillaume de Normandie comptera l'hostilité du clergé et des princes anglo-saxons à l'élection légitime de l'archevêque normand parmi les justifications de son droit de conquête sur l'Angleterre. Robert finit sa vie dans son abbaye de Jumièges, qui, à travers lui, avait tissé des liens avec le monde anglo-saxon. Le manuscrit, dit "Sacramentaire", ou "Missel" de Robert de Jumièges, offert à l'abbaye lorsque Robert était évêque de Londres, participe de l'influence insulaire sur la renaissance des bibliothèques monastiques normandes, avant la Conquête.


29    
Geoffroy Ier (1045-1048 ) Godefredus. Fut moine de Jumièges. A sa profession, possédait un alleu à Fontaine-lès-Basset (Orne) qui fut donné par Robert de Montgommery. Promoteur des livres.

30    
Robert III (1048-1078) Rotbertus. Moine puis abbé. Enterré dans la salle capitulaire.  Sous son abbatiat fut dédicacée la grande église par le duc Guillaume.

31  
Saint Gontard (1078-1095) Chapelain du duc Guillaume de Normandie, religieux et sous-prieur de Fontenelle puis abbé de Jumièges né à Sotteville-lès-Rouen, est mort le 26 nov. 1095. Médecin, il avait assisté le duc Guillaume durant son agonie. Participa à ses funérailles. Reçut l'île d'Hayling en 1081. Son siège resta vacant deux ans.

32    
Tancard. (1097-1101): Contraint par les moines à abandonner son siège suite à un scandale.

33    
Urson (1101-1127). Moine oblat, fut prieur sous le nom d'Ours, abbé de Montebourg puis de Jumièges, enterré dans la 3e tombe de la 1ère rangée du chapitre.


34  
Guillaume II. (1027-1142) : Willelmus, moine de Jumièges, élu abbé à 60 ans de 1127 à 1142 sous le nom de Guillaume II. Enterré le 18 août dans la 2e tombe de la 1ère rangée du chapitre à côté d'Urson. Reçut des terres d'Ouezy, négocia avec Guillaume des Authieux au sujet du port de Duclair.



35    
Eustache. (1142-1153) :  Eustachius, moine et prieur de Jumièges, élu abbé de 1142 à 1153 sous le nom d'Eustache. Enterré le 17 décembre dans la 2e rangée du chapitre.


36  
Pierre Ier. (1153-1169) : Petrus, moine de Cluny, enterré dans la 2e rangée du chapitre le 20 juin 1169. Sous son abbatiat éclate un conflit avec la communauté en 1159. Le Pape nomme l'évêque de Lisieux pour enquêter. Seuls quatre moines mènent une vie régulière. Incontinence, simonie et dilapidation des biens règnent à l'abbaye mais les témoignages divergent et Pierre est absous. Les moines accusateurs font appel. En vain. En 1162, deux parts de toutes les dimes des deux paroisses de Varengeville sont confirmées à Pierre et ses successeurs. En 1164 sont signalés des miracles à Saint-Paul.


37  
Roger Ier (1169-1176) : Rogerius, moine du Bec puis de Jumièges élevé à l'abbatiat par le suffrage de tous ses frères. Enterré le 8 août 1176  dans la 2e rangée du chapitre. Donne à Gilbert Le Fèvre, de Yainville, différentes terres contre une rente de 28 sous.


38  
Robert IV d'Argences. (1177-1190) :  originaire d'Argences,  moine et camerarius due Jumièges. Enterré le 10 juin 1190 dans le chapitre.. Signa un accord avec Amaury, comte d'Evreux, sur leurs droits respectifs à Duclair.

39  

Roger II, (1190-1191) cellérier à Jumièges, élu abbé en juillet 1190 sous le nom de Roger II. Enterré le 30 octobre 1191 dans la 1ère tombe de la 1ère rangée sur une élévation d'une marche au fond du chapitre.






40  
Richard Ier de La Mare (1191-1198) : originaire de la Grand-Mare, fils de Richard de la Mare et Eustachie de Corneville, fille du fondateur de l'abbaye du même nom. Richard a deux frères possessionnés en Angleterre., moine élu abbé le 16 décembre 1191 après six semaines de vacances. Echangea avec Richard Coeur de Lion Pont-de-L'Arche contre Conteville. Enterré le 21 janvier 1198 dans le chapitre.


41  
Alexandre. (1198-1213)
études à Paris docteur, moine de Jumièges le 14 août 1171, il fait don de 22 livres à l'abbaye, prieur en 1180, élu abbé le 15 février 1198 et béni le premier dimanche de carême sous le nom d'Alexandre. Reçut Richard Coeur de Lion à la Pentecôte de 1198 qui, le 28 août suivant, remit le marché de Jumièges à l'abbaye. Reçoit Jean sans Terre du 14 au 17 juin 1201. Serait l'auteur des Gesta de l'abbé Roger Ier. d'un opuscule, Fils de l'Homme, sur l'expression scripturaire et un Miracles de saint- Paul, saint Clair et saint Quiriace. Enterré dans le chapitre le 25 octobre 1213..
 Reginald, comte de Boulogne, fit donation à ce même abbé de onze livres de rentes, monnaie commune, pour le repos de l'âme d'Albert, comte de Dampmartin, père dudit Reginald, et inhumé à Jumiège le 22 septembre 1199.



42  

Guillaume III de Rançon. (1213-1239)

La dédicace de Guillaume de Rançon, bibliothèque de Rouen, "Guillaume de Resenchon, désirant te plaire, ô Christ, a voulu écrire ce missel pour toi."


 43  
Guillaume IV de Courdieu. (1239-1247 ) dit aussi Guillaume de Rouen.


La pierrre tombale de Guillaume de Rouen, bibliothèque de Rouen, liasse Jumièges.









  44  
 Guillaume V de Fors (1247-1248)


45
    Robert V d'Etelan,  (1248-1258 et 1272-1286)

    Abbé dissipé, violent, nomade, affairiste et procédurier. Partage son temps entre Hauville, uclair, Honfleur, Quillebeuf où il sera en conflit avec les pêcheurs. Ceux-ci viennent faire le siège de l'abbaye où certains d'entre eux sont emprisonnés.
    Il connut douze ans de disgâce. Mort le 14 juillet 1286.











46

    Richard II de Bolleville (1258-1272)

    Nommé par les moines du vivant d'Etelan à qui, une fois mâté, il rendit son pouvoir.

    Serment de l'abbé Richard à l'archevêque de Rouen : " Moi, Richard, abbé de Jumièges, à l'Eglise de Rouen, à RP Eudes, par la grâce de Dieu, archevêque de Rouen, et à ses successeurs canoniques, je mromets de garder toujours obéissance canonique et révérence. Et de ma main propre je confirme et je souscris + "


47
    Jean Ier du Tot (1286-1289).













48  
Guillaume VI Becquet (1289-1311)


49  
 Geoffroy II de Pignes (1311-1312)


50  
Mathieu Cornet (1312-1327)


51  
 Robert VI de Bordeaux (1327-1330)



52  
Guillaume VII Le Jeune (1330-1350)

53 
Jean de Duclair, dit Jean II de Boiracher (1350-1362) 
    S'est enfui à Rouen pendant l'invasion anglaise, entouré des ses officiers, laissant les jeunes moines gouvernés par un commissaire.









54
Pierre II de Mauroy (1362-1364)

Sous son abbatiat, c'est le cellérier, Jean Sevrais, qui dirige de fait la maison, réduisant les moines à la portion congrue.

55

Jean III de Saint-Denis Papillon (1364-1377)

Requête présentée au roi par les religieux pour avoir la permission d’élire un abbé aux lieu et place de Jean III Papillon ou de Saint-Denis.
Cherche au cours de ses séjours épisodiques de rétablir la discipline. Eut à souffrir de Bertrand Duguesclin.




56
 Jean IV de Fors (1377-1389)



57
Geoffroy III Harenc (1389-1391)


58
Simon du Bosc  (1391-1418)
















59
Nicolas Le Roux (1418-1432)
    Elu à l'hôtel de la Poterne.

Fils de Nicolas et de Catherine Dubosc, mort le 17 juin 1431, se montra l'un des juges les plus acharnés de la Pucelle, dans l'inique procès qui fut intenté à Rouen à cette héroïne. La tombe de N. Le Roux se voyait à Jumiéges il y a encore peu d'années. – V. Deshayes, Hist. de Jumiéges, et Langlois, Énervés de Jumiéges.






60  

Jean V de la Chaussée (1432-1464)


Vit mourir Agnès Sorel. Son siège étant convoité par Crespin, descendant des Grimaldi de Monaco, il finit par démissionner len 1464. Il se retira à Paris et mourut en 1470


61  
Antoine Crespin (1464-1473)

Personnage dur et avare, considéré comme un intrus. Premier abbé commendataire se contentant de toucher les revenus.


62  
Louis II d'Amboise (1473-1474)

Restitua les biens volés par Crespin

63
Jacques d'Amboise (1474-1504)

Jacques d'Amboise, né entre 1440 et 1450 et mort en 1516, était un dignitaire religieux et un mécène français. Il fut abbé de Jumièges puis de Cluny, et évêque de Clermont.

Il est issu d'une famille de particulièrement vieille noblesse, fils d'Anne de Bueil et de Pierre d'Amboise, seigneur de Chaumont. Il est leur septième enfant, dans une fratrie qui en compte dix-sept.
Entré chez les Bénédictins, il devient abbé de Jumièges, y remplaçant son frère Louis, appelé évêque d'Albi. Élu au mois de janvier 1474, il prête serment de fidélité au roi le 20 février suivant et prend possession de sa charge le 28 mai de la même année.
En 1485 il succède à un Bourbon comme abbé de Cluny. Il fait dans ce cas reconstruire l'hôtel parisien des abbés de Cluny, sa chapelle et le collège actuellement disparu. Localisé en bordure des ruines gallo-romaines, l'hôtel de Cluny recevra de nombreux hôtes royaux et sera habité par le cardinal Mazarin en 1634.
Il achève aussi le palais abbatial de Paray-le-Monial.


L'évêché de Clermont étant devenu vacant, à la fin de l'année 1504, Louis XII y appelle Jacques d'Amboise : il y fait achever la cathédrale, dont il fait aussi remplacer la toiture de tuiles par une couverture de plomb. Il dote l'édifice d'une grande tenture de chœur dont quatre pièces se trouvent actuellement à Saint-Pétersbourg, et pourvoit richement la bibliothèque épiscopale.
Il fait édifier en 1515 à Clermont la fontaine qui porte ses armes et son nom.
Comme ses frères Louis et Georges, il a un grand sens de la famille : il veille à transmettre de son vivant ses différentes charges à ses neveux, il orne chacune de ses commandes des armoiries familiales, d'or palé de gueules. Il fait même placer des priants au nom de sa famille autour de l'autel, au contraire de l'usage qui réserve ces emplacements au collège apostolique.
Il reste évêque de Clermont jusqu'à son décès, le 27 décembre 1516.

On lui doit les stalles du choeur.

64  
François Ier de Clermont (1504-1510)


65  
 Philippe de Luxembourg (1510-1518)


Missel de Philippe de Luxembourg
Il est évêque du Mans (1477), de Thérouanne (1498) et cardinal, évêque de Saint-Pons (1509), d'Arras (1512). C'est un des plus riches prélats du royaume. Il est nommé en 1516 légat du pape en France. Il est le fondateur du collège du Mans à Paris.
Philippe est élu évêque du Mans en 1477 en succession de son père. Il résigne en 1507 au profit de son neveu François de Luxembourg, mais il occupe de nouveau le siège du Mans après la mort de son neveu en 1509.
Le pape Alexandre VI le crée cardinal lors du consistoire du 21 janvier 1495, à la demande de son cousin, le roi Charles VIII. Le cardinal de Luxembourg est élu évêque de Thérouanne en 1496, poste qu'il occupe jusqu'à 1507. En 1509 il est nommé aussi évêque de Saint-Pons-de-Thomières.
Je cardinal de Luxembourg ne participe pas aux deux conclaves de 1503 (élection de Pie III et de Jules II), ni à celui de 1513, lors duquel Léon X est élu. Il est encore évêque d'Arras en 1514-1516 et abbé commendataire de l'abbaye de Jumièges, de l'abbaye de Saint-Vincent près du Mans et de l'abbaye Saint-Martin de Sées.
Il officia aux obsèques de la reine Anne en la cathédrale Notre-Dame puis à l'abbaye de Saint-Denis et après que François Ier monta sur le trône, couronna la reine Claude.

Introduisit la réforme cazaliste en faisant venir à Hauville 25 moines de l'abbaye de Chazal-Benoit en Berry qui s'introduisirent par ruse, cachés dans le pressoir, pendant que les Anciens étaient à table. Il y eut tumulte mais la réforme l'emporta. Il quitta Jumièges le 8 juillet 1518 après avoir fait construire un nouveau dortoir au sud de Saint-Pierre.



66
    Jean VI Durand, (1518-1525)

    Cazaliste venu du Mans, arrivé à Jumièges le 12 février 1518 alors que triomphait la réforme.
    Vendit les bois de Rouvray pour aider à la réparation des places frontières ruinées par les guerres entre François Ier et Charles Quint.
    Démissionna et se retira dans une chambre du dortoir.







67  
 François II de Fontenay (1525-1539)

Dernier abbé élu. Fit construire le cloitre, fit construire le choeur de l'église paroissiale, réprer la grosse tour, les voûtes du choeur et de la nef de l'abbaye en vendant 300 acres de ois à Gouy, Ganciel et Crenne. Reçut François Ier. Mort en visitant sa mère malade à Tours le 23 août 1539.

    68  

Cardinal Hippolyte d'Este (1539-1549)


Hippolyte II d'Este, cardinal de Ferrare est fils d'Alphone Ier et de Lucrèce Borgia. Il fut mis en possession de l'abbaye le 20 mars 1540. Les religieux sy étant opposés, il ne prit réellement pied que le 8 juillet suivant par l'entremise de Thomas Delvuchio., son vicaire et procureur général. Ayant été nommé par le roi, les moines voyaient leur privilège d'élire leur propre abbé bafoué. Son attabatiat fut très conflictuel.



69  

Gabriel Le Veneur (1549-1574) :

Evêque d'Evreux. C'est lui qui fit abattre la flèche de plomb de la haute tour qui menaàait ruine. Avec la vente du plomb, il offrit un tapis de Turquie pour la grande église mais fut accusé d'avoir détourné le reliquat à son profit.




70

Cardinal Charles Ier de Bourbon   (1574-1590)

Archevêque de Rouen. Fut déclaré chef de la ligue et même Roi de France en 1589 sous le nom de Charles X.








71
Cardinal Charles II de Bourbon-Vendôme (1590-1594)

    A la mort de son oncle, il obtient la commende des abbayes de Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Ouen de Rouen, Jumièges, Bourgueil, Sainte-Catherine de Rouen et d'Ourscamp.
    Il ne participe pas aux conclaves de 1590, qui élisent Urbain VII puis Grégoire XIV, de 1591 qui élit Innocent IX ni à celui de 1592 pour Clément VIII1.
    Il reçoit la visite du roi Henri IV avant de s'éteindre. Il meurt le 30 juillet 1594 d'hydropisie à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il est inhumé dans l'église de la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance, proche de Gaillon.



72
René de Courtenay (1594-1607) 
Abbé de Jumièges ( 1594 ); 50ème abbé des Echarlis ( 1615 - 1627 ); prieur de Saint-Eutrope, de Choisy en Brie et de Chevillon ( 1617 ); se démet de ses bénéfices ( 1627 ); prend la qualité de seigneur de Marolles en Brie

73
Marian de Martinbos (1607-1614)

    Marian de Martinbos était chanoine de Rouen. Il fut député pour le clergé du diocèse de Rouen, aux États de Blois, en 1576. Il fut nommé syndic du clergé dudit diocèse le 4 février 1568. Il avait été promoteur de la cour ecclésiastique, curé d'Avesnes et prieur de Beaumont-le-Roger. Il possédait la seigneurie du Busc.

    A la mort de l'abbé de Courtenay, le soixante-douzième abbé de Jumièges, en 1607, Charles de Bourbon, comte de Soissons, qui jouissait, depuis douze ans, des revenus de la mense abbatiale, choisit Marian de Martinbos, conseiller clerc au parlement de Rouen, chanoine, chancelier de l'Église métropolitaine, et abbé de Saint-Michel-en-l'Herm, pour lui succéder. Le nouvel abbé prit possession de l'abbaye de Jumièges, au commencement de juillet de l'an 1607, en vertu des bulles de Rome qui lui avaient été expédiées le 21 juin par l'official de Paris.

    Ses manières polies lui gagnèrent presque tous les religieux et principalement Dom Toussaint de Marseilles, prieur claustral, pour lequel il avait une singulière affection. Il le fit même son vicaire général l'année suivante ; mais ils se brouillèrent, peu de temps après, à l'occasion d'un différend au sujet du fief des Belles, que l'abbé voulait vendre à M. de Motteville pour rembourser une dette que son prédécesseur avait contractée en 1604.

    Marian de Martinbos mourut le 28 avril 1614, après avoir fait détruire l'ancien réfectoire du prieuré de Jouy, et perdu un procès au parlement de Rouen contre les religieux, au sujet de 2 000 bottes de foin dont le cardinal de Bourbon leur avait fait remise en 1577. On lui attribue la construction des caves qui sont le long de l'église Saint-Pierre, et de quelques autres édifices à l'entrée de la vigne, qui ont porté son nom tant qu'il a subsisté.


74
Balthasar Poitevin (1614-1635)

Tout le début du XVIIe siècle fut occupé par les pourparlers et les démarches qui aboutirent à une nouvelle réforme de l'abbaye, placée désormais sous la règle des Bénédictins dits de Saint-Maur. Balthazar PoitevIn  tenait la crosse. Sous son abbatiat, Dom Langlois, prieur claustral, rencontra à Paris Dom Rolle, de la réforme de Saint-Vannes, de Verdun ; il essaya de faire pénétrer cette réforme à Jumièges; il fut repoussé par les moines qui cependant l'élurent prieur. Il s'adressa alors à M. de Harlay, archevêque de Rouen. Celui-ci vint à Jumièges le 16 avril 1616. D'accord avec Louis XIII et la Renie-Mère, Dom Langlois fit venir à Jumièges deux religieux de Verdun. Devant l'opposition des Anciens, les Bénédictins de Verdun hésitaient à poursuivre leur entreprise. La réforme fut cependant introduite par sentence du Pape le 18 juillet 1617. Huit religieux et deux frères convers se retirèrent au logis dit de Marinbos avec le tiers des revenus et la jouissance de l'église Saint-Pierre, les réformés occupèrent l'église Notre-Dame et le dortoir neuf. Puis tout finit par s'aplanir.


75
Jean-Baptiste de Croisilles (1635-1639)

Jean-Baptiste de Croisilles nait à Béziers dans une famille de la petite bourgeoisie.Il vient à Paris où il se fait remarquer par la publication d'ouvrages d'esprit précieux, il a la réputation d'être un esprit distingué et fréquente les salons parisiens en vue dont celui de Madame de Rambouillet

En 1619 il remplace l'abbé de Jean de Lingendes futur évêque de Mâcon comme précepteur du comte de Moret, puis de 1620 à 1623 il devient celui du comte de Guiche. Il passe deux ans chez le duc d'Uzès. Il rencontre le Prieur de Vendôme qui le gratifie du prieuré de Cherré. Après la mort de son protecteur en 1629 il s'attache au Comte de Soissons qui lui attribue en 1632 le bénéfice détenu par son défunt précepteur Balthazar Poitevin c'est-à-dire l'Abbaye Saint-Pierre de la Couture, diocèse du Mans. Il est pourvu entre 1635 et 1637 en commende de plusieurs autres bénéfices conséquents: l'abbaye de Jumièges et cette de Saint-Ouen et l'Abbaye royale de Saint-Michel-en-l'Herm. il devient l'ami de Michel de Marolles qui lui restera fidèle.

En 1639 une certaine Espérance Levrault, veuve d'un avocat Florian Pocques, lui intente un procès et l'accuse d'avoir épousé en 1633 sa fille Marie par l'entremise de son valet Elie Moret et de vivre depuis 6 ans maritalement avec cette dernière. Jean-Baptiste de Croisilles tente de se défendre mais le scandale est tel qu'il doit se démettre de tous ses bénéfices et il est finalement condamné le 22 avril 1641 à être interné la Conciergerie. Il est libéré en 1651 mais meurt dans la misère peu après. Tallemant des Réaux lui a consacré l'une de ses Historiettes.

(Source Persée / Wikipédia)


76
Guillaume VIII de Montaigu (1639-1641)

Sous son abbatiat, c'est toujours le comte de Soisson qui, depuis 1612, perçoit les bénéfices de l'abbaye. Montaigue résigne pour des raisons obscures.

77
Pierre III du Camboust de Coislin (1641-1644)

Pierre-Armand du Cambout de Coislin est né au mois de novembre 1636 à Paris. Fils cadet de Pierre César de Cambout, marquis de Coislin, colonel-général des Suisses et Grisons, lieutenant général des armées du roi et Madeleine Séguier, comtesse de Crécy, fille aînée du chancelier Pierre Séguier. Il fut en son temps le plus jeune abbé de France : 5 ans ! C'est le lieutenant criminel du baillage de Rouen, Dubéchet, qui vint prendre possession de Jumièges en son nom. Il quitta l'abbatiat à l'âge de 8 ans. Cardinal, il mourut le 5 février 1706 à Versailles âgé de 69 ans.









78

François II de Harlay de Champvallon (1644-1651)

Né à Paris en 1585, mort le 22 mars 1653. Il est le fils de Catherine de La Marck (1548-?), dame de Breval et de Jacques de Harlay, seigneur de Champvallon. Il fut archevêque de Rouen de 1614 à 1651, date à laquelle il renonça à son siège au bénéfice de son neveu, François III de Harlay. Son intervention dans la controverse autour de Pierre Dumoulin provient, entre autres, de l'origine normande du ministre calviniste, qui fit souvent lui-même imprimer à Rouen ses ouvrages.



79

François III de Harlay de Champvallon (1651-1719)

Né à Paris, le 14 août 1625. Archevêque de Rouen à 26 ans (1652), il avait été deux ans auparavant député de Normandie à l’assemblée générale du clergé ; il devint archevêque de Paris le 2 janvier 1671, et obtint le premier que le titre de duc et pair fût attaché à cette fonction ; commandeur des ordres du Roi.
Il présida l’assemblée du clergé en 1660 ; il célébra le mariage secret de Louis XIV et de Mme de Maintenon, et prit part à la révocation de l’édit de Nantes. Il fut préféré à Bossuet pour « des motifs de convenance, » dit le cardinal de Bausset, pour remplacer à l’Académie en 1671, Hardouin de Péréfixe, son prédécesseur à l’archevêché de Paris.
« Personne ne reçut de la nature un plus merveilleux talent pour l’éloquence. Il rassemblait non seulement tout ce qui peut contribuer au charme des oreilles, une élocution noble et coulante, une prononciation animée, je ne sais quoi d’insinuant et d’aimable dans la voix, mais encore tout ce qui peut fixer agréablement les yeux, une physionomie solaire, un grand air de majesté, un geste libre et régulier. » (d’Olivet). C’était « le plus beau, le plus avenant et le plus habile des prélats du royaume. » (Sainte-Beuve). Son éloquence était remarquable et d’une facilité tout à fait surprenante ; « il se montrait supérieur encore dans l’improvisation à ce qu’il était dans le discours étudié. » (Sainte-Beuve). Cordon bleu. Un Nouveau Lundi. Il y a de lui quatre éloges de l’abbé Legendre.
En raison de ces qualités et de sa fonction, il fut choisi par l’Académie pour haranguer Louis XIV et lui demander de devenir le protecteur de l’Académie.
Il avait été élève du Port-Royal et avait ouvert une académie théologique à l’abbaye de Saint-Victor, à Paris. C’est lui qui refusa la sépulture religieuse à Molière. Mort le 6 août 1695.

80

Claude de Saint-Simon (1719-1760)

Né à Paris le 20 septembre 1695 et mort à Metz le 29 février 1760. Il est le sixième enfant de Titus-Eustache de Saint-Simon (1654-1712) et de Claire-Eugénie de Hauterive (16??-1725).
Destiné à la vie ecclésiastique, il reçoit la tonsure avant ses quinze ans. À la mort de son père, son cousin éloigné, le célèbre mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon le prend sous son aile avec le reste de sa fratrie. Sans doute grâce à l’influence du duc, membre du conseil du régence, il est nommé 80e abbé de Jumièges par le régent Régent le 20 janvier 1716. Sa nomination confirmée par le pape Clément XI le 5 mars 1719, il entre en fonction en 1720.
En 1722 il accompagne le duc de Saint-Simon dans son ambassade à Madrid.
Il est nommé évêque-comte de Noyon le 22 juillet 1731 puis évêque de Metz le 1er septembre 1733. Il prend possession de ce prestigieux et lucratif siège épiscopal le 16 juin 1734. En 1737, il entre en conflit avec le parlement municipal lorsqu'il tente, en tant que prince du Saint-Empire romain germanique, de prendre la qualité de comte de Metz. En 1743, il fonde le séminaire Saint-Simon et doit fermer plusieurs chapitres pour en assurer les frais de fonctionnement.
Il s'oppose avec succès au gouverneur Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle dans sa tentative de supprimer le chapitre de la collégiale Saint-Thiébaut.
Son cousin et père adoptif le duc de Saint-Simon lui lègue par testament en 1755 l'ensemble de ses manuscrits, y compris les fameux Mémoires, mais il n'arrive pas à les récupérer à cause de l'opposition des créanciers du duc.
Il meurt à Metz en 1760 à l'âge de 64 ans.

81

François V Camille de Lorraine (1760-1788):
    François-Camille de Lorraine, dit le Chevalier de Lorraine, est né le 31 octobre 1726 et est mort le 21 août 1788 à Boulogne.

    Prince de Marsan, abbé de Saint Victor de Marseille, abbé commendataire de Jumièges, Grand Doyen du Chapitre de la cathédrale de Strasbourg, Chevalier de Malte, Chevalier des Ordres du Roi, Lieutenant-Général des Armées du Roi, Gouverneur du Pays et Comté de Provence, des villes d'Arles, Marseille, Toulon et terres adjacentes.


    Prêtre du diocèse de Paris, il est déjà Grand prévôt du chapitre de la cathédrale de Strasbourg et, depuis 1751, abbé de l'abbaye sécularisée Saint-Victor de Marseille quand il est nommé, le 23 mars 1760, abbé de Jumièges. Tous ces titres ne correspondant plus qu'à des charges fictives, il ne se rendit jamais ni à Jumièges ni à Strasbourg. Il se contentait d'encaisser la mense, quatre vingt mille livres annuelles pour la seule abbaye de Jumièges, soit presque vingt cinq kilogrammes d'or en pièces.
    A Jumièges, il avait obtenu de remplacer les armes de son prédécesseur au frontispice du dortoir par les siennes en échange d'une prise en charge charitable des frais de logement des moines.

Source : Wikipédia

82

Pierre IV François Martial de Loménie 1788-1789

Coadjuteur de l'archevêque de Sens, abbé commendataire de Jumièges, né le 18 juillet 1763 à Marseille, exécuté le 10 mai 1794 à Paris à l'âge de 30 ans en compagnie de la soeur de Louix XVI.  

Mort jeune, Martial de Loménie n'a pas, a priori, laissé de portrait. Par défaut, ses biographies sont illustrées de celui de son oncle, ci-contre, premier ministre de Louis XVI.


Sa bio




SOURCES

Histoire de l'abbaye royale Saint-Pierre de Jumièges, édition de Julien Loth.
Wikipédia
Paul Robin, Société de Tournus.
Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe-XIIe siècle)



Aubert, abbé de Saint-Mesmin de Micy (près Orléans), mort au XIe siècle




Non identifié :