Par Laurent QUEVILLY.
Après Guillaume, Théodule. Voici la suite de la saga des Quevilly qui vous mène droit jusqu'à moi. Tout en brossant l'histoire de tous les Saint-Paërois...
VII. - Théodule Quevilly (1837-1911)
Théodule Eugène Quevilly, mon arrière-grand-père, est né 5 septembre 1837 à 1h du matin. Les témoins de sa naissance furent Pierre Carpentier, instituteur, 40 ans, Jérôme Leroux, marchand épicier, 46 ans, qui ne signe. Le père du nouveau-né avait 40 ans à cette naissance. Journalier, il savait signer. Nous étions sous l'administration communale de Victor Lefrançois à qui allait vite succéder Louis Aubin.
12 septembre 1842. Le conseil général émet l'avis que les hameaux de Maribeux, de l'Eglise et de l'Enfer, soient distraits de la commune de Saint-Paër, pour être réunis à celle de Villers-Ecalles.
Théodule
a 11 ans, en 1848, quand l'homme fort du village, Louis
Auguste Beaudouin de Joigny, le châtelain du
château des
Vieux, maire de mars à septembre, devient le conseiller
général du canton. Il est remplacé
à la
mairie par Florentin Cavé.
Dans les
années 1850, le bourg a pour cafetiers épiciers
Marie-Catherine Bersout, femme Delaunay ou encore Jean-Baptiste
Lecointre.
La famille en 1851
En
1851, entouré de ses deux frères, Narcisse et
Noël,
Théodule à 14 ans. Il vit chez son
père et sa
marâtre Marie Lecat. Il y a là aussi la fille
naturelle
qu'avait eu la Lecat bien avant son mariage,
Aglaé,
elle-même mère depuis deux ans d'une fille
naturelle. Touchant tableau de famille |
Sur la commune de Saint-Paër, Théodule a alors une cousine, Stéphanie, qui a eu un parcours sentimental tortueux. Elle avait eu un fils hors mariage en 1831. Puis, huit ans plus tard, une fille dans les mêmes conditions. Elle avait fini par épouser Eugène Varin en1843. Un journalier... |
Edouard Quevilly, frère de Théodule, est journalier au Mouchel. Il disparaîtra bientôt du paysage pour s'établir semble-t-il à Rouen mais pour l'heure il a 26 ans et nourrit sa tante maternelle, Marie Fleury, célibataire sans profession, 72 ans ainsi que sa jeune sœur Désirée Quevilly, 11 ans. La seule fille de la famille. Manifestement, Marie Lecat n'a pas voulu l'élever. La vieille Marie Fleury décèdera trois ans plus tard, en octobre 1854, dans sa condition de journalière. Son frère, Pierre Fleury, signa l'acte de décès en compagnie de Charles Dumont, l'instituteur, qui déclara être voisin de la défunte.
Aux Vieux, Valentin Quevilly, journalier et autre
frère de Théodule, vit avec sa femme,
Perpétue Thuillier. Au château, Auguste Baudoin
emploie
sept salariés.
Juin 1852. Prével est condamné à 50F d'amende par le tribunal correctionnel pour avoir contrevenu au décret sur les heures de travail dans les manufactures.
En 1853, le 15 septembre, le fameux sauveteur Castagne, de Duclair, travaille avec l’ardeur et la vivacité d’un jeune homme, à éteindre un incendie qui crépitait, à 9 heures du soir. dans un moulin à huile situé vallée des Vieux, commune de Saint-Paër, et appartenant à M. Auguste Baudouin. Son courage et sa hardiesse excitèrent l’admiration, mais faillirent causer sa perte car, un moment, on le crut écrasé par un énorme poutre enflammée qui tomba près de lui.
En 1861...
En 1861, la révolution industrielle bat son plein et les ouvriers de filature font florès. Le curé est Pierre Frénel 60 ans, flanqué d'une bonne de 58, Catherine Leporc. Veuve Delafenêtre, Clémence Chevallier tient café tandis que les Lecointre et Bersout ont toujours leur épicerie.
Au village, Narcisse Quevilly,
âgé de 28 ans,
loge chez une cultivatrice, la veuve Tanquerel. Sa fille est
ouvrière de filature, comme lui. Elle a 41 ans et est
affublée d'une déviation de la colonne
vertébrale. Valentin Quevilly habite toujours les Vieux mais il travaille maintenant en filature. Sa femme est dévideuse. Leurs trois enfants les plus âgés sont prolétaires eux aussi. Ils ont de 12 à 16 ans. Leurs deux plus jeunes filles attendent leur tour... Au Vieux est également localisé Pierre Guillaume Quevilly, le patriarche, qui demeure journalier. Il a 55 ans et sa femme, Marie Lecat, 50. Sous leur toit, on leur prête deux enfants ouvriers de filature : Louis Quevilly, 17 ans, et Alphonsine, 12 ans. Louis, allez savoir pourquoi, est en fait Noël, le demi-frère de Théodule. |
Chez
les cousins...
Au Bas-Monthiard, on retrouve Stanislas Quevilly et Mélanie Cusson. Lui est journalier mais ses quatre jeunes fils sont ouvriers de filature. Cette famille a pour plus proches voisins Eugène Varin et sa femme, Stéphanie Quevilly. Ils ont sur leur toit leur fille, ouvrière de filature, 17 ans, et l'enfant naturel de Stéphanie, Edouard, maintenant âgé de 30 ans, lui aussi prolétaire. La famille arrondit ses fins de mois en berçant un nourrisson : Hippolyte Edde. |
Une
mort énigmatique
On
crut d'abord à un meurtre. La mort d'un journalier trahit en
fait la misère morale de cette classe de la
société rurale.
ROUEN, 14 novembre (1861). — On lit dans le Journal de Rouen :
«
Le bruit s’était répandu hier dans
notre ville qu’un horrible assassinat avait
été commis à Saint-Paer.
Hâtons-nous de dire que les magistrats qui se sont rendus
immédiatement dans cette localité n’ont
pas eu à constater le crime dont on racontait les tristes
détails. Avant hier mercredi, à huit heures du
matin, on trouvait à Saint-Paer, dans une mare
dépendant de l’habitation du sieur Fourquemin,
journalier, âgé de quarante-deux ans, le corps de
ce malheureux dans le plus affreux état. Il avait une
blessure très profonde à la gorge, deux autres
blessures au bas-ventre et une horrible mutilation.
Tout d’abord ou a cru à un meurtre, et on a
pensé
que le corps avait été porté dans
cette mare.
Dans la pièce d’entrée de la maison du
sieur Fourquemin on remarquait, au milieu d’une mare de sang,
un rasoir fermé ; un autre rasoir ouvert était
placé sur la table et entièrement teint de sang.
La justice a été prévenue, et hier,
comme nous l’avons dit, les magistrats ont fait une descente
sur les lieux, accompagnés du docteur attaché au
Parquet.
Après avoir soumis le corps à un
scrupuleux examen, l'homme de l’art a reconnu que la carotide
n’avait pas été atteinte, et que, par
conséquent, la mort de Fourquemin pouvait être
attribuée à un suicide, accompli avec une
énergie dont on trouve peu d’exemples. Rien
effectivement n’avait été
dérangé dans la maison, et il
n’existait aucune trace de lutte.
Tout donne lieu de j résumer que Fourquemin, qui craignait
la misère, a voulu en finir avec la vie. On s’est
rappelé certains propos tenus par lui, et qui sembaient
indiquer la faiblesse de son cerveau.
Fourquemin était célibataire. C’est
entre six heures et demie et sept heures du matin, mercredi,
qu’il a dû accomplir son suicide. »
En
février 1864, un contremaître de filature,
Myrtil-Hyacinthe Lejeune, dépose un brevet d'invention pour
une «
fouleuse continue aux rota-frotteurs.»
Noyé pour du poisson
Le Moniteur de Rouen rapporte
ce fait-divers en septembre 1864. «
Dans la nuit de vendredi à
samedi, six ouvriers de fabrique de Rouen s'étaient rendus
dans
la vallée de Sainte-Austreberthe pour y pêcher.
Ils
avaient tendu leur ligne dans la rivière à
l'endroit dit
les Vieux, sur la commune de Saint-Paër, quand ils furent
brusquement
interrompus dans leur pêche illicite par trois hommes qui
vinrent
sur eux en criant : Halte-là !
L'un des pêcheurs, le nommé Hippolyte Chevalier,
craignant
d'être pris, se jeta à l'eau ; il croyait pouvoir
traverser la rivière, peu large en cet endroit, mais il ne
savait pas nager et le lit était profond ; il disparut, et
malgré les promptes recherches que l'un de ses camarades fit
aussitôt il ne put être retrouvé assez
à
temps pour être rappelé à la vie et son
cadavre fut
abandonné sur la rive.
Chevalier était père de sept enfants et sa femme
est enceinte en ce moment.
Les malheureux camarades de Chevalier se sont rendus hier malin chez M.
le procureur impérial pour lui raconter ce douloureux
événement, et sur leurs déclarations,
M. Thil,
juge d'instruction et M. Guillet-Desgrois, substitut, se sont
transportés sur les lieux pour y procéder
à une
information. »
Juillet 1864 : Quiedeville propose à la location son usine hydrolique au Pont des Vieux. Filature de coton, située au centre de cette industrie locale avec la plus belle force motrice de la rivière, elle peut très bien se reconvertir dans le lin qui se développe dans le département.
En août 1865, un incendie se déclare vers minuit chez Liégaut. Un ouvrier de garde sonne la cloche, Liégot se lève et découvre le sinistre. Des pompiers arrient de Varengeville, de Duclair. Ils se réunissent aux ouvriers de Laquérière, filateur à Varengeville, ceux de Badin, de Barentin, de Grandsire, de Saint-Paër, tous venus avec leurs pompes. On ne peut sauvers le bâtiment où est le batteur. L'établissement comptait 4 500 broches et devait en recevoir 10 000. La perte est évalué à 150 000 F.
Le mariage de Théodule
A
cette époque, mon arrière-grand-père,
Théodule Quevilly, semble absent de Saint-Paër. On
pense
qu'il fut palfrenier à Rouen. Là, il
rencontre Clémentine Sébire. une
couturière de 25
ans. Elle habite au 24, rue de l'Hôpital, non
loin du Journal
de Rouen,
situé au N° 6. Sa famille puise ses racines
à
Ussy, dans le Calvados, où elle est attestée dans
les
années 1600. Puis elle se déplace à
Notre-Dame-d'Estrées en donnant des bourreliers et des
cordonniers établis à Eu. Clémentine
est
née par accident à Angers où son
père a
exercé ses talents peu de temps. Une légende
familiale
voulait qu'un frère de Clémentine ait
été
chanoine. Clémentine
n'avait qu'une sœur aînée, Angelina,
dont on perd la
trace. Mais un chnaoine Sébire se fit en tout cas un nom
dans les diocèses de Rouen et d'Evreux.
Veuve, la mère des sœurs Sébire
s'était
remariée avec un Garin à qui elle donna une
fille,
Ernestine, née l'année de la
Révolution de 1848.
Hélas, elle allait mourir à l'hospice des malades
avant
ses 4 ans.
Par leur grand-mère paternelle, Marie-Prudence Delcourt, les
sœurs Sébire avaient aussi du sang picard et
même
une goutte écossaise venue des Godquin, établis
dans le
Nord au temps de la Auld Alliance. Mais ça, ma famille
l'ignorait totalement.
Un promesse de mariage parut le 16 octobre dans le Journal de Rouen.
Théodule est alors dit journalier à
Saint-Paër. Le
jour du mariage aussi. En
réalité, il est sans doute
ouvrier huilier employé à la tâche. Les
noces ont lieu le 28 octobre 1865 et les
quatre témoins attestent par serment que les aïeux
de la
future sont décédés mais qu'ils
ignorent le lieu
de leur dernier domicile. En cherchant bien, on aurait
découvert
que ses grands parents étaient effectivements morts qui
à
Eu, qui à Pont-et-Marais et deux autres à
Grancourt. Les
parents mêmes de la mariée ne sont plus de ce
monde :
Adrien Sébire est mort à Eu en 1844, sa veuve,
Frosine
Martel, en 1851 en cette même ville. Elle avait 44 ans.
La mariée est tellement coupée de sa famille que
nos
quatre témoins sont tous des Quevilly, frères de
l'époux : Narcisse, Maurice et Valentin Quevilly, ouvriers
fileurs
enfin Edouard Quevilly, domestique demeurant à Rouen. A 68
ans
maintenant, le
père de Théodule, Pierre Guillaume, est toujours
ouvrier
huilier.
En 1866...
En 1866, on compte quelque 80 fermes à
Saint-Paër. Sur le
millier d'habitants, les trois-quarts sont attachés
à la
terre.
Mais Théodule, 29 ans, est ouvrier huilier. Son père, 68 ans, l'est aussi. Ils vivent sous le même toit au Bas-Monthiard avec Clémentine Sébire qui tient le foyer. En courant jusqu'aux Vieux, on retrouvera la famille de Valentin Quevilly, frère de Théodule, et Perpétue Thuillier qui donnent leurs enfants aux filatures. Enfin au bourg est un autre frère Quevilly : Narcisse, ouvrier de filature. Il partage un petit logement avec sa femme, de même condition, Prudence Saunier. Ils ont un fils, prénommé Narcisse aussi... En novembre 1866, un ouvrier agricole meurt brûlé dans un four de la ferme Duparc. Mai 1868 vit une invasion de hannetons. Dans un seul cerisier, le maire en fit ramasser 18 kg. En trois jours, on en détruisit pour 600 kg dans la commune. |
Les petits-cousins... Près
de là vit une Delphine Quevilly. On la dit
âgée de
45 ans et nourrice. Elle élève en effet trois
enfants
Resse dont le plus jeune a trois semaines. On verra plus loin pourquoi
cette célibataire est un mystère. Delphine
partage sa
maison avec une nièce, Stéphanie Quevilly,
ouvrière de filature, 19 ans. Or cet âge ne
correspond pas
aucune Stéphanie Quevilly. |
1869
est une année propice aux amours. On compte trois mariages
de Quevilly à Saint-Paër. En juillet,
Noël ouvre le bal avec Eugénie Decharrois.
Théodule, son demi-frère,
figure parmi les témoins.
Deux jours plus tard, c'est au tour de
Victor et Clarisse Tiphangne. Enfin, en octobre, Edouard convole avec
Louise Désannaux. Eux, avaient déjà un
enfant
qu'ils reconnurent aussitôt. Ces deux derniers Quevilly sont
des cousins éloignés.
1870, le Rouennais Léon Alexandre Lemoine quitte la direction d'une filature de Saint-Paër pour prendre celle d'une manufacture de Barentin. Ce sera une figure de l'industrie cotonnière au niveau départemental...
Théodule connaît l'occupation prussienne de décembre 70 à mai 71 avec son lot de réquisitions. L'abbé Thiesse, curé de la paroisse, consigna les événements dans des mémoires. On aimerait les retrouver...
1871 est l'année où l'usinier Alfred Lamer succéda à Florentin Cavé dans le fauteuil de maire de Saint-Paër.
En mai 1874, quand lui vient sa fille Augustine, Théodule réside au Village. La population n'a cessé de décroître. On émigre parfois très loin. En 1876, un enfant du pays, Félix Lattelais, épouse à Odessa Marie Kiriloff. Il est maître d'hôtel.
La famille en 1876
Théodule, ouvrier huilier, habite
à présent au bourg. Il a 40 ans et quatre enfants. A la Quesnelière, Narcisse Quevilly, 43 ans, est journalier. Sa femme, Onésime Saunier, élève leur fils et leur fille mais aussi deux nourissons de l'Assistance, Désiré Vincent et Léon Boulouse. Au Haut-Mouchel, Louis Quevilly, alias Noël, demi-frère de Théodule, a 37 ans. Epoux d'Eugénie Decharrois, il est ouvrier de filature. Non loin de chez eux, ils ont placé Louise et Emile en nourrice chez le sieur Eliot qui accueille aussi en pension deux jeunes ouvriers de filature liés aux Quevilly, Alphonse et Louise Decharrois. Manufacturier, maire, membre de la chambre de commerce de Rouen, président des sociétés commerciales de France chargé de plaiser la cause de l'industrie cotonière auprès du gouvernement. Alfred Lamer fut emporté par la maladie. |
Chez les cousins...
Au Bas-Aulnay, l'enfant de l'assistance, Ligueri Naridon, et sa femme Célestine Varin, ont maintenant quatre enfants. ils accueillent aussi Eugène Varin et Stéphanie Quevilly, la soixantaine. Au Bas-Monthiard, Delphine Quevilly, 53 ans, vit seule. On la dit native de Saint-Pierre-de-Varengeville où elle aurait donc vu le jour vers 1823. Or, on ne retrouve pas son acte de naissance... Au Bas-Monthiard vit encore Stanislas Quevilly, toujours ouvrier huilier et Mélanie Cusson. Ils ont avec eux leur petit-fils, Anthime, 8 ans. Au Bas-Mouchel, Emelie Quevilly, 36 ans, est l'épouse de Cléophas Vigreux, journalier. Ils ont un fils de 10 ans. Rue Trubleville, Edouard Quevilly, 28 ans, journalier, natif de Duclair et sa femme, Louise Desanneaux, ont quatre enfants. Victor Quevilly, 33 ans, né à Villers-Ecalles, est domestique chez les Roussel, rue Andouville. |
Darcel dans son hommage, rappelle que Saint-Paër a énormément souffert de l'occupation prussienne. Lamer aura su redresser les finances communales, réactiver l'instruction publique, développer les chemins vicinaux, restaurer l'église... C'est l'un des promoteurs de la future voie ferrée Barentin-Duclair. Un autre entrepreneur, conseiller municipal, Emmanuel Revelle, brossera lui aussi un portrait flatteur du disparu, rappelant qu'il avait pour projet un asile pour les enfants du pays. Le cercueil fut conduit à Rouen. Adjoint, Philippe Lemoine exerça les fonctions de maire de novembre à décembre 76. Puis Jean-Louis Dacher lui succéda jusqu'en février 1877, date où Emmanuel Revel s'installe dans le fauteuil de maire.
En novembre 1877, Théodule est surpris par une nouvelle venue du bourg voisin, Sainte-Marguerite. Un paysan est assassiné par l'amant de sa femme.

En 1881...
1881 verra a réélection de
Revelle comme maire avec Emile Lefebvre pour adjoint.
Théodule
et sa famille habitent toujours au bourg mais ils ont maintenant pour
plus proches voisins les Chéron. Natif de Duclair, Auguste
Chéron était encore, cinq ans plus tôt,
cultivateur
à la Maison-Blanche. Le voilà journalier. Il a
trois
filles. Chez les Quevilly, mon grand-père Henri, 13 ans, est
déjà ouvrier de filature. Et n'a pas les yeux
dans ses
poches...
Frère
de Théodule, Maurice Quevilly, 52 ans,
habite seul aux Londettes où il est journalier. Il vient
tout
juste de perdre sa femme, Virginie Lécossais, morte
à
Barentin. Seule, elle aussi. Et sans profession. Curieusement, Auguste
Destain, 28 ans, marchand de monuments funéraires et Sylvain
Roy, instituteur libre, présentés comme amis de
la
défunte déclarèrent le
décès en
mairie. A la Quesnelière, Narcisse, autre frère, est maintenant cantonnier. Son zèle le poussera jusqu'au bourg de Varengeville et lui vaudra un jour une médaille. |
Les cousins Quevilly
Emelie Quevilly vit avec son Vigreux au Bas-Mouchel. Rue de Trubleville, les familles d'Edouard et Victor Quevilly vont bien, merci. |
Au
Haut-Mouchel, demi-frère de Théodule, Louis
Quevilly,
alias Noël et sa femme, Eugénie
Décharrois, ont
récupéré leurs enfants
placés un temps en
nourrice chez des voisins. Leur fils aîné de 17
ans est
ouvrier de filature comme son père et
prénommé de
même.
V'là t'y pas l' train !
Le 20 juin 1881 a lieu le voyage inaugural de la ligne de chemin de fer entre Barentin et Duclair après deux ans de chantier. C'est une révolution. Une gare s'ouvre au Paulu, deux passages à niveau...Aux
Vieux, au Paulu, l'industrie prospère. Avec le jeune
Delaporte,
avec le sieur
Prévost. Il y a aussi un fabricant de ouate, Léon
Huguerre. Ancien élève de l'école
polytechnique,
Edouard Delaporte est un catholique et royaliste convaincu. En 1879, il
est membre de la Société normande de
géographie.
Trois de ses fils participeront à la Grande-Guerre. Deux y
laisseront leur vie. Après l'Armistice, Delaporte restera
membre
de l'Action française.
Fin 1881, Revelle rend l'âme en léguant 5.000 F au butreau de bienfaisance. Lefebvre fera fonction de maire. En 1881 eurent lieu deux inhumations pour lesquelles Edouard Quevilly fut redevable de 8 et 3,50 F. Il en fut dispensé pour indigence totale. On ne sait s'il s'agit de deux homonymes ou d'une seule et même personne. En 1882, un Edouard Quevilly fut encore concerné.
Le
dimanche 4 février 1883, à 1h de
l'après-midi, le
notaire Hervieu, de Duclair, et le greffier Derivery
procèdèrent à la requête des
sieurs Caron
à la vente de 120 frènes, chênes, ormes
et
hêtres sur la masure occupée par Edouard Quevilly
au
hameau de Trubleville.
Toujours en février 83, un
incendie détruit la filature Terrien fils aux Vieux.
L'immeuble appartient à Mlle Baudouin. Le
feu s'est déclaré vers minuit. L'alarme a
été donnée par un habitant qui se
rendait chez le
médecin pour sa femme malade. Il s'empressa de
réveiller
M. Terrien. Malgré la promptitude des secours,
l'établissement a été presque
entièrement
détruit et il fallut préserver la maison
d'habitation
presque contiguë. Les pertes dépassent deux cent.
mille
francs. Ce sinistre laisse une centaine d'ouvrierssans travail.
Le 11 mars, Emile Lefebvre est élu maire, Alphonse Frémont adjoint.
9 décembre 1883 : le
garde-champêtre de Saint-Paër, Morel, tue son
meilleur ami ! Il fut remplacé
à par Tanquerel.
Mai 1884 : Lefebvre et Frémont sont
confirmés.
Octobre 1885. Un début d'incendie dans le bâtiment des filatures Delaporte, à Varengeville, est maîtrisé par les pompiers de la localité.
Mars 1886 : François-Médéric Prévost, aumônier des Saints-Anges à Rouen est nommé curé de Saint-Paër.
En 1887, Xavier Heuchel dirige la filature Niaux et Cabrol Frères, à Varengeville. Heuchel a quitté l'Alsace après son annexion par les Allemands en 187.1
Le dernier dimanche de février 1887, ce fut la bénédiction des deux nouvelles cloches fondues par Havard, de Villedieu. Bien avant la cérémonie, l'église, récemment restaurée, était envahie par la foule qui ne put trouver place tout entière dans l'édifice. Après Vêpres, le curé de Saint-Godard assisté des curés de Sainte-Marguerite et d'Epinay, édifia les fidèles sur la perception des cloches chez les croyants. Celles de Saint-Paër furent nommées l'une Emélie-Bonite par le couple de Joigny ; l'autre Ursule-Marie, par Alfred Dieusy et l'épouse de Gustave Pimont née Dieusy. Un Salut solennel acheva la cérémonie.
Avril 1887. Au moment où un orage éclatait, le sieur le Bourgeois, âgé de trente-quatre ans, était occupé, avec un camarade, à rouler de la terre. Craignant l’orage, les deux charretiers dételèrent ; Bourgeois, qui avait trois chevaux, resta en arrière. Un instant après, en allant à sa recherche, on trouva un cheval par terre, mort, et auprès de lui Bourgeois, qui râlait. La foudre les avait frappés tous les deux. Bourgeois avait le côté gauche brûlé et ses habits étaient en lambeaux. ; La secousse avait été si forte qu il avait complètement perdu la mémoire.
Le mardi 15 novembre 1887 sort le premier numéro du Journal de Duclair.
Mai 1888 : Emile Lefèbvre
maire, Alphonse Frémont adjoint.
Une énigme généalogique
En octobre 1888 mourut notre Delphine Quevilly,
cette vieille fille dont on ne sait rien. "Il
n'a pas été possible de retrouver le lieu et la
date de
la naissance", avoue effectivement l'officier
d'état-civil. Présenté comme son
neveu, Ligoré Naridon,
déclare le décès. Et il donne le nom
des parents
de la défunte : Pierre Stanislas Quevilly et Gêne
Lecoutre. Il précise aussi son âge : 75 ans, ce
qui la
ferait donc naître en 1813.
En feuillerant les registres, on constate que l'année
dernière, en 1887, une Flore Stéphanie Quevilly,
épouse Varin, également fille de Pierre Stanislas
et
Gêne Lecoutre, est décédée
à 74 ans
à Saint-Paër. Et là, on a sa date exacte
de
naissance : 29 avril 1813 au Vieux. Oui, 1813, comme l'autre. Alors on
se dit qu'elles sont sœurs jumelles et l'on consulte le
registre
des Vieux. Hélas, une seule naissance est
mentionnée. Et
ce n'est pas celle de Delphine.
Chez
le notaire de Duclair, Me Elie Hervieu... Le
29 avril 1888, Théodule Quevilly signe une procuration en
faveur
de son épouse. Le 4 mai, une notoriété
rectificative. Le 11 novembre 1888, demoiselle Baudouin signe une
adjudication en faveur de Théodule Quevilly.Le 16 avril
1889, la
même signe une quittance pour Théodule Quevilly.
EN 1889, lors d'un séance extraordinaire, on s'associa à l'élan "de reconnaissance pour nos pères de 1789". De Joigny bouda la réunion.
En 1891...
Théodule vivait au Bas-Monthiard, tout près de la ligne de chemin de fer. Il n'y avait là que peu de maisons. Avec Clémentine Sébire, il partage la condition de journalier ainsi que ses trois filles, Angèle, Emilie et Julia. Il enviait peut-être son frère Narcisse, heureux cantonnier établi maintenant au Quesnay. Son fils Narcisse, 27 ans, est lui aussi cantonnier mais il est établi aux Beaumets. Tiens ! au Haut-Mouchel, Noël Quevilly, le demi-frère, a retrouvé son vrai prénom. Au recensement, on ne l'appelle plus Louis. Il est toujours ouvrier fileur et chargé de sept enfants. Le dernier a 10 mois. |
Chez
les cousins...
Ligori Naridon, l'enfant de l'assistance, s'était fondé une grande famille. Il avait beau être journalier, six enfants étaient sous son toit de même que Pierre Varin, 74 ans, le père de sa femme et une certaine Pauline, veuve Quevilly, 60 ans, ouvrière de filature. Rue Andouville, Charles Quevilly, 17 ans, est domestique chez Alphonse Frémont. Au Paulu, Victorine Quevilly, 32 ans, est ouvrière de filature, son mari, de 20 ans son aîné, Florimond Ruault, couvreur. |
A Trubleville, mon arrière-grand-père, Auguste Chéron, n'a pas retrouvé sa condition de cultivateur. Journalier, père de cinq enfants, il arrondit ses fins de mois en hébergeant deux nourrissons, Théodore et Auguste Gosset.
Xavier
Heuchel se marie à Rouen en 1891. Il
sera présent
avec sa femme et leurs cinq enfants au Paulu sur les recensements de
1901 et 1906. La famille repartira en Alsace en 1909 après
plus
de 20 ans à Saint-Paër. A cette époque,
l'abbé Prévost est le déservant de
Saint-Paër.
15 mai 1892 : Emile Lefèbvre est élu maire avec Alphonse Frémont pour adjoint.
Décembre 1892. A Saint-Paër, on retrouve le cadavre de Eugène Panchot, 80 ans, raccomodeur de vaisselle, sans doute mort de froid selon le Dr Maillard.Octobre 93. Alfred Frémont,
cultivateur à
Saint-Paër, est victime de vols
de volailles, harnais et mobilier.
13 août 1893 : Gustave Lattelais élu maire. Il succède à Lefebvre.
Janvier 1894, le
boulanger de Saint-Paër,
Auguste Levaudier, est condamné
pour défaut de pesage de son pain. En septembre,
Joséphine Varin, épouse Vincent, est admise
à
l'assistance médicale gratuite.
Le
29 septembre 1895 s'ouvre à la Maison-Blanche le nouveau
cimetière sur un terrain offert par Eugène
Vauquier.
En
1896, année où Gustave Lattelais est
élu maire et
Alphonse Frémont adjoint, on se décida
à acheter
un char funèbre. Le port de bières se faisait
jusque
là à bras. Parfois, les porteurs accomplissaient
jusqu'à 4 kilomètres et devaient reposer
plusieurs fois
leur fardeau sur le bord du chemin pour reprend haleine.
Le 21 novembre 1896, Théodule et Clémentine
marient leur
premier enfant :: Henri, avec Joséphine Chéron.
Un
premier enfant vient au monde l'année suivante. Qui ne vit
que
quatre mois. Puis en 1898 naît ma marraine. D'autres
suivront...
Janvier 1900, A
Saint-Paër, le jeune Etancelin, 5 ans, profite de l'absence de
ses
parents pour jouer avec des allumettes. Ses vêtements
prennent
feu. Il est brûlé des jambes à la
poitrine et
succombe à ses blessures après douze heures de
souffrances. Le même mois, toujours à
Saint-Paër, la
veuve Féron, 72 ans, se suicide dans l'Austreberthe.
Huguerre
fils, industriel, en a retiré le corps. Trop tard. Au
château des Vieux, le même jour, un jeune menuisier
d'Yerville vient voir son parent jardinier. En se lavant au bord de la
citerne, il se noie...
A Varengeville, Tranquille Hauchecorne, 24 ans, ébranche un
arbre chez Pigache. Coup de vent. Chute. Colonne vertébrale
brisée, il meurt instantanément et laisse une
veuve et un
enfant de 5 jours.
20 mai 1900 : Gustave Lattelais est élu maire, Alphonse Frémont adjoint.
En 1901...
Rien
de changé chez Théodule, 64 ans. Toujours
journalier.
Toujours entouré de ses filles. Julia, 17 ans, travaille
chez
Niaux et Cabrol. A 58 ans, Noël Quevilly, le demi-frère de Théodule, vit maintenant sous le toit de sa fille Marie, mariée avec Théodore Lintot. Tout ce monde est journalier. Fils de Noël, Georges Quevilly, 19 ans, est l'un des domestiques de Philbert Lecœur, à la ferme de Brunemare. Au bourg, Claire Quevilly, 25 ans, fille du cantonnier, a fait un bon mariage. Son mari, Gustave Huré, est métayer. Et c'est le grand-père, Narcisse, qui, à la Quesnelière, héberge la fille du couple, la petite Argentine. |
Quid des branches
parallèles
Au Bas-Mouchel, Victor Quevilly, époux de Blanche Montier, est ouvrier agricole chez Raoul Lefebvre. Blanche travaille chez Niaux et Cabrol. Le couple a confié ses enfants, Henriette et Victor, à Henri Montier, leur grand-père, un journalier. Clarisse Quevilly est servante chez Raoul Lefebvre. Au hameau de Maison-Blanche, Albert Quevilly, 16 ans, est domestique chez Aristide Saunier. La soixantaine passée, habitant aux Vieux, Emélie Quevilly, veuve Vigreux, est ouvrière chez Delaporte tandis que sa fille de 25 ans pointe chez Niaux et Cabrol. |
Au
Haut-Mouchel, Auguste Chéron, 54 ans, est
bûcheron. Ses
filles Joséphine et Gabrielle, sont ouvrières
chez Niaux
et Cabrol.
Le 13 septembre 1902, Théodule Quevilly et Clémentine Sébire marient leur fille Julia à Louis-Augustin Lerebours, un veuf avec enfants. Julia lui en donnera trois.
Voilà
qui fait une grande famille. C'est si brai que sur les listes
électorales de 1903 huit Quevilly sont inscrits à
Saint-Paër. Henri, mon grand-père, l'est quant
à lui
sur celle de Varengeville avec deux autres membres de la famille :
Narcisse, le cantonnier, et Edouard, menuisier, 26 ans. Et puis il y a
Narcisse, le cantonnier, 40 ans, qui lui habite au bourg. A Ecalle, le
cousin Edouard Quevilly est ouvrier de filature.
Guérillon
était le seul boulanger de la commune. C'est lui qui
fournissait
le bureau de bienfaisance. Le 15 mai 1904, Emile de Joigny fut
élu maire mais déclina le poste et ce fut Ernest
Duclos
qui l'emporta. Frémont refusa quant à lui le
poste
d'adjoint, Henri Bataille l'accepta.
En 1904, Auguste Chéron était
dans l'acapacité de régler 6 F dus
à la commune.
En 1906...
En 1906, au Bas-Monthiard, Théodule et Clémentine Sébire vivaient avec leurs filles Angèle, laveuse pour divers, Emélie, handicapée, sans profession et leur petite-fille Suzanne Lerebours, 3 ans, native de Duclair. A 77 ans, Maurice, le frère de Théodule, est ouvrier agricole chez Alphonse Hémard, grosse ferme d'Elondette. Ils sont quatre domestiques. Noël, le demi-frère, ne travaille plus et habite désormais à la Quesnelière. Seul. Il a 64 ans. Son petit-fils, Emile, 3 ans, est en nourrice chez les Joseph. La famille...
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LES COUSINS...
Emélie Quevilly, veuve Vigreux, vit ses derniers jours aux Vieux, sa fille travaille chez Cabrol. Victor Quevilly est valet de cour chez Lefebvre, à Penneville. Chargé de famille au Bas-Mouchel, son fils Victor est ouvrier agricole chez R. Lefebvre. Sa femme, bien que mère de deux enfants en bas-âge, est ouvrière chez Cabrol. Près de chez eux est Emile Quevilly, fils de Noël lui aussi employé chez Cabrol. Tout comme son épouse, Clémence Bruneau. Le couple héberge Jeanne Bruneau, ouvrière chez Badin. |
En mai 1907, à une demande d'indemnité journalière de 0,75 F de soutien de famille, le conseil, "considérant que M. Noël Quevilly est à peu près incapable de se livrer à aucun travail rémunérateur, qu'il est sans ressources et dans un état voisin de l'indigence, qu'il est assisté par le bureau de bienfaisance et que par suite, son fils doit être considéré comme soutien indispensable de famille, emet l'avais qu'il soit donné une suite favorable à la demande du sieur Quevilly."
Février 1908 : "M. le Président communique au conseil une demande formée par les sieurs Chéron Auguste et Blanchard Désiré, journalier, demeurant en ctte commune, lesquels sollicitent l'indemnité journalière de 0,75 F prévue par l'article 22 de la loi du 21 mars 1905. Le conseil, après en avoir délibéré, considérant que le sieur Chéron Auguste ne possède aucunes ressources et est atteint d'infirmités qui le rendent presque invalide et l'empêchent bien souvent de travailler ; qu'il ne peut compter que sur l'aide de son fils, lequel l'assiste effectivement et doit être considéré comme sont unique et indispensable soutien, émet l'avis qu'il soit donné une suite faborable à(sa) demande..."
Mai 1908 : Ernest Duclos est élu maire, Alphonse Frémont adjoint.
Novembre 1908 : Théodule Quevilly fait une demande d'assistance aux vieillards. Le conseil : " considérant que le sieur Quevilly Théodule possède des ressources qui peuvent être évaluées à 84 F par an décide qu'il y a lieu de lui servir une allocation mensuelle de huit francs."
Janvier 1909 : Tranquille Vattier est élu adjoint sous la férule d'Ernest Duclos. En mai, Emile de Joigny rend l'âme à 81 ans.
Août 1909 : Emélie Quevilly, veuve Cléophas Vigreux, obtient 13 F d'allocation mensuelle au titre de l'assistance aux vieillards.
En novembre 1910, le conseil municipal de Saint-Paër, après avoir voté quelques semaines plus tôt, une pension mensuelle de 15 F pour assistance aux vieillards à Narcisse Quevilly, décida de porter de 8 à 12 F la pension de Théodule " attendu que la femme est âgée et très malade et que la famille ne peut plus subvenir aux moyens de son existence. "
Théodule décéda, le 12 novembre 1911, à 8h le matin, dans sa condition de journalier. Il avait 74 ans. Ce décès fut déclaré en mairie par son fils "Emmanuel Quevilly", âgé de 42 ans, ouvrier de filature. C'est mon grand-père. L'instituteur et secrétaire de mairie, Eugène Guyot, ayant omis de mentionner le prénom usuel du déclarant : Henri. C'est l'abbé Auguste Mauger qui inhuma Théodule. On l'enterra dans le nouveau cimetière de la Maison-Blanche. Indigente, son épouse le suivra en 1926.
Sources
Journal de Rouen.
Saint-Paër, Pierre Molkhou. Archives Raphaël Quevilly.
Philippe Montigny, époux d'une descendante de Xavier Heuchel.
Délibératoins du conseil de Saint-Paër.
D'Arnaud
Serender. En
1895, Heuchel était conseiller municipal de
Saint-Paër. Deux fils nés à
Saint-Paër, Xavier Louis Marie en 1897 et Jacques
Émile en 1901 (voir leurs fiches matricule sur le site des
AD76) https://tinyurl.com/yckpkn3b
La femme de Xavier Heuchel était fille d'Elisa Witz, cousine
des Witz, originaires de Cernay, dessinateurs d'indiennes, qui vinrent
aussi à Canteleu et Rouen (photographes et chimistes) VOIR
A son mariage le 24 août 1891, Xavier Heuchel, industriel,
né à Cernay le 19 décembre 1861, est
domicilié chez sa mère 5 rue de Joyeuse
à Rouen. Son père est
décédé le 12 juillet 1886 à
Rouen. voir