Pas une mince affaire que de dresser l'inventaire de toutes les possessions de Jumièges. Notre abbaye disposait d'un vaste patrimoine foncier. Tour du propriétaire...


Anneville-sur-Seine (Seine-Maritime)

Terre et seigneurie alloués par Charles VII à la mort d'Agnès Sorel.
Beaucoup de choses à dire encore de ce fief...

Angicourt (Oise)

A l'arrivée des Vikings, les moines de Jumièges prirent la fuite pour Haspres où ils établirent un prieuré. Quand l'abbaye normande fut relevée de ses ruines, la distance avec Haspres fut jugée trop longue et l'on procéda à un échange avec l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras. C'est ainsi qu'Angicourt entra dans le domaine de Jumièges. Mais cet acquet fut presque aussitôt rétrocédé à l'aube du XIe siècle. L'église que nous voyons ici date du XIIe siècle et donc est postérieure à la présence gémétique.

Barbery

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Barneville-sur-Seine (Eure)

Droits dans la paroisse. Echapperont à Jumièges pour des raisons inexpliquées. Une statue de Saint-Pierre (XVe s.)  placée dans la chapelle des fontsrappelle le style de celles du musée lapidaire de Jumièges. Peut-être la même origine.

Beaubray (Seine-Maritime)

Idem.

Beaunay (Seine-Maritime)

Ferait partie de 27 villages obtenus par les moines de leur abbé en 849 à titre de suppléments de ressources après diverses calamités et incursions danoises. Les autres ne sont pas identifiés.
Beu-la-Vieville

Possession jusqu'à la révolution. Mémoire pour servir au jugement d'un procès. Pour B.Ch. Nepveu, prieur du prieuré de N. D. de Beu-la-Vieville, et les religieux, prieur et convent de l'abbaye de Jumiege, contre M. Ch. Hurault de l'Hospital, seigneur de Beu-le-Chastel. 1700. Exempt, de vasselage).

Blacqueville

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Boisguillaume (Seine-Maritime)

Domaine des Cottes abandonné en emphytéose.

Bouafle

En face de Meulan, sur la rive gauche. Cette terre, ainsi que celles de Verneuil et de Dame-Marie-au-Perche, avaient été données à Jumièges par Albert, membre de la famille de Châteaudun-Bellême au XIe siècle. Ce fut un prieuré. La nef de l'église est tardive, la tour peut-être du XIIe siècle. Le logis se trouvait en contre-bas. Il reste quelques pans de mur du XVIe ou du XVIIe.

Bourville (Seine-Maritime)


Bouteilles (Seine-Maritime)

Salines.

Brosville

Idem.

Bosc-Berenger (Seine-Maritime)

L'église était à la présentation de Jumièges. Elle offre un transept et un sanctuaire en gothique du XVIe siècle. Certainement l'ouvrage de l'abbaye. On retrouve ici le fenestrage gothique de l'église d'Yainville.
Boschyons

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Bû-la-Viéville

Prieuré alloué sans doute par les seigneurs de Dreux. Cette localité, sise entre Houdan et Dreux, était un prieuré. Une maison moderne, située face à l'église, en porte encore le nom ; elle n'a conservé qu'un large puits et une vieille cave. L'église, sauf le bas-côté sud, est très remarquable. Choeur Renaissance classique, bas-côté nord avec belles clefs de voûte pendantes, chapelle à pignons extérieurs.En allant sur Dreux, je signale, au moulin des Osmeaux – qui appartient à Jumièges du XIVe siècle à la Révolution, – une petite construction voûtée, avec porte en anse de panier et chanfreins, qui pourrait bien avoir été un cellier ou un magasin à blé.A Verneuil-sur-Avre, Jumièges possédait des terres au Vieux-Verneuil, sur la rive droite de la rivière, donc en France. Les prés portent toujours le nom de " Jumièges ", qui est aussi donné à une espèce de poire appréciée dans le pays. L'église Saint-Martin, rebâtie au XVIIe siècle et transformée en grange, n'offre rien d'intéressant. Dans les environs, il ne reste plus que la cloche de l'église de Gauville. Seule, parmi celles qui dépendaient de Jumièges, la petite église de Piseux est encore affectée au culte.

Cabourg (Calvados)
Petit fief sans rapport cédé en 1609.

Caudebec

Moulin sur la rivière Sainte-Gertrude donné ou confirmé par Guillaume le Batard en 1055.

Colombes

Biens alloués par le chevalier Pierre de Paris.

Conteville

Petite baronnie que l'abbaye échange en 1685 contre la seigneurie du Lendin.

Cottevrard (Seine-Maritime)

Jumièges y possédait un manoir ou plutôt un prieuré dédié à Saint-Nicolas. Doyenné de Cailly.

Coulonces

Baronnie revendue 2.650 livres en 1563 puis rachetée en 1620. Il subsiste le portail d'entrée – reconstruit au XVIIIe siècle, semble-t-il et pourvu jadis d'un écusson soigneusement martelé, – avec un grand logis actuellement inhabité. L'église, très modeste, a dû connaître autrefois plus de splendeur, à en juger par une fenêtre subsistance du XIVe siècle.

Crouttes

A Vimoutiers furent jadis une jolie église – en dernier lieu musée régional, – et une maison dite " du Prieur ", appartenant à Jumièges, l'une et l'autre pulvérisées en 1944.
A trois kilomètres de là est le prieuré de Crouptes (Crouttes), qui constitue peut-être l'ensemble le mieux conservé des établissements gémétiques, grâce à la famille qui, déjà sur les lieux avant la Révolution, a pieusement entretenu ce patrimoine.
Le prieuré bénédictin de Saint-Michel fut fondé en 994. Il dépendait de l’abbaye de Jumièges jusqu’à la Révolution française et fut vendu comme bien national à un particulier en 1792. C’est la famille Pellerin-des-Fondis qui en sera la propriétaire jusqu’en 1980. Le peintre Charles-Alexandre Coëssin de la Fosse a passé son enfance dans ce qui était la demeure familiale. Il sera ensuite vendu à la famille Chahine avant de devenir la propriété de Viviane et Jean-Pierre Ulrich en 2002.

A quelques centaines de mètres du village on trouve à flanc de coteau, rangés à peu près en rectangle de part et d'autre du chemin : d'abord à gauche une très belle grange – du XIIIe siècle semble-t-il, – puis le pressoir banal ; presque dans l'axe, la maison du fermier ; et à droite, côté de l'est, la chapelle et le logis. Bâtie en pierres à peine épannelées, la chapelle pourrait être du XIVe. Le logis, d'aspect moderne, paraît avoir été reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIe. De la chapelle proviennent : une statue assez endommagée de saint Maclou, du XIVe également, une pierre d'autel, les vases sacrés, canons, reliquaires, conservés avec une délicatesse bien rare...
Bâtie au flanc du coteau percé de grottes – qui ont donné son nom au village, – l'église paroissiale est pittoresque, et possède un porche d'une remarquable élégance de lignes. 


Dame-Marie (Orne)

Albert de la Ferté-Ernault fonda, à partir de l'an 1023, un monastère-prieuré à Dame-Marie, près Belléme. Ce domaine, que le fondateur tenait de sa mère, était situé dans un lieu privilégié de la nature; des étangs poissonneux, de claires fontaines, de nombreux ruisseaux, des bois, des prairies, en faisaient un délicieux séjour. Albert, après avoir perdu son épouse renonça au siècle et prit l'habit monastique à Jumiéges et, plein de reconnaissance lui donna son domaine de Dame-Marie pour en jouir à perpétuité, avec franchise de toute espèce de charges ou obligations envers qui que ce fût. Pendant le cours des travaux de construction du monastère, le fondateur manquant d'argent pour achever son œuvre, engagea le domaine utile de Dame-Marie, aux moines de Saint- Maximin , du consentement de ceux de Jumiéges. Les premiers contractèrent envers Albert l'obligation de lui donner une somme de douze livres de deniers, à condition qu'ils jouiraient des revenus de Dame-Marie, jusqu'à l'époque où la somme avancée leur serait rendue par l'abbaye de Jumiéges. Albert avec ce secours, fit terminer les bâtiments et l'église de son prieuré.

La charte de fondation fut donnée en présence de Radebold, évêque de Séez ; d'Arnould, fils du fondateur, archevêque de Tours ; du roi de France Robert ; de Guillaume I.e, de Bellême , et de plusieurs autres personnages qui signèrent avec Albert.

Le donateur imposa aux moines de Jumiéges l'obligation de prier pour lui, pour son fils et pour toute sa famille. Il mourut quelques années après l'achèvement de sa bonne œuvre, et fut enterré dans le chœur de l'église de Jumiéges, du côté de l'épître. Chaque année le 14 janvier, on célébrait son service anniversaire dans cette abbaye ; le nécrologe en faisait mémoire dans les termes suivants : obiit Albertus, abbas et levita, jacet in parte dextrâ. 

Albert, depuis longtemps, était allé recevoir au ciel la couronne due à ses vertus, quand une grave contestation s'éleva entre les moines d'Orléans et ceux de Jumièges, au sujet de la possession de Dame-Marie. L'affaire fut portée au tribunal de Robert II de Bellême, qui décida la question en faveur de l'abbaye de Jumièges, légitime propriétaire. Ce seigneur avait convoqué à sa cour plusieurs grands personnages, tels que barons, abbés et autres gens experts, pour s'éclairer de leurs lumières, avant de prononcer la sentence en faveur de l'une ou de l'autre partie. La sentence fut portée le dimanche de la Trinité, 31 mai 1086.

Le couvent de Dame-Marie était desservi par des moines envoyés de Jumièges ; ils étaient en très petit nombre.

L'archevêque métropolitain de Rouen, Odon Rigault, se rendit à ce monastère dans le cours de ses visites, pour en faire l'inspection. Il y arriva le mardi 26 juillet 1250. Voici le rapport qu'il en fait :

« Le VII des Ides de juillet, nous avons visité Dame- Marie ( Domnam-Mariam ) ; il y a deux moines de Jumièges ; ils n'observent pas les jeûnes de la règle ; ils ont 120 livres de revenus; nous leur avons enjoint d'observer plus régulièrement les jeûnes ».

L'église succursale de Dame-Marie est encore celle du prieuré, et compte ainsi plus de 800 ans d'existence. L'abbé de Jumièges a toujours nommé à la cure jusqu'en 1790. Le prieur du lieu prenait les deux tiers des grosses dîmes, le troisième tiers appartenait au curé, et lui valait de 15 à 1800 livres. Dame-Marie était de l'ordre de saint Benoît.

D'après les Antiquités percheronnes, Louis Joseph Fret, 1840.

Damps

L'abbaye avait le patronage de l'église.
Daubeuf-la-Campagne

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Duclair (Seine-Maritime)

Baronnie avec halles, marché, justice, quatre moulins à eau.
Le manoir de la Cour-du-Mont présente une chapelle qui renferme des vestiges du XIIe siècle, avec grand et petit portail. Elle a été accrue au XVIIe siècle, sur sa face sud, d'une chapelle accessoire. A l'ouest de l'ensemble est un bâtiment, dont une partie était le logis : muraille en damier brique et pierre avec porte en anse de panier.
Léproserie au hameau de Saint-Paul.

Emainville


Emondeville (Seine-Maritime)

Hameau d'Hotot-Lauvray.

Epinay-sur-Duclair
 
Eglise sous le patronnage de Jumièges. L'ancien manoir gémétique de Valbouet n'existe plus.

Etables (Seine-Maritime)

Canton de Longueville.

Folny (Seine-Maritime)

En 1147, le pape Eugène III reconnaît à l’abbaye de Jumièges la possession de Folny. En 1822, sont réunies les paroisses de Folny, Bailly-en-Campagne et Fresnoy. Après cette date, des trois églises que comptait le village, il ne reste plus que celle de Fresnoy.

Frontebosc (Seine-Maritime)
 
Vers 1080, Maurille de la Ferté donna à l'abbaye la dîme de ses terres et de ses bois à Frontebosc. Ils constituent aujourd'hui en grande partie le parc du château de Limésy.

Gauciel (Eure)

Entre Jouy et Evreux était la baronnie de Gauciel pourvue d'un manoir disparu. Sur la porte de l'église est sculptée une clef de Saint-Pierre.

Genainville (Seine-et-Oise)

Non loin de Magny-en-Vexin, le prieuré de Genainville fut donné à Jumièges par sainte Bathilde. L'ensemble du prieuré-cure comporte une église, au flanc sud de laquelle est accolé un prieuré bâti en équerre, et dont la branche parallèle à l'église a été prolongée au XVIIe siècle par une grange. Il subsiste aussi un colombier à pied. L'église, de 1543 est un édifice à double nef ; celle du midi servait aux religieux, celle du nord à la paroisse. Cette dernière est moins ornée que la précédente. Dans le prieuré, une superbe porte à godrons en style normand du XIIe siècle s'ouvre au palier du premier étage ; on l'appelait " la porte des Pères ".

Gouy

L'église au curieux porche de bois avait la nomination de Jumièges

Guiseniers

Près des Andelys, Guiseniers passa, en 980, des mains de l'abbaye de Saint-Wandrille à celles de Jumièges. Jumièges fut, à Guiseniers, bénéficiaire de nombreuses libéralités en terres et rentes de la part des barons du duc de Normandie au XIe siècle. Elle s'enrichit encore au temps de Roger Thorel, à l'aube du XIIIe siècle. C'est en 1224 que le hameau de la Bucaille fut rattaché, avec la chapelle Saint-Nicolas, à la paroisse de Guiseniers.
Le 14 septembre 1787, le sieur Mignard a été pourvu de la cure de Guiseniers, sur la démissions de M. Liot, curé de Flavacourt, sur le nomination de M. l'abbé de Jumièges. (Journal de Rouen).
À la Révolution, Guiseniers comptait sept fiefs.
L'entrée du prieuré présente un double portail ogival, grand et petit huis. Grange à dîmes au fond de la cour et colombier à pied. Le bâtiment accolé à l'église est moderne.

Haspres

Nous y consacrons une page spéciale

Hauville (Eure)

Domaine de la Cour-l'Abbé donné par Gilbert Crespin, moulin à vent.
Hayling (GB)

Possession majeure de Jumièges en Angleterre. Nous consacrons un chapitre particulier à ce sujet.

Hennezis (Eure)

Les origines d'Hennezis remontent au Xe siècle quand le duc Richard 1er donne à Jumièges des possessions dans le village. Au XIe siècle, deux fiefs principaux occupent le territoire. La Bucaille tenue par les Harou et les Malfilâtre, Baudemont aux mains de la famille Villers. Ces trois familles occuperont l'histoire d'Hennezis pendant de nombreux siècles.

Heurteauville (Seine-Maritime)

En face de Jumièges, sur la rive gauche de la Seine, l'abbaye possédait des prairies, et une vaste et belle grange à dîmes, avec pignon aux deux extrémités. A côté est le manoir à colombages. L'église, édifiée vers 1730 par les moines de Jumièges, consiste en trois travées terminées par une abside à trois pans.

Hotot-l'Auvray (Seine-Maririme)

Eglise sous le patronage de Jumièges qui l'a dotée d'un retable.

Ivry-sur-Seine

Biens alloués par le chevalier Pierre de Paris.

Jouy-sur-Eure

Prieuré situé près d'Evreux. Ce domaine non fieffé fut revendu en 1575 pour répondre aux demandes de subsides du roi en lutte contre les Protestants.  Il ne subsiste rien des bâtiments d'habitation. En revanche, vestiges importants d'un mur d'enceinte renforcé de contreforts. L'église possède les restes d'un portail du XIVe.

Jumièges (Seine-Maritime)

L'une des trois paroisses de la baronnie de Jumièges

La Haie-d'Aizier (Seine-Maritime)

Biens usurpés par Onfroy de Vieilles.

La Mailleraye-sur-Seine (Seine-Maritime)

Prieuré du Torp, situé en la forêt de Bretonne, paroisse de Guerbaville. Cet ermitage de la fin du XIIe qui, après avoir failli devenir abbaye cistercienne, passa à Jumièges vers 1203.Nous y consacrons une page spéciale.

Le Landin (Eure)

Seigneurie acquise en 1685 en échangeant la petite baronnie de Conteville.

Le Manoir

Eglise.
Le Torp

Prieuré au Torp-Mesnil, doyenné de Bacqueville 1183, Robert de Meulan. (Selon Joanne)

Le Trait (Seine-Maritime)

Biens usurpés par le comte d'Evreux.

Le Tréport (Seine-Maritime)


La Luzerne

Eglise près de Saint-Lô.
Lilletot

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Longueville

Domaine comprenant quatre paroisses (Saint-Pierre-d'Autils, Saint-Just, Saint-Marcel, Saint-Etienne-sous-Bailleul) et quelques écarts

Maizières


Mesnil-Renouard

Petit fief sans rapport abandonné en 1609.

Montataire

Non loin de Creil, le prieuré de Montataire fut un temps le plus important des dépendances gémétiques. Il était sur le bord du Thérain, à 1.500 mètres de l'agglomération actuelle. Il comprenait une église, un cloître et divers bâtiments. L'église paroissiale actuelle est du XIIe siècle, avec transept et choeur de la fin du XIIIe, lesquels doivent sans doute leur plan et leur construction à Jumièges qui avait le patronage de l'édifice

Motteville

Fief des Belles. Vendu malgré les moines.

Noirmoutier

Certains auteurs considèrent l'abbaye de Noirmoutier comme une colonie de Jumièges. Elle fut fondée vers 677 par Philibert. Détruite en 732 par les Sarrasins, réédifiée par Charlemagne en 801, ruinée en 830 par les Normands et abandonnée par ses moines qui se fixent à Tournus avec les reliques de Philibert. Reconstruite en 934, devint un prieuré de Tournus.

Norville

En 1185, Robert de Meulan donne à l'abbaye de Jumièges le rivage de Norville. Nos moines construisent une première église au XIIIe siècle. Les travaux se poursuivront jusqu'en 1500 et l'église définitive est l'une des plus belles des dépendances gémétiques.

En 1563, les moines vendent pour 10.225 livres à Charles de Cossé-Brissac, seigneur d'Etelan, la baronnie de Norville avec le manoir clos de murs à chaux et à sable. La partie du logis en pierre de taille date du XVe siècle, la partie en pan de bois du XVIe siècle. Racheté en 1609 alors que Jumièges se sépare d'un nombre de petits fiefs sans rapport.


Offranville (Seine-Maritime)

Près Dieppe.  Le patronage de l'église fut donné aux religieux de Longueville par Fautier, archevêque de Rouen, en 1207.

Ouezy (Calvados)

Au cours du XIIe siècle, les moines de l'abbaye de Jumièges fondent un prieuré à Ouezy dont l'église se trouvait à quelque distance dans la campagne, au lieu appelé "le clos Saint-Pierre". C'est seulement plus tard que les moines déplacèrent la paroisse dans la chapelle Saint-Aubin où elle est restée depuis.
Touchant à la partie sud de la nef se trouve un bâtiment qui a dû être le logis. Dans l'angle, une porte du XVe ou du XVIe. Une cheminée double occupait le premier étage, soutenue au rez-de-chaussée par une maçonnerie en forme de pyramide renversée. La pièce était couverte d'une voûte lambrissée. A l'est de ce bâtiment était la grange aux dîmes, munie de piliers " comme une église " et d'une porte assez grande pour laisser entrer des chariots attelés de trois chevaux. Les religieux firent construire la " maison manable ", les écuries et la grange, vers le milieu du XVIIIe siècle.

En 1789, les moines de Jumièges eurent à faire face à une révolte des habitants.  


Pont-Authou

Petit fief sans rapport abandonné en 1609.

Pont-de-l'Arche

L'abbaye avait le patronage de l'église.
Pont-Saint-Pierre

Petit fief sans rapport abandonné en 1609.
Rosny-sur-Seine

Prieuré Saint-Pierre.


Rouen (Seine-Maritime) : Hôtel de la Poterne

L'hôtel de Jumièges était situé près d'une poterne et de la tour d'Alverède situées dans l'angle nord-ouest de l'enceinte gallo-romaine de Rouen. C'est dans cette tour que saint Philibert aurait été enfermé. La tour Alvarède tient son nom d'Auvrai, dit le géant, gardien du lieu en 1025. Cette année-là, le duc Richard II donne "le mense touchant la tour Alverède" à l'abbaye. Mais il s'agit peut-être d'une restitution. A plusieurs reprises les religieux de Jumièges vinrent se réfugier en leur manoir de Rouen. En 1218, sur l'emplacement de la tour, on édifia la chapelle Saint-Philibert. En 1575, l'archevêque de Rouen accorda aux moines un hôtel mitoyen au leur. De vastes terrains dépendaient de ce domaine et une partie fut vendue au Parlement dans le courant du XVIIIe siècle pour la construction de la résidence du Premier président. 1700: l'abbaye investit 25.000 livres dans la construction de maisons à la Poterne. Fermée en 1791, la chapelle fut démolie en 1840. Les deux hôtels furent rasés dans les années 1980.

Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (Seine-Maririme)

Cette chapelle était le sanctuaire de l'ancienne léproserie dépendant de la baronnie de Trouville-la-Haule, propriété de Jumièges.
Saint Léonard, filleul de Clovis, protégeait les marins de Seine qui ne manquaient pas de prier quand ils passaient devant le sanctuaire.

Saint-Etienne-sous-Bailleul (Eure)

L'une des quatre paroisses de la baronnie de Longueville

Saint-Just (Eure)

Idem
Saint-Laurent-de-Condel

Bien confirmé en 1024. N'apparaît plus en 1079.

Saint-Marcel (Eure)

L'une des quatre paroisses de la baronnie de Longueville. Existence d'une maison qui peut être du XVIIIe siècle, et porte le nom de Prieuré.

Saint-Mards (Seine-Maritime)

S. Medardus, prieuré de Jumièges sis dans le doyenné de Bacqueville.

Saint-Paër (Seine-Maritime)

Eglise unie en 1351 à la mense abbatiale et reconstruite.

Saint-Paul (Seine-Maritime)

Hameau situé entre Yainville et Duclair. Obtenu suite à un procès entre saint Philibert et saint Lanthert arbitré par saint Ouen vers 675.Il y avait là une chapelle et la léproserie de Jumièges y fut transférée.

Saint-Pierre-d'Autils (Eure)

Prieuré près de Vernon. Uni à la mense conventuelle en 1668. L'une des quatre paroisses de la baronnie de Longueville. Le prieuré comprenait la demeure du curé, ancienne grange avec charpente apparente, cave ancienne derrière. Les bâtiments d'exploitation occupent un carré de 60 à 80 mètres de côté, dont deux seulement ont été construits, à l'est et au sud. C'est là certainement l'ouvrage de l'abbaye de Jumièges, à qui le prieuré a toujours appartenu. Les bâtiments n'ont qu'un grenier sur rez-de-chaussée, sans autre décoration qu'une corniche en quart de cercle sous la gouttière. Le domaine non fieffé, à l'exclusion du prieuré, est cédé en 1779 au duc de Penthièvre.

Saint-Vaast-Dieppedalle (Seine-Maritime)

Eglise sous le patronage de Jumièges qui l'a dotée d'un retable.

Sérans

Petit fief situé en pays d'Auge abandonné en 1609.

Tourtenay (Poitou)
 
Au VIIe siècle, Astase, un noble seigneur poitevin entre en religion. Il donne le territoire de Tourtenay à son ami, Achard, abbé de Jumièges. La terre fut usurpée puis restituée par Pépin d'Aquitaine vers 830. Le prieuré passa par la suite entre les mains de l'abbaye de Bourgueil. En échange de Tourtenay, Jumièges obtint Longueville.

Tourville-la-Rivière

Possédait un manoir dépendant de Jumièges. L'église présente une tour du XVIIIe siècle inachevée. Cette église était à la nomination de Jumièges, comme sa voisine de Gouy.

Trouville-la-Haule, canton de Quillebeuf (Eure)

En 1026, Richard II donne Trouville au religieux de Jumièges avec ses dépendances et son église. Ce domaine fut érigé plus tard en baronnie; elle s’étendit sur Quillebeuf, Saint-Aubin et Vieux-Port, y compris la moitié de la Seine, jusqu'au fil de l'eau, depuis la Croix-de-la-Devise, entre le Marais et Saint-Aubin, jusqu’au Val-des-Essarts ou le Valleux, entre Aizier et Vieux-Port, avec le produit des pêcheries et autres droits.
Au moyen âge, ce lieu s'appelait la Vallée de Durneville, Furneville, Turneville, ou Burneville. ( Gall. christ. , t. Il.)

Les moines construisirent un établissement agricole près de l'église, une maison et de nombreuses dépendances leur permettaient de grouper toutes leurs activités. Notamment la haute justice.

On y trouvait des étables, un pigeonnier, une tuilerie et surtout une grange dimière qui a donné son nom au village : la Haule. Ce bâtiment devait contenir une gerbe sur dix de toutes les gerbes moissonnées dans toute la baronnie.
Les moines percevaient les deux tiers de la dîme et de tous les champarts. La Haule, était destinée à recevoir ces produits et ceux ds métairies. Les habitants étaient soumis à l’obligation de faire moudre leurs grains au moulin de Saint-Pierre, à Manneville-sur-Risle, mais avec la prérogative d’être servis les premiers. Il était de rigueur que le cheval du meunier portât une clochette au cou, que le garde-moulin fût tondu, et qu’il n’eût point de poches à ses habits, ni de couteau sur lui.
L'abbaye de Jumièges possédait des domaines immenses dans ces parages; ils étaient affermés, dans les derniers temps, à Pierre Duvrac, de Trouville, qui fut membre de l’assemblée provinciale de la Haute-Normandie.

Il y avait à Trouville plusieurs fiefs relevant de la baronnie, entre autres Guéville et le Fayel.

Elevée sur des fondations du XIe siècle, l'église, dédiée à la Vierge fut rapidement trop petite et agrandie à plusieurs reprises.

Les religieux de Jumièges avait droit de justice. Beaucoup de procès furent plaidés relatifs aux terres que la Seine laissait à découvert périodiquement.
Les amoureux des légendes cherchent toujours les ruines du Manoir Fauvel de la belle Galeswinthe et la pierre aux mille facettes qui cache un trésor, gardé par un animal fantastique

Varaville

Petit fief abandonné en 1609.

Vieux-Fumé (Calvados)

Cédé en même temps qu'Ouezy.
Ce jourd'huy 7e jour de 7bre le R Procureur a rendu compte à la communauté capitulaire assemblée de la mission du 26 août cy dessus. Ensuite, on a opiné pour donner à bail de 27 ans la petite ferme de Vieux-Fumé au sieur Retout de la paroisse de ? moyennant 480# par an et 5 louïs de vin. En foi de quoi j'ai dressé le présent acte aux dits jours et an que dessus. Fr Toust Outin, fr H. Hubert, fr Allix, Fr. Broncquart quoique d'avis contre.

Villejuif

Biens alloués par le chevalier Pierre de Paris.

Vimoutiers

Beaucoup de choses à dire sur cette possession dans l'Orne...
Le mercredi 2e jour de 7bre 1789, le chapitre assemblé après communication d'une lettre de la municipalité de Vimoutiers envoyée par un exprès pour demander une somme d'argent afin d'acheter des armes pour la garde citoyenne et un emplacement sous les halles pour y établir un corps de garde, arrêté qu'on accorderoit un emplacement provisoire pour un corps de garde, ce jour j'ai dressé le présent le mercredi 2e jour de 7bre 1789. fr h Hubert, fr Allix, fr Tousst Outin, fr Broncquart.

Virville

Don du duc Robert Ier.

Yainville (Seine-Maritime)

Domaine direct de l'abbaye. Eglise, ferme-manoir et grange dîmière, parcelles...

Nous consacrons une page spéciale aux possessions de Jumièges en Angleterre.


Sources

Dom Jean Laporte, moine de Saint-Wandrille, communications au XIIIe centenaire de l'abbaye de Jumièges



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