C'est
maintenant à vous de nous signaler les dates importantes
qui,
à vos yeux, on marqué l'histoire de votre
commune...
39-40. A nouveau la guerre. A nouveau les hommes qui partent. Comme l’abbé Coupel, rappelé sous les drapeaux.
Janvier 40. — L'abbé
Lenouvel, du Trait, officier de la Légion d'Honneur. Il recevra
sa croix des mains du général Etcheberrygaray, quelque
part en France...
Le groupe artistique de l'usine de La Mailleraye, au Trait, poursuit
ses galas au profit des soldats mobilisés pour l'envoi de colis.
Hilaire Terttre, maire de La Mailleraye depuis 1924, se noie à la cale du bac en auto.
Mars 40. — Sur
le bac d'Yainville, un habitant d'Heurteauville tient des propos
défaitistes. Enquête de la
gendarmerie. Il ne fait pas bon jouer les anti-nationaux. Justin
Lambert, journalier de Pavilly se dit, dans un café, l'ami
d'Hitler. Six mois de prison.
Le 14, l'ancien percepteur de Duclair, Joseph Grasset, passe en
correctionnelle. A 80 ans, il a différentes affaires au cul.
Ayant monté une banque à Duclair sur le lieu de sa
perception, il s'était vu confier 79.000 F par le pharmacien
Victor Hernault pour acheter des bons du Trésor. Qui
tardèrent à exhiber leurs titres. Grasset finit par
rembourser à l'investisseur 69.000 F. Point barre. Il fut
condamné pour le reliquat à de la prison et une amende.
Avril 40. — Le
25, au Trait, on retrouve le corps de M. Charles Christophe,
d'Heurteauville, 77 ans. Natif d'Angerville-la-Martel, marié au
Landin et père d'un enfant, il s'était noyé le 13
décembre. Au Trait, le commis d'Yves Poullennec, Roland
Marchand, est poursuivi pour vol d'automobile, d'essence et de charbon.
La veuve Blanchet est poursuivie pour recel.
Au carrefour des ACSM, un camion et une voiture militaires se percutent. Des blessés.
Mai 40. — Le commandant de vaisseau Roger Bouan, beau-frère de Henri Nitot, directeur général des ACSM, mort dans le naufrage du contre-torpilleur Bison en mission d'escorte. Une rue porte aujourd'hui son nom.
Juin 40. — L’abbé Coupel est de passage avec d’autres soldats dans la ville d’Evreux qui, une semaine durant, va être la proie des flammes. Le curé de Jumièges est remarqué dans sa bravoure à combattre le sinistre.
En juin, un journalier de Duclair et sa fille pillent les maisons abandonnées. On retrouve chez eux un fût d'eau de vie, une machine à coudre, des vêtements. Ils écopent en août de deux ans de prison.
La mort mystérieuse de Georges Jamet
Il travaillait aux chantiers du Trait et avait 33 ans. Le 3 août 1940, en fin de journée, il sort du café de l'Eglise, à Yainville. Parvenu à hauteur du portail des Zoaques, il est renversé par une voiture qui ne s'arrête pas. Et décéda le lendemain à l'Hôtel-Dieu de Rouen. Les Allemands certifièrent qu'aucun de leurs véhicules n'était en cause. Alors qui avait bien pu renverser Georges Jamet ? Les voitures étaient peu nombreuses à l'époque. L'avis de décès parut dans le Journal de Rouen du 6 août. Le décès avait été déclaré la veille au nom de "Georges-Louis Marin Jamet, 33 ans, au Mesnil-sous-Jumièges." La veuve de la victime dut faire mille métiers pour élever ses cinq enfants : des ménages, des lessives, le ramassage des haricots. Longtemps après, quelqu'un voulut faire des révélations sur cette affaire. La mort ne lui en laissa pas le temps.
1940,
c'est aussi l'année où, au Mesnil, un projet de
drainage du marais évalué à 37.000 F
est rejeté, c'est aussi
dernière traversée du passeur de
Jumièges, Claude Persil..
Durant la guerre, les Allemands occuperont notamment l'abbaye et l'ancien manoir de Sacha Guitry, à Yainville.
1941, février : on juge Renée Bonamy. A la fin de novembre elle avait agressé verbalement le maire du Mesnil. Comme elle devait aller purger une peine pour pillage à Bonne-Nouvelle le 5 décembre, le maire ne lui avait remis que les tickets d'alimentation courant jusqu'à cette date. Injures. Elle écope de 25 F d'amende,
26 août : M. Rage est nommé cantonnier au Mesnil.
1942. 14 mars : le ravitaillement est difficile. Au Mesnil, on demande à la Kommandantur un permis de circuler sur la commune.
Juillet.
Délivrance des autorisations de transport des fruits et
légumes dans le canton de Dacluir
Des inconvénients ayant été
relevés pour
l'enlèvement des autorisations de transports,
Messieurs
les grossistes et porteurs d'autorisation d'achat en culture sont
informés de l'adresse des bureaux fonctionnant actuellement
:
Jumièges, lHôtel des Ruines ; La Bouille,
Hôtel de
la Poste ; Duclair Café Central, Place du marché.
1943. 9 août : face aux bombardements sur la ville du Havre, on recense les logements au Mesnil pour accueillir 480 réfugiés au cas où la cité portuaire venait à être évacuée...
1944. Avril
: toute bête réquisitionnée au marais
du Mesnil pourra être remplacée sans taxe.
Juillet 1944: deux maquisards parviennent à désarmer quatre Allemands. Quatorze prisonniers seront remis aux Alliés. Des embuscades sont tendues, des battues organisées en forêt avec les gendarmes du Trait. Une femme sera tondue à la mairie après un sommaire procès devant une vingtaine de personnes.
Novembre
44: Lionel Lemoine est nommé maire du Mesnil où
l'on loue pour 15 ans aux carrières Drouard cinq hectares
à raison de 3F le m3.
1er décembre 1944: Charles Guillemot-Treffainguy est nommé officiellement maire.
1945. 19 janvier : Lionel Lemoine est élu maire du Mesnil.
Mars verra
la nomination de Nicolas Pruvost comme instituteur du Mesnil en
remplacement de M. Hequet.
13 mars : Estor Cadinot élu maire de Jumièges. Mandat record car, le 19 mai, Georges Boutard lui succède. Entre temps, le 13, Louis Duparc a été élu maire du Mesnil.
Juin. Bagarre à Jumièges. (BNF Cote : 19870802/20/2 Dossier n°15205/4798)
14 juillet. Voici
la fête à Jumièges vue par l'Avenir normand. Une
fois de plus, les jeunes de l’U.J.R.F. de Jumièges ont
manifesté leur activité en participant, dans la
soirée du 13, à la retraite aux flambeaux dans un char
décoré de fleurs et des couleurs alliées. Le
charmant ensemble de trots jeunes filles en robes bleue, blanche et
rouge figurait le drapeau français. Un accordéon
accompagnait les chants de Jeunesse et les chants patriotiques
poussés avec entrain. Sur le char, on remarquait des
inscriptions réclamant le châtiment du traître
Pétain. Le 14 au matin, une petite délégation,
complétant la Municipalité, les pompiers, sous la
conduite du lieutenant Deuil, les jeunes de l’U.J.R.F. et les
anciens combattants, se rendait au Monument aux Morts. Là, ce
fut le jeune président de l’U.J.R.F. qui, en quelques
mots, rappela ce que fut pour la France et pour la liberté la
glorieuse journée du 14 juillet 1789, et souhaita que
l’union réalisée ce jour-ià par tous les
citoyens pour abattre le symbole même du privilège et de
l’injustice, que cei.e union française si
nécessaire de nos jours se maintienne pour punir les
traîtres et réveiller une France fière, libre et
heureuse.
Nous regrettons que nombre d’habitants de Jumièges
n’aient pas jugé de leur devoir de s’associer
à cette manifestation républicaine.
L’après-midi fut consacrée à des jeux
sportifs, pittoresques et variés,organisés par la
Municipalité, avec le concours de l'U.J.R.F.
Septembre. Meurtre au Mesnil. Cote : (BNF : 19870802/22/1 Dossier n°15205/5183)
Le canton aura un conseiller
général SFIO : Raymond
Brétéché, le maire du Trait.
1946: Conservation des
hautes murailles de Notre-Dame et certaines parties de Saint-Pierre.
20 avril :des inconnus volent quatre poules au Mesnil chez Mme Lallemand. Enquête de la gendarmerie du Trait.
Juin : Un jeune Jumiégeois est poursuivi pour délit de chasse et détention d'arme de guerre. Il chassait en plaine avec un fusil allemand modifié.
Gisèle Vestu se souvient de ces années qui suivirent la Libération. Avec ses animations à l'hôtel Grèverie, l'ancien hôtel Littré. "Cinéma le jeudi soir. Une dame Léon Grain, de Yainville, était assistante. Théâtre: un certain Alex Lenoir animait un groupe de jeunes qui se produisaient le dimanche. Une revue connut un cetain succès: "Oui, c'est à l'hôtel des ruines, où l'on s'enva, ça s'devine..."
"Il
y avait des bals réguliers animés par Claude Deuil,
Claude Lemire, actuellement accordéoniste dans la compagnie
Nicollet. La salle de l'auberge servait de salle des fêtes pour
certaines occasions. Elle servit même de salle de classe..." On y
donnera des spectacles jusque dans les années 60.
1947: l'Etat devient propriétaire des ruines. 1er mai: on donne une revue intitulée Jumièges en Chine. Y participent Mlles Yvette Couroyer, Janine Lafosse, Hélène Chambry, Jacqueline Plichon, Lucienne Lamy, Etiennette Martin, Madeleine Grain, Odette Chambry, Mme Gilberte Goule (la comère), Robert Chouard (le compère), Jean Dorival, Alex Lenoir, Jacques Coupez, Claude Houssais, Claude Deuil, Michel Blondel, Jacques Canu, Jean Havard...
Juillet : au Trait, les vols de pneus et d'outils reprennent.
Camp scout des jeunesses salutistes :
"Autocar pour Yainville, marche jusqu’à la forêt de
Jumièges, notre lieu de camp. Nous y passons trois semaines
merveilleuses. Nous faisons beaucoup d’astuces de camp : «
cuisine moderne, salle à manger, coins de patrouille »,
pour rendre le camp le plus confortable possible. Des grands jeux de
nuit et de jour sont organisés, tous les lieux historiques sont
explorés... Jumièges est la région des
légendes et des mystères... Les Eclaireurs s’en
donnent à cœur joie et jouissent beaucoup de
l’aventure. Voici l’heure du départ pour
l’Angleterre. Nous avons rejoint Rouen. "
Le 8 septembre 45, Monsieur Chambry découvrit un cadavre dans les sablières du Mesnil, l'actuel parking du golf. L'endroit tenait lieu de décharge publique et était très fréquenté. Les soldats américains y jetaient des trésors aux yeux des enfants. Que faisait là ce corps ? Sombre histoire. L'épouse d'un garçon du pays avait pris pour amant un gars "en déplacement" comme on dit. Brave type. Mais qui va devenir un assassin. Il donna rendez-vous au mari de son épouse, leur projet était de se rendre à Paris. Alors que les deux hommes sont en voiture, dans la plaine de Yainville, il demande au mari trompé d'arrêter un instant le véhicule. Le temps de satisfaire à un besoin naturel. Il fait discrètement le tour du véhicule. Et tue son rival. Puis il s'en va jeter le corps dans une décharge du Mesnil, jeter son arme dans la scène, avertir sa maîtresse et se coucher le plus tranquillement du monde.
Au procès, la thèse d'un crime commandité par l'épouse est développée. Mais cette fille d'un notable de Duclair ne sera pas inquiétée. Le père de la victime était quant à lui l'un des meilleurs amis de mon père. Jamais il ne m'en a touché un mot...
31 octobre : réélection de Georges Boutard à la mairie de Jumièges.
1948 : Remise en état des ruines
de la chapelle orientale de la grande église et du
chœur de l'église Saint-Pierre.
1949 : Jean Martine, agriculteur de 19 ans,
se classe premier coureur de Seine-Maritime aux journées
sportives de Dieppe. Préservation des fragments de
voûtes du grand cellier.
Mars. Grand incendie an Paulu. Activé par le vent, il détruit les quatre logements d’un immeuble où habitaient les familles Vallois, Agnès, Bab et Morisse. Tout a été détruit.
6 octobre, au
Mesnil, Denise Morel est nommée institutrice.
1951 : restauration sur deux ans de la tour
occidentale sud. C’est dans ces années 50 que 37
panneaux de chêne originaires de Jumièges, the
cloisters, sont exposés au Metropolitan museun de New-York.
1952. Décès de
Détienne, l’ancien gardien de l’abbaye.
1953. Le
7 mai 1953, Henri Lefrançois est élu maire de
Jumièges. 1953, c’est aussi la sauvegarde de
l'angle N.-E. de la porterie primitive. Protection du tracé
du chœur roman de Notre-Dame. Déblaiement,
à la sacristie, des reliques dont on retrouve des fragments
de dallage. Réfection du sol de la salle capitulaire.
1954 : Claude Deuil est nommé lieutenant et chef des pompiers. Jusqu'à la dissolution du corps qui interviendra le 1er mars 1972. Aménagement du musée lapidaire à l'abbatiale. L'abbé Maurice publie en réplique à Emile Savalle, près de cent ans plus tôt, L'abbatiale de Jumièges, quels furent les vrais responsables de sa destruction.
Cette même année, la bibliothèque de Rouen donne une exposition sur Jumièges.
Alphonse Callais
entouré ici de Raymonde et Marie-Louise Mainberte. |
7 Décembre. Le navire charbonnier Capitaine-Saint-Martin de l'Union industrielle et maritime montait à Rouen lorsqu'il a été abordé par tribord arrière à hauteur d'Heurteauville par une péniche anglaise qu'il venait de dépasser. Sous la violence du choc, la péniche "Virtus-IV" chavira sous son étrave. Les six occupants de la péniche moururent noyés (père, mère et enfants) le seul rescapé fut le matelot. Les corps furent transportés au local des sapeurs-pompiers de Jumièges.
7 décembre 1954.
Partie le matin du Havre, une péniche a sept personnes à
bord : Le patron, César Delaye, 40 ans, sa femme de 36, sa
mère de 70 ans, son neveu de 20 ans, prénommé
lui aussi César et trois des sept enfants du
couple : Joelle, 4 ans, Mireille, 3 ans, Yvette, 7 mois.
Derrière elle, au niveau d'Heurteauville, venaient deux cargos,
le vapeur anglais « Hundlea » de Cardiff et le «
Capitaine Saint-Laurent de 4.500 tonneaux. Plus rapide, celui-ci voulut
doubler le « Hundlea ». Par suite d’un
phénomène de succion bien connu des pilotes de la Seine
maritime, l' « Hundlea » se trouva attiré vers le
«Capitaine-Saint-Laurent » et le heurta violemment.
Dérouté brusquement, ce dernier se mit en travers du
fleuve et écrasa de son étrave la péniche «
Virtus IV » qui fut bientôt presque complètement
submergée. Seul des occupants de la péniche, le jeune
César Délavé, qui se tenait sur le pont, est
indemne. Malgré les recherches, aucune des six victimes
n’a pu être retrouvée.
Naissance de la Seine-Maritime
18 janvier 1955 : la Seine-Inférieure devient la Seine-Maritime. En ces années-là, Pierre-René Wolf, le patron de Paris-Normandie, vient souvent déjeuner sous les murs lambrissés du père Shmidt, à l'hôtel du Parc de Duclair. En compagnie d'Armand Salacrou.
Un vieux cultivateur de Jumièges, auquel je dois plus d'un renseignement précieux, me racontait qu'il avait été, dans sa jeunesse, envoyé par sa femme en pèlerinage à St-Antoine-du-Feu, dans la petite église de Rançon, commune de St-Wandrille. Il ne niait pas avoir été guéri de ses « dartres savonneuses » par le saint étranger, mais il ajoutait : « ma femme y croyait parce qu'elle était de ce pays-là ; mais pas moi. On ne croit jamais qu'aux saints de chez soi ! »
Gorce-Mortier, 1960, Histoire générale des religions
Dimanche 12 mai 1957 la Société des Amis de Flaubert organise sa manifestation littéraire annuelle au Pavillon de Croisset et se rend à Jumièges pour y commémorer le souvenir du grand écrivain et de son œuvre.
24 septembre 1958. Décès à Yainville d'Andréa Mainberte.
Psychose de l'attentat FLN. L'Intransigeant
: ROUEN, 8 octobre. — Dérangés par un chasseur,
près de St-Martin-de-Boscherville, deux inconnus avaient pris la
fuite, abandonnant un engin constituépar un percuteur et une
bombeà ailettes.
Dans la nuit, la gendarmerie a arrêté un des artificiers
qui venait sans doute sur les lieux dans l’espoir de
récupérer l'engin, destiné probablement à
être lancé contre la centrale électrique voisine de
Yainville.
8 janvier 1959,
après avoir confié le pouvoir au
général de
Gaulle, le président Coty, de
retour dans sa ville du Havre, s’est arrêta manger
à
l’hôtel des Ruines, tenu par Grèverie.
1962. Un joueur de l'USY, agent de la centrale d'Yainville, est incarcéré pour coups ayant entraîné la mort.
1963. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, un bateau de navigation intérieure l'automoteur Gajak-II remontait la Seine venant de Tancarville pour gagner Jumièges précédant le navire Benoick qui remontait sur Rouen. Un peu en amont de Caudebec, la visibilité devenant moins bonne, le marinier décida de virer de bord pour accoster. C'est durant cette manœuvre, non signalée semble-t-il, par l'automoteur, que la collision eut lieu. Le Cajak-II coula pendant que les deux hommes d'équipage, le père et le fils, réussissaient à se sauver. L'enquête en cours déterminera les responsabilités..
1963. Dimanche 12 juillet. C’est l’installation officielle de l’abbé Luc Leblond. Au premier rang de l’assistance, les maires des trois communes sont là. MM Callais, Passerel et Duparc. A leurs côtés : leurs homologues des paroisses qui dépendaient jusque là de l’abbé Leblond : Ouville-la-Rivière, Longueil et Saint-Denis-d’Aclon. On note encore la présence du chanoine Christophe, doyen de Duclair, des prêtres des communes environnantes comme les abbés Hallegoët et Couillet qui avaient assuré l’intérim.
Selon le cérémonial, Alphonse Callais remet les clef de l’église de Jumièges à son nouveau pasteur avec un mot de bienvenue. La procession s’engouffre dans la nef. L’abbé Leblond prend ses fonctions en se rendant au tabernacle, aux fonts baptismaux, au clocher et au confessionnal. Le chanoine Christophe monte en chaire et retrace le parcours du prêtre brayon, ordonné en 1938 et nommé à Sainte-Madeleine de Rouen. De 1943 à 1956, on le retrouve aumônier de l’hospice général. Puis curé d’Ouville.
A son tour l’abbé Leblond monte en chaire. Remerciements. Vœux d’un long sacerdoce dans la presqu’île. Il rappelle aussi les 26 années passées à cette charge par l’abbé Coupel. Vatican II encourage la collaboration entre clergé et laïques. Qu’il en soit de même ici à travers tous les organismes existants ou à développer.
La cérémonie religieuse s’achève. On se rend au presbytère, tout juste rénové par la municipalité, pour un vin d’honneur.
1965. Martial Grain :"J'ai en mémoire un fait-divers qui se passa dans la nuit du 23 au 24 avril 1965 où, vers minuit , un gros "Boum !" réveilla mes parents. On habitait en bordure de Seine. C'était un cargo norvégien qui venait d'entrer en collision avec un caboteur chargé de kaolin nomméMeledor. Celui-ci sombra et les hommes furent récupérés par le navire resté a flot.
Les hauts parleurs avait pourtant dit aux hommes d'aller vers la berge, voyant des lumières de notre maison.
Le bateau coulé fut vidé de son chargement, pendant plusieurs jours et coupé à la dynamite en trois morceaux. Les déflagrations secouaient terriblement notre frèle demeure, distante de 150 m des explosions."
1966. Tournage de "Meurtre dans la cathédrale" de Jean Deschamps à Jumièges le 13 mai 1966.
1969. Mai : campagne pour les présidentielles. Des inscriptions sont peintes au sol dans la traversée du Trait
19 août. Une 403 dévale dans la Seine à la cale du bac de Port-Jumièges. Ses occupants achetaient des prunes....
1974 : Charles Carré, élu de Varengeville, ancien directeur de l’école d’agriculture de Duclair est le conseiller général. Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 août, le musée lapidaire est ravagé par un incendie.
1977. 26
mars : André Fessard maire de Jumièges.
1983. 19 mars : Roland Maillet maire de Jumièges.
1992 : Bernard Léger, maire de Varengeville, élu conseiller général en mars.
1995. 23 juin : Jean-René Le Ru maire de Jumièges.
2001: Joëlle
Tétard, née Lambert, est la première femme
élue
maire de Jumièges. La directrice de l'école menait une
liste avec une étiquette Divers gauche. Sensible à
l'histoire de Jumièges, on voit sous son mandat Gisèle
Vestu animer notamment un quiz sur le passé du village dans le
bulletin municipal.
2008: élection
de Jean Dupont le 16 mars qui l'emporte face à la liste menée par Joëlle
Tétard. Il fera appel à nous pour tenir une chronique
d'histoire dans le bulletin communal. Nous ne partagions pas
forcément ses idées mais foin des clivages,
nous l'en remercions. ici.
2014 : Une seule liste en lice ! Dommage pour la démocratie. Réélection de Jean Dupont entouré de Anne-Sophie Lecointre-Savary, Bruno Duval, Christèle Vincent, Jean-Luc Chauveau, Adeline Frasczack, José Vatey, Nathalie Portail, Philippe Lamy, Fabienne Martin-Hellouin, Sylvain David, Maryse Renault, John Lassagne, Farah Vautier, Julien Delalandre, Isabelle Tambpt, Charles Lefaux, Claudine Hermier-Pérez, Thomas Chambry.
2020 : Colistier
de Jean Dupont en 2014, Julien Delalandre mène un liste dissidente face
au maire sortant et remporte une victoire très nette. Il est le
petit-fils de Georges Boutard entrevu plus haut et même le 4e
représentant d'une même famille dans le fauteuil de maire de Jumièges.
Ce que nous avons retracé dans un article paru dans la presse
nationale. Cette élection mit en tout cas fin, sans que nous sachions
pourquoi, à notre collaboration avec le bulletin municipal.
Voilà.
nous avons traversé les siècles avec mes
ancêtres maternels, les Mainberte. Aujourd'hui, alors que le nom s'est transmis ici
pendant plus de 800 ans, plus personne ne porte ce nom dans la
presqu'île de Jumièges. Si ce n'est la toponymie locale. En novembre 2005, le
bulletin municipal posa cette question dans ses colonnes: "Quelle est
l'une des plus vieilles familles de Jumièges
honorée ce jour par le nom d'une rue?" Dans le
numéro suivant, on donna la réponse : "La famille
Mainberte !" J'avoue que ces quelques lignes m'allèrent
droit au cœur. Merci Gisèle Vestu...
Vos réactions
ABBAYE DE JUMIEGE EN NORMANDIE
Un chevalier du nom de Guidard de Farcis donne à l’abbé et aux religieux de Jumièges toute sa terre sise sur la paroisse Saint- Martin de Bouafle, à condition qu’il serait reçu gratuitement s’il voulait embrasser l’état religieux. Vers 1128. – Eude fils Hubert et ses soeurs vendent aux religieux de Jumièges ce qu’ils possédaient de la vigne Hildevert, à Bouafle, moyennant 67 sols parisis. 1185 (v.st.). – Philippe de Boële-Maillard confirme les donations de terres sises à Bouafle laites aux religieux de Jumièges par Evrard son père et ses ancêtres. 1207. – Confirmations d’un achat de vignes par Jean de Bazemont, par Firmin « de Felinis », par Hugue de Boutigny. 1227. – Donation par Guillaume dit Sans-Avoir, chevalier, aux religieux de Jumièges de deux pièces de vigne sises à Bouafle. 1245. – Vente à Jumièges par Jean de Bouafle de tous les droits qu’il pouvait avoir sur une pièce de terre sise à Bouafle. 1283.
Moi je fait des recherches sur Jean de Basemont
Catherine : je recherche des ancetres de la famille guillebert dans toutes la france ou l'etranger
Jean-Luc Bordier : Je recherche des informations sur la famille Lettré de Canteleu (76) ?. Marie Françoise Sophie Lettré (1775-1835) X Jean-Baptiste Lefort (1758-1824) gendre de Nicolas-Casimir Caumont (+1852), le sauveur de l'Abbaye de Jumièges. Elle avait un frère François-Victor Lettré, o16 octobre 1781, capitaine de vaisseau. Leur père, Pierre Daniel Auguste Lettré (o 1750),X avec Marie françoise Braquehais s'était déclaré chaufournier (four à chaux ?), quelqu'un peut-il m'aider ? Merci par avance de toutes vos informations.
Chanteloupien : bonjour, je suis content de pouvoir sans me déplacer et de pouvoir prendre notes des faits et gestes de cette fabulueuse histoire de l'abbaye, qu'elle domage de la voir en ruine, merci !! et bravo pour le travail